Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/330

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éclairs, et nombre d'autres du même genre. L'arc d'Iris existe ordinairement, à ce que l'on dit, quand l'image du soleil ou de la lune colore un nuage rempli de vapeur et figurant un prisme, et qu'elle s'y reproduit en un lumineux demi-cercle. Le Rhabdos est de la même espèce, sauf que le nuage est coloré en long et forme comme une bande. L'Halo est une chaîne d'une lumière éblouissante qui entoure le soleil et revient sur elle-même. Entre l'halo et l'iris il y a cette différence, que l'iris est multicolore, qu'elle trace seulement un demi-cercle se dessinant loin du soleil et de la lune ; tandis que l'halo, plus lumineux, forme autour du soleil la circonférence complète et n'offre qu'une couleur unique. Les Grecs appellent Selas une traînée d'air en feu. On croit que de ces météores, les uns obéissent à un mouvement d'éjaculation, les autres tombent en glissant, les autres restent en place. Il y a éjaculation, lorsqu'un feu engendré par un courant d'air signale sa présence par un déplacement instantané d'une promptitude extrême. La lumière stationnaire est celle que les Grecs appellent Stérigmon, sans mouvement continuel ; c'est une lumière prolongée, étoile flottante, une sorte de flamme limpide, qui quand elle prend plus d'extension s'appelle une comète. La plupart de ces clartés qui naissent soudain, à peine vues s'effacent aussitôt ; et d'autres au contraire, après s'être montrées, subsistent encore assez longtemps. Il est