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HYMNE TRADUITE EN VERS PAR JACQUELINE PASCAL 431

nisme que de cultiver la grâce du baptesme dans les enfants, qui la perdent facilement dans la corruption du monde et ne la recouvrent jamais presque par une véritable péni- tence.

« Vous avez, je crois, bien envie que je vous loue de votre soumission à ne me plus traiter de Révérende ; car voici la deuxième fois que vous me la faites valoir ; mais en vous corrigeant de cette cérémonie, vous persévérez dans une autre, qui est de laisser des espaces comme à une dame du monde. Quand vous aurez retranché cette superfluïté, je diray que vous commencez à eslre à nostre mode, et que vos respects seront différents de ceux du monde qui n'ont que de l'apparence, au lieu que les vostres sont de la nature des devoirs qu'on rend à Dieu, qui sont en esprit et en vérité ; c'est pour quoy je désire que vous ne meslangiez pas ces civiliiez qui ne nous appartiennent pas avec des effets si solides. »

VII. U novembre 1650.

« Ma très chère sœur, je vous ay tiré un billet des ordres des saintes, qui vous est bien propre : ce sont les saintes de nostre ordre ; et afin que vous ne pensiez pas que vous les deviez imiter dans leurs grandes austeritez, il y a pour vertus l'humilité et la simplicité. L'humilité les empeschoit de faire des compliments, et la simplicité ne leur permettoit pas de faire des vers, quand elles en eussent eu le talent. Elles ne desiroient autre chose, comme il est dit dans la Sentence, que d'estre les plus abjectes en la maison de Dieu et d'y marcher en innocence, sans curiosité et sans désirer d'estre sçavantes; tesmoin sainte Ludgarde*, qui refusa le don que Dieu luy avoit fait d'entendre le Pseautier. J'ay creu, ma

��I. Mystique du treizième siècle (118312A6); après avoir été prieure des Bénédictines de Sainte-Troude, elle se retira dans un cou- vent situé près de Bruxelles, et qui appartenait à l'ordre de Giteaux, comme l'abbaye de Port-Royal.

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