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CONCLUSION.

1o. Que le Clergé possède en France, soit en revenus provenant de ses biens territoriaux ou de son industrie, un revenu à peu de chose près égal au tiers du produit total du territoire de la France.

2o. Que, malgré cette immense fortune, au lieu de participer proportionnellement au fardeau des charges publiques, il l’aggrave encore en recevant, des deniers publics, une somme annuelle de 2,500,000 L.

3o. Qu’on ne doit enfin savoir lequel il faut le plus admirer, ou de l’incroyable adresse avec laquelle il a pu acquérir & conserver cette prodigieuse richesse, & la défendre si bien des contributions aux charges communes, ou de l’apathie de l’administration, qui ne s’occupe pas de soumettre cet ordre de Citoyens à un régime nouveau, de l’établir sur un pied plus utile & moins onéreux, & de trouver dans ces opérations, devenues aussi justes que faciles, les moyens les plus étendus & les plus sûrs de porter la France à un point de prospérité qui passeroit peut-être ses espérances.

ô utinam !