Nouveau Larousse illustré/1898/Bardot

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Librairie Larousse (I : A-Belp. 748).
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bardot ou bardeau (do — rad. barde, selle) n. m. Petit mulet produit par l’accouplement d’un cheval et d’une ânesse ; Le bardot se rapproche plus de l’âne que du cheval.

— Petit mulet qui marche en tête de la troupe et porte les provisions du muletier.

— Fig. Homme sur qui on se décharge de tout, comme sur le bardot de la caravane. ‖ Homme ou bête qui est en butte aux plaisanteries et aux mauvais traitements : L’âne est le jouet, le plastron, le bardot des rustres. (Buff.)

— En T. d’imprim., Papier de rebut.

Loc. Fam. ; Passer pour bardot, Passer par-dessus le marché, ne pas payer son écot, comme un bardot dont on ne compte pas la consommation, sur une grosse dépense. ‖ Fig. Être accepté sans réclamation : Il a fallu que j’aie fuit cette digression ; il faut qu’elle passe pour bardot sans payer péage. (Brant.) [Vieux.]

Encycl. Le bardot est un produit accidentel, qui ne répond à aucun besoin particulier. On en fait l’élevage en Sicile, sans qu’on y trouve un grand avantage, car le bardot est inférieur au mulet ; il épuise la mère au cours de l’allaitement. (On donne le nom de bardot, dans le Poitou, à une race d’ânes petite, zébrée et peu estimée.)