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lui promet le séjour des créatures fortunées, où il sera confondu avec les choeurs des dieux et des demi-dieux.

Chapitre 24

Platon parle ensuite sur la constitution des républiques, sur les théories gouvernementales, et voici quelles sont ses prescriptions. D'abord il définit la cité en ces termes : La cité est une agrégation de plusieurs hommes, les uns gouvernants, les autres subordonnés, qui s'assemblent sous les auspices de la concorde pour établir entre eux échange de ressources et de secours et pour régler par des lois communes et équitables leurs rapports mutuels. Une cité, continue-t-il, ne sera une, ne sera bien réellement renfermée dans l'enceinte des mêmes murailles, que si les esprits des habitants se sont accoutumés à vouloir et à ne pas vouloir les mêmes choses. C'est pour cela qu'il conseille aux fondateurs des républiques de ne pas laisser s'accroître démesurément la population, afin que les citoyens puissent toujours être parfaitement connus du chef de l'état en même temps que connus les uns des autres ; car c'est à cette condition que tous pourront se trouver animés d'un même esprit, et voudront que la justice leur soit rendue également à tous. Si une cité est vraiment grande, ce n'est ni la multitude de ses habitants ni l'importance de leurs ressources personnelles qui doivent constituer sa force ; car les forces du corps et la puissance des richesses