Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/350

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En effet, ces régions ne sont jamais obscurcies par les nuages, contristées par les frimas ou les ouragans, agitées par les vents, fouettées par les pluies ; de semblables intempéries de l'air ne sont pas même connues de l'Olympe, en raison de sa hauteur prodigieuse, et c'est ce que le poète exprime dans ces vers : "Séjour des dieux, l'Olympe ignore les ravages Des frimas, de la pluie, ou des sombres orages. Un air pur et brillant couronne son sommet ..." Les traditions constantes, les observations humaines, tout prouve que Dieu s'est réservé pour demeure les régions de l'empyrée. Quand nous faisons une prière, notre habitude est toujours d'élever les mains vers le ciel, comme le dit encore un poète latin : Vois ce céleste azur que les mortels pieux Invoquent en disant : " Jupiter, roi des cieux !” C'est pour cela que les objets qui paraissent et qui sont en effet les plus remarquables de la création, comme les astres du ciel, les flambeaux du monde, occupent les mêmes espaces ; et il leur est enjoint de conserver un ordre immuable, de ne point être infidèles aux