QUATRIÈME PROVINCIALE. — INTRODUCTION 247
caussa quippiam efïicitur..... Cum autem invitum sit violentum, et propter ignorationem, sponte esse videbitur illud, cujus principium sit in ipso sciente singularia, in quibus actio spectatur [p. 267 sq.].
C. — TEXTE DU P. ANNAT
ANNAT 1 . — Response à quelques demandes dont l’eclaircissement est nécessaire au temps present. Seconde Edition augmentée des reflexions sur la seconde lettre du sieur Arnaud. Par le P. François Annat, de la Compagnie de Jesus. A Paris, chez Florent Lambert... 1656. Avec privilège du Roy, 151 p. in-4o.
p. 34. Car [le Sr Arnaud] veut prouver que selon S. Thomas, Dieu ne donne point la grace dans l’occasion où la volonté peche, et où la grace est necessaire pour pouvoir s’abstenir de pecher. Et S. Thomas ne dit autre chose, si non que Dieu ne donne pas tousjours la grace pour aymer Dieu et pour croire en luy, etc. Or est il que ce sont des propositions très differentes. Car il est vray que celuy qui n’a aucune pensée de Dieu ny de ses péchés ny aucune apprehension de l’obligation d’exercer des actes d’amour de Dieu ou de contrition de ses pechés, n’a aucune grace actuele pour exercer ces actes ; mais il est aussi vray qu’il ne fait aucun peché en les omettant : et que s’il est damné, ce ne sera pas en punition de cette omission, mais pour ses autres crimes. Et pareillement il est vray, que celuy qui n’a aucune pensée des articles de nostre foy, n’a aucune grace actuele pour exercer des actes de Foy ; mais il est aussi vray qu’il ne fait pour lors aucun peché en omettant l’exercice de la Foy : et ne sera jamais condamné pour cette omission. En ce sens ce que dit S. Thomas est
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1. François Annat, jésuite français (1590-1670), professeur de philosophie et de théologie, puis recteur à Toulouse, assistant de France à Rome, provincial de l’Ordre, confesseur de Louis XIV depuis 1654.
