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feu que nous voyons dans le Soleil, dans la Lune et dans les étoiles du firmament. Une autre tient de l'air ; c'est celle que notre philosophe appelle encore démons. La troisième et la quatrième se composent d'eau et de terre : ce sont les créatures mortelles qui se subdivisent en êtres territoriaux et êtres terrestres (car il les nomme ainsi : g-engeion et g-epigeion). Les êtres territoriaux sont les arbres et les autres productions fixées au sol ; les êtres terrestres sont ceux que nourrit et porte la terre. Platon reconnaît trois espèces de dieux : dans la première il fait figurer comme étant seul et unique le dieu souverain, qu'aucun monde ne renferme, que n'enchaîne aucun corps ; c'est lui que nous montrons comme père, comme architecte de ce divin univers. Une autre espèce est celle des astres et des autres puissances que nous appelons divinités célestes. La troisième est celle des dieux que les anciens Romains appellent Médioxymes, attendu que par leur essence, leur place et leur pouvoir, ils sont inférieurs aux dieux souverains, mais incontestablement supérieurs à la nature humaine.

Chapitre 12

Tout ce qui arrive selon les lois de la nature, et par conséquent avec régularité, s'opère par les soins de la providence, et on ne pourrait imputer à Dieu la cause d'aucun mal. Il ne faut donc