Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 1.djvu/377

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Au bout d’un certain nombre d’années, la population d’un pays industrieux et commerçant se rapproche de la mesure des subsistances. » (Necker, de l’Administration des Finances, chap. ix.)

« Pour vivre il faut se nourrir, et comme tout accroissement a un terme, c’est là que la population s’arrête. » (Stewart, t. VI, p. 208.)

« La population est en raison des moyens de subsistance et des besoins. D’après ce principe, il y a un moyen d’augmenter la population, mais il n’y en a qu’un : c’est d’accroître la richesse nationale, ou, pour mieux dire, de la laisser s’accroître. » (J. Bentham, Théorie des peines et des récompenses, liv. IV, chap. ix.)[1]

« Le seul signe certain d’un accroissement réel et permanent de population est l’accroissement des moyens de subsistance. » (Malthus, liv. II, chap. xiii.)

« La détresse influe prodigieusement sur les tables de la mortalité. En thèse générale, on peut dire que, dans notre espèce, il existe toujours des hommes autant et en proportion qu’ils savent et qu’ils peuvent se procurer des moyens de subsistance. »

« Il est certain que l’augmentation du nombre des individus est une conséquence de leur bien-être. » (Destutt de Tracy, Commentaire de l’Esprit des Lois, chap. xxii, liv. XXIII.)

« La population d’un pays n’est jamais bornée que par ses produits ; la production est la mesure de la population. » (J. B. Say, Cours d’économie politique, 6e partie, chap. II.)

« Le revenu est la mesure de la subsistance et de l’aisance. Le revenu est la mesure de l’accroissement de la

  1. Il est peut-être bon de faire observer que tous les auteurs cités jusqu’ici, y compris Chastellux et Bentham, avaient écrit avant l’apparition du livre de Malthus.