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assaisonnement que tu puisses offrir à tes convives.

Enfin, si quelqu'un, par ignorance, commet une maladresse, il est mieux de ne pas le remarquer que d'en rire. Qu'à table au moins on ait ses coudées franches.

II est honteux d'aller crier partout, comme dit Horace, ce que tel ou tel a laissé échapper dans un repas, sans trop de réflexion. Ce qu'il y a été fait ou dit doit passer avec le vin, de peur qu'on ne se fasse appliquer le dicton : je hais le convive qui a de la mémoire.

Si le repas se prolonge plus qu'il ne convient à un enfant et semble dégénérer en profusion, dès que tu auras satisfait ton appétit, retire-toi sans être vu, ou après en avoir demandé la permission.

Ceux qui privent de nourritures les enfants sont, à mon avis, des insensés, et ceux qui les bourrent immodérément de