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Conversation.

de Régentine… Eh bien, Maman, voilà un bien beau conte.

La Mere.

A la bonne heure ; mais je n’en ai pas mieux fait de vous le faire lire.

Emilie.

Pourquoi donc cela ?

La Mere.

Parce qu’il y a une infinité de détails, de plaiſanteries, d’alluſions, qui ſont au deſſus de votre portée, & dont vous ne pouvez pas ſentir le mérite ou le défaut.

Emilie.

Eh bien, je les ſentirai quand je ſerai plus grande.

La Mere.

Voilà mon excuſe ; & votre perſécution de vous faire lire un conte de Fées me juſtifie auſſi.

Emilie.

Mais perſone ne vous accuſe, Maman.