Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/323

Cette page n’a pas encore été corrigée

des autres, il en existe un nombre considérable qui, semées en cercle autour de notre grande île (comme j'ai appelé l'univers), l'embellissent de leurs agréments, et l'enlacent en quelque sorte d'une perpétuelle guirlande. La terre que nous habitons a quarante mille stades de largeur, et soixante-dix mille de longueur. Dans la division du globe, nous avons compris l'Asie, l'Europe et l'Afrique, d'accord en cela avec la pluralité des géographes modernes. L'Europe est bornée par les colonnes d'Hercule, la mer du Pont, la mer d'Hyrcanie et le fleuve Tanaïs. L'Asie, bornée de ce côté par les mêmes limites, s'étend jusqu'au détroit qui sépare le golfe Arabique et la mer Intérieure. Elle est ainsi enveloppée par l'Océan et par notre mer, qui en fait partie. D'autres géographes adoptent une autre division : ils placent l'Asie depuis la source du Tanaïs jusqu'aux embouchures du Nil ; ils font commencer l'Afrique à l'isthme de la mer Rouge ou aux sources mêmes du Nil, et prétendent qu'elle se termine au détroit de Gadès. Quelques-uns placent l'Égypte en Asie ; la majorité en fait une partie de l'Afrique. Enfin, quant aux îles, il en est qui les réunissent avec les pays qu'elles avoisinent, et d'autres qui croient devoir les comprendre dans une catégorie séparée. Assez