Page:Éléonore ou l’Heureuse personne, 1799.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 37 )


» naire en vous écoutant, vos paroles m’émeuvent bien plus qu’il n’est naturel. Je suis d’avis de réciter quelques pseaumes. »

On avait à peine commencé. L’abbesse s’interrompant : « Ma sœur, sentez-vous quelque soulagement ? — Bien au contraire, mon mal s’augmente toujours. Donnez-moi votre main ; sentez. La main fut donnée par l’une, appuyée par l’autre. Il semblait qu’un talisman la tînt enchaînée dans ce fatal endroit. A travers les passions il était difficile de juger. Cependant c’était assez pour être très-étonnée. « Vous avez bien raison. Voilà quelque chose d’extraordinaire. Il faut absolument voir un médecin. — Oh non, je vous en prie. Je ne pourrai me résoudre à montrer mon mal à un homme. — Il le faut bien ; si vous alliez mou-

  
D