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ÉMILE NELLIGAN



DANS L’ALLÉE




Toi-même, éblouissant comme un soleil ancien
    Les Regrets des solitudes roses,
Contemple le dégât du Parc magicien
Où s’effeuillent, au pas du Soir musicien,
    Des morts de camélias, de roses.

Revisitons le Faune à la flûte fragile
    Près des bassins au vaste soupir,
Et le banc où, le soir, comme un jeune Virgile,
Je venais célébrant sur mon théorbe agile
    Ta prunelle au reflet de saphir.