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Dix-neuvieme

bien que ce n’eſt pas pour mes beaux yeux, c’eſt à cauſe de vous... Elle m’a demandé ce que je penſais du deſſin de la pauvre femme dont je ne ſais pas l’hiſtoire, & m’a dit que j’en aurai une belle épreuve bien encadrée, dès que l’eſtampe paraîtra... Tenez, Maman, ce ſerait vraiment le moment de me la conter, cette hiſtoire ; cela nous acheverait agréablement notre journée ; & il ne convient pas , je penſe, que je ne ſois pas au fait, quand l’eſtampe arivera.

La Mere.

C’eſt donc un parti pris de votre part, de finir une journée gaie par une hiſtoire triſte ?

Emilie.

Mais, puiſqu’il faut que je la ſache, il vaut autant ſe tirer cette épine du pied.