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l'éclair ne vient qu'en second lieu. En effet lorsque les nuages font jaillir de la flamme à la suite de leur collision, comme les cailloux nommés pierres à feu quand on les choque l'un contre l'autre, la vue est avant tout frappée de la partie lumineuse du phénomène ; le son affecte plus tard l'ouïe, qui est un sens moins agile : voilà pourquoi l'on croit généralement que l'éclair précède le tonnerre. Ajoutons que le feu brille instantanément aux regards, et vient ébranler notre nerf visuel plus promptement qu'on ne saurait l'exprimer, tandis que le son frappe préalablement l'air et ne parvient à nous qu'après avoir franchi ce milieu. Quoi qu'il en soit, si cette flamme que dégage le choc des nuées éclate en un incendie assez considérable, elle se lance impétueusement sur notre globe, y prenant le nom, le terrible nom de foudre. Nous la nommons Prester, lorsque son intensité est moins considérable ; si même il n'y a pas eu flamme, le terme usité dans ce cas est Typhon. Le mot sceptos est générique pour exprimer tout ce qui tombe des nuages.

Chapitre 16

Passons rapidement en revue tous les phénomènes du même genre. De ceux qui présentent à nos yeux des images toutes fantastiques, les uns ne sont que l'apparence d'un spectacle, les autres ne nous abusent pas dans ce qu'ils nous montrent. Les images sans consistance sont l'iris ou arc-en-ciel, et autres analogues. Les visions réelles sont les comètes, les