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CORRESPONDANCE[1]




LETTRES DE F. BASTIAT À M. VICTOR CALMÈTES.


Bayonne, 12 septembre 1819.


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Nous nous trouvons, mon ami, dans le même cas : tous les deux nous sommes portés par goût à une étude autre que celle que le devoir nous ordonne ; à la différence que la philosophie, vers laquelle notre penchant nous entraîne, tient de plus près à l’état d’avocat qu’à celui de négociant.

Tu sais que je me destine au commerce. En entrant dans un comptoir, je m’imaginais que l’art du négociant était tout mécanique et que six mois suffisaient pour faire de moi un négociant. Dans ces dispositions, je ne crus pas néces-

  1. Parmi les lettres de F. Bastiat que nous publions ici, beaucoup — surtout des premières — n’ont qu’un intérêt autobiographique. D’autres se rattachent aux questions économiques et à l’histoire du mouvement libre-échangiste, dont Bastiat fut, en France, le promoteur et le chef réel. Sa correspondance avec R. Cobden, en nous révélant l’accord intime des vues de ces deux hommes illustres et l’influence réciproque de l’un sur l’autre, nous semble avoir toute l’importance d’une collection de documents historiques. (Note de l’éditeur.)