Page:Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, Guillaumin, 1.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Dans celle-ci, les amis de Bastiat n’ont plus à intervenir, puisqu’aux termes de la loi, depuis le 24 décembre 1860, leur propriété est tombée dans le domaine public. Cependant comme ils n’avaient vu, dans l’acquisition qu’ils avaient faite, qu’un moyen d’honorer la mémoire de leur ami et s’étaient interdit toute prétention à des avantages matériels, il arrive, en considération du désintéressement de leur zèle, qu’on veut bien admettre encore aujourd’hui leur représentant à se mêler de l’édition nouvelle, à la surveiller et à l’augmenter un peu.

Ma surveillance portera sur tous les volumes, à l’exception du second, qui se trouve déjà réimprimé au moment où j’entre en possession du droit de corriger les épreuves.

Avant de songer à augmenter, je m’étais demandé s’il n’était pas plus prudent de faire quelques retranchements. Je consultai à ce sujet un homme éminent, qui n’était pas de notre petite société — formée à la hâte, elle ne se composait que de compatriotes, — mais qui était, qui est resté un ami de Bastiat dans toute la force du terme. Voici ce que répondit M. Cobden.

« En vue de mon habitation, sur une hauteur qui l’avoisine, se trouve une plantation d’arbres qui ont besoin d’être éclaircis. Je m’entretins de cette nécessité, il y a quelques semaines, avec un voisin qui me dit à la fin de notre conversation : — Quand vous serez décidé à l’éclaircie, donnez plein pouvoir à un étranger de la