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celles sur lesquelles porte le poids du corps, comme les cuisses à l'endroit où l'on s'assied. Parlerai-je des aliments eux-mêmes ? Reçus dans différents tubes partis de l'estomac et qui sont joints au foie par des vaisseaux, ils se décomposent en un sang que de ce point la nature fait habilement circuler dans toutes les parties du corps. De la région du coeur partent en effet, comme autant de canaux, des veines qui transportent par les appareils respiratoires des poumons le principe vital qu'elles ont reçu du coeur ; et de nouveau, ces veines se partageant tous les membres par leurs ramifications animent et vivifient le corps entier. De là vient la respiration qui s'exhale et se reprend par alternatives, pour que les deux mouvements opposés ne se contrarient pas. Il est des veines qui ont un autre usage : celui de servir à la procréation ; nées de la région cervicale, elles parcourent le parenchyme des reins, et s'épanouissent aux aines, pour donner issue au sperme générateur qui féconde l'espèce humaine.

Chapitre 17

Platon dit que le corps entier se compose de diverses substances. La première est formée du feu, de l'eau et des autres éléments ; une deuxième, de parties analogues entre elles, des viscères, des os, du sang et des autres parties du corps ; la troisième, de membres à fonctions tout à fait contraires et opposées ; à savoir, de la tête, du ventre, et d'organes fort différents les uns des