tinée à contenir des feux trop prompts
à s’évaporer. Elle se couche. Enfin
charmée d’avoir terminé ses préparatifs
avant l’arrivée du cher objet de
tant de soins, à peine couchée, sa
pendule lui apprend qu’il s’en faut
de plus de trois quarts d’heure que
l’heure du rendez-vous ne soit arrivée :
elle s’en veut de ne l’avoir pas
marqué plutôt, elle espère qu’on la
devancera ; cependant elle compte les
minutes, elle promène sur elle-même
une main caressante, se repaît d’avance
du charme de sentir la main d’un
autre, de celui de porter les siennes
ailleurs. Elle se sent brûler, elle voudrait
encore augmenter ce feu, elle
craint de sentir moins vivement les
plaisirs qu’elle espère, mais sur-tout
de détruire l’effet des recherches de sa
toilette. Pendant qu’elle flotte ainsi
entre le desir, l’attente, des gestes
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