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une troisième est la mer Adriatique. D'autres s'y joignent : la mer de Sicile, puis celle de Crète, et, sans que des limites précises les séparent, celle de Pamphylie, celle de Lycie, celle d'Egypte. Auparavant, sont la mer Egée et celle de Myrtos. Dans le voisinage de celle-ci est le Pont, vaste golfe formé par notre mer. A l'extrémité la plus reculée de ce golfe se trouvent le Palus-Méotide, formé par le détroit de l'Hellespont et précédé de ce qu'on appelle la Propontide. A l'est est l'Océan, qui produit le golfe Persique et celui des Indes. A la suite de ceux-ci se développe le littoral de la mer Rouge, laquelle par une sorte d'étroits et longs canaux va se jeter dans la mer d'Hyrcanie et dans la mer Caspienne. Au-delà s'étendent, à ce que l'on suppose, des mers d'une profondeur incommensurable. En continuant toujours de l'est à l'ouest, on trouve successivement la mer Scythique, la mer d'Hibérie, et de nouveau la mer par laquelle l'Océan, développé depuis le golfe de Gaule jusqu'aux colonnes de Gadès, forme la limite de notre univers.

Chapitre 7

Dans l'autre partie du globe sont semés des groupes d'îles considérables, les deux Bretagnes, Albion et l'Hibernie, plus considérables que celles que nous avons nommées plus haut. Nous parlons des îles situées sur les frontières des Celtes : car au-delà des Indes il en existe de non moins grandes, Taprobane et Phébol. Indépendamment des unes et