Nouvelles de Batacchi (édition Liseux)/Mustapha


MUSTAPHA



MUSTAPHA


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Il y avait une fois, en Turquie, un homme
Connu dans l’histoire sous le nom de Mustapha ;
Cet homme n’avait aucune courtoisie,
Il ne connaissait vertu, ni charité,
Et parmi les Turcs ne s’était jamais vu
Monstre plus farouche, plus cruel, plus méchant.

Despote, il voulait toujours avoir raison ;
Aussi personne n’osait-il lui répliquer,
Et, à force de cris et de coups de bâton
Il maintenait vivante son autorité ;
Il avait douze femmes, le traître,
Et à toutes il faisait se ronger le cœur.

Douze femmes ! oh ! direz-vous, grandement
Avait-il raison d’être si agité !
Pour vivre toujours dans les chagrins, dans les tourments,
Une seule femme à vos côtés suffit bien !
Soit ! point ne veux entrer dans ces affaires-là ;
Le fait est qu’il avait douze femmes.


Serrures, crochets, verrous,
Barres de fer, chaînes, cadenas,
Esclaves privés de leurs génitoires,
Grilles doubles, pièges tendus,
Hautes fenêtres, fossé, mur épais,
Ne le rassuraient pas contre les cornes.

Plumes, encriers et papier, à l’égal
Des courts pistolets étaient prohibés ;
Le bourdonnement des mouches, le braiement des ânes,
Le miaulement des chats, les aboiements des chiens
Mettaient l’alarme dans le sérail,
Et, vite, Mustapha courait aux armes.

Se visiter, causer entre elles était interdit
Aux malheureuses épouses ; il disait
Qu’une bonne femme doit rester seule
Et ne penser qu’à son mari.
« Une brebis galeuse, » répétait-il
À toute minute, « peut en gâter cent. »

Un jour qu’étendu sur le sofa
Il avait appelé ses femmes en sa présence,
L’une d’elles, à qui l’emporté Mustapha
Fit avec ses reproches perdre patience,
Lui jeta à la face ses mauvais traitements,
Son insupportable et sauvage férocité ;

Et elle lui dit : « Par Dieu ! monsieur mon mari,
» Jusqu’à ce jour je vous ai été fidèle,
» Mais puisque toujours à tort en fureur
» Vous êtes, et si désagréable et si cruel,
» Je veux, car il ne m’en arrivera pas davantage,
» Vous faire, si je peux, cent paires de cornes. »


Alors Mustapha tira son couteau
Et le lui enfonça tout entier dans la gorge ;
Elle ne survécut pas une heure à ce coup perfide,
L’innocente et malheureuse enfant ;
Elle expira en disant : « Sur toi Mahomet s’apprête
» À tirer de ce meurtre une terrible vengeance.

» Ne pleurez pas, ô mes compagnes ! ma mort
» Vous amènera de plus heureux jours ;
» Devant le grand prophète déjà je vais comparaître,
» Et justement… il punira… je l’espère…
» Ce brigand !… » Elle ne put en dire davantage,
L’heure de la mort était venue.

Séparée du corps, cette belle âme
S’envola dans le paradis de son Mahomet,
Comme la tremblante étoile du matin.
Le visage resplendissant d’une flamme céleste,
Et stupéfaite, elle contempla tout autour d’elle
Ce délicieux et ravissant séjour.

Elle se trouva au milieu d’un petit bois fleuri
Où serpentait un limpide ruisseau d’argent :
Parmi les roses et les lis elle chemina quelque temps
Et, à la fin, vit en face d’elle un palais
Auprès duquel serait un bouge
Le Louvre altier et l’Escurial lui-même.

Aussitôt de la grand’porte sortirent
Cent blonds et fort jolis damoiseaux
Qui vinrent à sa rencontre et l’acclamèrent pour leur dame,
Et lui offrirent à l’envi leur amour et leurs oiseaux,
En lui disant : « Choisissez, charmante Uris,
» Vous serez l’épouse de qui vous voudrez. »


En parlant ainsi, ils la portèrent à force de bras
Dans une riche et somptueuse chambre ;
Une tente de soie suspendue au plafond
Couvrait un lit moelleux et attrayant
Qui ressemblait à un trône impérial,
Et sur lequel ils la déposèrent avec grand respect.

Ils lui ôtent les vêtements et les blancs tissus
Qui couvraient ses membres délicats ;
Ils l’arrosent de parfums exquis
Et tous lui rappellent qu’elle doit choisir.
« Nous sommes, » dirent-ils, « à vous et de toutes façons ;
« Notre office est de vous donner du plaisir. »

La belle se montra quelque peu hésitante,
Puis elle congédia sa gentille compagnie.
Cependant, elle en retint auprès d’elle un
Qui lui parut le plus aimable de tous,
Et elle lui dit en rougissant : — « Ah ! puisque je dois
« Choisir, je ne vois que vous de digne de moi. »

L’aimable garçon choisi entre tous
Sourit de plaisir à cette déclaration ;
Il était beau et charmant comme Adonis,
Robuste et musclé comme Alcide ;
Il monte sur le lit, l’embrasse, la serre contre lui ;
Son visage, à elle, d’une belle rougeur se colore.

Après les préliminaires d’amour, que je veux
Passer sous silence, car je ne saurais bien les décrire,
Désireux de jouir et de faire jouir autrui,
Il se précipite avidement sur elle,
Toujours redoublant les amoureuses saccades
Du milieu du jour à la tombée de la nuit.


Un plaisir si prolongé, tant de vigueur,
Plongèrent dans l’étonnement la mignonne Uris.
— « Oh ! voilà vraiment, » dit-elle, « la bataille d’amour !
» Voilà de vraies armes ! voilà une belle jouissance !
» Quelle volupté inconnue s’empare de moi !
» Oh ! douce extase qui m’enflamme de plus en plus !

» Ah ! l’on ne jouit pas sur terre de cette façon !
» Je vois bien que je suis chez les Dieux,
» Je voudrais… » et sur lui en riant elle fixe les yeux,
« Je voudrais… presque recommencer. »
Il répond alors : — « Si tu ne veux autre chose,
» Me voici prêt à satisfaire tes désirs. »

Aussitôt il recommence à jouer de l’échine
Et continue jusqu’au lendemain matin.
Tantôt il y met toute sa force, tantôt il se modère,
Ralentissant les coups, les pressant à propos ;
Dans le vase d’amour à plusieurs reprises il verse
Du nectar de vie le flot débordant.

Lorsque parut, au ciel la nouvelle aurore,
Ces heureux amants s’endormirent,
Mais toujours étroitement embrassés,
Toujours abîmés l’un dans l’autre,
Et, quand au lit ils entendirent sonner midi,
Après une escarmouche, ils s’habillèrent.

Le prodige fut qu’ils se sentirent
Plus vigoureux après tant de postes courues ;
De la chambre ils sortirent blancs et roses,
Prirent leur chocolat avec un biscuit,
Et dans un petit bois allèrent se promener
Jusqu’à ce que le dîner fût prêt.


Je me rendrais ennuyeux assurément
Si je voulais décrire toute chose,
Et dire comment nos amoureux passèrent les heures
D’une vie si délicieuse ;
Ils buvaient, mangeaient et foutaient,
Ils foutaient, mangeaient et buvaient.

Un jour que la belle Uris avec son cher amant
Avait une tendre conversation,
Ses onze compagnes lui passèrent
Par la tête, et cette pensée fut un nuage
Qui un instant couvrit de ténèbres
Le rayonnant éclat de son visage.

L’amant s’en aperçut, et : — « Quelle pensée, »
Lui dit-il, « t’afflige ainsi, mon idole ?
» Parle, aie confiance en mon amour sincère,
» Qui désire uniquement ton bonheur. »
Elle alors lui expliqua, clair et net,
Combien elle avait souffert avec son cruel époux.

Et elle conclut en le priant de vouloir bien
Punir ce maudit Mustapha,
Qui de l’entrée de son sérail
Fait comme une porte de l’enfer.
Il lui répondit alors : — « Ô ma chérie,
» N’en doute pas, tu seras contente, attends un peu. »

Ce disant, il fit tinter une clochette d’argent
Qu’on entendit dans le palais tout entier,
Et dans leur chambre à l’instant
Apparut une foule de Génies ;
Le jeune homme parmi eux en choisit un
Qu’on appelait Capelbruno.


— « Ami, » lui dit-il, « cette aimable
» Uris te demande un petit service ;
» Va là-bas dans le monde, tu te connais
» En ruses, en sortilèges de toute sorte :
» Prends de Mustapha la laide figure,
» Et chasse-le loin de ses femmes ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait ; le jeune et beau Génie
Descendit sur la terre, si rapide
Que vous l’auriez pris pour un éclair, pour une flèche,
Et incontinent il commença la guerre
Contre ce scélérat de Mustapha, de telle sorte
Qu’il le conduisit à la honte et à la mort.

Dix heures du matin étaient sonnées
Lorsqu’à la porte de Mustapha se présenta
Capelbruno ; il frappa trois fois ;
Les serviteurs tremblèrent comme des feuilles
Et dirent, tout pleins d’angoisse :
— « C’est fini. Plus de paix ! Voici le maître ! »

Ils lui ouvrent, il entre, et, arrivé dans la salle,
Il dit aux eunuques : — « Que faites-vous là ?
» Allez dans le jardin manier la bêche ou la pelle,
» Un homme incomplet ne compte pas pour moi.
» Allez, et devant moi ne reparaissez pas,
» Ou je vous fais jeter par les fenêtres. »

À semblable langage, l’ignoble engeance
Des esclaves mutilés pâlit ;
À coups de pied au cul il les congédia,
Puis il ouvrit les chambres des femmes :
« Venez, » leur dit-il, « belles jeunesses,
» Venez un peu faire les folles avec moi.


» Venez, je vous veux toutes en fête,
« Et en joie, et en allégresse, et en délire ! »
Les femmes dirent : — « Oh ciel ! qu’est-ce que cela ?
» Le tyran a-t-il changé de fantaisie ? »
Mais, craignant un piège, elles restent
Toutes timides, et ne savent lever les yeux.

— « Venez, ne craignez rien, » reprit-il,
« Mes belles dames, aimables et chéries ;
» Ma folle rigueur vous a été trop pénible,
» Me voilà changé ; je vous donnerai du bon temps ;
» Viens ici, toi, gentille petite boulotte,
» Étends-toi sur le canapé, que je t’arrange un peu. »

Ainsi parla le Génie, et il le fit pour tout de bon,
Et à une autre, et à une autre, et à une autre encore.
Sur ces entrefaites, voici que le vrai Mustapha
Regagne, plein de confiance, ses pénates.
Il frappe, personne ne répond ; il frappe encore,
Mais en vain, il crie : « Oh ! sont-ils tous sortis ? »

Capelbruno alors appelle un valet de chambre
Et dit : — « Va voir qui frappe si fort. »
Le valet de chambre se met à la fenêtre pour regarder
Et s’écrie : — « Que vois-je ? oh ! par le grand Dieu !
« Un maître à la porte, et un autre dans la maison !
» Il y a de quoi mourir de frayeur ! »

— « Qu’est-ce qu’il y a ? » crie Capelbruno,
« Ouvre, dépêche-toi ! — Mais, mon seigneur, mon maître !
» Il est ici certainement ! chacun le connaît !
» Quel événement étrange ! quelle confusion !… »
Pendant ce temps-là, Mustapha frappait de plus belle
En blasphémant Mahomet et sa Cour.


Capelbruno en personne se met alors à la fenêtre
Et crie : — « Qu’est-ce que cette impertinence ? »
Et l’autre lui répond : — « Assez de comédie !
» Et ne sois pas si effronté…
» Ouvre vite, gredin, ou je t’assomme ! »
L’autre en riant lui répondit : « Mon nerf ! »

À ce propos, le Turc entra en fureur,
Il voulut mettre le feu au sérail,
Il vomit contre les siens d’horribles injures ;
Mais, avec tout cela il n’aboutit pas à grand’chose :
Le valet de chambre ne lui ouvre pas, Capelbruno non plus,
Et il ne reste pas là un seul des eunuques.

Plus furieux que jamais, il recommence à frapper.
Capelbruno se remet à la fenêtre,
Et lui crie : — Que cherches-tu, idiot ?
» Veux-tu que je te fasse rompre les côtes ?
» Va-t’en, ivrogne, cochon, malandrin !
» Va-t’en ailleurs cuver ton vin. »

Las enfin d’être si longtemps tanné,
Mustapha lève les yeux en l’air.
Dans celui qui lui parle il croit reconnaître
Sa propre figure ; alors il fait un saut en arrière,
Et d’un pas rapide il s’enfuit,
Courant se plaindre au grand Cadi.

— « Seigneur, » lui dit-il, « dans ma maison il y a le diable
» Qui fout mes femmes à tire-larigot. »
Le Cadi alors : — « Je m’en soucie comme d’une rave, »
Lui répondit-il tout en colère,
« Des affaires du diable point ne me mêle ;
» Qu’il foute qui il voudra, je m’en fous un peu. »


Le Turc, à cette réponse, vit bien
Que le Cadi se moquait de lui,
Et, en blasphémant, il lui tourna le dos ;
Puis, vers l’Iman il dirigea ses pas.
L’Iman chez les Turcs est un prêtre, un curé
Auquel on ne doit jamais s’adresser les mains vides.

Mustapha donc à l’Iman raconta
Qu’il avait chez lui le diable, ou au moins un sorcier,
Lequel ayant pris, chose étonnante, son visage,
Était à faire l’aimable avec ses femmes :
« Et Dieu sait, » dit-il, « en ce peu de temps,
» Quelles grandes cornes je porte au front ! »

Disant ces mots, Mustapha mit dans la main de l’Iman
Une poignée de sequins de bon aloi,
Puis il reprit : « C’est votre art souverain
» Que j’implore, ô grand Iman ; devant vous
» Ce scélérat de démon n’osera résister ;
» Il lui faudra renoncer à sa mauvaise farce. »

L’Iman appela six autres prêtres
Qui lui servaient d’aides et de témoins
Quand, avec ses pieuses et sacrées cérémonies,
Il conjurait les démons pervers ;
Et, portant l’Alcoran sous le bras,
Vers la maison de Mustapha tous se hâtèrent.

Capelbruno leur fit ouvrir tout de suite ;
Plein de respect pour le sacerdoce,
Il vint sur les escaliers leur faire ses révérences ;
Et, comme il était sûr de son affaire,
Il voulut bien qu’entrât avec eux
Le furibond Mustapha, qui souffle et frémit de rage


L’Iman fut stupéfait en voyant
La ressemblance des deux Musulmans ;
Toutefois, ouvrant aussitôt le grand Alcoran,
Il lut certaines prières et certains versets étranges,
En ordonnant au diable de sortir vite
De ce logis et de n’y plus revenir.

Voyant que le démon ne s’en allait pas,
L’Iman ne sut plus que faire ;
L’air hébété, il regarda ses prêtres,
Et se remit à réciter les mêmes prières ;
Mais Capelbruno restait toujours là ;
L’Iman réfléchit, et à la fin parla ainsi :

« Certainement le Démon n’est pour rien ici,
» Mais bien quelque Génie de la céleste voûte ;
» Par conséquent, tout notre art serait inutile,
» Pour prononcer entre ces deux-là un jugement certain :
» C’est pourquoi, le cas bien pesé, je pense
» Qu’il faut avoir recours à un expédient.

» Il y a ici onze femmes : eh bien ! Messieurs,
» Exhibez vos outils conjugaux,
» Donnez libre cours à vos ardeurs
» Et pleine satisfaction à vos génitoires.
» Celui qui le fera le plus de fois en une heure,
» Celui-là sera le vrai Mustapha »

Capelbruno accepta la grande épreuve,
Mais le mari jaloux en frémit ;
Cependant, il n’eut pas l’audace de s’opposer
À la sentence que prononça l’Iman ;
Il se mit à l’œuvre et, en une heure, à peine
Put-il trois fois jouer du croupion.


Capelbruno alors commença,
Et il le fit, le fit, le fit, le fit, le fit ;
À toutes en une demi-heure il rinça
Trois bonnes fois les tuyaux lubriques,
Et déjà il entamait la quatrième course,
Si l’Iman n’avait crié : « Assez ! assez !

» Messieurs, avez-vous vu ? Nous avons ici
» Semblable l’un à l’autre deux Mustapha :
» L’un a accompli le devoir d’un homme,
» Mais l’autre se conduit comme un Dieu.
» Donc, l’opérateur le moins vigoureux
» Est l’homme certainement et le véritable époux. »

À ces mots, Capelbruno en un clin d’œil
Reprit sa céleste apparence,
Et, le visage serein, il dit à l’Iman :
— « Tu as deviné, ami : de la pure
» Région du ciel, je suis descendu sur terre
» Pour faire la guerre à ce barbare.

» Je suis un génie cher à Mahomet,
» Du paradis je suis un habitant,
» Pour le beau sexe plein de respect ;
» De ces onze dames je suis amoureux,
» Et je viens châtier ce brigand,
» Pour donner une leçon aux mauvais maris.

» Holà ! » Soudain apparurent six farfadets
Qui entourèrent le mari jaloux ;
Les pieds, les mains aussi, comme aux agneaux
On a coutume de le faire, ils lui lièrent étroitement.
Ensuite, aux femmes de Mustapha Capelbruno
Ordonna d’exercer leurs vengeances.


Comme des corneilles, attirées par l’infection
Que sur la rive d’un fleuve répand un cheval mort,
Les femmes accourent, hurlant comme des folles ;
Toutes sont heureuses et ravies de le tourmenter,
L’une frappe sa joue sèche et jaune,
Une autre lui saute à pieds joints sur le ventre.

Une autre lui flanque des soufflets par centaines,
Une autre des coups de poing sur le nez ;
Une autre saisit ses oreilles sourdes à la pitié
Et les lui tire : ainsi, dans une bande épaisse
De gamins, a coutume de faire le pion irrité
Qui n’entend rien, et veut punir.

Plus heureux est le renard, alors que vivant
Il tombe dans les pièges des paysans ;
La colère fait oublier aux femmes toute compassion :
Avec de grosses épingles elles lui crèvent les yeux,
Puis, elles saisissent son couteau meurtrier
Et en percent le cœur de ce tueur de femmes.

Lui qui lâchement avait pleuré et prié
Pour éviter le sort qu’il méritait,
De ses cris assourdit tout le voisinage ;
Il souffle, il enrage, et bien que près de la mort,
Le malandrin blasphème si fort,
Qu’on croirait voir l’agonie d’un charretier.

Enfin vomissant d’atroces et horribles injures
Contre l’Iman et contre Mahomet, il meurt.
De ses richesses alors prend possession
Capelbruno ; il en fait dames et maîtresses
Les onze femmes, et à chacune il trouve un époux
Beau, aimable, discret et vigoureux.


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