Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.

TRISTESSE DE SEPTEMBRE

À madame Élisabeth Dayre.

Quand le vent automnal sonne le deuil des chênes,
Je sens en moi, non le regret du clair été,
Mais l’ineffable horreur des floraisons prochaines.

C’est par l’avril futur que je suis attristé ;
Et je plains les forêts puissantes, condamnées
À verdir tous les ans pendant l’éternité.

Car, depuis des milliers innombrables d’années,
Ce sont des blés pareils et de pareilles fleurs,
Invariablement écloses et fanées ;