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112 OEUVRES

voicy le sujet. Quelques-uns de Messieurs les Curez se plai- gnirent de ce qu'on avoit ajouté un mot à la Censure, sçavoir nullaienus, lequel n'y estoit point lorsqu'elle fut arrestée par la Faculté, et demandèrent acte de l'opposition qu'ils for- moient à cette addition.

Tout ce qui regardoit la Censure estoit donc terminé dans la Faculté; il ne restoit plus qu'à faire lever l'empeschement que Monseigneur le Chancelier apportoit à sa publication. Ce qui obligea les Curez de Paris de recourir immédiatement à Monseigneur le Cardinal, qui leur fit l'honneur de leur pro- mettre que la parole du Roy seroit exécutée. Mais l'effet de cette promesse estant retardé par les grandes occupations de son Eminence, les Curez de Paris députèrent exprés M. le Curé de Saint Paul vers M. le Cardinal qui estoit à Fontaine- bleau, pour le prier au nom de tout le corps de faire lever la défense de publier cette censure, à quoy son Eminence ré- pondit qu'aussi-tost qu'il seroit à Paris il leur donneroit satis- faction.

Pendant que ces choses se passoient à Paris, les Curez des provinces pensoient de leur costé à la seureté du salut de leurs peuples en demandant à leurs Prélats la censure de l'Apologie

... Voilà ce qui s'est fait jusques icy sur le sujet de la Mo- rale des Casuistes ; et il y a lieu d'espérer que Dieu donnera d'heureuses suites à de si heureux commencemens pour le bien de son Eglise et la deffense de sa Vérité.

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