Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/195

Cette page n’a pas encore été corrigée

comprise par l'esprit humain. Grâce à cette régularité, on conçoit ce que c'est que la grande année. C'est celle dont la durée aura été accomplie par cela seul que le cortège mouvant des étoiles aura atteint un seul et même terme, pour recommencer dans les champs de l'espace une nouvelle carrière, un nouveau chemin.

Chapitre 11

Les globes célestes, liés entre eux par une affinité réciproque, reconnaissent pour maître souverain celui qui passe pour n'éprouver aucun égarement. Tous les autres gravitent dans sa sphère d'attraction. Le premier rang a été donné aux astres non errants ; le second à Saturne, le troisième à Jupiter ; Mars occupe le quatrième, Mercure le cinquième, Vénus le sixième ; le septième est celui du Soleil à la course lumineuse, le huitième celui de la ponctuelle Phébé. Après cette première catégorie, les éléments et les principes occupent l'univers. D'abord le feu est placé au dessus des autres : c'est ensuite la place de l'air, puis celle de l'eau ; enfin le globe terrestre est placé exactement au centre, où il est fixe et sans mouvement. Les astres, qui sont placés au ciel, se meuvent d'un cours perpétuel et infatigable. Platon les appelle des dieux animés. C'est le feu qui entre dans la substance et dans la composition de leurs natures. Les espèces d'animaux à leur tour sont divisées en quatre classes. Une d'elles est d'une nature identique au