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90000 Métairies, quelques-uns ne se contentent pas de doubler ce nombre, mais trop est trop, & nous préférons sagement de rester en-deçà du vrai.
18000 Arpens de vignes, indépendans des terres ou métairies.

La France ayant 27000 lieues quarrées de superficie (non compris la Corse qui n’a point entré dans les calculs précédens & n’entrera point dans les suivans) contient 109,884,727 journaux de 1280 toises quarrées chacun. On ne s’éloigne pas beaucoup de la vérité, en estimant le produit moyen de chaque journal à 10 L. de revenu annuel[1]. À ce prix on peut considérer toute la surface du royaume comme productive, quoique les chemins, les rivières, les étangs, les terreins en friche ne produisent presque rien, & qu’ils forment peut-être un sixième de sa superficie.

Suivant ces données, le produit annuel des terres du Royaume s’élève à 1,098,847,270 L.

  1. On a tellement baissé ici l’estimation du produit annuel du journal, qu’on ne croit pas que les calculs fondés sur elle puissent paroître exagérés, quoique sur le nombre de journaux assigné ci-dessus, la France en ait au moins six millions & demi en bois : mais ces bois ont une valeur & en acquierent tous les jours ; ils produisent un revenu très-réel & souvent fort au-dessus de celui de 10 L. par journal.