ardent, et elle était faible. — Il y a
du monde dans la chambre voisine,
disait-elle. — Eh bien, ne faites pas
de bruit ; il continuait à jouer des
doigts. On vient, dit-elle, et en effet
la sœur arrivait : il fallut cesser ; mais
le soir vint, et avec lui, l’obscurité ;
on en profita pour quelques privautés,
et même pour arranger un rendez-vous ;
il fut fixé à la nuit prochaine :
la clef du jardin fut donnée, une
échelle fut montrée, elle était juste
de la longueur nécessaire pour passer
par la fenêtre. Il partit content de lui,
et laissant la tante enivrée de l’espoir
de posséder toute une nuit un aussi
beau jeune homme.
Le lendemain, hélas ! Eléonor n’était plus en état de réaliser un si beau rêve ; l’année s’était écoulée et il se réveilla femme. En se voyant ainsi métamorphosée, sa première pensée