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» bonheur ; ton absence fera mon malheur. Mais au mains j’aurai la consolation de m’occuper de toi seul, de souffrir… Elle allait continuer, et son désespoir s’augmentait encore par les efforts qu’elle faisait pour l’exprimer.

Le Sylphe, par ses baisers, sécha ses larmes, lui prodigua de tendres caresses, et par de nouveaux transports, calma sa douleur. Puis reprenant la parole, « Ma chère amie, dans cet univers, il est bien difficile d’être parfaitement heureux. Le ciel aurait dû nous refuser toutes jouissances, si les plus doux plaisirs ne nous laissaient que des regrets. Mais, crois-moi, calme un peu ta tête. La mémoire donnée aux êtres raisonnables, doit prolonger leurs plaisirs, et même changer en bien être les maux passés.

  
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