Livre de prières, 1852/Texte entier



Priez sans cesse.

Rendez grâces à Dieu en toutes choses ; car c’est là ce que Dieu veut que vous fassiez tous en Jésus-Christ.

I. Thessal. ch. v, . 17, 18.


PRIÈRES DU MATIN.


Séparateur



Aussitôt éveillé et debout, avant de rien entreprendre, mettez-vous dévotement en la présence de Dieu, et faisant le signe de la croix, dites :

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Ainsi soit-il.

Ensuite, après vous être recueilli pendant quelques instants, commencez à réciter les prières suivantes sans vous hâter et avec une attention religieuse.

Dieu, soyez propice à moi pécheur.

Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, par les prières de votre très-sainte Mère et de tous les saints, prenez pitié de nous. Ainsi soit-il.

Nous vous rendons gloire, ô notre Dieu ! nous vous rendons gloire.

Roi des cieux, Consolateur, Esprit de vérité, vous qui êtes présent partout et qui remplissez tout, Trésor de tous biens, Dispensateur de la vie, venez et faites-vous une demeure en nous, purifiez-nous de toute tache et sauvez nos âmes, vous qui êtes la bonté même.

Dieu Saint, Dieu Tout-puissant, Dieu Éternel, ayez pitié de nous (3 fois).

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Ô Trinité Sainte, ayez pitié de nous ; Dieu Tout-puissant, purifiez-nous de nos péchés ; Seigneur, pardonnez-nous nos iniquités ; Dieu Saint, visitez-nous dans nos infirmités, et guérissez-nous pour la gloire de votre nom.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive ; que votre volonté soit faite en la terre comme au ciel ; donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; et pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous induisez pas en tentation, mais délivrez-nous du mal.


TROPAIRES.


À LA SAINTE TRINITÉ.


Après nous être levé du sommeil, nous nous prosternons devant vous, Dieu de bonté, et nous vous offrons, ô Tout-puissant, l’hymne des Anges : Saint, Saint, Saint, ô notre Dieu, faites-nous grâce par l’intercession de la Mère de Dieu.

Gloire, etc.

C’est vous, Seigneur, qui m’avez relevé de mon lit de repos ; éclairez mon esprit et mon cœur, et ouvrez mes lèvres pour vous louer, Sainte Trinité : Saint, Saint, Saint êtes-vous, mon Dieu ; faites-nous grâce par l’intercession de la Mère de Dieu.

Et maintenant, et toujours, etc.

Le Juge suprême viendra soudain, et les œuvres de chacun seront dévoilées. C’est pourquoi, à l’heure de minuit, nous vous invoquons avec crainte : Saint, Saint, Saint êtes-vous, ô mon Dieu ; faites-nous grâce par l’intercession de la Mère de Dieu.

Seigneur, ayez pitié (douze fois).


PRIÈRE.


À mon réveil je vous rends grâce, ô Sainte Trinité, de n’avoir point, dans votre bonté infinie et longanime, sévi contre moi pécheur indolent, et de ne m’avoir pas fait périr à cause de mes iniquités ; mais usant de votre miséricorde accoutumée, de m’avoir soustrait à ma torpeur, afin que je puisse, dès l’aube du jour, glorifier votre puissance. Daignez éclairer les yeux de mon intelligence et ouvrir mes lèvres pour proférer et méditer votre parole, pour entendre vos commandements, pour faire votre volonté sainte et vous confesser avec effusion de cœur, et célébrer votre nom adorable du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dans ce jour et à jamais, et dans les siècles des siècles.

Venez, adorons le Roi notre Dieu.

Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ, notre Roi et notre Dieu.

Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.


PSAUME 50.


Ayez pitié de moi, mon Dieu, selon votre grande miséricorde, et effacez mon iniquité selon la multitude de vos bontés. Lavez-moi de plus en plus de mon iniquité, et purifiez-moi de mon péché. Car je reconnais mon iniquité, et j’ai toujours mon péché devant les yeux. J’ai péché devant vous seul, et j’ai fait le mal en votre présence ; de sorte que vous serez reconnu juste et véritable dans vos paroles, et que vous demeurerez victorieux au jour de votre jugement. Car vous savez que j’ai été engendré dans l’iniquité, et que ma mère m’a conçu dans le péché. Car vous aimez la vérité, et vous m’avez découvert les secrets et les mystères de votre Sagesse. Vous m’arroserez avec l’hysope, et je serai purifié ; vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige ; vous me ferez entendre une parole de consolation et de joie, et mes os brisés et humiliés tressailliront d’allégresse. Détournez votre face de dessus mes péchés, et effacez toutes mes iniquités. Créez en moi, ô mon Dieu, un cœur pur, et rétablissez de nouveau un esprit droit dans le fond de mes entrailles. Ne me rejetez pas de devant votre face, et ne retirez pas de moi votre Esprit-Saint. Rendez-moi la joie de votre assistance salutaire, et fortifiez-moi par votre Esprit souverain. J’enseignerai vos voies aux méchants, et les impies se convertiront à vous. Ô Dieu, Dieu de mon salut, délivrez-moi du sang que j’ai répandu, et ma langue révélera votre justice par des cantiques de joie. Vous ouvrirez mes lèvres, Seigneur, et ma bouche publiera vos louanges. Parce que si vous aviez souhaité un sacrifice, je n’aurais pas manqué à vous en offrir ; mais vous n’auriez pas les holocaustes pour agréables. Un esprit brisé de douleur est un sacrifice digne de Dieu ; vous ne mépriserez pas, ô mon Dieu, un cœur contrit et humilié. Seigneur, traitez favorablement Sion, et faites-lui sentir les effets de votre bonté, afin que les murs de Jérusalem soient bâtis. C’est alors que vous agréerez un sacrifice de justice, les oblations et les holocaustes. C’est alors qu’on vous offrira des veaux sur votre autel.


PREMIÈRE PRIÈRE

DE SAINT MACAIRE D’ÉGYPTE.


Mon Dieu, purifiez-moi pécheur, qui n’ai jamais fait le bien devant vous ; délivrez-moi du mal, et que votre volonté s’accomplisse en moi, afin que je puisse, malgré mon indignité, célébrer sans réprobation votre saint nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en ce jour et à jamais, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


DEUXIÈME PRIÈRE

DU MÊME SAINT.


À mon réveil je vous offre, ô mon Sauveur, ce cantique de minuit et je m’écrie en me prosternant : Ne souffrez point que je m’endorme dans la mort du péché, mais soyez-moi miséricordieux, vous qui avez été crucifié volontairement, hâtez-vous de m’arracher à la torpeur, et sauvez-moi qui suis en votre présence et qui vous implore ; et après les ténèbres de la nuit faites luire sur moi la lumière d’un jour exempt du péché, ô Christ, mon Dieu, et accordez-moi le salut.


TROISIÈME PRIÈRE

DU MÊME SAINT.


C’est à vous, Maître clément et miséricordieux, que j’ai recours après mon réveil, en commençant la tâche que votre grâce m’a départie ; assistez-moi en tout temps et en toute chose ; préservez-moi de toute séduction mondaine, comme de toute influence du démon ; sauvez-moi et donnez-moi l’accès de votre Royaume éternel. Car vous êtes mon Créateur, la source et le dispensateur de tout bien ; en vous repose toute mon espérance, et je vous rends gloire maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


QUATRIÈME PRIÈRE

DU MÊME SAINT.


Seigneur, votre bonté infinie a voulu que votre serviteur traversât la durée de la nuit sans péril ni aucune atteinte du malin ; daignez en ce moment, ô Créateur de toute chose, répandre sur moi votre lumière de vérité, afin que mon cœur, éclairé par votre grâce, accomplisse votre volonté en ce jour et à jamais, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE

DE SAINT BASILE LE GRAND.


Seigneur, Dieu Tout-puissant, Dieu des puissances célestes et de toute chair, qui habitez dans les lieux très-hauts et qui abaissez votre regard sur les humbles, qui sondez les cœurs et les entrailles, et qui prévoyez manifestement les plus secrètes pensées de l’homme ; Lumière éternelle exempte de toute altération, et qu’aucune ombre ne saurait atteindre, agréez, ô Roi immortel, les supplications qui s’échappent à cette heure de mes lèvres impures, par la confiance que nous inspirent vos abondantes miséricordes. Pardonnez-nous nos fautes commises par actions, par paroles et par pensées, avec connaissance et par ignorance, et purifiez-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, et faites-nous la grâce de traverser les ténèbres de la vie présente avec un cœur vigilant et une pensée sobre, dans l’attente du glorieux avénement de votre Fils unique notre Maître, notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ ; lorsque, Juge suprême de toute créature, il viendra dans sa majesté rendre à chacun selon ses œuvres. Exaucez-nous, afin qu’exempts de paresse et de chute, attentifs à remplir notre tâche, nous soyons trouvés prêts à entrer dans la joie et dans les délices de sa céleste demeure, où retentit le cantique d’allégresse éternelle de tous ceux qui contemplent votre beauté ineffable. Car vous êtes la Lumière véritable, qui éclaire et sanctifie toutes choses, et l’univers entier vous glorifie dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE

À L’ANGE GARDIEN.


Ange saint, qui êtes préposé à la garde de mon âme affligée et de ma vie de misère, ne me délaissez point, pécheur que je suis, et ne vous éloignez point de moi à cause de mon intempérance ; ne souffrez pas que l’esprit malin s’empare de moi par l’ascendant de ce corps mortel ; fortifiez mon bras débile, et conduisez-moi dans la voie du salut. Oui, ô Saint Ange de Dieu, gardien de mon âme et de mon corps infirmes, pardonnez-moi les offenses, que j’ai commises envers vous pendant tout le cours de ma vie, et si j’ai péché la nuit précédente, protégez-moi en ce jour ; préservez-moi de toute transgression qui m’attirerait la colère de mon Dieu, et priez pour moi le Seigneur, afin qu’il m’affermisse dans sa crainte salutaire et fasse de moi un serviteur digne de sa miséricorde. Ainsi soit-il.


PRIÈRE

À LA TRÈS-SAINTE VIERGE.


Ô Mère de Dieu, Reine Très-sainte, éloignez de moi votre humble et indigne serviteur, par vos saintes et puissantes prières, l’esprit de découragement, de langueur, d’aberration et d’insouciance, de même que toute pensée impure, maligne et impie, qui pourrait assaillir mon cœur misérable et mon intelligence obscurcie. Éteignez la flamme de mes passions, car je suis indigent et misérable ; délivrez-moi de toute souvenance dure et dangereuse, ainsi que de tout mauvais dessein et de toute vaine sollicitude ; car toutes les nations vous bénissent et célèbrent votre nom glorieux dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Remarque. Lorsque le fidèle n’a pas le loisir de réciter toutes les prières, mieux vaut n’en dire que quelques-unes, mais avec un recueillement religieux.


PRIÈRE

QUI S’ADRESSE AU PATRON DU FIDÈLE.


Priez Dieu pour moi, ô mon Saint Protecteur (un tel), car c’est avec ferveur que j’ai recours à vous, comme à l’intercesseur assidu et soutien de mon âme.


SALUTATION ANGÉLIQUE.


Je vous salue, ô Vierge, Mère de Dieu, Marie pleine de grâces, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni, car vous avez enfanté le Sauveur de nos âmes.


CANTIQUE À LA SAINTE CROIX

ET PRIÈRE POUR LE SOUVERAIN ET LA PATRIE.


Seigneur, sauvez votre peuple et bénissez votre héritage ; accordez les victoires contre les ennemis à notre Monarque orthodoxe, et protégez, par votre divine croix, votre cité.

Remarque. Après les Oraisons ci-dessus, priez pour votre père spirituel, pour vos parents, vos proches, vos supérieurs ; pour vos bienfaiteurs, pour les malades et les affligés ; pour vos ennemis, pour ceux qui ont apostasié la foi orthodoxe.


PRIÈRE

POUR LES TRÉPASSÉS.


Souvenez-vous, Seigneur, de tous ceux qui ont passé de la vie présente : Rois, Princes et Princesses, Patriarches et Évêques orthodoxes, tous les membres de l’ordre sacerdotal ou monastique, tous voués à votre service, et daignez, ô Jésus, les accueillir dans vos éternelles demeures pour les faire participer au repos de vos Saints (génuflexion).

Souvenez-vous, Seigneur, des âmes de vos serviteurs trépassés : de mon père, de ma mère et de tous mes parents selon la chair ; pardonnez-leur tous leurs péchés volontaires et involontaires, et faites-les participer à votre Royaume céleste, à vos incorruptibles biens, afin qu’ils soient appelés à jouir de la vie bienheureuse dans l’éternité (génuflexion).

Souvenez-vous, Seigneur, de tous ceux qui sont décédés dans l’espoir de la résurrection et de la vie éternelle, de nos pères et frères et sœurs, qui reposent en ce lieu ou partout ailleurs ; que la lumière de votre face resplendisse sur eux, et faites-nous aussi miséricorde selon votre bonté propice envers l’humanité. Ainsi soit-il (génuflexion).

Seigneur, daignez accorder la rémission de tous péchés à nos pères, frères et sœurs qui nous ont précédés et qui sont morts dans la foi et dans l’espoir de la résurrection, et que leur mémoire soit conservée à jamais (génuflexion trois fois).


CONCLUSION

DES ORAISONS MATINALES.


Il est véritablement juste de vous célébrer, ô Mère de Dieu, qui êtes à jamais bienheureuse et exempte de tout péché, vous qui êtes la Mère de notre Dieu.

Qui êtes plus vénérable que les Chérubins, plus glorieuse sans comparaison que les Séraphins, nous vous célébrons, vous, qui avez mis au monde le Verbe-Dieu, sans cesser d’être Vierge, et qui êtes la vraie Mère de Dieu.

Gloire au Père, au Fils, etc.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, par les prières de votre Très-pure Mère et tous les Saints, faites-nous miséricorde. Ainsi soit-il.


Confession quotidienne de nos péchés à la suite des prières du matin.


Je me confesse à vous, Seigneur, mon Dieu et mon Créateur ; à vous, qui êtes adoré dans la Sainte-Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit ; je vous confesse tous mes péchés que j’ai commis durant tout le cours de ma vie, et à toute heure et jusqu’à ce moment, soit par actions, soit par paroles, soit par pensées et par chacun de mes sens intellectuels et corporels. Car je vous ai offensé, ô mon Dieu et Créateur, et j’ai lésé mon prochain. Je me le reproche douloureusement et je m’en accuse, ô mon Dieu, en votre présence, avec la ferme volonté de pénitence. Seulement, ô Seigneur mon Dieu, venez à mon aide, je vous en supplie humblement avec larmes. Pardonnez-moi, dans votre miséricorde, tous mes péchés passés, et daignez m’en absoudre ; car vous êtes bon et ami de l’homme.




PRIÈRES


DANS LE COURS DE LA JOURNÉE.


Oraison mentale avant de commencer une œuvre quelconque.


Seigneur Jésus-Christ, Fils unique du Père éternel, vous avez dit de votre très-pure bouche : Sans moi, vous ne pouvez rien faire. Seigneur, ô Seigneur, j’accueille de toute mon âme et de tout mon cœur votre divine parole, et j’ai humblement recours à votre bonté ; assistez-moi pécheur, afin que j’accomplisse, par votre grâce, ce que j’entreprends. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.


Après toute œuvre consommée.


Vous êtes la plénitude de tous les biens, ô mon Christ, comblez mon âme de joie et d’allégresse, et sauvez-moi, car vous êtes seul plein de miséricorde.


Avant l’étude.


Maître de la sagesse et Dispensateur de toute intelligence, qui instruisez les ignorants et protégez les pauvres, affermissez et éclairez mon cœur, ô Seigneur. Verbe du Père, donnez-moi la parole, car je n’empêcherai pas mes lèvres de crier vers vous : Dieu de miséricorde, prenez pitié de moi, votre créature déchue.

Ou

Ô Dieu infiniment bon, faites descendre sur nous la grâce de votre Saint-Esprit, qui donne et affermit nos forces de l’âme, afin qu’en nous appliquant à l’enseignement proposé, nous croissions pour votre gloire, ô notre Créateur, pour la joie de nos parents, pour l’utilité de l’Église et de la patrie.


Après l’étude.


Nous vous remercions, ô Créateur, de nous avoir accordé votre grâce pour entendre l’enseignement. Bénissez nos supérieurs, nos parents et nos instituteurs, qui nous guident à la connaissance du bien, et donnez-nous la force et la fermeté pour continuer nos études.


Avant les repas.


Notre Père qui êtes aux cieux, etc. ;

Ou

Les regards de toutes les créatures espèrent en vous, Seigneur, et vous leur dispensez la nourriture en temps opportun ; vous ouvrez votre main généreuse, et vous comblez tout ce qui vit des dons de votre sollicitude.


Après les repas.


Nous vous rendons grâces, ô Christ notre Dieu, de nous avoir rassasié de vos biens terrestres. Aussi, ne nous privez point de votre Royaume céleste.

Ou

Béni soit le Dieu des miséricordes, qui nous a nourris depuis notre enfance et qui dispense les aliments à toute chair. Remplissez nos cœurs de joie et d’allégresse, afin que, satisfaits de toute abondance de vos dons, nous abondions à notre tour en bonnes œuvres, en Jésus-Christ Notre-Seigneur, avec qui vous appartient la gloire, la puissance et l’adoration, ainsi qu’au Saint-Esprit, dans tous les siècles. Ainsi soit-il.




PRIÈRES DU SOIR.


Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, par les prières de votre Très-pure Mère, de nos bienheureux pères, et de tous les Saints, ayez pitié de nous. Ainsi soit-il.

Suivent les prières accoutumées : Roi des cieux. — Dieu saint (3 fois). — Gloire au Père, etc. — Très-Sainte-Trinité. — Notre Père, etc.

Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous, parce que n’ayant, pécheurs que nous sommes, aucune excuse à vous présenter, nous vous offrons comme à notre souverain Maître cette prière : Ayez pitié de nous.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

Seigneur, ayez pitié de nous, car c’est en vous que nous mettons notre espérance, ne vous mettez pas en colère contre nous, ne vous ressouvenez pas de nos iniquités ; mais jetez plutôt en ce moment, dans votre miséricorde, les yeux sur nous, et délivrez-nous de nos ennemis, car vous êtes notre Dieu, nous sommes votre peuple, nous sommes tous l’ouvrage de vos mains, et nous invoquons votre nom.

Maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Bénie Mère de Dieu, ouvrez-nous les portes de la miséricorde, afin que nous ne périssions pas, nous qui mettons en vous notre confiance ; mais faites que par votre intercession nous soyons délivrés de toute calamité, car vous êtes le salut de tout peuple chrétien.

Ayez pitié (12 fois).


Prière première de saint Macaire le Grand (d’Égypte.)


Dieu éternel et Roi de toute créature, qui avez daigné me conduire jusqu’à cette heure, pardonnez-moi les fautes que j’ai commises en ce jour, par actions, par paroles, par pensées, et purifiez, Seigneur, mon âme de toute souillure de la chair et de l’esprit. Accordez-moi, Seigneur, de passer cette nuit dans un sommeil calme, afin qu’en me relevant de mon humble couche, je puisse, tous les jours de ma vie, rendre un culte agréable à votre Très-saint nom, et terrasser tous les ennemis qui m’assaillent, charnels et incorporels. Délivrez-moi, ô Seigneur, de vaines pensées et de mauvaises convoitises qui me souillent. Car à vous appartiennent le règne, la puissance et la gloire, à vous, Père et Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière deuxième de saint Antioche.


Tout-puissant, Verbe du Père, Jésus-Christ, Dieu parfait, par votre miséricorde infinie, ne délaissez jamais votre serviteur, mais reposez toujours en moi ; ô Jésus, bon Pasteur de vos brebis, ne m’abandonnez point aux insinuations du serpent séducteur, ni à la merci de Satan ; car le germe de la corruption est en moi. Aussi, ô Seigneur, Dieu adorable, Jésus-Christ, source de sainteté, protégez-moi dans mon sommeil par votre lumière éternelle, par votre Esprit-Saint, dont vous avez sanctifié vos disciples, et accordez-moi, ô Seigneur, à votre indigne serviteur, le salut sur ma couche. Répandez dans mon esprit la lumière de votre saint Évangile ; dans mon âme, l’amour de votre croix ; dans mon cœur, la pureté de votre parole. Que mon corps soit mortifié par le souvenir de votre passion, et que toutes mes pensées soient abritées par votre humilité ineffable. Puis, en temps opportun, relevez-moi pour votre glorification ; car vous êtes glorifié conjointement avec votre Père éternel et votre Très-Saint-Esprit, dans tous les siècles. Ainsi soit-il.


Prière troisième.


Ô Seigneur notre Dieu, vous qui êtes infiniment bon et ami de l’homme, pardonnez-moi toutes les fautes commises en ce jour, par paroles, par actions et par pensées ; accordez-moi un paisible sommeil, envoyez-moi votre ange gardien pour me défendre de toute atteinte du mal ; car vous êtes protecteur de nos âmes et de nos corps, et nous vous rendons gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant, toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière quatrième de saint Jean Chrysostome,

disposée selon le nombre des heures du jour et de la nuit.


Seigneur, ne me privez point de vos biens célestes. Seigneur, délivrez-moi des peines éternelles. Seigneur, j’ai péché par paroles, par pensées, par actions, pardonnez-le-moi. Seigneur, sauvez-moi de toute ignorance, de l’oubli, de la pusillanimité et de l’endurcissement du cœur. Seigneur, daignez me soustraire à toute tentation. Seigneur, éclairez mon âme obscurcie par la convoitise. Seigneur, si j’ai péché comme homme, vous comme Dieu de miséricorde, qui connaissez l’infirmité de mon âme, ayez pitié de moi. Seigneur, que votre grâce vienne à mon secours, afin que j’exalte votre saint nom. Seigneur Jésus-Christ, inscrivez-moi votre serviteur au livre de vie et accordez-moi une bonne fin. Seigneur, mon Dieu, quoique je n’aie rien fait de bon devant vous, accordez-moi la grâce de faire le premier pas dans le bien. Seigneur, que mon cœur reçoive la rosée de votre grâce. Souverain Maître des cieux et de la terre, souvenez-vous de votre mauvais serviteur, nonobstant son impureté et son ignominie, lorsque sera venu votre règne éternel. Ainsi soit-il.

Seigneur, recevez-moi dans mon repentir. Seigneur, ne m’abandonnez point. Seigneur, préservez-moi de tout péril. Seigneur, donnez-moi de bonnes pensées. Seigneur, donnez-moi des larmes, et le souvenir de la mort, et la componction. Seigneur, faites naître en moi le désir de confesser mes péchés. Seigneur, donnez-moi l’humilité, la chasteté et l’obéissance. Seigneur, accordez-moi la patience, le courage et la douceur. Seigneur, introduisez dans mon cœur la racine de tous les biens, votre crainte salutaire. Seigneur, rendez-moi capable de vous aimer de toute mon âme et de toute ma force, et d’accomplir en toute chose votre volonté. Seigneur, protégez-moi contre certains hommes, contre les démons, contre les passions et toute autre chose pernicieuse. Vous le savez, Seigneur, qu’il vous appartient d’accomplir tout ce qui vous plaît : aussi que votre volonté soit faite en moi pauvre pécheur ; car vous êtes béni dans tous les siècles. Ainsi soit-il.


Prière à la Très-sainte Vierge.


Ô bénigne Mère du Roi de miséricorde, Marie, Mère de Dieu, vous qui êtes bénie et souverainement pure, répandez la grâce de votre Fils, qui est notre Dieu, dans mon âme agitée, et par le secours de vos prières guidez-moi vers l’accomplissement des bonnes œuvres, afin que j’achève sans reproche le cours de ma vie et que j’obtienne le Paradis par votre intercession, Vierge Mère de Dieu, seule immaculée et bénie à jamais.


Prière à l’Ange gardien.


Ange du Christ, saint Gardien de mon âme et de mon corps, pardonnez-moi les transgressions que j’ai commises en ce jour, et délivrez-moi de la malice et des piéges de l’ennemi, afin que je n’offense en rien mon Dieu. Priez pour moi pécheur et serviteur indigne, afin que vous me rendiez digne des miséricordes de la Très-Sainte-Trinité, agréable à la Bienheureuse Mère de mon Seigneur Jésus-Christ et à tous les Saints. Ainsi soit-il.

Délivrés des calamités, nous, vos serviteurs, nous vous offrons des cantiques de grâces et de triomphe, ô Mère de Dieu, guide tutélaire dans les combats. Puisque vous possédez la puissance invincible, sauvez-nous de tous les maux, afin que nous vous chantions : Salut, Mère virginale.

Glorieuse Vierge, Mère du Christ notre Dieu, daignez porter nos supplications à votre Fils et notre Dieu, et obtenez le salut de nos âmes.

Je mets mon espoir en vous, Mère de Dieu, gardez-moi sous votre protection.

Éclairez les yeux de mon âme, Christ mon Dieu, afin que je ne m’endorme point dans la mort et que l’ennemi ne puisse dire : J’ai prévalu contre lui.

Soyez protecteur de mon âme, ô mon Dieu ! car je suis entouré dans ma marche d’embûches sans nombre, délivrez-m’en, sauvez-moi, Dieu de bonté, selon votre clémence envers tous les hommes.

Vous êtes mon espoir, ô Père ; vous êtes mon refuge, ô Fils ; vous êtes mon bouclier, ô Saint-Esprit. Trinité Sainte, gloire à vous !

Ensuite la conclusion comme dans les prières du matin.


Prière à réciter en secret.


Daignez absoudre, ô mon Dieu, remettre et pardonner nos fautes, volontaires et involontaires, que nous avons commises par paroles et par actions, sciemment ou par ignorance, pendant le jour et la nuit, en intentions et par pensées ; pardonnez-nous selon toute votre bonté et votre infinie miséricorde. Accordez aussi la rémission à ceux qui nous haïssent et nous offensent ; dispensez vos biens à nos bienfaiteurs, et donnez à nos frères et à nos proches ce dont ils ont besoin pour leur salut et la vie éternelle. Visitez ceux qui sont malades et donnez-leur la guérison ; guidez ceux qui traversent les mers et daignez accompagner les voyageurs ; assistez notre Empereur. Remettez les péchés à ceux qui nous servent et qui nous chérissent. Faites miséricorde à ceux qui nous ont demandé le secours de nos prières, selon votre infinie bonté. Souvenez-vous, Seigneur, des trépassés, nos pères et nos frères, et accordez-leur le repos, là où resplendit la lumière de votre face. Souvenez-vous, Seigneur, de nos frères captifs, et délivrez-les de toute infortune ; souvenez-vous de tous ceux qui portent fruit et font du bien à votre Église ; exaucez salutairement leurs prières et accordez-leur la vie éternelle. Et nous aussi, Seigneur, nous pécheurs humiliés et serviteurs indignes, souvenez-vous de nous et faites luire le rayon de votre Sagesse dans notre esprit, et guidez-nous dans les sentiers de vos commandements, par les prières de la Très-pure Vierge Marie, Mère de Dieu, notre Reine et celles de tous les Saints ; car vous êtes béni dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Au moment de se coucher faites le signe de la croix et dites :

Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dissipés, et que ceux qui le haïssent fuient de devant sa face. Comme la fumée disparaît, qu’ils disparaissent de même ; et comme la cire fond au feu, que les démons périssent aussi devant la face de ceux qui aiment Dieu et qui se prémunissent par le signe de la croix, et disent avec allégresse : Salut, glorieuse et vivifiante Croix du Seigneur, qui faites fuir les démons par la vertu de Jésus crucifié, descendu aux enfers et vainqueur de la puissance du Satan. Car c’est le Sauveur qui nous a donné sa croix précieuse, comme une arme pour chasser tous nos ennemis. Ô Sainte Croix du Seigneur, soyez notre assistance conjointement avec la Bienheureuse Vierge et tous les Saints. Ainsi soit-il.

Au moment de s’endormir, dites :

Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, je remets mon esprit entre vos mains ; bénissez-moi, ayez pitié de moi et accordez-moi la vie éternelle. Ainsi soit-il.




PRIÈRES


RELATIVES AUX DIVERS EXERCICES DU CULTE PUBLIC, TELS QU’ILS SE SUCCÈDENT DANS NOS ÉGLISES.


Prière avant l’entrée dans l’Église.


Je me suis réjoui avec ceux qui m’ont dit : Allons visiter la maison du Seigneur. Oui, me confiant à l’abondance de votre grâce, je toucherai, Seigneur, le seuil de votre demeure ; je m’inclinerai, en adorant avec crainte, sur le parvis de votre temple. Guidez mes pas selon votre justice et pour la confusion de mes ennemis ; montrez-moi la voie qu’il me faut suivre, afin que sans achoppement il me soit donné de glorifier la Divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, présentement et à jamais, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Prière après l’entrée dans l’Église.


Je vous adore, ô mon Dieu, ici présent par votre grâce et plus intimement encore sous le voile mystérieux de vos sacrements. Christ mon Sauveur, mon cœur s’humilie et se prosterne devant vous. Je rends hommage religieux à votre Très-pure Mère, dont l’assistance et l’intercession soutiennent en moi l’espoir et la confiance de mon salut. Je vénère le Saint Ange votre serviteur, préposé à la garde perpétuelle de votre Sanctuaire, et tous vos Saints dont je contemple ici les images et dont je baise les saintes reliques avec amour. Seigneur, daignez prêter incessamment l’oreille à la voix suppliante de votre peuple qui vous implore en ce saint Temple, et souvenez-vous dans votre Royaume céleste, de tous ceux qui reposent dans cette enceinte, et remettez-leur tout péché selon votre infinie miséricorde, dans tous les siècles. Ainsi soit-il.




PRIÈRES


TIRÉES DE L’OFFICE DES VÊPRES.


Versets. J’ai crié vers vous, Seigneur, exaucez-moi.

Seigneur, j’ai crié vers vous : exaucez-moi, lorsque je pousserai mes cris vers vous ; exaucez-moi, Seigneur.

Que ma prière s’élève vers vous comme la fumée de l’encens, que l’élévation de mes mains vous soit agréable comme le sacrifice du soir. Seigneur, exaucez-moi.


CANTIQUE DU SOIR AU FILS DE DIEU,


DU SAINT MARTYR ATHÉNOGÈNE.


Ô Jésus-Christ, douce lumière de la sainte gloire du Père Éternel, Céleste, Saint, Bienheureux ! arrivés au coucher du soleil et saluant les clartés du soir, nous glorifions Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Fils de Dieu, auteur de la vie, vous êtes digne d’être glorifié dans tous les temps par la voix de vos fidèles, et le monde entier célèbre vos louanges.


PRIÈRE DU SOIR.


Accordez-nous, Seigneur, la grâce d’être préservés de tout péché pendant cette nuit. Soyez béni, ô Seigneur, Dieu de nos pères, et que votre nom soit loué et glorifié à jamais. Ainsi soit-il. Que votre miséricorde, Seigneur, repose sur nous, car nous avons espéré en vous. Soyez béni, ô Seigneur ; enseignez-moi les voies de votre justice. Soyez béni, ô Maître souverain ; instruisez-moi dans la connaissance de votre justice. Soyez béni, ô Dieu Saint ; éclairez-moi de la lumière de votre justice. Seigneur, votre miséricorde est infinie ; ne rejetez pas l’œuvre de vos mains ; à vous appartiennent louange, adoration et gloire, à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


TROPAIRES.


Souvenez-vous de nous tous, Précurseur du Christ, afin que nous soyons délivrés de nos iniquités : car vous avez reçu la grâce d’intercéder pour nous.

Saints Apôtres, ainsi que tous les Saints, priez pour nous, afin que nous soyons délivrés des maux et des tribulations ; car nous possédons en vous de zélés intercesseurs auprès du Sauveur.

Nous nous mettons sous votre protection, ô Mère de Dieu, ne repoussez point la prière de notre affliction, mais délivrez-nous de tout péril, Ô Vierge très-pure et bénie.


PRIÈRE DE SAINT BASILE LE GRAND.


Soyez béni, Maître Tout-puissant, qui avez donné au jour la lumière du soleil, et qui avez tempéré l’obscurité par les astres de la nuit, et dont la Providence nous a accordé ce jour jusqu’au moment de la nuit ; exaucez les prières de votre peuple et remettez-nous à tous nos péchés volontaires et involontaires ; agréez nos prières du soir et répandez l’abondance de votre grâce et de vos miséricordes sur votre héritage ; que vos Saints Anges nous protégent ; revêtissez-nous de votre justice ; faites-nous connaître les voies de votre justice, de votre vérité, et protégez-nous par votre puissance ; délivrez-nous de tout danger et de toutes les embûches du démon. Accordez-nous de passer cette nuit ainsi que tous les jours de notre vie, en sainteté, en paix, à l’abri de tout péché et de toute tentation ; nous vous le demandons par les prières de la Très-sainte Vierge Marie et de tous les saints qui, depuis la création du monde, ont trouvé grâce devant vous. Ainsi soit-il.


PRIÈRE


QUI EST COMMUNE AUX OFFICES DE LA NUIT, DES HEURES ET DU SOIR.


Ô vous, qui en tout temps et à toute heure, dans les cieux et sur la terre, recevez le tribut de la gloire et de l’adoration, ô Jésus-Christ, notre Dieu, qui êtes la patience, la bonté et la miséricorde, vous, qui aimez les justes et qui cependant avez compassion du pécheur, vous qui nous appelez tous au salut par la promesse des biens éternels : daignez écouter, Seigneur, les prières que nous vous adressons à cette heure ; faites que notre vie soit conforme à vos commandements ; sanctifiez nos âmes, purifiez nos corps, redressez nos inclinations et donnez la pureté à nos pensées, délivrez-nous de toute affliction et souffrances. Que vos Saints Anges nous protégent, et que, conduits par eux, nous arrivions un jour à l’unité de la foi et à la connaissance de votre inaccessible gloire : car vous êtes béni dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SAINT JOANNICE.


Le Père est mon espoir, le Fils est mon refuge et le Saint-Esprit est mon bouclier ; Trinité sainte, gloire à vous !


CANTIQUES

EXTRAITS DE L’OFFICE DE LA NUIT.


L’Époux s’approche au milieu de la nuit, et bienheureux est le serviteur qui sera trouvé éveillé, mais indigne est celui qui sera trouvé endormi ; veille donc, ô mon âme, ne te livre point au sommeil, afin que tu ne deviennes la proie de la mort et que tu ne sois exclue du royaume de Dieu ; mais réveille-toi en chantant : Saint, Saint, Saint, ô notre Dieu ; faites-nous miséricorde par l’intercession de la Sainte Vierge.

Au souvenir de ce terrible jour du jugement, réveille-toi, ô mon âme, allume ta lampe après y avoir versé de l’huile, car tu ignores le moment auquel retentira le cri : voici l’Époux ! Crains donc, ô mon âme, de dormir et de rester dehors, car tu frapperais inutilement, comme les cinq vierges folles ; persévère dans la vigilance pour aller au-devant du Christ Sauveur avec ta lampe munie de l’huile de bonne odeur, et il t’assurera l’entrée de la bienheureuse et céleste demeure.


PRIÈRE.


Dieu qui êtes le Souverain Maître, Père Tout-puissant, Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, Esprit-Saint, seul Dieu, puissance indivisible, prenez pitié de moi pécheur, et dans vos décrets incompréhensibles sauvez votre indigne serviteur, car nous vous bénissons dans tous les siècles. Ainsi soit-il.


TROPAIRES.


Souvenez-vous, Seigneur, dans votre ineffable bonté, de tous vos serviteurs qui sont morts, et daignez effacer tous les péchés qu’ils ont commis ici-bas. Seul vous êtes exempt du péché, et seul Maître de faire goûter votre repos à ceux qui dorment dans le sépulcre.

Rien n’arrive, ô Seigneur, qui êtes le Créateur et le Dispensateur de toutes choses, que selon votre sagesse et votre miséricorde. Daignez accorder le repos et la paix aux âmes de vos serviteurs, car ils n’ont mis leur confiance qu’en vous, qui êtes leur Créateur, et Dieu.




PRIÈRES


EXTRAITES DE L’OFFICE DES LAUDES DU MATIN.


Le Seigneur est Dieu et il s’est manifesté à nous : béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur.


ANTIENNES.


Depuis les jours de ma jeunesse que de passions me livrent combat ; ô mon Sauveur, prenez ma défense et sauvez-moi.

Ennemis de Sion, soyez confondus en présence du Seigneur : comme l’herbe des champs que le feu dévore, vous serez consumés.

Toute âme humaine se vivifie de l’Esprit-Saint, s’élève en perfections et brille d’une lumière sacrée que répand sur elle l’indivisible Trinité.


CANTIQUE DES DIMANCHES À MATINES

APRÈS LA LECTURE DE L’ÉVANGILE.


Ayant vu la Résurrection de Jésus, adorons notre Divin Sauveur, seul exempt de péché : nous adorons votre Croix, ô Seigneur, nous chantons et nous glorifions votre sainte Résurrection : car vous êtes notre Dieu, nous n’en connaissons pas d’autres que vous, et nous proclamons la gloire de votre nom. Fidèles, accourez tous, adorons la Sainte Résurrection du Seigneur, car par la Croix la joie est entrée dans le monde entier. Bénissons sans cesse le Seigneur, chantons sa Résurrection : car par ses souffrances sur la Croix il a détruit la mort par la mort.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

Par la prière des Apôtres, daignez, Dieu de miséricorde, nous pardonner la multitude de nos péchés.

Et maintenant, et toujours, et dans les siècles. Ainsi soit-il.

Par les prières de la Très-sainte Vierge, daignez nous pardonner la multitude de nos péchés, ô Dieu de miséricorde.

Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon votre grande miséricorde, et effacez mon iniquité selon la multitude de vos bontés.

Jésus ressuscité selon sa promesse nous a donné la vie éternelle et la plénitude de sa miséricorde.


DOXOLOGIE SOLENNELLE.


Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Nous vous louons, nous vous bénissons, nous vous adorons, nous vous glorifions, nous vous rendons grâces à la vue de votre gloire infinie, Seigneur, roi des cieux, Dieu, Père Tout-puissant ; Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, et vous, Esprit-Saint. Agneau de Dieu, Fils du Père, vous qui effacez le péché du monde, prenez pitié de nous ; vous qui effacez les péchés du monde, accueillez notre prière. Vous, qui êtes assis à la droite du Père, soyez-nous propice ; car vous êtes le seul Saint, vous êtes le seul Seigneur Jésus-Christ en la gloire de Dieu le Père. Ainsi soit-il.

Chaque jour je vous bénirai et je célébrerai votre nom, maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles.

Accordez-nous, Seigneur, d’être préservés en ce jour de tout péché. Soyez béni, Seigneur, Dieu de nos pères, et que votre nom soit célébré et glorifié à jamais. Seigneur, que votre miséricorde se repose sur nous, parce que nous avons espéré en vous. Soyez béni, Seigneur, et guidez-moi dans les voies de votre justice. (3 fois).

Seigneur, vous avez été notre refuge de génération en génération. C’est pourquoi je vous supplie : Seigneur, prenez pitié de moi et guérissez mon âme, car c’est devant vous que j’ai péché. Seigneur, j’ai recours à vous ; enseignez-moi ce que je dois faire pour accomplir votre volonté, puisque vous êtes mon Dieu et l’auteur de ma vie, que votre splendeur soit toujours notre lumière ; daignez continuer vos miséricordes en faveur de ceux qui vous reconnaissent.

Dieu Saint, Dieu Tout-puissant, Dieu Éternel, prenez pitié de nous.

On ajoute les Dimanches les strophes suivantes :

Aujourd’hui le salut fut donné au monde, célébrons Jésus ressuscité du tombeau et devenu le Chef et l’Auteur de notre vie ; car ayant détruit la mort par sa mort, il nous donne la victoire et nous prodigue sa miséricorde infinie.

Sorti du tombeau, Seigneur, vous avez brisé les portes de l’enfer, vous avez déchiré la sentence de mort et vous nous avez délivrés des piéges du démon. Vous vous êtes manifesté à vos disciples, vous leur avez donné la mission d’évangéliser, et par eux vous avez établi la paix dans le monde, ô Dieu de bonté.




PRIÈRES


TIRÉES DE L’OFFICE DES HEURES.


À la première heure.


Dès l’aube du jour écoutez ma voix, ô mon Seigneur et mon Dieu.

Dirigez mes pas selon votre parole, et préservez-moi de tout péché ; délivrez-moi de la malice des hommes, et je garderai vos commandements ; faîtes luire la splendeur de votre face sur votre serviteur, et instruisez-moi dans les voies de votre justice.

Que ma bouche soit remplie de vos louanges, afin que je puisse célébrer votre gloire et votre magnificence pendant tout le cours de cette journée.


À la troisième heure.


Invocation.


Seigneur, qui, à la troisième heure avez fait descendre votre Esprit-Saint sur vos Apôtres, ne nous l’ôtez pas, ô Dieu de bonté, mais renouvelez-nous, nous vous en supplions.


À la sixième heure.


Invocation.


Ô vous, qui au sixième jour et à la sixième heure avez attaché à la croix l’audacieuse prévarication d’Adam dans le paradis terrestre, veuillez déchirer aussi la sentence de nos péchés, ô Christ notre Dieu, et accordez-nous le salut éternel.


À la neuvième heure.


Invocation.


Ô vous, qui à la neuvième heure du jour acceptâtes, par amour pour nous, le calice de la mort selon la chair, ô Christ notre Dieu, faites mourir en nous toute convoitise de la chair et accomplissez notre salut.




PRIÈRES


TIRÉES DE LA LITURGIE.


LA GRANDE LITANIE.


Prions en paix le Seigneur.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur, afin qu’il nous accorde sa paix, et le salut de nos âmes.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur pour la paix du monde entier, pour la prospérité des Saintes Églises de Dieu, et l’union de toutes.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur pour cette Sainte Église, et pour ceux qui y entrent avec foi, dévotion et crainte de Dieu.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur : pour le Saint-Synode et pour notre Métropolite ou Évêque N. (selon le Diocèse) ; pour l’Ordre vénérable des Prêtres et des Diacres en Jésus-Christ, pour tout le clergé et le peuple.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur : pour notre Très-pieux, Très-puissant et Très-auguste Monarque l’Empereur N. N. (Le Diacre commémore ensuite nominativement tous les membres de la Famille Impériale), pour toute sa maison et son armée.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur : qu’il daigne l’assister et abattre à ses pieds tout ennemi et adversaire.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur pour cette cité (pour ce saint Monastère), pour toute ville et contrée, et pour ceux qui y vivent dans la foi.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur ; pour la salubrité de l’air, l’abondance des fruits de la terre, et la paix générale.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur : pour ceux qui sont sur mer, pour les voyageurs, les malades, les affligés, les captifs, et pour leur salut.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur, afin qu’il nous délivre de toute affliction, colère et nécessité.

Seigneur, ayez pitié.

Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur, faites-nous miséricorde et conservez-nous, par votre grâce.

Seigneur, ayez pitié.

Commémorant notre Très-sainte, Très-pure, Très-bénie et glorieuse Reine, Marie, Mère de Dieu et toujours Vierge, et tous les Saints, recommandons-nous, tous et chacun de nous et mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie à Jésus-Christ notre Dieu.

À vous, Seigneur.

Car à vous appartient toute gloire, honneur et adoration, Père, et Fils, et Saint-Esprit, maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE LA PETITE ENTRÉE.


Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ. Fils de Dieu, qui êtes merveilleux dans les saints, sauvez-nous, nous qui vous chantons : Alleluia.


LA LITANIE DOUBLE OU ARDENTE.


Disons tous du fond de notre cœur, et de tout notre esprit, disons :

Seigneur, ayez pitié.

Seigneur Tout-Puissant, Dieu de nos pères, nous vous supplions, exaucez-nous et ayez pitié.

Seigneur, ayez pitié.

Ayez pitié de nous, ô Dieu, selon la grandeur de votre miséricorde, nous vous supplions, exaucez-nous et ayez pitié.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Nous prions encore pour notre Très-pieux, Très-puissant, et Très-auguste Monarque l’Empereur N. N. afin qu’il lui soit accordé puissance, victoire, longue vie, paix, santé, salut, et que le Seigneur notre Dieu l’assiste et le seconde en toute chose, et abatte à ses pieds tout ennemi et adversaire.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Nous prions encore pour le Saint-Synode et pour notre Métropolite ou Évêque N. (selon le Diocèse) et pour toute notre confraternité en Jésus-Christ.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Nous prions encore pour toute l’armée qui croit en Jésus-Christ.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Nous prions encore pour nos frères, Prêtres et Religieux, et pour toute notre fraternité en Jésus-Christ.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Nous prions encore pour les bienheureux et à jamais mémorables Patriarches orthodoxes, pour les pieux Empereurs et Impératrices, pour les fondateurs de cette sainte demeure, pour tous nos pères et frères orthodoxes décédés avant nous, qui reposent ici et en tout autre lieu.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Nous prions encore pour les bienfaiteurs de cette Sainte Église, pour ceux qui lui donnent de leur bien, pour tous ceux qui y servent, qui y chantent, et pour tout le peuple présent ici et qui attend du Seigneur une grande et infinie miséricorde.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Car vous êtes un Dieu miséricordieux et qui aimez les hommes, et nous vous rendons gloire, à vous, Père, et Fils, et Saint-Esprit : Maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.


HYMNE DES CHÉRUBINS.


Nous qui représentons d’une manière mystique les Chérubins, et qui chantons l’hymne trois fois sainte à la Trinité vivifiante, mettons de côté en ce moment toute sollicitude temporelle, afin d’accueillir le Roi du Ciel et de la Terre, que des légions d’Anges accompagnent invisiblement. Alleluia (3 fois).


LITANIE APRÈS LA GRANDE ENTRÉE.


Achevons notre prière au Seigneur.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Prions le Seigneur pour les précieux Dons qui sont offerts.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur pour cette Sainte Église, pour tous ceux qui y entrent avec foi, dévotion et crainte de Dieu.

Seigneur, ayez pitié.

Prions le Seigneur, afin qu’il nous délivre de toute affliction, colère et nécessité.

Seigneur, ayez pitié.

Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur ; faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Seigneur, ayez pitié.

Demandons au Seigneur, qu’il nous fasse passer ce jour entier saintement, en paix et sans péché.

Seigneur, accordez.

Demandons au Seigneur un Ange de paix, un guide fidèle, un gardien de nos âmes et de nos corps.

Seigneur, accordez.

Demandons au Seigneur le pardon et la rémission de nos péchés et de nos fautes.

Seigneur, accordez.

Demandons au Seigneur ce qui est bon et utile à nos âmes et la paix du monde entier.

Seigneur, accordez.

Demandons au Seigneur, qu’il nous fasse achever nos jours dans la paix et dans la pénitence.

Seigneur, accordez.

Demandons une fin chrétienne, paisible, exempte de douleur et de honte, et que nous puissions trouver grâce devant le terrible tribunal de Jésus-Christ.

Seigneur, accordez.

Commémorant notre Très-sainte, Très-pure, Très-bénie et glorieuse Reine Marie, Mère de Dieu et toujours Vierge, ainsi que tous les Saints, recommandons-nous, tous et chacun de nous, et mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie au Seigneur notre Dieu.

À vous, Seigneur,

Le Prêtre. Par les miséricordes de votre Fils unique, avec lequel vous êtes béni, ainsi que votre Très-saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Le Prêtre. Que la paix soit avec vous.

Et avec votre esprit.

Aimons-nous les uns les autres, afin que nous confessions en unité d’esprit…

Le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit, Trinité Consubstantielle et Indivisible.


SYMBOLE DE LA FOI DE NICÉE.


Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-puissant, qui a créé le ciel et la terre et toutes les choses visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; qui n’a pas été créé, mais engendré, qui est consubstantiel au Père, et par qui toutes choses ont été faites ; qui est descendu des cieux pour nous autres hommes, et pour notre salut, qui s’est incarné du Saint-Esprit et de la Vierge Marie, et s’est fait homme ; qui a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, qui a souffert, et a été enseveli ; qui est ressuscité le troisième jour selon les Écritures ; qui est monté aux cieux, et est assis à la droite du Père ; qui viendra de nouveau avec gloire pour juger les vivants et les morts, et dont le règne n’aura pas de fin. Et au Saint-Esprit, Seigneur et Vivifiant, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié conjointement avec le Père et le Fils, qui a parlé par les Prophètes. En une seule Sainte, Catholique et Apostolique Église. Je confesse un seul Baptême pour la rémission des péchés ; j’attends la résurrection des morts, et la vie du siècle à venir. Ainsi soit-il.


PRIÈRE AVANT LA COMMUNION.


Je crois, Seigneur, et je confesse que vous êtes en vérité le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui êtes venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier.

Je crois encore, que ceci est votre Très-saint et Très-pur corps, et que cela est votre Très-saint et précieux Sang. C’est pourquoi je vous implore, ayez pitié de moi, et pardonnez-moi mes fautes volontaires ou involontaires, commises par paroles ou par actions, avec connaissance ou par ignorance, et daignez m’admettre à participer sans condamnation à vos Très-saints Mystères pour la rémission de mes péchés et pour la vie éternelle.

Recevez-moi aujourd’hui à votre Table mystérieuse, ô Fils de Dieu, car je ne révélerai pas ce Mystère à vos ennemis, et je ne vous donnerai pas le baiser comme Judas ; mais à l’exemple du larron, je vous confesse, et je vous dis : Souvenez-vous de moi, Seigneur, dans votre Royaume.

Et que la communion de vos Saints mystères, Seigneur, ne me tourne ni à jugement, ni à condamnation, mais qu’elle me procure la guérison de l’âme et du corps.

Le diacre en élevant et montrant aux fidèles le saint calice :

Approchez avec la crainte de Dieu et la foi.

Les chantres : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur : le Seigneur est Dieu, et il nous a apparu.

Le Prêtre bénit le peuple en disant à haute voix :

Sauvez votre peuple, ô Seigneur, et bénissez votre héritage.

Les chantres : Nous avons vu la véritable lumière, nous avons reçu l’esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi ; adorons la Trinité indivisible : car c’est elle qui nous a sauvés.

Le Prêtre : Perpétuellement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Les chantres : Ainsi soit-il.

Que nos lèvres soient pleines de vos louanges, ô Seigneur, afin que nous chantions votre gloire, puisque vous avez daigné nous admettre à la participation de vos Saints, Divins, immortels et vivifiants Mystères. Conservez-nous dans votre sainteté, et que tout ce jour soit employé à méditer votre justice. Alléluia, Alléluia, Alléluia.

Le diacre : Après avoir participé avec un cœur droit aux Saints, Divins, Très-purs, immortels, célestes, vivifiants et redoutables Mystères de Jésus-Christ, rendons-en de dignes actions de grâces au Seigneur.

Seigneur, ayez pitié.

Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur ; faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Seigneur, ayez pitié.

Ayant demandé au Seigneur qu’il nous fasse la grâce de passer ce jour entier saintement, en paix et sans péché, recommandons-nous, tous et chacun de nous et mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ, notre Dieu.

À vous, Seigneur.

Le prêtre : Car vous êtes notre sanctification, et nous vous rendons gloire, à vous, Père, Fils, et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.






CANTIQUES,


PRIÈRES ET VERSETS,


EXTRAITS DU TRIODION OU RITUEL DU GRAND CARÊME,


Durant les semaines préparatoires qui précèdent la Quadragésime.




LE DIMANCHE DU PUBLICAIN ET DU PHARISIEN.


À Matines, après l’Évangile.


Ouvrez-moi les portes de la pénitence, ô Source de vie ; car mon âme, dès le jour aspire à votre saint Temple, bien que le temple de mon corps soit entièrement profané. Mais, ô Dieu de bonté, rendez-le pur par votre grâce infinie.

Mère de Dieu, guidez mes pas dans le chemin du salut ; car mon âme est souillée de péchés et ma vie s’est passée dans une honteuse paresse. Que vos prières me délivrent de toute iniquité.

Au souvenir de tant de mauvaises actions, je frémis comme un misérable et je redoute le jour terrible du jugement ; mais mettant mon espoir dans votre bonté, je m’écrie vers vous, Seigneur, comme le faisait David : Prenez pitié de moi, ô mon Dieu, selon votre grande miséricorde.

Remarque. L’Église chante ces cantiques de pénitence, depuis le dimanche du publicain jusqu’au dimanche de la cinquième semaine du Carême.


CANTIQUE.


Ne prononçons pas les orgueilleuses paroles du pharisien, mais imitons la sublime humilité du publicain ; disons à Dieu avec l’esprit de la pénitence : Sauveur du monde, venez purifier vos serviteurs.


LE DIMANCHE DE L’ENFANT PRODIGUE.


À Matines après le troisième chant.


Ô mon Sauveur Jésus, hâtez-vous de me recevoir dans vos bras paternels ; j’ai passé ma vie dans le déréglement, mais ne repoussez pas mon cœur, réduit à la misère, et qui soupire après l’inépuisable trésor de votre miséricorde. Dans mon repentir je m’adresse à vous en disant : J’ai péché, ô mon Père, j’ai péché contre le ciel et contre vous !


CANTIQUE APRÈS LE SIXIÈME CHANT.


Insensé que je suis, j’ai fui la gloire et les délices de la maison paternelle, pour dissiper dans le désordre le trésor qui me fut confié. Aussi comme l’enfant prodigue je vous dis : J’ai péché envers vous, ô mon Père généreux, recevez-moi qui suis repentant, et traitez-moi comme l’un de vos serviteurs.


LE DIMANCHE DU JUGEMENT DERNIER.


À Matines.


CANTIQUE APRÈS LE TROISIÈME CHANT.


J’ai présent à la mémoire le jour redoutable, et je pleure mes iniquités ; comment répondrai-je au Roi éternel ? De quel front, fils ingrat, oserai-je paraître devant mon Juge ? Ô Père de miséricorde, Fils unique, et Esprit-Saint, ayez pitié de moi.


CANTIQUE APRÈS LE SIXIÈME CHANT.


Ô mon Dieu, lorsque vous viendrez sur la terre, dans la splendeur de votre gloire, tous les hommes trembleront d’effroi. Un torrent de feu roulera ses flots devant le Tribunal redoutable : le Livre se déploiera et les secrets des âmes seront manifestés au grand jour. Daignez me sauver alors des flammes qui ne s’éteindront point, et rangez-moi à votre droite, ô Juge infiniment juste.


LE DIMANCHE AVANT LE CARÊME.


À Matines.


CANTIQUE APRÈS LE TROISIÈME CHANT.


Adam fut banni du séjour du Paradis, pour avoir goûté du fruit défendu et violé le commandement du Seigneur. Sa punition fut de travailler la terre dont il avait été formé, et de manger son pain à la sueur de son front. Apprenons donc à aimer l’abstinence, pour n’être pas exclu du Paradis, mais bien pour y rentrer.


CANTIQUE APRÈS LE SIXIÈME CHANT.


Maître suprême de toute sagesse, Dispensateur de l’intelligence, vous qui ramenez ceux qui s’égarent et qui protégez les pauvres, affermissez et illuminez mon cœur, ô Jésus, Verbe du Père, accordez-moi votre parole, et ce cri s’échappera de mes lèvres : Seigneur, prenez pitié de votre créature déchue.


À Vêpres.


Seigneur, ne détournez pas de votre serviteur la vue de votre face, car il est dans la douleur ; hâtez-vous de l’exaucer, inclinez-vous vers l’âme qui vous implore, et délivrez-la du danger.


PRIÈRE DE SAINT ÉPHRÈME DE SYRIE.


Seigneur et maître de ma vie, détournez de moi l’esprit d’oisiveté, d’abattement, d’orgueil et de vains discours. (génuflexion.)

Donnez-moi au contraire l’esprit de chasteté, d’humilité, de patience et de charité. Accordez-le à votre serviteur. (génuflexion.)

Oui, mon Seigneur et mon Roi, accordez-moi la grâce de connaître mes péchés et de ne pas juger mon frère. — Car vous êtes béni dans tous les siècles. Ainsi soit-il. (génuflexion.)

Ô mon Dieu, purifiez-moi qui suis un pécheur.


LE LUNDI DE LA PREMIÈRE SEMAINE DU CARÊME.


À Matines.


STROPHE APRÈS LA LECTURE DE LA DEUXIÈME SECTION DES PSAUMES.


Au commencement du saint jeûne, que le repentir soit notre partage. Disons du fond de notre âme : Ô divin Sauveur, souverain Maître, agréez notre prière comme la fumée de l’encens, et délivrez-nous de la corruption et du châtiment, selon votre bonté.


CANTIQUE.


Le temps de l’abstinence est arrivé ; elle est la source de la chasteté, l’accusatrice de nos fautes, l’institutrice de la pénitence, la compagne des Anges et l’instrument du salut des hommes. Ô fidèles, disons : Ô mon Dieu, ayez pitié de nous.


LITANIES.


Très-Sainte Vierge Marie, intercédez pour nous, pécheurs.

Puissances célestes, saints Anges et Archanges, priez pour nous, pécheurs.

Saint Jean Baptiste, prophète et précurseur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, priez pour nous, pécheurs.

Saints et glorieux Apôtres, prophètes et martyrs, et tous les Saints, priez pour nous, pécheurs.

Vénérables Pasteurs, Pères inspirés et docteurs, priez aussi pour nous, pécheurs.

Ô force invincible et incompréhensible de la divine et vivifiante croix, ne vous éloignez point de nous, pécheurs.

Ô mon Dieu, purifiez-nous qui sommes de misérables pécheurs, et faites-nous miséricorde.


STROPHES.


Seigneur Dieu de force, soyez avec nous ; car il n’est point pour nous de protecteur autre que vous dans nos affections ; Seigneur Dieu de force, ayez pitié de nous.

On récite le psaume 150 en ajoutant à chaque verset l’invocation ci-dessus.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

Seigneur, si nous n’avions pas en vos Saints des intercesseurs fervents, et si votre bonté n’avait compassion de nous, comment oserions-nous chanter vos louanges, ô divin Sauveur, que les Anges glorifient sans cesse et qui sondez les cœurs, faites miséricorde à nos âmes.

Maintenant, et toujours, et dans tous les siècles des siècles.

Ô Mère de Dieu, mes péchés sont innombrables ; je me réfugie vers vous, implorant votre secours ; venez visiter mon âme défaillante, priez votre Fils notre Dieu, ô Vierge Très-pure, afin qu’il m’accorde la rémission de mes péchés.

Très-Sainte Vierge, pendant tout le cours de ma vie, ne me délaissez point et ne me laissez point à la protection des hommes, mais soyez ma protectrice.

Je mets toute ma confiance en vous, Mère de Dieu, prenez-moi sous votre garde.


LE MERCREDI DE LA PREMIÈRE SEMAINE.


À Vêpres.


CANTIQUE.


Mes frères, en jeûnant corporellement, jeûnons aussi spirituellement. Brisons tous les liens du péché, rompons les entraves et les piéges des passions qui nous tyrannisent, déchirons la promesse de tout engagement injuste, donnons du pain à ceux qui sont affamés et faisons entrer sous notre toit les pauvres qui n’ont point d’abri ; c’est ainsi que nous obtiendrons du Christ, notre Dieu, la plénitude de ses miséricordes.


Pendant la liturgie des dons pré-sanctifiés, les Mercredi et les Vendredi du grand Carême.


Que ma prière s’élève vers vous, comme la fumée de l’encens. Que l’élévation de mes mains vous soit agréable, comme le sacrifice du soir.

Seigneur, j’ai crié vers vous : Exaucez-moi ; écoutez ma voix lorsque je pousserai mes cris vers vous.

Seigneur, mettez une garde à ma bouche, et à mes lèvres une porte qui les ferme exactement.

Ne souffrez point que mon cœur se laisse aller à des paroles de malice pour chercher des excuses à mes péchés.


CHANT DES CHÉRUBINS.


C’est maintenant que les Puissances célestes officient invisiblement avec nous, car voici le Roi de gloire qui entre ; voici que le sacrifice mystérieux accompli est porté en triomphe. Approchons avec foi et avec amour, afin de participer à la vie éternelle.

Alléluia. (3 fois.)


VERSET DE LA COMMUNION.


Goûtez et voyez combien le Seigneur est bon. Alléluia.

Je bénirai le Seigneur en tout temps ; sa louange sera toujours dans ma bouche.

Goûtez du pain céleste et du calice de la vie, et apprenez combien le Seigneur est bon.

Alléluia. (3 fois.)


LE VENDREDI.


À Vêpres.


Venez, âmes fidèles, opérons à la clarté du jour l’œuvre de Dieu ; marchons ainsi qu’il convient, avec recueillement et en plein jour ; déchirons toute écriture injuste contre notre prochain, afin de ne donner aucune occasion de scandale ; renonçons aux plaisirs du monde, appliquons-nous à cultiver les biens spirituels, partageons notre pain avec l’indigent et hâtons-nous d’aller au Sauveur par la pénitence, en disant : Ô mon Dieu, ayez pitié de nous.


DURANT LA PREMIÈRE SEMAINE DU GRAND CARÊME.


TROPAIRE.


Nous nous prosternons devant votre sainte Image, ô Jésus-Christ notre Dieu, implorant le pardon de nos péchés. Et puisque, revêtu de notre humanité, vous avez bien voulu vous laisser attacher à la croix pour sauver les hommes de l’esclavage du démon ; pleins de reconnaissance, nous élevons nos voix vers vous en disant : Divin Sauveur, en venant racheter le monde, vous l’avez comblé de joie.


STROPHE.


Le Verbe infini du Père éternel s’est humilié par son incarnation dans votre sein. Vierge bienheureuse ; il a rétabli en nous l’image de la Divinité, souillée par le péché, en y mêlant la Beauté divine. Par nos paroles et nos actions, approprions-nous le salut, et revêtissons-nous de cette image primitive.


LE SECOND DIMANCHE DU GRAND CARÊME.


TROPAIRE À SAINT GRÉGOIRE, ARCHEVÊQUE DE THESSALONIQUE.


Flambeau de l’orthodoxie, soutien et docteur de l’Église, modèle de la vie monastique, honneur des théologiens ; Grégoire thaumaturge, gloire de Thessalonique, prédicateur de la grâce, priez sans cesse pour le salut de nos âmes.


STROPHE.


Ministre révéré de la Sagesse divine, nous honorons en vous l’organe de la sainte doctrine ; Grégoire, inspiré de Dieu, dont l’âme est présente à la suprême intelligence, apprenez-nous à nous élever vers elle, et nous vous rendrons hommage, saint docteur de la grâce, qui nous en révélez les trésors.


LE TROISIÈME DIMANCHE DU CARÊME.


TROPAIRE.


Sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez votre héritage, etc., page 14.


STROPHE.


Les accès du Paradis terrestre ne sont plus gardés par un Ange, faisant étinceler une épée de feu. Le bois précieux de la croix en a ouvert l’entrée ; l’aiguillon de la mort et la puissance de l’enfer ne sont plus. Vous êtes venu, ô mon Sauveur, et vous avez dit à ceux que l’enfer retenait captifs : Rentrez en Paradis.


TROPAIRE EN L’HONNEUR DE LA SAINTE CROIX.


Nous nous prosternons, Seigneur, devant votre Sainte Croix, et nous célébrons votre glorieuse résurrection.


LE QUATRIÈME DIMANCHE DU GRAND CARÊME.


TROPAIRE EN L’HONNEUR DE SAINT JEAN CLIMAQUE.


Habitant du désert, Ange revêtu de chair et auteur de tant de miracles, vous vous êtes manifesté au monde, ô Bienheureux Père. Les jeûnes, les veilles et les prières vous ont mérité des grâces abondantes, dont la vertu guérit les infirmes et fortifie les âmes de tous ceux qui ont recours à vous. Gloire à celui qui vous a revêtu de sa force ; gloire à celui dont vous avez reçu la couronne ; gloire à celui qui se plaît à opérer par vous des guérisons.


STROPHE.


Le Seigneur vous a élevé jusqu’à l’extrême abnégation, comme un astre, guide certain, qui nous conduit au port. Ô bienheureux Jean, soyez notre protecteur.


LE SAMEDI DE LA CINQUIÈME SEMAINE.


HYMNE À LA SAINTE VIERGE.


L’Archange, fidèle messager du décret mystérieux de l’Éternel, descendit sous l’humble toit de Joseph et dit à la Vierge : Celui qui abaisse les cieux vient tout entier habiter en vous sans altération ; je le contemple dans votre sein, revêtu de la forme de l’esclave, et frappé d’étonnement, je vous dis : Salut, Mère et Vierge.


LE CINQUIÈME DIMANCHE DU GRAND CARÊME.


TROPAIRE EN L’HONNEUR DE SAINTE MARIE L’ÉGYPTIENNE.


En vous, Bienheureuse Mère, nous découvrons tous les traits de l’image de Dieu ; car ayant pris votre croix, vous avez marché sur les traces du Christ, nous enseignant par votre exemple à dédaigner la chair qui passe et se flétrit, et à nous préoccuper de notre âme, cet être immortel. C’est pourquoi, associée désormais aux Anges, votre esprit, ô Marie, se réjouit avec eux.


STROPHE.


Nous louons dans nos cantiques la brebis docile de Jésus, son enfant d’adoption, Marie de pieuse mémoire, appelée au salut du milieu de l’Égypte, soustraite à l’erreur et devenue l’ornement de l’Église à force de mortifications, de prières ferventes et de combats qui surpassent la nature humaine. Aussi le Tout-Puissant s’est-il plu à manifester la vie et les œuvres de Marie la Bienheureuse.


LE VENDREDI DE LA SIXIÈME SEMAINE DU CARÊME.


À Vêpres.


CANTIQUE.


Ayant passé le temps salutaire de la sainte quarantaine, maintenant qu’il nous soit donné de contempler les jours de votre Passion, si féconds en mystères. Pour célébrer vos grandeurs et l’admirable œuvre de notre salut, d’une voix unanime nous disons : Ô Seigneur, à vous seul appartient la gloire.


LE SAMEDI DE LA RÉSURRECTION DE LAZARE.


À Matines.


TROPAIRE.


Ce fut pour annoncer la Résurrection universelle, que vous voulûtes, Seigneur, ressusciter Lazare d’entre les morts. Et nous aussi, à l’instar des enfants d’Israël, tenant en nos mains les palmes de la victoire, ô Christ, vainqueur de la mort, nous vous disons : Hosanna au plus haut des cieux, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.


À Vêpres.


STROPHE.


C’est maintenant que la grâce du Saint-Esprit nous rassemble en ce lieu, et ayant tous pris votre croix, nous vous chantons : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des cieux.


LE DIMANCHE DES RAMEAUX.


À Matines.


On dit le même tropaire que ci-dessus.


DEUXIÈME TROPAIRE.


Ô Christ, notre Dieu, ensevelis avec vous par le baptême, nous fûmes appelés à la vie éternelle par votre résurrection, et nous vous invoquons en vous disant : Hosanna au plus haut des cieux, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.


CANTIQUE.


Au plus haut des cieux, assis sur votre trône, et ici-bas porté sur le poulain de l’ânesse, ô Christ, notre Dieu, que les Anges célèbrent, vous avez agréé néanmoins le cantique d’allégresse que vous chantaient les enfants : Béni soit celui qui vient régénérer le vieil Adam.


GLORIFICATION.


Nous vous glorifions, ô Christ, auteur de la vie, en disant d’une voix unanime : Hosanna, béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.


PENDANT LA SEMAINE DE LA PASSION.


À Matines, les Lundi, Mardi et Mercredi saints.


TROPAIRE.


Voici l’Époux qui approche à l’heure de minuit, etc., page 42.


CANTIQUE.


Votre palais nuptial s’ouvre devant moi, ô mon Sauveur, dans toute sa magnificence ; mais je ne possède point le vêtement de noce qui m’en permettrait l’entrée. Venez donc rendre son éclat à la robe souillée de mon âme, ô Père de lumière, et accordez-moi le salut.


LE LUNDI SAINT.


À Vêpres.


STROPHE.


Craignons, mes frères, la punition qui frappa jadis le figuier stérile ; offrons à Jésus-Christ les fruits de la pénitence, car c’est lui qui nous fait miséricorde.


LE MARDI SAINT.


À Matines.


CANTIQUES.


Mes frères, aimons, adorons l’Époux de nos âmes ; faisons briller nos flambeaux des clartés de la vertu et de la vraie foi ; imitant les vierges saintes, soyons prêts à entrer avec le Seigneur dans la salle du festin : l’Époux céleste y dispense les couronnes incorruptibles.

Ô mon âme, en pensant à ton heure suprême et au figuier succombant sous la formidable cognée, hâte-toi de faire valoir le talent qui te fut confié, veille et prie sans cesse afin que la demeure de l’Époux ne nous soit pas fermée.


STROPHE.


Ô mon âme, tu sais quelle fut la réprobation du dépositaire qui enfouit le talent reçu ; garde-toi de cacher la parole de Dieu, proclame hautement ses miracles, et ayant fait profiter ses dons, tu entreras dans la joie de ton Seigneur.


LE MERCREDI SAINT.


CANTIQUE DURANT LA PSALMODIE.


À pareil jour, Jésus vint visiter la demeure du pharisien, et aussitôt une femme pécheresse se prosterna à ses pieds et s’écria : Daignez jeter les yeux sur moi pauvre pécheresse, désespérée à cause de ses œuvres, et que votre bonté et votre miséricorde ne me repoussent pas ; accordez-moi, ô Jésus, le pardon de mes péchés et la grâce du salut.


À l’office du soir.


Ô Maître souverain, pendant votre dernière cène avec vos disciples, vous avez voulu manifester votre sainte communion qui, lorsque nous y avons recours, nous arrache à la corruption et à la mort.


LE JEUDI ET LE VENDREDI SAINTS.


À Matines.


TROPAIRE.


Au moment de la Cène, vos bienheureux disciples étaient éclairés de votre lumière, par l’ablution faite sur leurs pieds. Judas le pervers, entraîné par l’avarice, se plongeait seul dans les ténèbres et vous livrait, ô Juge équitable, à des juges d’iniquité. Voyez, vous tous qui aimez les richesses, à quoi cette passion conduisit ce disciple, à une mort infamante. Fuyez les insatiables désirs de Judas qui trahit son divin Maître. Gloire à vous, Seigneur, Dieu de bonté.


LE JEUDI SAINT.


À Matines.


STROPHE APRÈS LE SIXIÈME CHANT.


En approchant avec une sainte crainte de la Cène mystique, recevons le pain de vie avec un cœur pur, et demeurons auprès de notre adorable Maître, afin de le mieux voir occupé à laver les pieds de ses disciples, afin que chacun de nous soit disposé à laver les pieds et à servir le prochain en toute humilité. Car c’est ainsi que le Christ le prescrivit à ses disciples ; mais Judas, serviteur infidèle, ne l’écouta point.


LE MÊME JOUR.


Pendant la liturgie.


Au lieu de l’hymne des Chérubins.


Recevez-moi aujourd’hui à votre table mystérieuse, etc. Voyez la page 62.


LE VENDREDI SAINT.


À Matines.


Ô Seigneur, attaché à la croix et le côté percé d’une lance, vous nous avez racheté de la malédiction de la loi par votre précieux sang, et vous avez répandu sur les hommes la source de la vie. Gloire à vous, ô mon Dieu.


CANTIQUE.


Venez, glorifions tous ensemble celui qui fut crucifié pour nous ; en le voyant sur la croix, Marie, en proie à sa douleur, disait : Bien que vous soyez crucifié, vous n’en êtes pas moins et mon fils et mon Dieu.


Pendant la lecture des Évangiles de la Passion.


CANTIQUE.


Le voici suspendu à l’arbre du supplice, celui qui autrefois suspendit la terre au-dessus des eaux ; son front est ceint de la couronne d’épines, et il est le Roi des Anges et le Maître. Il est revêtu de la pourpre dérisoire, celui qui couvre le ciel de nuages comme d’un vêtement ; on frappe au visage avec opprobre celui qui délivra Adam notre premier père, en se plongeant pour lui dans les eaux du Jourdain ! L’Époux désiré de l’Église est attaché à la croix, et une lance perce le côté du Fils de la Vierge !…

Nous adorons vos souffrances, ô Christ Sauveur ; nous vénérons votre Passion, ô Christ notre salut ; nous adorons vos douleurs, Jésus, crucifié pour nous ; rendez-nous bientôt témoins de votre résurrection glorieuse.


TROPAIRE À LA SIXIÈME HEURE.


Ô Christ notre Dieu, vous avez accompli sur la terre l’œuvre du salut. Du haut de la croix vos bras ont été ouverts à tous les hommes, afin qu’ils vous disent un jour : Seigneur, gloire à vous.


LE SAMEDI SAINT.


À Matines.


TROPAIRE.


Le vertueux Joseph, après avoir descendu de la croix votre corps très-pur, l’enveloppa soigneusement d’un linceul blanc avec des aromates, et le déposa dans un sépulcre neuf, dont il ferma l’entrée.

Source de la vie éternelle, en descendant dans l’abîme du trépas, l’enfer ne put résister à l’éclat de votre Divinité. Et en rendant la vie aux morts, toutes les puissances célestes vous saluèrent. Source de la vie, Christ notre Dieu, gloire à vous.

L’Ange, qui apparut au sépulcre, dit aux saintes femmes : Les aromates et les parfums ne servent qu’aux morts ; apprenez que Jésus est exempt de la corruption.


CHANTS À MATINES.


1. Celui qui ensevelit autrefois dans les vagues de la mer Rouge Pharaon, le tyran persécuteur, aujourd’hui les enfants de ceux qu’il avait sauvés alors le déposent dans le sein de la terre et l’ensevelissent. Mais nous, imitant les filles d’Israël, célébrons le Seigneur, car il a fait éclater sa gloire.

2. Lorsque, sur le Calvaire, les créatures vous contemplèrent attaché à l’instrument du supplice, vous, qui suspendîtes la terre au-dessus des eaux, l’univers entier tressaillit d’effroi et tous les êtres s’écrièrent : Nul n’est Saint si ce n’est vous, ô notre Maître.

3. Le prophète Habacuc prévit votre humiliation divine, et saisi de terreur il s’écriait : Ô Dieu de bonté, vous avez détruit l’empire de Satan, en descendant vers les captifs des enfers par votre vertu toute-puissante.

4. Isaïe, apercevant dans l’avenir les douces clartés de votre avénement sur la terre et l’aurore du jour sans déclin, le devançait du fond de la nuit et disait dans sa joie : Les morts ressusciteront, et ils se lèveront, ceux qui sont dans leurs tombes, et tous les fils de la terre seront réjouis.

5. Jonas fut englouti, sans être perdu, dans le ventre de la baleine, car il portait l’empreinte de votre image et figurait votre Passion et votre sépulture. Aussi le prophète sortit des flancs du monstre, comme d’un palais nuptial, et exhorta d’avance les gardiens du sépulcre de Jésus. En vain vous le gardez, en vain vous vous éloignez de sa grâce.

6. Celui qui préserva du feu les jeunes hommes précipités dans la fournaise, le voyez-vous maintenant, comme on le dépose sans vie dans son sépulcre, qui est le sanctuaire de notre salut. Aussi chantons et célébrons le Dieu notre Libérateur, et que son nom soit béni.

7. Cieux, tremblez, et que les fondements de la terre s’émeuvent ; car celui qui habite au plus haut des cieux est rangé parmi les morts et descend tout entier dans un humble sépulcre. Bénissez-le, enfants d’Israël ; célébrez-le, prêtres du Très-Haut ; et vous, peuples de la terre, exaltez-le dans tous les siècles.

9. Mère, ne pleurez point en voyant au tombeau le Fils que vous avez conçu virginalement. Car je ressusciterai et je serai glorifié, et je ferai partager ma gloire à ceux qui vous vénèrent avec foi et amour.

Pendant la messe du Samedi saint, au lieu de l’hymne accoutumée des Chérubins, on chante le cantique suivant de saint Basile.

Que toute chair mortelle fasse silence, qu’elle assiste en ce lieu avec crainte et tremblement, qu’elle s’abstienne de toute pensée terrestre ; car le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs approche, pour s’immoler et de se donner lui-même en aliment aux fidèles ; les chœurs des Anges le précèdent avec toutes les Puissances et toutes les Dominations ; les Chérubins aux yeux innombrables, et les Séraphins aux six ailes se voilent et s’écrient : Alleluia, alleluia, alleluia.




SECONDE PARTIE DU TRIODION,


EXTRAIT DES OFFICES DEPUIS PÂQUES JUSQU’À LA PENTECÔTE.


LE DIMANCHE DES PÂQUES.


CHANT SOLENNEL DURANT LA PROCESSION QUI PRÉCÈDE LES MATINES DE CE GRAND JOUR.


Votre résurrection, ô Christ notre Sauveur, est célébrée dans les cieux par les chœurs des Anges ; faites-nous la grâce, ô Jésus, de vous glorifier aussi sur cette terre avec un cœur pur.


À Matines.


TROPAIRE.


Le Christ est ressuscité d’entre les morts. Par sa mort il a vaincu la mort, et il a rendu la vie à ceux qui dormaient dans le tombeau.


CHANTS DU CANON PASCAL.


1. Voici le jour de la Résurrection ! Que tous les peuples rayonnent d’allégresse. Oui, c’est la Pâque, la Pâque du Seigneur, le passage de la mort à la vie, et de la terre au ciel, sous la conduite du Christ notre Dieu, auquel nous offrons des chants de victoire.

3. Venez, goûtez un breuvage tout nouveau ; il ne jaillit plus miraculeusement du creux d’un rocher stérile, mais il est la source de l’immortalité. C’est le sépulcre de Jésus qui répand sur nous les eaux de la grâce, et c’est en lui que nous mettons notre espoir.

4. Qu’Habacuc, ce prophète inspiré, veille avec nous ; qu’il nous montre dans l’ombre du mystère cet Ange radieux qui déclare hautement : « En ce jour, le salut du monde s’accomplit, car le Christ est ressuscité par un effet de sa toute-puissance. »

5. Devançons le jour qui lutte encore avec les ténèbres, et au lieu du vase de parfums, offrons l’hymne de nos cœurs à notre divin Maître ; alors nous apercevrons le Christ, le Soleil de justice, répandant la vie dans l’immensité.

6. Seigneur, vous êtes descendu dans les entrailles de la terre, brisant les portes de l’enfer, lui arrachant sa proie ; puis au troisième jour vous sortîtes de votre sépulcre, comme autrefois le prophète Jonas du ventre de la baleine.


STROPHE.


Quoique vous soyez descendu dans la tombe, ô Seigneur, vous avez triomphé de la puissance des enfers, et, vainqueur, vous êtes ressuscité et vous avez dit aux saintes femmes : Réjouissez-vous. Et par le bienfait de la résurrection, vous avez donné la paix à vos disciples et à la créature déchue.

7. Celui qui préserva les jeunes hommes dans la fournaise ardente, s’étant fait homme, souffre pour nous, et par la vertu de sa Passion il revêt notre nature mortelle d’une beauté incorruptible. Bénissons et glorifions le Dieu de nos pères.

8. Ce saint jour, ce jour prédestiné est pour nous le roi et l’image du repos céleste et du bonheur éternel ; il est la fête des fêtes, il est le grand jour du triomphe des triomphes. Célébrons-le en bénissant à jamais le Christ notre Dieu.


CANTIQUE PASCAL D’ALLÉGRESSE À LA TRÈS-SAINTE VIERGE.


Un Ange disait à Marie comblée de grâce : Je vous salue, Vierge Très-pure, réjouissez-vous ; réjouissez-vous, votre Fils est ressuscité du tombeau au troisième jour, et les morts ressuscitent avec lui. Peuples de la terre, réjouissez-vous.

9. Jérusalem nouvelle, recevez la lumière, car la gloire du Seigneur s’est levée sur vous. Réjouissez-vous, ô Sion, et faites retentir des chants d’allégresse ; et vous, Très-pure Mère de Dieu, glorifiez-vous de la résurrection de votre Fils.


CANTIQUE.


Endormi en la chair du sommeil de la mort, ô mon Roi et mon Dieu, vous vous êtes réveillé le troisième jour ; ayant vaincu la mort, vous en avez délivré Adam. Pâque incorruptible, vous êtes le salut de l’univers.

. Que le Seigneur se lève et que ses ennemis soient dispersés.

Nous célébrons en ce jour la Pâque solennelle. Pâque nouvelle et sainte, Pâque mystique, Pâque glorieuse, Pâque qui est le Christ libérateur, Pâque sans tache, Pâque sublime. Pâque des fidèles, vous nous ouvrez les portes du Paradis, en sanctifiant ceux qui sont dans la foi.

. Comme la fumée disparaît, qu’ils disparaissent de même.

Femmes myrophores, après ce que vous avez vu, allez annoncer à Sion : Hâtez-vous d’accueillir la joyeuse nouvelle de la résurrection du Christ. Chantez avec allégresse, ô Jérusalem, à la vue de Jésus le Roi de paix, sortant de son tombeau comme l’Époux qui sort de la chambre nuptiale.

. Puissent ainsi périr les pécheurs de devant la face de Dieu, et que les justes soient comblés de joie.

Les saintes femmes, arrivées de grand matin au sépulcre de l’auteur de la vie, y trouvèrent un Ange assis sur la pierre. Et il leur dit : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Pourquoi pleurez-vous comme étant dans la corruption du sépulcre celui qui est incorruptible ? Allez et annoncez cela à ses disciples.

. Voici le jour qu’a fait le Seigneur, réjouissons-nous-en donc et soyons pleins d’allégresse.

La Pâque dans son éclat, la Pâque du Seigneur brille à nos regards ! La voici ; inondés de joie, donnons-nous mutuellement le baiser de paix. Ô Pâque, délivrance de toutes nos douleurs, jour sacré auquel le Christ sortit du sépulcre comme d’un palais et combla de joie les saintes femmes, en leur disant : Portez cette nouvelle à mes Apôtres.

. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Il est venu le grand jour de la Résurrection, célébrons-le par le chant de triomphe, embrassons-nous en nous saluant par le doux nom de frères ! Pardonnons au nom de la Résurrection, à ceux qui nous haïssent, et faisons retentir ces accents : Le Christ est ressuscité d’entre les morts, par sa mort il a vaincu la mort, et il a rendu la vie à ceux qui dormaient dans le tombeau.


LE DIMANCHE APRÈS PÂQUES.


TROPAIRE.


Du fond du sépulcre scellé, vous êtes sorti, ô Jésus, auteur de la vie, et les portes étant fermées vous vous êtes montré à vos disciples, comme le suprême Auteur de la résurrection de tous. L’Esprit de vérité, l’Esprit de vie fut ainsi renouvelé en nous par votre infinie miséricorde.


STROPHE.


D’une main curieuse, votre disciple Thomas toucha votre côté, Christ notre Dieu, et ce fut alors que se réunissant aux autres Apôtres, il vous dit : Mon Seigneur et mon Dieu.


LE DEUXIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES,

Qui est celui des femmes Myrophores.


TROPAIRE.


En descendant jusqu’au fond de l’abîme, ô vous Source d’immortalité, vous avez détruit l’enfer par l’éclat de votre divinité, en retirant les morts du fond de l’abîme pour les rendre à la vie. Toutes les Puissances célestes vous adorèrent en disant : Gloire au Christ notre Dieu, Dispensateur de la vie.


STROPHE.


Vous recommandâtes aux saintes femmes de se réjouir, et les pleurs d’Ève furent essuyés par votre résurrection. Vous avez voulu, ô Christ notre Dieu, que d’humbles femmes allassent annoncer à vos disciples : Notre Sauveur est ressuscité du tombeau.


LE TROISIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES.

Du paralytique.


STROPHE.


Seigneur, l’énormité de mes péchés et la multitude de mes fautes ont paralysé mon âme, relevez-la par votre divine présence, comme vous redressâtes le paralytique, afin que, sauvé par vous, je puisse répéter sans cesse : Que votre Puissance, ô Seigneur, soit glorifiée à jamais.


LE MERCREDI.

Vingt-cinquième jour après Pâques.


TROPAIRE.


Aujourd’hui, Seigneur, que les solennités pascales sont à la moitié de leur cours, daignez abreuver mon âme altérée des eaux de la grâce, car vous avez dit à tous les hommes : Que celui qui a soif vienne à moi, et qu’il boive. — Ô vous qui êtes la Source de la vie, gloire à vous !


STROPHE.


En ce jour sous l’ancienne loi, au milieu de la fête, Jésus-Christ notre Maître dit : Venez, puisez de l’eau qui donne la vie éternelle. Aussi nous vous adorons et nous vous disons avec vérité : Répandez sur nous vos dons, car vous êtes l’auteur de notre vie.


LE QUATRIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES.

De la Samaritaine.


STROPHE.


La femme samaritaine étant venue au Puits, vit en vous, ô Seigneur, la source de la Sagesse, et elle s’y désaltéra, et, mémorable à jamais, elle hérita du royaume des cieux.


LE CINQUIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES.

De l’aveugle-né.


STROPHE.


Mon âme est aveuglée par le péché, j’ai recours à vous, Seigneur, comme l’aveugle-né, et je vous dis dans mon repentir : Vous êtes la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres.


LE JEUDI.

Jour de l’Ascension.


En vous élevant au ciel dans votre gloire, ô Christ notre Dieu, vous répandîtes la joie dans les cœurs de vos disciples en leur promettant l’Esprit-Saint. Votre bénédiction les convainquit que vous êtes le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde.


STROPHE.


Après avoir accompli l’œuvre de notre salut et réconciliant la terre avec le ciel, vous y êtes monté dans la gloire, Christ notre Dieu, sans vous séparer néanmoins de ceux qui vous aiment ici-bas, et auxquels vous avez dit : Je suis avec vous et nul ne peut rien contre vous.


PRIÈRE.


Seigneur dispensateur de la vie, nous vous célébrons par nos louanges en bénissant l’ascension de votre chair sans tache au plus haut des cieux.


LE SIXIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES.

Commémoration des Saints Pères du premier concile de Nicée.


TROPAIRE.


Gloire à Jésus-Christ notre Dieu, qui a fait briller en ce monde nos Pères, comme autant d’astres radieux qui nous guident vers le port de la vraie foi ; Seigneur miséricordieux, gloire à vous.


CANTIQUE.


La doctrine des Apôtres et les enseignements de nos pères forment le sceau de l’Église, qui, revêtue de la robe de vérité, tissue en entier de la parole divine, garde son dépôt et proclame à l’univers le mystère de la piété.


LE SEPTIÈME DIMANCHE APRÈS PÂQUES,

Qui est celui de la Pentecôte.


TROPAIRE.


Béni soit le Christ notre Dieu, qui répandit les dons de sa sagesse sur d’humbles pêcheurs, en faisant descendre sur eux l’Esprit-Saint, et qui, par eux, gagna le monde entier. Dieu de bonté, gloire à vous.


CANTIQUE.


Quand le Très-Haut, visitant le monde, confondit le langage de l’homme, il divisa et dispersa les nations. Mais lorsque le Seigneur vint dispenser les langues de feu, ce fut pour ramener tous les peuples à l’unité. C’est pourquoi, d’un concert unanime, nous célébrons en ce jour le Saint-Esprit.


GLORIFICATION.


Nous vous glorifions, ô Seigneur, Dispensateur de la vie, et nous rendons un culte à votre Esprit-Saint, qu’il vous plut d’envoyer de la part du Père à vos disciples chéris.


CHANTS.


1. Chantons celui dont le bras puissant submergea Pharaon avec ses chars de victoire, dans l’abîme des mers, car il a fait éclater sa gloire.

3. Ô Christ, vous avez dit à vos disciples : Demeurez à Jérusalem jusqu’à ce que vous soyez revêtu de la force d’en haut. C’est moi qui vous enverrai un autre consolateur tel que moi ; il est mon Esprit et celui du Père, et il vous affermira en lui.

5. Seigneur, votre crainte salutaire fit concevoir aux prophètes l’esprit du salut, qui se manifesta aux Apôtres, en purifiant leurs cœurs, et qui renouvelle sans cesse l’esprit de droiture en ceux qui croient en vous ; car vos préceptes sont notre gloire et notre paix.

7. Les jeunes hommes, plongés dans la fournaise ardente, sentirent jadis ce feu dévorant se transformer, par leur prière, en rosée du ciel, quand ils vous glorifiaient en disant : Béni soit le Seigneur, le Dieu de nos pères.

9. Salut, Reine des cieux, gloire des Mères et des Vierges ! Les bouches les plus éloquentes sont trop faibles pour vous exalter dignement ; toute intelligence se perd dans le mystère de votre naissance. Nous vous glorifions unanimement.


LE Ier DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE.

Fête de tous les Saints.


TROPAIRE.


Seigneur, vous avez revêtu votre Église de la pourpre royale, qui n’est autre que le sang de vos martyrs ; et c’est par leur bouche qu’elle élève jusqu’à vous sa voix suppliante : Christ notre Dieu, accordez vos dons à votre peuple, la paix à votre héritage, et à nos âmes votre infinie miséricorde.


STROPHE.


Comme prémices de la nature, le monde entier vous offre, ô Seigneur, les saints martyrs. Que leurs prières, Seigneur, servent à pacifier votre Église et rendent inébranlable votre demeure ici-bas, par l’intercession de la Sainte Vierge Marie.




TROPAIRES ET CANTIQUES


POUR LES DIFFÉRENTES FÊTES DE L’ANNÉE.


Le 8 septembre.

Nativité de la Sainte Vierge.


TROPAIRE.


Votre nativité, Vierge, Mère de Dieu, apporta au monde les prémices de la joie ; car le Soleil de justice, le Christ notre Dieu devait naître de votre sein, pour anéantir la malédiction, nous donner la grâce, vaincre la mort et nous accorder la vie éternelle.


STROPHE.


Joachim et Anne virent s’effacer l’opprobre de leur stérilité, Adam et Ève furent soustraits à la corruption par votre nativité, ô Vierge Très-pure. C’est pourquoi les fidèles, soulagés du fardeau de leurs péchés, célèbrent cette naissance en disant : Les entrailles stériles ont porté la Mère de notre Dieu, qui nous soutient et nous console dans le cours de notre vie.


Le 14 septembre.

L’exaltation de la vraie Croix.


TROPAIRE.


Seigneur, sauvez votre peuple et bénissez votre héritage ; accordez les victoires à notre pieux souverain et que la vertu de votre croix protége votre cité.


STROPHE.


Volontairement attaché à la croix, répandez, Seigneur, vos miséricordes sur votre nouvel héritage ; élevez par votre force notre orthodoxe monarque, en lui accordant les victoires sur les ennemis par la vertu de l’arbre de votre croix.


Le 26 septembre.

Fête de saint Jean l’Évangéliste.


TROPAIRE.


Apôtre bien-aimé du Christ notre Dieu, hâtez-vous de secourir ce peuple qui espère sur votre intercession ; car celui qui jadis vous a laissé reposer sur son sein vous exauce volontiers. Demandez-lui, ô Interprète des divins mystères, de dissiper les ténèbres des nations, en le suppliant de nous accorder sa paix et sa miséricorde.


STROPHE.


Qui pourrait vous célébrer dignement, âme virginale bienheureuse ? Vous répandez sur nous les miracles et les guérisons, et vous intercédez pour le salut de nos âmes comme évangéliste et disciple bien-aimé du Christ.


Le 24 octobre.

Fête de la Sainte Vierge, dite N. D. des affligés.


TROPAIRE.


Hâtons-nous de recourir, pécheurs indignes que nous sommes, à Marie la Mère de Dieu ; invoquons-la du fond de notre âme affligée et disons-lui : Bienheureuse Reine, prenez pitié de nous, hâtez-vous de nous assister, car nous périssons sous le poids de nos péchés ; ne repoussez point vos serviteurs qui se confient dans votre secours.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Quoique indignes nous publierons les secours que vous nous prodiguez ; car si ce n’était votre intercession, qui pourrait nous soustraire à tant de périls et nous garder saufs jusqu’à ce jour ? Non, nous ne cesserons, ô Bienheureuse Reine, de nous attacher à vous après tant de secours accordés à nos tribulations.


Le 21 novembre.

La présentation de la Sainte Vierge.


TROPAIRE.


En ce jour le mystère de la miséricorde de Dieu s’annonce et le salut des hommes est préfiguré : la Vierge se présente au Temple en devançant le Christ. Disons-lui donc de tout notre cœur : Nous vous saluons, céleste aurore de l’accomplissement de la promesse.


STROPHE.


Le Temple radieux du Sauveur, la royale demeure, la Vierge bienheureuse, le précieux trésor de la gloire divine est présenté aujourd’hui dans la maison du Seigneur, et sa présence y fait entrer la grâce et les dons du Saint-Esprit. Les Anges de Dieu la célèbrent par de pieux accents. Elle est en effet une céleste demeure.


Le 25 décembre.

Jour de la naissance de notre Sauveur Jésus-Christ.


TROPAIRE.


Votre naissance, ô Christ notre Dieu, fit luire dans le monde la lumière de la vérité ; car les adorateurs des astres, par le ministère d’un Astre, apprirent à n’adorer que vous seul, ô Soleil de justice, et à reconnaître dans votre personne l’Orient d’en haut. Seigneur, gloire à vous.


STROPHE.


Aujourd’hui la Vierge met au monde l’Éternel, et la terre offre pour abri une étable au Dieu dont la gloire est inaccessible. Les Anges et les bergers le glorifient, et les mages, guidés par l’étoile, viennent vers Jésus-Enfant, c’est pour nous qu’est né cet Enfant qui est le Dieu éternel.


GLORIFICATION.


Nous vous glorifions, ô Christ, auteur de la vie, car c’est pour nous que vous avez voulu naître selon la chair de Marie, Vierge Très-pure.


VERSETS D’ACTIONS DE GRÂCE.


Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Bethléem reçoit dans son enceinte celui qui est assis à la droite du Père, et les Anges célèbrent par leurs cantiques religieux l’Enfant nouveau-né. Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.


Le 1er janvier.

Fête de la Circoncision de Notre-Seigneur Jésus-Christ.


TROPAIRE.


Seigneur, assis sur un trône resplendissant en l’union du Père et du Saint-Esprit, vous n’avez pas néanmoins dédaigné de naître ici-bas d’une Vierge Très-pure, et de subir la circoncision selon la loi, au huitième jour. Gloire au conseil de votre ineffable miséricorde, gloire à l’œuvre de notre rédemption, gloire, Seigneur, à votre adorable bonté.


STROPHE.


C’est maintenant que le Maître souverain se soumet à la circoncision du pécheur ; il circoncit en même temps les péchés des hommes et donne le salut au monde entier. En ce jour le saint Pontife de Dieu, Basile dont nous honorons la mémoire, participe à notre joie du haut des cieux, lui qui fut élu et initié ici-bas aux célestes mystères.


Le 6 janvier.

Jour de l’Épiphanie ou du baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ.


TROPAIRE.


Seigneur, lorsque dans les eaux du Jourdain vous receviez le baptême, le culte de la Trinité fut manifesté ; car en ce jour la voix de votre Père vous rendit témoignage en vous appelant son Fils bien-aimé, et l’Esprit-Saint, figuré par la colombe, a confirmé cette parole de vérité ! Ô Christ notre Dieu, vous révélant à la terre et répandant sur elle votre clarté, nous vous glorifions.


STROPHE.


Seigneur, vous vous êtes aujourd’hui manifesté au monde, et votre lumière s’est répandue sur nous. C’est pourquoi nous vous glorifions en disant : Vous êtes venu, et vous vous êtes manifesté, ô Lumière inaccessible.


GLORIFICATION.


Nous vous glorifions, ô Christ dispensateur de la vie, vous qui avez daigné recevoir le baptême selon la chair de la main de Jean, dans les eaux du Jourdain.


CANTIQUES QUI PRÉCÈDENT LA BÉNÉDICTION DE L’EAU, LE JOUR DE L’ÉPIPHANIE.


C’est la voix du Seigneur qui se fait entendre au-dessus des eaux : venez, recevez l’esprit de sagesse, l’esprit d’intelligence, l’esprit de crainte de Dieu, par la venue du Christ.

En ce jour la nature des eaux est sanctifiée, le Jourdain se divise comme autrefois et reflue vers sa source, à l’aspect du Maître subissant le baptême de l’eau.

Ô Christ notre Roi, vous êtes venu, comme le plus humble des hommes, sur le bord du fleuve pour recevoir l’immersion de l’esclave de la main de votre précurseur, afin d’effacer nos péchés, ô source vivante de miséricorde.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Docile à la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le sentier du Seigneur, vous êtes venu, ô Sauveur, sous la figure d’un esclave en demandant le baptême, bien qu’exempt du péché. Aussi les eaux en vous voyant se sont épouvantées, votre précurseur trembla et s’écria : À quoi servira mon flambeau en présence de la vraie lumière ? Comment la main du serviteur se posera-t-elle sur le Maître ? Oh ! venez me sanctifier ainsi que les eaux, ô agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde.


Le 30 janvier.

Fête des trois Hiérarques : saint Basile le Grand, saint Grégoire de Naziance et saint Jean Chrysostome.


TROPAIRE.


Imitateurs des Apôtres et docteurs inspirés du monde entier, implorez pour nous le Maître souverain, et demandez-lui la paix du monde et le salut de nos âmes.


STROPHE.


Seigneur, vous avez appelé à la jouissance de vos célestes biens et au repos de votre demeure ces bienheureux Pontifes, qui furent le modèle des Pasteurs. Leurs travaux et leur mort vous furent plus agréables que le plus suave holocauste, car c’est votre grâce qui glorifie vos élus.


Le 2 février.

Fête de la Purification,

autrement

LA PRÉSENTATION DE JÉSUS-CHRIST AU TEMPLE.


TROPAIRE.


Je vous salue, Vierge Mère de Dieu, pleine de grâces ; c’est de votre sein qu’est sorti le Soleil de justice, qui répand sa lumière sur les hommes entourés de ténèbres. Réjouissez-vous aussi, Siméon le Juste, comblé de jours ; car il vous fut accordé de recevoir et de porter dans vos bras le Libérateur de nos âmes et l’auteur de notre résurrection.


STROPHE.


Vous avez sanctifié le sein d’une vierge et vous avez béni les mains de Siméon ; abaissez-vous jusqu’à nous, ô Christ notre Dieu, et que notre salut soit votre œuvre. Donnez, ô Dieu de bonté, la force et la paix au monarque que vous aimez.


Le 25 mars.

Jour de l’Annonciation.


TROPAIRE.


Aujourd’hui s’annoncent les prémices de notre salut, et le mystère préparé dès l’origine des temps se révèle à nous ; le Fils de Dieu devient fils de la Vierge, et l’Ange Gabriel apporte la nouvelle de grâce. C’est pourquoi nous unissant à lui, nous adressons à la Mère de Dieu ces paroles : Salut à vous, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous.


CANTIQUE À LA VIERGE.


Guide tutélaire dans les combats, ô Mère de Dieu, nous qui sommes vos serviteurs nous vous offrons le cantique d’actions de grâces et de victoire pour notre délivrance. Vous possédez un pouvoir invincible, arrachez-nous donc à toute espèce de périls et nous vous dirons : Salut, Mère et Vierge.


GLORIFICATION.


Nous vous offrons, ô Vierge Très pure, la salutation angélique : je vous salue, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous.


Le 24 juin.

Naissance du saint Prophète et Précurseur Jean Baptiste.


TROPAIRE.


Prophète et précurseur de la venue du Christ, nous ne saurions vous louer dignement, bien que nous vous honorions avec amour. Votre naissance a mis fin à la stérilité de votre mère et a rendu la parole à votre père, et annonça au monde l’incarnation du Fils de Dieu.


STROPHE.


C’est une mère, jadis stérile, qui met au monde aujourd’hui le précurseur du Christ. En lui se termine la mission des prophètes, ayant baptisé dans l’eau du Jourdain celui qu’avaient prédit les prophètes. Aussi est-il justement appelé : Prophète et précurseur du Verbe fait chair.


Le 29 juin.

Fête des saints Apôtres Pierre et Paul.


TROPAIRE.


Vous qui êtes les premiers entre les Apôtres et les Docteurs inspirés du monde, invoquez et priez le Souverain Maître d’accorder la paix au monde, et à nos âmes son infinie miséricorde.


STROPHE.


Seigneur, c’est vous qui avez appelé vos élus, les premiers de l’assemblée des Apôtres, à jouir du repos et de la béatitude céleste. Vous avez agréé leurs travaux et leur mort préférablement au plus suave des holocaustes, parce que seul vous êtes le scrutateur des cœurs.


Le 20 juillet.

Fête du saint Prophète Élie.


TROPAIRE.


Ange dans la chair, solide fondement des prophètes, précurseur du second avénement du Christ, glorieux Élie, c’est par vous qu’Élisée reçut d’en haut le don de guérir les maladies et de purifier les lépreux ; vous dispensez encore aujourd’hui les guérisons à ceux qui vénèrent votre mémoire.


STROPHE.


Saint Prophète, contemplateur des œuvres miraculeuses de Dieu, Élie à jamais célèbre, auquel les nuages obéissent, priez pour nous l’Auteur de toute miséricorde.


Le 6 août.

Fête de la Transfiguration de Notre-Seigneur.


TROPAIRE.


Transfiguré sur la montagne, ô Christ notre Dieu, vous avez manifesté à vos disciples l’éclat de votre gloire, autant qu’ils le pouvaient supporter. Que votre splendeur éternelle reluise sur nous pauvres pécheurs, par l’intercession de votre divine Mère, car toute lumière vient de vous, et nous vous glorifions.

STROPHE.

Ô Christ notre Dieu, vous vous êtes transfiguré sur la montagne, et vos disciples, autant qu’ils pouvaient la supporter, furent appelés à contempler votre gloire, afin que plus tard, à la vue de leur Maître crucifié, ils comprissent que votre Passion était volontaire, et allassent prêcher au monde que vous êtes véritablement la Splendeur du Père.


GLORIFICATION.


Nous vous glorifions, ô Christ dispensateur de la vie, et nous rendons hommage en ce jour à la glorieuse transfiguration de votre corps très-pur.


Le 15 août.

Fête de l’Assomption de la Très-sainte Vierge.


TROPAIRE.


Mère de Dieu, vous avez conservé votre virginité dans la maternité ; en subissant la mort vous n’avez point délaissé le monde. Mais vous fûtes enlevée d’ici-bas vers la source de la vie, vous qui êtes Mère de celui qui est la vie. Délivrez, par vos prières, nos âmes de la mort.


STROPHE.


Le sépulcre et la mort ne purent retenir la Mère de Dieu qui veille et prie sans cesse pour le salut de ceux qui l’implorent. Celui qui est demeuré dans son sein virginal l’a enlevée vers la vie, comme Mère de la vie.


GLORIFICATION.


Très-pure Mère du Christ notre Dieu, nous vous glorifions, en célébrant votre glorieuse assomption.


Le 29 août.

Jour de la Décollation de saint Jean Baptiste.


TROPAIRE.


La mémoire du juste est toujours un sujet de louanges ; mais pour vous, précurseur du Sauveur, son témoignage doit vous suffire ; car sa grâce fit de vous le plus grand des prophètes et vous rendit digne de baptiser, dans les eaux du Jourdain, celui que les prophètes annonçaient au monde. Ayant souffert avec joie pour la vérité, vous allâtes prêcher aux enfers le Dieu manifesté dans la chair, qui enlève le péché du monde et qui répand sur nous sa miséricorde.


STROPHE.


La décollation du précurseur fut l’œuvre et le décret de la clémence divine, afin que précédant le Sauveur aux enfers, il y annonçât sa venue. Pleurez et gémissez, Hérodiade, cause criminelle de cette mort ; foulant aux pieds la loi de Dieu, vous n’avez point recherché les biens incorruptibles, mais vous n’avez poursuivi qu’un funeste prestige et une déplorable illusion.


GLORIFICATION.


Nous vous honorons et vénérons, ô saint Jean, vous qui baptisâtes le Sauveur Jésus, et nous célébrons votre glorieuse décollation.






TROPAIRES ET CANTIQUES


COMMUNS AUX SAINTS ET AUX SAINTES, SELON LEUR RANG.


Aux Prophètes.


TROPAIRE.


En célébrant, Seigneur, la mémoire de votre prophète, nous vous supplions de nous accorder par ses prières le salut de nos âmes.


STROPHE.


Votre cœur pur, dans lequel l’Esprit répandit sa lumière, reçut autrefois le dépôt des prophéties sublimes ; vous avez contemplé les choses futures, comme si elles étaient présentes ; c’est pourquoi nous vous vénérons, prophète bienheureux.


Aux Apôtres.


TROPAIRE.


Saint Apôtre du Seigneur, N., implorez pour nous le Dieu des miséricordes, afin qu’il accorde à nos âmes la rémission des péchés.


STROPHE.


L’Église a eu en vous une lumière brillante, ô Apôtre N. ; elle a resplendi de l’éclat de vos nombreux miracles, et c’est pourquoi nous disons au Christ : Accordez le salut à tous ceux qui honorent avec foi la mémoire de votre Apôtre.


GLORIFICATION.


Nous célébrons vos louanges, ô Apôtre du Christ, N., et nous rendons hommage à vos souffrances et à vos travaux pour l’œuvre de l’Évangile.


Aux saints Évêques.


TROPAIRE.


Vous avez été pour votre troupeau une règle de la foi, le modèle de la douceur, l’exemple de la tempérance ; c’est pourquoi vous avez été élevé en honneur à cause de votre humilité ; vous avez obtenu les richesses du ciel par votre désintéressement, ô père et vénérable Pontife N. ; suppliez le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.


STROPHE.


Ô tonnerre divin, ô trompette spirituelle, ô soutien de la foi et adversaire de l’hérésie, fidèle ministre de la Sainte Trinité, vénérable Pontife N. désormais agrégé aux chœurs des Anges, priez sans cesse pour nous tous.


Aux saints Martyrs.


TROPAIRE.


Seigneur, votre martyr N., à cause de ses souffrances, a reçu de vos mains, ô notre Dieu, une couronne incorruptible ; muni de la force qui vient de vous, il vainquit la férocité des bourreaux et les fureurs impuissantes du démon ; que ses prières, Seigneur, nous obtiennent le salut.


STROPHE.


Étoile radieuse et toujours sûre, qui annonce au monde le Soleil de vérité, saint athlète de Jésus-Christ, vous avez confondu l’erreur et nous avez montré la lumière ; ne cessez point de prier pour nous tous.


Aux saintes Martyres.


TROPAIRE.


Votre brebis N., ô Jésus, vous crie : C’est vous que j’aime, ô mon Époux, vous que je cherche au sein de mes douleurs, quand je me crucifie et m’ensevelis avec vous dans votre baptême sanglant ; pour vous je souffre, afin de régner un jour avec vous ; je meurs pour vous afin de vivre avec vous ; recevez-moi comme un sacrifice qui vous est offert par amour. Par ses prières sauvez nos âmes, ô Dieu de bonté.


Aux saints Anachorètes.


TROPAIRE.


C’est en vous, bienheureux père, que l’image de Dieu s’est conservée sans altération ; car prenant votre croix vous avez suivi le Christ ; vous avez appris aux hommes, par vos actions, à mépriser le corps qui passe, et à s’appliquer aux soins de l’âme qui est immortelle. Aussi désormais votre esprit bienheureux participe à la félicité des Anges.

Le même Tropaire est adressé aux saintes Anachorètes.


AUTRES TROPAIRES.


Aux saints solitaires, modèles de la vie ascétique.


Vos larmes abondantes ont arrosé et fécondé les déserts stériles, vos soupirs et gémissements ont porté fruit au centuple, et vous voilà devenu dans les ténèbres de ce monde un flambeau qui l’éclaire par des miracles ; ô père que nous vénérons, implorez le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.

Habitant du désert et ange dans un corps mortel, vous avez reçu le don des miracles, père vénéré. Voué aux jeûnes, aux veilles et aux prières, vous avez obtenu les grâces célestes, ainsi que la puissance de guérir les infirmes et de conforter les âmes de ceux qui vous invoquent avec foi. Mais la gloire est à celui qui vous a revêtu de sa force, à celui qui vous donna votre couronne et qui opère par vous d’abondantes guérisons.


Aux saints et désintéressés Thaumaturges,


TELS QUE SAINTS COSME ET DAMIEN.


TROPAIRE.


Saints et désintéressés thaumaturges, vous qui opérez des miracles, venez, nous vous en supplions, visiter nos infirmités ; vous avez reçu gratuitement, accordez-nous la guérison malgré notre indignité.


STROPHE.


Dépositaires de la grâce qui guérit nos souffrances, vous conférez le don de la santé à tous ceux qui sont éprouvés par les maladies. Célèbres thaumaturges, secourez-nous, repoussez loin de nous les atteintes des ennemis qui nous combattent, et que le monde obtienne sa guérison par votre assistance.




PRIÈRES


QUI SE DISENT EN DIVERSES CIRCONSTANCES DE LA VIE.


Invocation au Saint-Esprit avant d’entreprendre une œuvre quelconque.


Roi des cieux, consolateur, Esprit de vérité qui êtes présent partout et qui remplissez tout, Trésor de tous biens et Dispensateur de la vie, venez et habitez en nous, purifiez-nous de toute souillure et sauvez nos âmes, ô Dieu de bonté.


TROPAIRE.


Ô Dieu Créateur de toutes choses, venez bénir l’ouvrage de nos mains que nous entreprenons à votre gloire, et préservez-nous de tout mal par votre bras puissant et votre infinie miséricorde.


STROPHE.


Ô Seigneur, prompt à secourir et fort pour aider, venez à nous aujourd’hui ; fortifiez-nous par votre bénédiction, et rendez vos serviteurs capables d’exécuter une bonne œuvre qu’ils se proposent à faire ; car vous, comme le Dieu Tout-puissant, pouvez tout ce qui plaît à votre sainte volonté.


Actions de grâces lorsque Dieu nous accorde un bienfait.


TROPAIRE.


Nous serviteurs indignes, reconnaissants de vos innombrables bienfaits, nous vous louons, vous bénissons, vous rendons grâces et nous exaltons vos miséricordes en vous disant avec amour : Gloire à vous, qui êtes notre bienfaiteur et notre Sauveur.


STROPHE.


Souverain Maître, comblés de vos bienfaits et de vos grâces, malgré notre indignité, nous vous remercions selon les forces de notre âme et vous glorifions comme notre bienfaiteur et Créateur, en vous disant : Gloire à vous, Dieu riche en miséricorde.


À LA SAINTE VIERGE.


Mère de Dieu, secours des chrétiens, vos serviteurs appuyés de votre protection vous disent d’un cœur reconnaissant : Salut, Vierge Très-pure, Mère de Dieu ; préservez-nous par vos prières de tout danger, vous dont la protection ne se fait jamais attendre.


Prière pour obtenir le don de charité, et la fin des haines et des dissensions.


TROPAIRE.


Ô Christ Sauveur, qui avez uni vos Apôtres par les liens de la charité, accordez-nous la même grâce, afin que nous attachant à vous seul, nous gardions ensemble vos commandements et que nous nous aimions sincèrement les uns les autres. Accordez-nous ce don précieux, ô Dieu de bonté, par les prières de la Très-Sainte Vierge.


STROPHE.


Embrasez nos cœurs, ô Jésus, du feu de votre amour ; rendez-nous capables de vous aimer de toute notre âme, de tout notre cœur et de toutes nos forces, et notre prochain comme nous-mêmes, afin que gardant vos commandements nous vous glorifiions, comme source abondante de miséricorde.


Prière pour ceux qui nous haïssent et nous offensent.


TROPAIRE.


Seigneur, qui, dans la multitude de vos miséricordes, avez prié pour ceux qui vous avaient attaché à la croix, et qui avez ordonné à vos serviteurs de prier pour les ennemis, pardonnez, Seigneur, à ceux qui nous haïssent et nous offensent ; ôtez de leur cœur toute haine et ramenez-les, nous vous en prions, à la vie fraternelle et vertueuse, afin que d’un commun accord nous puissions vous offrir unanimement le cantique de louanges.


STROPHE.


À l’exemple d’Étienne, le premier de vos martyrs, priant pour ceux qui le lapidaient, nous aussi, Seigneur, nous vous implorons en nous prosternant devant vous ; faites miséricorde à tous ceux qui nous haïssent et nous offensent, afin qu’aucun d’eux ne périsse par rapport à nous ; mais qu’au contraire tous nos ennemis soient sauvés par votre grâce, ô Dieu dont la bonté est inépuisable et la miséricorde infinie.


Prière dans les temps de calamité et d’invasion de l’ennemi.


TROPAIRE.


Hâtez-vous, Seigneur, de nous assister avant que nous ne succombions sous les coups de ceux qui vous outragent et nous menacent ; mettez en fuite par la puissance de votre croix, ô Christ notre Dieu, les ennemis qui viennent nous assaillir. Qu’ils apprennent à connaître la force de la foi des orthodoxes, par les prières de la Très-Sainte Vierge, ô Dieu de bonté.


STROPHE.


Seigneur, notre guide suprême dans les combats et vainqueur de l’enfer, vous qui m’avez délivré de la mort éternelle, malgré mon indignité, je vous rends grâces. Votre miséricorde est ineffable, délivrez-moi de tous les dangers, moi qui vous dis : Ô Jésus, Fils de Dieu, prenez pitié de moi.


VERSETS TIRÉS DES PSAUMES.


Seigneur, faites éclater votre puissance, venez à nous pour nous sauver.

Que Dieu se lève et que ses ennemis soient dispersés ; et que ceux qui le haïssent fuient en sa présence. Comme la fumée disparaît, qu’ils disparaissent de même.


Prière pour ceux qui sont en voyage.


TROPAIRE.


Vous êtes, ô Jésus, la voie et la vérité ; envoyez en ce jour votre Ange pour accompagner vos serviteurs, qu’il les préserve de toute atteinte et les conserve saufs à la gloire de votre nom, de même qu’autrefois un Ange guida le pieux Tobie ; et accordez-leur cela dans vos miséricordes par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie.


STROPHE.


Seigneur qui vous êtes joint à Luc et à Cléophas sur le chemin d’Emmaüs, accompagnez vos serviteurs qui s’apprêtent à voyager ; délivrez-les de tout accident funeste : car, Seigneur miséricordieux, votre puissance est infinie et n’a d’autre borne que votre sainte volonté.


Prière pour les malades.


TROPAIRE.


Vous seul, ô Seigneur Jésus-Christ, pouvez secourir promptement vos créatures ; nous vous en supplions, venez visiter votre serviteur malade, apaisez ses souffrances et adoucissez l’excès de ses douleurs ! relevez-le, ô Dieu Sauveur, par les prières de la Très-Sainte Vierge, afin que désormais il vous glorifie et chante les louanges de vos miséricordes.


STROPHE.


Seigneur Jésus, qui fîtes sortir de son lit de douleur la belle-mère de Pierre, consumée par une fièvre ardente, et le paralytique couché sur son grabat au-devant de vous ; de même, venez aujourd’hui visiter et guérir, dans votre miséricorde, ce malade mortellement atteint. Exaucez-nous, car vous avez porté le fardeau des infirmités et des langueurs de tous les hommes, et rien n’est impossible à vos miséricordes.


Prières pour les trépassés.


TROPAIRES.


Ô mon divin Sauveur, accordez à votre serviteur le repos éternel, en le mettant au nombre des justes décédés, et en le faisant participer à cette vie bienheureuse qui est en vous.

Que cette âme, Seigneur, habite le lieu de votre repos, où tous les Saints goûtent une paix inaltérable ; et que votre serviteur trouve grâce devant vous, selon la multitude de vos miséricordes.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

Dieu, qui êtes descendu aux enfers et qui avez brisé les liens des captifs, accordez le repos à l’âme de votre serviteur.

Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

Ô Vierge très-pure et sans tache, et qui avez donné le jour d’une manière toute miraculeuse au Dieu Sauveur de nos âmes, priez pour l’âme de celui que nous vous recommandons.


CHANT SIXIÈME DES MATINES.


Devant le Seigneur j’épancherai ma prière, et c’est à lui que je dirai mon affliction ; car mon âme est remplie de douleurs, et ma vie décline vers les sombres demeures ; c’est pourquoi je m’écrie avec le prophète Jonas : Sauvez-moi, ô mon Dieu, du sein du sépulcre.


CANTIQUE.


Ô Christ Sauveur, daignez accorder à l’âme de votre serviteur le repos des Saints, là où il n’y a plus ni douleurs, ni afflictions, ni soupirs, mais où règne la vie éternelle.


CANTIQUE.


Ô Dieu éternel, Créateur de l’homme, vous nous avez formés de terre, et nous retournerons en terre, selon votre parole : Vous êtes terre et vous retournerez en terre. Cette sentence frappe tous les hommes ! et néanmoins aux pleurs de la mort nous y joignons, par la foi, un chant de joie. Alléluia.




PRIÈRES


OU


ACTES DE CONTRITION À JÉSUS-CHRIST,


QUE LE FIDÈLE DOIT RÉCITER LA VEILLE DE LA COMMUNION.


CHANT I.


L’invincible force de Dieu submergea jadis dans la mer les armées de Pharaon. Le Verbe incarné détruisit le péché, source de tous les malheurs. Que le Seigneur soit à jamais loué, car il a fait éclater sa gloire.

Gloire à vous, notre Dieu, gloire à vous.

(On met ce verset devant chaque strophe.)

Ô Dieu Sauveur, plein de patience et de miséricorde, venez et guérissez les plaies de mon âme. Soulagez l’amertume de mon cœur, je vous en supplie, ô Jésus mon Sauveur, et je louerai votre saint Nom qui est l’assurance de mon salut.

Ô mon Dieu Sauveur, ouvrez-moi la voie de la pénitence, accueillez-moi prosterné à vos pieds, implorant le pardon de mes péchés.

Ô Jésus qui m’avez racheté, ne me laissez pas tomber au pouvoir du démon, mais que, rangé à la droite de votre Majesté sainte, j’échappe à l’arrêt de condamnation.


À LA SAINTE VIERGE.


Ô Reine du ciel, qui avez mis au monde Jésus notre Dieu, invoquez-le, Mère très-pure, en faveur d’indignes suppliants qui implorent votre secours : que vos prières nous sauvent de la voie de perdition et nous fassent parvenir au bonheur éternel.


CHANT III.


En me confirmant solidement dans la foi, vous m’avez donné, Seigneur, une parole puissante contre mes ennemis. Mon âme se réjouit en vous et fait entendre ce chant : Il n’y a que vous qui êtes saint, ô mon Dieu ; il n’y a pas d’autre juste que vous, ô mon Seigneur.

Ô Jésus, mon Sauveur, vous qui aimez les hommes, exaucez la prière que je vous adresse du fond d’un cœur brisé par le repentir. Sauvez-moi de la condamnation et des peines éternelles, car vous êtes seul plein de patience et de miséricorde.

Votre indigne serviteur baigné de larmes se prosterne à vos pieds, ne le rejetez pas, sauvez-le, acceptez son repentir et ne le laissez pas périr éternellement.

Ô Jésus miséricordieux, hélas, dans la folie de mes désirs j’ai passé mes jours ; mais ne me rejetez pas en cette heure, rappelez-vous mon âme égarée et accordez-lui, ô Sauveur de nos âmes, le salut qu’elle implore de vos miséricordes.


À LA SAINTE VIERGE.


Ô Vierge Sainte, Mère de Jésus mon Sauveur, priez pour moi, afin que je ne tombe pas dans le malheur éternel ; vous êtes la consolatrice des affligés, intercédez pour moi, afin que j’obtienne la grâce de la vie éternelle.


CHANT IV.


Ce n’est pas un médiateur pris de parmi les hommes, ni un Ange, mais vous-même, ô Seigneur, qui vous êtes incarné dans le sein d’une Vierge, et qui avez sauvé le monde. C’est pourquoi je vous dis : Seigneur, gloire à votre puissance !

Ô mon divin Sauveur, guérissez les plaies de mon âme, arrachez-moi des mains du démon et sauvez-moi.

J’ai péché, mais sauvez-moi, auteur de toute miséricorde, sauvez-moi, car j’ai recours à vous, Seigneur. Prenez pitié de votre serviteur et rendez-le digne de votre Royaume céleste.

Ô Sauveur des hommes, nul misérable ne vous a plus offensé que moi ; mais prosterné à vos pieds et vous suppliant, je dis : ayez pitié de moi et, par grâce, daignez m’accorder l’héritage de la vie éternelle.


À LA SAINTE VIERGE.


Saint objet de nos louanges, Mère heureuse de Jésus Notre-Seigneur, implorez pour nous ses miséricordes, et nous serons délivrés de toute peine, nous qui vous glorifions et que nous appelons véritablement Mère de Dieu.


CHANT V.


Ô Christ mon Sauveur, Lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, Salut des pécheurs, je vous supplie au commencement de ce jour, ô Roi de paix : éclairez-moi de votre lumière ; car seul vous êtes mon Dieu.

Ô Jésus, mon Sauveur, qui êtes la lumière de mon intelligence, le salut de mon âme désespérée, ne m’abandonnez pas et préservez-moi de la perte éternelle. Mes gémissements s’élèvent vers vous ; sauvez-moi, ô mon Dieu, malgré mon indignité.

Je me suis laissé entraîner par les convoitises de la chair et me voici au fond de l’abîme, mais j’élève ma faible voix vers vous, je vous en supplie, vous qui êtes la miséricorde, abaissez jusqu’à moi votre bras sauveur, entendez la voix de ma détresse et sauvez-moi de l’abîme où je me suis misérablement plongé.

Mon esprit est rempli de pensées d’égarement, mais tout troublé et suppliant, je vous dis : Ô Jésus, vous qui êtes le Sauveur des hommes, purifiez-moi de la souillure du péché, venez à mon aide ; car je suis le triste jouet de mes mauvais penchants ; et sauvez-moi, ô Jésus, car vous êtes le Sauveur et vous êtes miséricordieux.


À LA SAINTE VIERGE.


Vierge sainte, qui avez mis au monde Notre-Seigneur Jésus-Christ, daignez l’invoquer pour le salut de ceux qui vous sont consacrés d’une manière toute particulière, et pour ceux qui vivent dans le monde, principalement pour ceux qui sont en péril de damnation ; nous mettons tout notre espoir en votre secours.


CHANT VI.


Ô mon Dieu, du fond de l’abîme de mes péchés, j’ai recours à la multitude de vos miséricordes infinies ; sauvez-moi de la perdition éternelle.

Ô divin Jésus, source de toute miséricorde, daignez entendre l’humble aveu de mes péchés, arrachez-moi à la corruption et sauvez-moi.

Nul n’est plus coupable que moi, mais n’écoutant que votre ineffable miséricorde, sauvez-moi.

Mes péchés sont plus grands que celui de la femme adultère, de l’enfant prodigue, et de Manassé, et du publicain, du larron et des habitants de Ninive.


PRIÈRE À LA SAINTE VIERGE.


Vierge Très-pure, qui avez mis au monde Jésus-Christ, je vous en supplie, priez pour moi, et vos prières semblables à l’hyssope effaceront les souillures de mes iniquités.


CHANT VII.


Lorsque tout le monde se prosternait devant l’idole d’or, vos trois jeunes gens, ô Seigneur, n’obéirent pas au commandement impie ; et ayant été jetés dans la fournaise ardente et entourés de la fraîcheur de la rosée, ils chantaient : Soyez béni, ô Dieu de nos pères.

Ô Dieu de miséricorde, personne sur la terre n’est plus pécheur et plus criminel que moi, mais j’ose vous implorer, tout misérable que je suis, prenez pitié de moi, et soyez béni, vous qui êtes le Dieu de nos pères.

Seigneur, pénétrez-moi de votre crainte salutaire, guidez mes pas vers le salut, afin que, sauvé par vous, je chante, Seigneur miséricordieux : Béni soit le Dieu de nos pères.

Ô mon Sauveur, je vous ai promis bien souvent de faire pénitence ; mais malheureux que je suis, j’ai manqué à ma promesse ; je vous implore en ce moment, daignez éclairer mon âme endurcie, car vous êtes, ô mon Sauveur, le Dieu de nos pères.


PRIÈRE À LA SAINTE VIERGE.


Le Dieu Sauveur naquit de votre sein, Mère bienheureuse, par un mystère surnaturel ; priez-le, Vierge Très-pure, afin qu’il me pardonne mes nombreux et dégradants péchés ; et en regagnant l’espérance du salut, je vous dirai : Soyez bénie, vous dans le sein de laquelle le Verbe de Dieu s’est incarné.


CHANT VIII.


Que toute créature chante le Dieu qui descendit dans la fournaise ardente, où avaient été jetés les jeunes Hébreux, et qui changea la flamme en une rosée ; chantez-le comme votre Maître souverain, et glorifiez-le dans tous les siècles.

Je vous en supplie, ô Jésus mon Sauveur, délivrez-moi du fardeau de mes péchés, comme vous en avez délivré la femme pécheresse, et que mon âme soit purifiée de ses souillures.

Courbé sous le joug des convoitises de la chair, je me suis rendu semblable à l’animal qui n’a aucune intelligence, mais j’ai recours à vous, ô mon Sauveur, pour être rétabli dans l’usage de ma raison et dans le rang dont je suis déchu. Tombé au pouvoir de l’ennemi de mon âme, je suis dépouillé de la robe, que pour moi votre grâce avait tissée ; je suis brisé et couvert de plaies, mais vous, dont la bonté est sans bornes, daignez verser sur moi l’huile et le vin de votre sainte miséricorde.


PRIÈRE À LA SAINTE VIERGE.


Ô Marie, Mère de Dieu, vous avez porté dans votre sein et dans vos bras le Sauveur de nos âmes ; intercédez pour nous vos serviteurs, afin que nous échappions à tous les dangers et que nous puissions en tout temps célébrer votre maternité virginale.


CHANT IX.


Ô fidèles, venez, glorifions, par nos cantiques unanimes, le Verbe-Dieu qui, sorti de Dieu le Père et incarné mystérieusement dans le sein de la Sainte Vierge, vint sur la terre pour rétablir Adam, déchu profondément par le péché.

Manassé et le publicain, la femme pécheresse et l’enfant prodigue aussi bien que le larron impénitent n’ont jamais égalé le nombre de mes péchés ; mais venez à mon secours, ô Jésus mon divin Sauveur, et je serai sauvé.

Tous ceux qui ont péché depuis Adam, avant la loi et sous la loi de justice, aussi bien que sous la loi de grâce, n’ont jamais été si coupables que moi misérable, qui me suis laissé entraîner à toutes les convoitises. Reconnaissant aujourd’hui mon iniquité, ne me rejetez pas de la voie du salut.

Ah ! je vous en supplie, ne me privez pas, ô mon Sauveur, qui êtes la bonté même, du bonheur de votre gloire ineffable, accordez-moi de n’être pas mis à votre gauche, agrégez-moi au troupeau de vos élus et rendez-moi participant de l’éternel repos.


PRIÈRE À LA SAINTE VIERGE.


Mère de Dieu, Vierge compatissante, faites que, par vos prières, votre Fils et votre Créateur soit tout miséricordieux envers tous ceux qui vous invoquent, et que délivrés de toute crainte, ils soient soustraits aux châtiments à venir.




OFFICE


DE


PRIÈRE À LA TRÈS-SAINTE VIERGE MÈRE DE DIEU.


QUAND ON SE TROUVE DANS L’AFFLICTION DE L’ÂME OU DU CORPS.


On dit le psaume 142 : Seigneur, exaucez ma prière.

Après le psaume suit le verset : Dieu est le Seigneur, il s’est manifesté à nous ; béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.


TROPAIRES À LA SAINTE VIERGE.


Ayons recours avec ferveur à la Vierge, misérables pécheurs que nous sommes, tombons à ses genoux témoignant notre repentance. Assistez-nous, ô Reine du ciel, prenez pitié de nos misères ; sans vous nous périssons, à cause de la multitude de nos péchés ; ne rejetez pas vos serviteurs, qui n’ont d’autre ressource que vous, et qui mettent en vous toute leur espérance.

Nous publierons, ô Vierge Très-pure, les bienfaits que vous accordez à notre bassesse ; sans votre intercession quel est celui qui pourrait se soustraire à tant de dangers, et qui nous en eût délivrés jusqu’à ce jour. Nous continuerons de vous invoquer humblement, car c’est vous qui détournez de vos serviteurs les maux de toutes espèces, qui viendraient les accabler.

Ensuite on récite le psaume 50. Ayez pitié de moi, ô mon Dieu, selon votre grande miséricorde, etc.


CHANT I.


Israël traversa la mer à pied sec pour échapper à la fureur des Égyptiens qui les poursuivaient, et délivré d’eux il éleva sa voix au Seigneur en disant : Chantons notre Sauveur et notre Dieu.

Ô Très-sainte Mère de Dieu, sauvez-nous.

(On récite cette invocation à chaque strophe.)

Au milieu des tentations qui m’assiégent, Mère du Fils de Dieu, Vierge Très-pure, je cherche en vous mon salut, arrachez-moi à toutes mes angoisses.

Je me vois assailli par une multitude de tentations, qui remplissent mon âme de chagrin. Vierge sainte, obtenez-moi la paix qui vient de votre Fils et de votre Dieu.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

J’implore votre protection, ô vous qui avez mis au monde le Sauveur ; mon cœur et ma pensée s’élèvent vers vous, délivrez-moi de mes maux.

Maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

Faible de corps et d’âme, languissant et malade, je vous en supplie, visitez-moi, ô Vierge Très-pure, et prenez soin de moi dans votre bonté qui est semblable à celle du fruit de vos entrailles.


CHANT III.


Votre bras, ô Seigneur, a posé la voûte des cieux et fondé l’édifice de votre Église ; daignez m’affermir en ce moment dans votre amour, ô vous qui êtes le souverain bien, le fondement solide des fidèles et la source éternelle des miséricordes.

Vierge, Mère de Dieu, vous êtes la protectrice de ma vie en péril ; prenez en main le gouvernail de mon frêle esquif et guidez-le vers le port, ô source bénie de tous les biens, ferme soutien des fidèles, Mère et Vierge très-pure.

Ô Vierge glorieuse, je vous en supplie, venez dissiper le trouble de mon âme et l’amertume de mes afflictions, vous qui avez mis au monde l’auteur suprême de la paix, Jésus-Christ notre Sauveur.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

Répandez sur moi toutes vos compassions, ô vous qui avez mis au monde le Trésor de la grâce ; car rien ne vous est impossible par la vertu du Sauveur Tout-puissant, ô bienheureuse Vierge.

Maintenant, etc.

Venez à mon secours dans l’accablement où me jettent mes faiblesses et mes penchants ; je vois en vous le trésor des guérisons, trésor toujours inépuisable.

(On récite les versets suivants après le IIIe et le VIe chant.)

Ô Mère de Dieu, arrachez vos serviteurs à tous les périls qui les menacent ; après Dieu vous êtes notre refuge et notre seule protectrice.

Mère de Dieu, objet de mes louanges, daignez abaisser vos regards sur nos infirmités, et calmez les douleurs de mon âme.

On nomme ici ceux dont le prêtre (s’il est présent) veut faire mémoire, et ensuite on dit 15 fois :

Seigneur, ayez pitié de nous.


TROPAIRE.


Puissante protectrice de nos âmes, source de la miséricorde, refuge assuré du monde entier, nous implorons votre secours, ô Reine Mère du Seigneur, venez-nous en aide, sauvez-nous de tout péril, vous dont l’assistance est si prompte.


CHANT IV.


Seigneur, j’ai entendu proclamer les profonds Mystères de votre Incarnation, j’ai contemplé votre ouvrage, et gloire soit rendue à vous, ô mon Dieu.

Vous avez mis au monde le Pilote infaillible, qui ne craint pas la tempête ; venez donc, ô Vierge, l’Élue du Seigneur, apaisez l’orage des mauvais penchants, qui agitent mon cœur, calmez les amertumes de mon âme et délivrez-la des péchés qui l’accablent.

Invoquez la Source des miséricordes, et répandez-les sur moi, vous qui avez mis au monde le Sauveur de ceux qui célèbrent vos louanges.

Comblés de vos faveurs, ô Vierge très-sainte et très-pure, nous chanterons le cantique d’actions de grâces, en vous reconnaissant pour la Mère de Dieu.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

Couché sur un lit de douleur, j’ai recours à vous ; assistez-moi, ô pleine de grâce et très-pure dans votre maternité.

Maintenant, etc.

Vous êtes notre espoir, notre soutien, le gage assuré de notre salut ; nous possédons en vous, ô Vierge objet de nos louanges, le secours efficace dans tous nos périls.


CHANT V.


Seigneur Dieu de miséricorde, répandez sur nous la lumière de vos commandements, et que votre bras puissant nous donne la paix.

Ô Vierge très-pure, daignez remplir mon cœur d’allégresse, donnez-nous la joie pure, ô vous qui avez mis au monde l’auteur de toute félicité.

Arrachez-nous à tout danger, Mère de Dieu très-sainte et très-pure, ô vous qui avez mis au monde le Sauveur du monde, le Dispensateur de la paix qui est au-dessus de toute intelligence.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.

Dispersez les ténèbres de mes péchés par votre lumière, ô Mère de Dieu, vous qui avez enfanté la Lumière éternelle et divine.

Maintenant, etc.

Daignez visiter et guérir toutes mes infirmités, triste résultat de mes mauvais penchants, et que vos prières accomplissent ma guérison.


CHANT VI.


J’épancherai mon âme devant le Seigneur et c’est à lui que je dirai mes souffrances ; car mon âme est accablée de douleur et ma vie a décliné vers l’abîme, et comme le prophète Jonas je m’écrie : Ô retirez-moi de la mort.

Vierge Sainte, je vous en supplie, implorez celui qui nous a sauvés de la mort et de la damnation, par la vertu de sa mort volontaire et de sa sépulture ; obtenez que ma nature déchue et devenue la proie de la mort soit sauvée, et triomphe de la malice de tous ses ennemis.

Bienheureuse Vierge, je reconnais que vous êtes la protectrice de ma vie, ma sauvegarde fidèle, qui éloigne de moi les tentations, qui déjoue les embûches des esprits impurs ; c’est pourquoi je vous implore sans cesse, afin que vous m’obteniez d’être délivré de toute tentation.

Gloire.

Nous possédons en vous un rempart assuré, un refuge inviolable au milieu de nos afflictions, et votre douce lumière réjouit nos âmes ; c’est par votre intercession que nous échappons aux dangers que nos mauvais penchants nous attirent.

Maintenant, etc.

Je suis sur un lit de douleur, il n’est plus de guérison pour mon corps défaillant ; mais vous qui avez mis au monde notre Sauveur, le remède souverain de nos maladies, j’implore vos compassions, daignez arrêter le mal qui me consume.

Ici le prêtre récite la litanie et cite le nom de ceux pour lesquels on prie.


CANTIQUE.


Refuge glorieux des chrétiens, ô Vierge bienheureuse, vous dont l’intercession est continuelle auprès du Créateur, ne rejetez pas la voix de la prière du pécheur, assistez-le dans votre bonté ; accordez votre secours à ceux qui le sollicitent, intercédez en faveur de ceux qui vous honorent, ô Vierge à jamais bénie.

. Je me souviendrai de votre nom de génération en génération.

Écoutez, fille de Sion, et contemplez.


LECTURE DU SAINT ÉVANGILE SELON SAINT LUC, C. I, ℣. 39.


En ce temps-là, Marie partit et s’en alla en diligence vers les montagnes de Judée, en une ville de la tribu de Juda, et étant entrée dans la maison de Zacharie, elle salua Élisabeth. Aussitôt qu’Élisabeth eut entendu la voix de Marie qui la saluait, son enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit. Alors élevant sa voix elle s’écria : Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le fruit de votre sein est béni ; et d’où me vient ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne vers moi ? Car votre voix n’a pas plutôt frappé mon oreille, lorsque vous m’avez saluée, que mon enfant a tressailli de joie dans mon sein ; et vous êtes bienheureuse d’avoir cru, parce que ce qui vous a été dit de la part du Seigneur sera accompli. Alors Marie dit ces paroles : Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante ; car désormais je serai appelée Bienheureuse dans la suite de tous les siècles, parce qu’il a fait en moi de grandes choses, lui qui est Tout-puissant et de qui le nom est saint… Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, et elle s’en retourna ensuite en sa maison.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, etc.

Par les prières de Marie, votre Bienheureuse Mère, daignez effacer, Seigneur, mes péchés sans nombre.

Maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ayez pitié de moi, ô mon Dieu, selon votre grande miséricorde, et effacez mon iniquité selon la multitude de vos bontés.

Ce n’est point en la protection des hommes que j’espère, ô Vierge sainte, c’est en vous que j’espère ; accueillez favorablement l’humble prière de votre serviteur. La douleur s’est emparée de mon âme, je succombe aux attaques du démon qui m’assaillent de toutes parts ; ô Reine du monde entier, je n’ai que vous pour refuge et soutien, exaucez ma prière et obtenez-moi du Sauveur ce qui est nécessaire à mon salut.

Le Prêtre ou le Diacre : Ô Seigneur Dieu, sauvez votre peuple et bénissez votre héritage ; visitez ce monde, selon votre bonté et votre miséricorde ; fortifiez les chrétiens orthodoxes, répandez sur nous l’abondance de vos grâces, nous vous en prions par l’intercession de votre Bienheureuse Mère Marie, toujours Vierge et Très-pure, par la vertu de votre croix glorieuse et vivifiante ; par les intercessions des Puissances célestes, par celle du glorieux prophète et précurseur Jean Baptiste, des Saints et bienheureux Apôtres, des saints Docteurs et Pontifes de l’univers, Basile le Grand, Grégoire de Nazianze et Jean Chrysostome. Par les prières de notre Saint Père Nicolas, archevêque de Myre, en Lycie, le thaumaturge ; des saints Pères et thaumaturges de Russie, Pierre, Alexis, Jonas et Philippe ; des Saints et Victorieux Martyrs, de tous nos pieux et saints Pères selon la foi, de Joachim et d’Anne, les justes parents du Sauveur Dieu par la Vierge Marie, ainsi que de tous les Saints. Ô Seigneur, vous dont la bonté est un trésor inépuisable, exaucez-nous, nous vous en supplions, quoique pécheurs, et pardonnez-nous dans la multitude de vos miséricordes.

Seigneur, ayez pitié de nous (12 fois).


CHANT VII.


Les jeunes hommes venus de Judée à Babylone ne ressentirent pas les flammes de la fournaise ardente, et cela à cause de leur foi en la Sainte-Trinité ; aussi chantaient-ils au milieu des flammes : Dieu de nos pères, que votre nom soit béni.

Ô Divin Sauveur, voulant accomplir l’œuvre de notre salut, vous n’avez pas dédaigné le sein d’une Vierge qui est devenue ainsi patronne du monde entier. Béni soit le Dieu de nos pères.

Implorez, ô Mère Très-pure, la source de toute miséricorde, afin que nos iniquités et nos péchés nous soient pardonnés. Car nous disons avec foi : Béni soit le Dieu de nos pères.

Gloire.

Ô Dieu de nos pères, vous êtes béni ! Nous vous adressons ce cantique ; car nous trouvons en votre sainte Mère notre salut, la source des biens éternels, notre soutien et les portes de la pénitence.

Maintenant.

Mère de Dieu, daignez guérir les infirmités de nos corps et les faiblesses de nos âmes, et nous recourons à vous avec amour, comme à celle qui mit au monde le Christ notre Sauveur.


CHANT VIII.


Chantons et célébrons le Rois des cieux que les Anges adorent et célèbrent, et que son nom soit glorifié dans tous les siècles.

Ô Vierge, daignez ne point repousser ceux qui implorent votre assistance et qui publient à jamais vos louanges.

Gloire.

Soulagez les douleurs de mon âme et les souffrances de mon corps, Bienheureuse Vierge ; c’est pourquoi je vous salue, Marie, dans tous les siècles.

Maintenant.

C’est vous qui accordez de nombreuses guérisons à tous ceux qui vous invoquent avec foi et qui glorifient votre divin Fils.


CHANT IX.


Nous vous reconnaissons réellement, Mère de Dieu, comme secours de notre salut, et de concert avec le chœur céleste des Anges, nous vous glorifions, Vierge Très-pure.

Ne dédaignez point l’abondance de mes larmes, Vierge Sainte, qui avez mis au monde celui qui vint ici-bas pour essuyer toutes les larmes.

Mettez la joie dans mon cœur, vous qui avez reçu dans vos bras la source inépuisable de toute félicité, le remède souverain à toutes les afflictions du pécheur.

Asile et refuge désiré de tous ceux qui vous implorent, abritez et protégez-nous, Vierge Sainte ; car vous êtes notre refuge, notre asile et notre joie.

Gloire.

Qu’un rayon de votre gloire, Vierge Très-pure, vienne dissiper les ténèbres de notre ignorance ; nous vous reconnaissons pour Mère de Dieu.

Maintenant.

Dans le séjour des tribulations où je me vois plongé, venez me guérir, Bienheureuse Vierge, et rendez la santé de l’âme à votre serviteur qui vous implore humblement.

(Puis aussitôt : Il est digne, etc.)

Ici le prêtre commémore ceux pour lesquels on prie.


CANTIQUES.


Vous qui résidez au plus haut des cieux et qui êtes plus pure que les rayons du soleil ; vous par le moyen de laquelle nous avons été délivrés de la malédiction, Reine du monde, vous serez désormais l’objet de nos louanges.

Mon corps se brise et succombe, et mon âme languit sous le fardeau de mes innombrables péchés ; j’ai donc recours à vous, Marie pleine de grâces, espoir de ceux qui se désespèrent ; venez à mon secours.

Reine bénie et Mère du Sauveur, écoutez les supplications de vos serviteurs indignes, et intercédez auprès de celui que vous avez mis au monde ; Reine des cieux, priez pour nous.

C’est avec ferveur que nous vous adressons le cantique de nos louanges, ô Mère de Dieu, ainsi qu’au saint Précurseur et à tous les Saints ; implorez pour nous la miséricorde de Dieu.

Vous tous, légions célestes des Anges, saint Précurseur, et vous tous glorieux Apôtres et tous les Saints, unissez-vous à la Vierge Très-pure pour obtenir notre salut.

Puis on récite le Trisagion et lOraison dominicale, après quoi suivent les Tropaires.

Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous, parce que n’ayant, pécheurs que nous sommes, aucune excuse à vous présenter, nous vous offrons comme à notre Souverain Maître cette prière : Ayez pitié de nous.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

Seigneur, ayez pitié de nous, car c’est en vous que nous mettons notre espérance, ne vous mettez pas en colère contre nous, ne vous ressouvenez pas de nos iniquités ; mais jetez plutôt en ce moment, dans votre miséricorde, les yeux sur nous, et délivrez-nous de nos ennemis, car vous êtes notre Dieu, nous sommes votre peuple, nous sommes tous l’ouvrage de vos mains, et nous invoquons votre nom.

Maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Bénie Mère de Dieu, ouvrez-nous les portes de la miséricorde, afin que nous ne périssions pas, nous qui mettons en vous notre confiance ; mais faites que par votre intercession nous soyons délivrés de toute calamité, car vous êtes le salut de tout peuple chrétien.

Ô Dieu, ayez pitié de nous selon votre grande miséricorde ; nous vous supplions, exaucez-nous et ayez pitié.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Nous prions encore pour accorder la grâce, la vie, la paix, la santé et le salut éternel, et secours en toutes choses au serviteur de Dieu N.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Prions Dieu pour tous nos frères chrétiens.

Seigneur, ayez pitié (3 fois).

Ici se termine le canon de consolation à la Vierge. Les fidèles baisent la sainte image.






PRÉPARATION


À


LA SAINTE COMMUNION.


Le fidèle qui se propose de participer aux divins mystères, doit, après avoir assisté la veille aux offices du soir, réciter avec recueillement et contrition le Canon suivant.


CHANT PREMIER.


Peuples de la terre, accourez, chantons au Christ Dieu qui divisa la mer et guida le peuple, qu’il avait délivré du joug de l’Égypte, car il a fait éclater sa gloire.

Que votre corps saint soit pour moi, ô Seigneur, le pain de la vie éternelle, et que votre Sang précieux devienne pour moi le remède à tous mes maux.

Souillé comme je le suis par le péché, je me sens indigne de recevoir votre Corps sans tache et votre Sang divin : mais, ô Christ Sauveur, rendez-moi digne d’y participer.


À LA VIERGE.


Terre féconde, bénie Fiancée de Dieu, vous fîtes germer dans votre sein l’épi spontané et salutaire au monde ; assistez-moi, afin qu’en le mangeant je me sauve.


CHANT TROISIÈME.


Affermi par vous, Seigneur, sur le rocher de la foi, vous avez ouvert ma bouche contre mes ennemis, mon âme s’est remplie de joie en vous chantant : Vous êtes le seul Saint, ô mon Dieu, et il n’y a de justice qu’en vous.

Donnez-moi, ô Christ, des larmes abondantes, qui puissent laver les impuretés de mon cœur, afin que redevenu pur selon le témoignage de ma conscience, j’ose, ô mon divin Maître, m’approcher avec foi de vos redoutables mystères.

Que la participation à votre Corps très-pur et à votre Sang divin soit pour moi la rémission de mes péchés, la communication du Saint-Esprit, le gage de la vie éternelle et le rempart contre toute passion et malheur.


À LA VIERGE.


Autel sacré, où fut déposé le Pain de vie descendu du ciel par miséricorde pour répandre une nouvelle vie sur le monde, assistez-moi, Vierge très-pure, afin que je goûte humblement de ce Pain et que je vive !


CHANT QUATRIÈME.


Ce n’est pas un médiateur pris parmi les hommes, ni un ange, mais vous-même, ô Seigneur, qui vous êtes incarné dans le sein d’une Vierge, et qui avez sauvé le monde. C’est pourquoi je vous dis : Seigneur, gloire à votre puissance.

Seigneur, étant revêtu de notre chair, vous avez bien voulu vous laisser immoler, comme une brebis, pour les péchés des hommes : c’est pourquoi je vous implore : daignez effacer les miens.

Guérissez, ô Seigneur, les plaies de mon âme, sanctifiez tout mon être et admettez-moi, malgré mon indignité, à votre cène mystérieuse et divine.


À LA VIERGE.


Ô Reine des cieux, faites descendre sur moi la grâce de celui qui est né de vos entrailles, et préservez-moi de tout péché, afin que je sois sanctifié, ayant reçu la perle spirituelle.


CHANT CINQUIÈME.


Ô Christ mon Sauveur, Lumière de ceux qui sont dans les ténèbres, Salut des pécheurs, je vous supplie au commencement de ce jour, ô Roi de paix : éclairez-moi de votre lumière ; car seul vous êtes mon Dieu.

Seigneur Jésus, ainsi que vous l’avez annoncé, qu’il me soit fait à votre serviteur indigne ; venez habiter en moi, comme vous l’avez promis ; car je vais me nourrir de votre Corps et boire votre Sang adorés.

Verbe de Dieu et vrai Dieu, que votre Corps, comme du charbon ardent, vienne dissiper les épaisses ténèbres de mon âme, et que votre Sang purifie ma souillure.


À LA VIERGE.


Marie, Mère de Dieu, arche sacrée exhalant une douce odeur, rendez-moi par vos prières, un vase d’élection digne de contenir le sacrement de votre Fils.


CHANT SIXIÈME.


Ô mon Dieu, du fond de l’abîme de mes péchés, j’ai recours à la multitude de vos miséricordes : sauvez-moi de la perdition éternelle.

Ô Christ Sauveur, sanctifiez mon intelligence, mon âme et mon cœur et ce corps de poussière, pour me rendre digne, ô mon Sauveur, de m’approcher sans condamnation de votre redoutable Sacrement.

Puissé-je me délivrer des passions, obtenir une augmentation de grâces et une sauvegarde dans les dangers de cette vie par la vertu de vos Saints Mystères.


À LA VIERGE.


Ô Verbe Dieu, daignez par les prières de votre Sainte Mère me sanctifier, moi qui ose m’approcher de vos Divins Mystères.


CHANT SEPTIÈME.


Les trois jeunes Hébreux, pleins de sagesse, n’adorèrent point l’idole d’or, méprisèrent les faux dieux et préférèrent d’aller dans les flammes. Ils invoquèrent Dieu au milieu de la fournaise, et leurs prières furent exaucées : l’ange fit descendre sur eux la douce rosée.

Source de tous les biens, que la communion à vos Saints Mystères répande sur moi la lumière et la vie, et m’affranchisse du joug du péché ; puissé-je en retirer par votre grâce le gage de mon avancement dans la vertu, afin que je vous glorifie.

Puissé-je, en m’approchant avec crainte, amour et recueillement, de vos Divins Mystères, me voir délivré de mes passions, de mes ennemis et de tous les maux qui m’affligent, en sorte que je chante le cantique d’allégresse : Béni soit le Dieu de nos pères.


À LA VIERGE.


Vous qui avez conçu le Christ Sauveur d’une manière incompréhensible, ô Marie, pleine de grâces et très-pure, je vous supplie, malgré toutes mes souillures, votre serviteur qui me prépare à recevoir le très-pur Sacrement, daignez me purifier de toutes les souillures de l’esprit et de la chair.


CHANT HUITIÈME.


Que toute créature chante le Dieu qui descendit dans la fournaise ardente, où avaient été jetés les jeunes Hébreux, et qui changea la flamme en une rosée ; chantez-le comme votre Maître souverain, et glorifiez-le dans tous les siècles.

Daignez m’admettre aujourd’hui, ô Christ, à votre Cène mystérieuse et sainte, à vos redoutables Mystères ; faites que je n’en sois pas indigne, malgré mon indigence, car vous êtes mon Sauveur et mon Dieu.

Je me réfugie à l’abri de votre infinie miséricorde et je dis avec crainte : Venez habiter en moi, mon Sauveur, et que je demeure en vous, selon votre promesse : car, plein de confiance en votre miséricorde, je mange votre corps et bois votre sang.

Au moment de recevoir un feu dévorant, je frémis, je crains d’être fondu comme la cire et consumé comme l’herbe ; mais, ô mystères redoutables, ô bonté ineffable de Dieu ! la poussière participe au Corps et au Sang divins, et elle acquiert l’incorruptibilité.


CHANT NEUVIÈME.


Le Seigneur et Dieu, Fils de l’Éternel, nous est apparu incarné au sein de la Vierge pour porter la lumière là où étaient les ténèbres, et mettre l’union, où était la séparation : glorifions la Vierge bénie par toutes les nations.

Contemplez et goûtez : c’est le Christ Notre-Seigneur, qui autrefois s’immola à son Père comme victime pour nous ; et depuis lors il s’immole continuellement, en sanctifiant ceux qui participent à ce sacrifice sans tache.

Que mon âme et mon corps soient sanctifiés, ô mon divin Maître ; éclairez-moi, sauvez-moi, faites de moi votre demeure par la vertu de votre auguste Sacrement ; et puissé-je vous posséder, miséricordieux Sauveur de mon âme, avec le Père et le Saint-Esprit.

Que votre Corps et votre Sang précieux deviennent pour moi un feu qui m’embrase, une clarté qui m’éclaire, en anéantissant la trace de mes péchés, les racines de mes mauvaises passions, jusqu’à ce que je sois régénéré et capable d’adorer votre divinité.


À LA SAINTE VIERGE.


Dieu s’est fait chair dans votre sein virginal, c’est pourquoi toutes les nations proclament vos louanges, et les Esprits célestes vous glorifient, parce qu’ils ont contemplé le Maître souverain s’unissant en vous à la nature humaine.

Ensuite le cantique ordinaire à la Sainte Vierge, le Trisagion, l’Oraison dominicale et la conclusion de l’Office.

Le matin, après les prières d’usage, le fidèle récite les prières suivantes :


PSAUME 22.


Le Seigneur est mon pasteur ; je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de fertiles pâturages ; il me mène sur les bords d’une eau paisible. Il rend la force à mon âme, il me conduit dans les sentiers de la justice, pour la gloire de son nom. Quand même je marcherais au milieu de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, parce que vous êtes avec moi, Seigneur. Votre houlette même et votre bâton sont ma consolation. Vous avez dressé devant moi une table à la vue de mes ennemis : vous avez répandu sur ma tête une huile de parfum : et combien est excellente la coupe pleine, que vous me mettez en main ! Votre miséricorde me suivra tous les jours de ma vie, et j’habiterai dans la maison du Seigneur pendant la longue suite des jours de l’éternité.


PSAUME 23.


C’est au Seigneur qu’appartient la terre et tout ce qu’elle contient, la terre et tous ceux qui y habitent. Car c’est lui qui l’a fondée en élevant l’aride au-dessus du niveau des mers, et qui l’a disposée en élevant sa surface au-dessus du niveau des fleuves. Qui montera sur la montagne du Seigneur ? et qui se présentera dans son lieu saint ? Ce sera celui qui a les mains innocentes et le cœur pur, qui ne fait point d’imprécations contre son âme pour assurer le mensonge, et qui ne trompe point son prochain par ses serments. Celui-là recevra du Seigneur la bénédiction : il recevra de Dieu son Sauveur la couronne de justice. Car telle est la race de ceux qui cherchent le Seigneur, de ceux qui cherchent votre face, ô Dieu de Jacob. Portes, élevez vos têtes ; élevez-vous, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera. Qui est ce Roi de gloire ? C’est le Seigneur fort et puissant ; c’est le Seigneur puissant dans le combat. Portes, élevez vos têtes ; élevez-vous, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera. Qui est ce Roi de gloire ? Le Seigneur, le Dieu des armées est lui-même ce roi de gloire.


PSAUME 115.


J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé, lorsque j’étais dans une profonde humiliation. J’ai dit dans le trouble où j’étais : Tout homme est menteur. Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens qu’il m’a faits ? Je prendrai le calice du salut et j’invoquerai le nom du Seigneur. Je rendrai mes vœux au Seigneur en présence de tout son peuple. La mort de ceux qui sont l’objet de la miséricorde du Seigneur, est précieuse à ses yeux. Ô Seigneur ! parce que je suis votre serviteur, le fils de votre servante, vous avez rompu mes liens. Je vous offrirai le sacrifice d’actions de grâces, et j’invoquerai le nom du Seigneur. Je rendrai mes vœux au Seigneur en présence de tout son peuple : je les rendrai dans le parvis de la Maison du Seigneur, au milieu de toi, ô Jérusalem ! Alléluia !


TROPAIRES.


Seigneur, qui avez daigné naître d’une vierge, détournez votre face de mes iniquités ; purifiez mon cœur et rendez-le digne d’être le temple de votre Corps et de votre Sang ; ne me rejetez pas de votre présence, ô source de bonté infinie !

Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit.

Indigne que je suis, comment oserai-je aspirer à la communion des choses saintes ? si j’avais l’audace d’en approcher avec les élus, le vêtement que je porte me trahirait, car n’est-il pas celui de noces, et il ne ferait qu’attirer la condamnation sur mon âme pécheresse. Daignez, Seigneur, purifier les souillures de mon âme et sauvez-moi, ô Dieu de miséricorde.

Et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Mes péchés sont sans nombre, ô Mère de Dieu, j’ai recours à vous et je vous implore pour mon salut. Venez visiter mon âme infirme et languissante, intercédez auprès de votre Fils qui est notre Dieu pour qu’il m’accorde la rémission de mes fautes, ô vous qui êtes comblée de bénédictions.

Seigneur, ayez pitié (40 fois).

Le pénitent pendant ce temps se prosterne autant de fois qu’il le juge convenable.

Il dit ensuite les prières suivantes avec le recueillement le plus profond.


PRIÈRE DE SAINT BASILE LE GRAND.


Maître Souverain, Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, Source de vie et d’immortalité, Créateur de tous les êtres visibles et invisibles, Fils coéternel du Père éternel, vous qui, par une bonté infinie, avez daigné au temps marqué vous revêtir de notre chair mortelle, qui avez bien voulu être crucifié et mis au tombeau pour nous tous, ingrats et misérables que nous sommes, et qui avez renouvelé ainsi au prix de votre propre sang notre nature corrompue par le péché ; agréez, Roi éternel, la pénitence du pécheur, prêtez-moi une oreille favorable et recevez mon aveu : J’ai péché, Seigneur, j’ai péché contre le ciel et contre vous, et je ne suis plus digne d’élever les yeux vers la hauteur de votre gloire. Car j’ai contristé votre bonté ineffable par la violation de vos commandements et par ma désobéissance à votre volonté sainte. Mais vous êtes, Seigneur, bon, plein de patience et de miséricorde ; vous ne m’avez point laissé périr à cause de mes péchés, vous avez attendu patiemment ma conversion et mon retour à vous. Car, Dieu clément, vous avez dit par la bouche de votre prophète : Je ne veux point la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive. Seigneur, vous ne voulez pas laisser périr l’œuvre de vos mains, mais vous voulez que tous les hommes soient sauvés et qu’ils parviennent à la connaissance de la vérité. C’est pourquoi, bien que je me reconnaisse indigne du ciel et de la terre et même de cette vie passagère, puisque je me suis livré moi-même au péché et adonné à mes passions, jusqu’à souiller votre image : néanmoins, je suis votre créature, et à ce titre, malgré l’excès de ma misère, je ne désespère point de mon salut ; me confiant en votre infinie miséricorde, je viens vers vous ; recevez-moi, ô Seigneur qui aimez les hommes, daignez m’accueillir, comme vous accueillîtes autrefois la femme pécheresse, le larron, le publicain et l’enfant prodigue, ô vous qui enlevez les péchés du monde et qui vous plaisez à guérir les infirmités des hommes ; qui appelez tous ceux qui sont fatigués et chargés pour les consoler ; vous qui n’êtes pas venu inviter les justes, mais les pécheurs à la pénitence. Prenez, je vous en supplie, le fardeau de mes péchés, purifiez-moi de toute souillure de la chair et de l’esprit ; enseignez-moi à pratiquer la sainteté dans votre crainte, afin que dans le témoignage d’une bonne conscience j’ose participer à vos Sacrements et m’unir intimement à votre Corps et à votre Sang précieux, pour vous posséder en l’union de votre Père et du Saint-Esprit. Oui, Seigneur Jésus-Christ, mon Dieu, qu’il en soit ainsi, et que la présente communion de vos saints et vivifiants mystères ne me soit point à condamnation, et que les recevant avec foi je ne devienne pas infirme et malade par un effet de mon indignité, mais accordez-moi jusqu’à mon dernier soupir la grâce de recevoir sans reproche votre auguste Sacrement, comme gage de la communication du Saint-Esprit et de la vie éternelle, comme l’assurance de ma justification au jour où je paraîtrai devant votre tribunal redoutable, afin que je sois admis au nombre de vos élus pour jouir des biens éternels que vous avez préparés, Seigneur, à ceux qui vous aiment et en qui vous êtes glorifié dans tous les siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME.


Seigneur, mon Dieu, je sais que je suis indigne de vous recevoir dans la demeure de mon âme, car elle est déserte et en ruine, de sorte que vous n’y trouverez pas une place pour y reposer votre tête. Cependant n’êtes-vous pas descendu du haut des cieux jusqu’à nous ? abaissez-vous encore jusqu’à mon profond abaissement. Et de même que vous voulûtes jadis reposer dans une étable et dans la crèche de vils animaux, daignez en ce jour descendre dans la crèche de mon âme avilie et dans la demeure de mon corps rempli d’iniquités. Ainsi qu’autrefois vous ne dédaignâtes point d’entrer et de prendre le repas du soir avec des convives pécheurs dans l’habitation de Simon le lépreux, de même venez visiter la demeure de mon âme humiliée et atteinte de la lèpre du péché. Et puisque vous n’avez pas repoussé la femme pécheresse, à laquelle je ressemble, lorsqu’elle osa vous approcher et vous toucher ; prenez également pitié de moi, indigne pécheur, qui vous approche et vous touche. Vous permîtes alors à des lèvres impures d’embrasser votre Corps très-pur ; ne repoussez pas mes lèvres encore plus souillées, ni ma langue impure. Mais que le charbon ardent de votre très-pur Corps et de votre Sang précieux me sanctifie, m’éclaire et rende une nouvelle vigueur à mon âme et à mon corps dégradés : qu’ils soulagent le fardeau de mes innombrables péchés, me mettent à l’abri de toute influence du démon ; qu’ils détournent et détruisent l’ascendant de mes mauvaises habitudes, mortifient mes passions, gravent en moi vos commandements, me confèrent un surcroît de grâces, ainsi que la possession de votre royaume éternel. Non, je ne vais pas à vous avec une coupable insouciance, ô Christ mon Dieu ! mais je m’abandonne à la merci de votre ineffable miséricorde, de peur qu’en m’écartant de votre sainte communion, je ne devienne la proie du loup dévorant. Je vous supplie et je vous implore, ô seul Saint ; qu’il vous plaise de sanctifier mon âme et mon corps, mon entendement et mon cœur, mes reins et mes entrailles, afin que je sois renouvelé tout entier, que votre crainte salutaire prenne racine en moi, et que l’œuvre de votre sanctification reste inséparable avec moi. Soyez mon secours et mon appui, que le cours de ma vie soit dans la paix, rendez-moi digne de comparaître à votre droite parmi vos saints. Accordez-moi ces grâces par les prières et par l’intercession de votre Mère très-pure ; par celles des Saints Anges, messagers de vos volontés, de toutes les puissances célestes et de tous les saints qui vous ont été agréables depuis l’origine du monde. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SIMÉON MÉTAPHRASTE.


Seigneur, infiniment pur et sans tache, vous, qui dans votre ineffable miséricorde avez bien voulu revêtir notre nature et notre chair mortelle, formée du sang virginal de celle qui vous a mis au monde miraculeusement par l’opération du Saint-Esprit et par le décret de miséricorde du Père éternel, Christ Jésus, sagesse de Dieu, notre paix et notre force ; vous, qui avez accepté les souffrances volontaires de votre passion, source de salut, et qui avez voulu, percé de clous, mourir sur la croix, donnez aujourd’hui la mort aux passions qui perdent mon âme. Vous, dont la sépulture dépouilla les enfers de leurs proies, venez ensevelir maintenant mes mauvais désirs dans le sein de salutaires pensées, et éloignez de moi les esprits de ténèbres. Vous, dont la victorieuse et vivifiante résurrection au troisième jour fit sortir notre premier père de la tombe, arrachez-moi au péché, en me frayant les voies de la pénitence. Vous, dont la glorieuse ascension fit participer la chair au principe divin et l’éleva jusqu’à la droite du Père ; aujourd’hui par la communion de vos saints Mystères faites-moi la grâce d’y être admis à votre droite avec tous les justes. Seigneur, qui par la descente de votre esprit consolateur avez rendu vos disciples autant de vases d’élection : daignez faire aussi de moi un vase digne de recevoir votre consolateur. Ô vous, qui viendrez juger le monde dans votre justice, accordez-moi d’aller au-devant de vous, qui êtes mon Créateur et mon Juge, parmi le cortége glorieux de vos saints, afin qu’éternellement je vous offre le cantique de louanges, ainsi qu’à votre Père éternel, et à votre saint et vivifiant Esprit, maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


DEUXIÈME PRIÈRE DE SIMÉON MÉTAPHRASTE.


Seigneur Dieu, de la même manière que je comparaîtrai devant votre tribunal redoutable et impartial pour y être jugé et pour y rendre un compte rigoureux de tout le mal que j’aurai commis, de même aujourd’hui, prévenant l’heure de ma condamnation, je me présente à vous au pied de votre autel, ainsi qu’aux regards de vos saints Anges, courbé sous le poids du témoignage de ma conscience, je vous confesse toutes mes mauvaises actions, les avouant au grand jour et sans réserve. Regardez, Seigneur, ma misère, et remettez-moi toutes mes fautes ; mes iniquités sont devenues plus nombreuses que les cheveux de ma tête. Quel est le mal que je n’aie pas commis ? Où est le péché dont je ne sois pas coupable, l’iniquité dont je ne découvre point la trace dans le fond de mon âme ? Et déjà n’ai-je pas commis l’impureté, l’adultère ; n’ai-je pas péché par l’orgueil, l’audace, l’insulte et le blasphème, par des paroles oiseuses, des rires insensés, des accès d’ivresse ou de gourmandise ; par des mouvements de haine, d’envie, de cupidité et d’intérêt sordide ? N’ai-je pas péché par l’amour-propre, par la vanité, par l’injustice et par la jalousie, par la médisance et la perversité ? Oui, j’ai souillé chacun de mes sens et dépravé chacun de mes organes, jusqu’à me transformer en instrument et en repaire de l’esprit malin. Je sais, Seigneur, et je confesse, que je me suis enfoui dans mes iniquités par-dessus ma tête, mais l’abondance de vos miséricordes est infinie, et les grâces de votre bonté sont inépuisables ; il n’est point de péché que vous ne puissiez pardonner. C’est pourquoi, Maître adorable, dont la patience n’a point de bornes, daignez montrer en moi un prodige de vos miséricordes ; manifestez la puissance de votre grâce et l’efficacité de votre commisération. Acceptez le retour du pécheur qui implore son pardon ; accueillez-moi, qui vous ai tant de fois offensé par pensées, par paroles, par désirs et par actions, comme vous avez accueilli l’enfant prodigue, le larron et la femme adultère ; recevez-moi, comme les ouvriers venus à la onzième heure et qui n’avaient rien fait. J’ai péché bien des fois et j’ai contristé votre Esprit-Saint ; j’ai affligé vos entrailles compatissantes par mes actions, par mes paroles et mes pensées, de nuit et de jour, manifestement et en secret, volontairement et malgré moi. Je sais que je reconnaîtrai mes péchés tels que je les ai commis, et que vous me demanderez compte de toutes mes offenses préméditées et sans excuse. Cependant ne me jugez pas, Seigneur, selon la rigueur de vos jugements, et ne me punissez pas dans votre colère ; prenez pitié de moi, Seigneur, car je suis votre chétive créature. Vous avez mis en moi votre crainte salutaire, et néanmoins j’ai péché contre vous. N’entrez pas en jugement avec votre serviteur ; car si vous observez exactement nos iniquités, Seigneur, Seigneur, qui subsistera devant vous ? Ce n’est pas moi, couvert de péchés, indigne de lever les regards vers vous, à cause de la multitude de mes péchés ? Dégradé au jugement de Dieu et à celui des hommes, qui me relèvera de ma chute, qui me retirera de l’abîme de mes maux ?

Seigneur, mon Dieu, j’ai mis en vous mon espérance. Si j’ai encore quelque espoir de salut, si votre clémence l’emporte sur l’excès de mes iniquités, soyez mon Sauveur, et dans la multitude de vos miséricordes, remettez et pardonnez-moi tous mes péchés. Mon âme est accablée de douleurs, et elle tremble pour son salut. Ayez pitié de moi, ô Dieu, selon votre grande miséricorde, et me ne jugez point d’après mes actions, mais convertissez-moi et défendez-moi, et arrachez mon âme aux maux affreux qui l’accablent. Que votre grâce opère mon salut, qu’elle abonde là où abondait le péché. Je vous en louerai, je vous en glorifierai tous les jours de ma vie ; vous êtes le Dieu des âmes repentantes et le salut des pécheurs ; nous vous rendons gloire, ainsi qu’à votre Père éternel, et à votre Saint-Esprit, auteur de la vie, maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SAINT JEAN DAMASCÈNE.


Jésus-Christ, notre maître et notre Dieu, ayant seul la puissance d’absoudre les péchés des hommes, ne m’imputez point, ô Dieu de bonté et de miséricorde, les fautes que j’ai commises sciemment ou par ignorance ; rendez-moi digne de participer à vos divins, glorieux et ineffables Mystères, et qu’ils ne me soient pas imputés ni à réprobation, ni à augmentation de mes péchés, mais qu’ils soient ma sanctification et le gage de la vie et du règne futur. Que cette communion me fortifie et me soit un puissant secours contre tous les ennemis de mon salut ; qu’elle me purifie de tous mes péchés ; car vous êtes le Dieu de bonté, la source des miséricordes, c’est à vous que nous rendons gloire, ainsi qu’au Père, et au Saint-Esprit, maintenant, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SAINT BASILE.


Seigneur, je ne suis pas digne de participer à votre Corps sans tache et à votre Sang précieux ; je crains de me rendre coupable, en mangeant et en buvant ma propre condamnation, faute de discerner le Corps et le Sang du Christ, qui est mon Dieu. Néanmoins je mets toute ma confiance en vos miséricordes, et je m’approche, parce que vous avez dit : Celui qui mange mon Corps et qui boit mon Sang demeure en moi, et moi en lui. Ayez pitié de moi, Seigneur, et ne me rejetez pas quoique pécheur. Que votre miséricorde se répande sur moi, et que le Sacrement auquel j’aspire me guérisse, me purifie, m’éclaire et me protége, et soit mon salut. Que cette sainte communion sanctifie mon âme et mon corps, éloigne de moi tous les vains prestiges et les mauvaises actions, et détruise les influences du démon qui rôde autour de moi ; que cette Cène mystérieuse nourrisse ma foi et mon amour ; qu’elle redresse les funestes écarts de ma vie, qu’elle me fasse croître en vertu et en perfection ; que j’y trouve la grâce d’accomplir vos commandements, et d’aspirer à la communion du Saint-Esprit, et d’arriver à la vie éternelle avec l’espoir de ne pas entendre ma condamnation à votre redoutable tribunal.


PRIÈRE DE SIMÉON LE NOUVEAU THÉOLOGIEN.


Ô Seigneur Jésus, quoique ma prière sorte d’une bouche coupable, de lèvres impures, d’une langue criminelle et d’un cœur qui a été souillé, daignez ne point repousser ma voix suppliante à cause de mes péchés et de ma témérité. Permettez-moi, ô Jésus, de vous exprimer ma douleur et mon repentir, ou plutôt, enseignez-moi ce qu’il me faut faire et confesser. J’ai péché plus grièvement que la femme pécheresse qui, ayant découvert votre demeure, se pourvut d’un baume précieux et vint à vous pour répandre le parfum sur vos pieds. Ô Christ Sauveur, vous qui n’avez pas repoussé autrefois le repentir d’un cœur contrit, ne me rejetez point, Verbe-Dieu. Souffrez qu’en me prosternant j’embrasse vos pieds, que je les baigne de mes larmes, comme d’un parfum d’agréable odeur : que mes larmes me servent de bain pour me purifier. Accordez-moi le pardon de mes péchés. Vous connaissez la multitude de mes péchés, la profondeur des blessures qu’ils ont faites à mon âme et les ulcères dont elle est couverte ; mais ne rejetez pas la prière de ma foi et de ma ferveur ; prêtez l’oreille à l’accent de mes soupirs. Rien ne vous échappe, ô mon Dieu, mon Créateur et mon Sauveur, nulle goutte des pleurs que je verse n’est perdue devant vous, votre vue pénètre ce que je n’ai pas encore fait et ils sont inscrits d’avance dans votre livre. Ne détournez pas les yeux de mon humble prière, voyez ma douleur et pardonnez-moi tous mes péchés ! C’est alors qu’avec un cœur pur, pénétré de crainte et de contrition, j’oserai participer à vos très-saints mystères, qui répandent la source de la vie éternelle sur ceux qui communient avec foi et sincérité. Car, Seigneur, vous avez dit : celui qui mange ma chair et boit mon Sang demeure en moi. La parole du Maître que j’adore est véritable ; celui qui reçoit le Sacrement n’est plus seul, mais bien avec vous, ô Jésus, lumière incréée qui luit sur le monde. Que je ne sois pas privé de vous, source et souffle de ma vie, salut du monde et du mien ; je me présente à vous, baigné de larmes et avec un cœur tout brisé. Je vous en supplie, Seigneur, accordez-moi le pardon de mes péchés, permettez que je reçoive votre communion vivifiante. Daignez habiter dans ma misère, selon votre promesse, afin que le tentateur ne me rencontre pas dépouillé de votre grâce et qu’il ne puisse plus m’égarer de la voie de votre parole de vie. C’est pourquoi je me prosterne devant vous, vous suppliant de m’accueillir comme l’enfant prodigue et comme la femme pécheresse lorsqu’ils eurent recours à vous. Perdu comme eux par mes fautes, mais repentant aujourd’hui, ô divin Sauveur, personne ne vous a autant offensé que moi ; mais il n’est point de péchés si grands et si nombreux que votre patience, votre bonté et votre miséricorde, ô mon Dieu, ne surpassent. La clémence de votre miséricorde se répand sur ceux qui font pénitence, les purifie, les fait briller comme des enfants de lumière, et les rend participants de votre divinité. C’est alors que frappant d’étonnement les anges et les hommes, vous vous plaisez souvent à converser avec les pécheurs repentants, comme avec des amis qui vous sont chers. C’est ce qui m’enhardit et me donne des ailes. La profusion de vos grâces fait ma joie et ma terreur : herbe des champs que je suis, je touche au feu, et par un étrange miracle, je me sens ranimé et rafraîchi, semblable à ce buisson ardent du désert, qui brûlait sans se consumer. Je vous adore et vous glorifie, ô mon Dieu, de toute mon âme, de tout mon cœur et de toutes mes forces, puisque vous êtes béni maintenant et dans les siècles des siècles.


PRIÈRE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME.


Ô mon Dieu, pardonnez-moi mes péchés commis par paroles et par actions volontaires ou involontaires. Pardonnez-moi toutes mes fautes, selon votre miséricorde pour les hommes. Par l’intercession de votre bienheureuse Mère, de vos saints Anges et de tous les Saints qui ont trouvé grâce devant vous depuis la création du monde, accordez à un pauvre pécheur la grâce de participer à votre Corps et à votre Sang précieux, pour la guérison de son âme et de son corps, et pour le délivrer de toute mauvaise pensée : car à vous, Seigneur, appartiennent le règne, la puissance et la gloire, à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


AUTRE PRIÈRE DU MÊME PÈRE.


Ô mon Sauveur et souverain Maître, je suis indigne de vous recevoir sous l’humble toit de mon âme. Mais puisque vous ne dédaignez pas dans votre miséricorde d’habiter en moi, me voici, Seigneur, je viens à vous avec confiance. Vous me commandez d’ouvrir les portes, qui sont votre ouvrage, et vous daignez y entrer avec tous les trésors de votre habituelle miséricorde, pour éclairer mon intelligence obscurcie. Je crois fermement que vous le ferez ; car vous n’avez point repoussé la femme pécheresse, baignée de larmes, ni le publicain repentant, ni le larron, auquel vous aviez promis votre royaume, ni le persécuteur converti, que vous ne laissâtes point dans l’erreur. Tous ceux que la pénitence a conduits à vos pieds ont été admis au nombre de vos amis par vous, ô Dieu de miséricorde, béni dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


AUTRE PRIÈRE DU MÊME PÈRE.


Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, venez absoudre et pardonner au pécheur qui vous implore, à un serviteur indigne tel que moi, tous mes péchés et égarements, tout ce que depuis ma première jeunesse et jusqu’à ce moment j’ai péché envers vous avec connaissance ou par ignorance, en paroles, en actions, en pensées, par l’abus de mes facultés et de tous mes sens. Daignez m’en accorder le pardon par l’intercession de la Sainte Vierge Marie, votre Mère, qui vous a conçu d’une manière toute miraculeuse et en laquelle reposent mes espérances. Accordez-moi de participer sans condamnation à vos très-saints, très-purs, vivifiants et redoutables mystères, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle. Faites que votre Sacrement sanctifie, éclaire, rende la force à mon âme et la guérisse ainsi que mon corps ; que cette communion détruise en moi toutes les mauvaises pensées, les prestiges et les illusions du démon. Car à vous appartiennent le règne, la puissance, la gloire et l’adoration, ainsi qu’au Père et au Saint-Esprit, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SAINT JEAN DAMASCÈNE.


Seigneur, déjà je touche le seuil de votre Temple, et néanmoins je ne puis m’arracher à mes mauvaises pensées. Vous, ô mon Dieu, qui avez justifié le publicain, qui avez eu pitié de la femme chananéenne et qui avez ouvert au larron les portes du Paradis, ouvrez-moi les entrailles de votre miséricorde ; accueillez-moi comme vous avez accueilli la femme pécheresse et celle qui était malade d’une perte de sang ; l’une n’eut besoin que de toucher le bord de votre vêtement, et elle obtint sa guérison ; l’autre embrassa vos genoux et reçut la rémission de ses péchés. Et moi misérable pécheur, qui suis au moment de recevoir votre corps tout entier, faites que je ne sois pas consumé ; recevez-moi et répandez votre clarté sur mon âme, comme vous avez fait à ces femmes, et ne consumez que mes péchés ; je vous en supplie par les prières de la Vierge Très-pure, et de toutes les Puissances célestes. Car vous êtes béni dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME.


Je crois, Seigneur, et je confesse que vous êtes en vérité le Christ, le Fils du Dieu vivant, qui êtes venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier.

Je crois encore que ceci est votre Très-saint et Très-pur corps, et que cela est votre Très-saint et précieux Sang. C’est pourquoi je vous implore, ayez pitié de moi, et pardonnez-moi mes fautes volontaires ou involontaires, commises par paroles ou par actions, avec connaissance ou par ignorance, et daignez m’admettre à participer sans condamnation à vos Très-saints Mystères pour la rémission de mes péchés, et pour la vie éternelle.

Recevez-moi aujourd’hui à votre Table mystique, ô Fils de Dieu, car je ne révélerai pas ce Mystère à vos ennemis, et je ne vous donnerai pas le baiser comme Judas ; mais à l’exemple du larron je vous confesse, et je vous dis : Souvenez-vous de moi, Seigneur, dans votre Royaume.

Et que la communion de vos Saints Mystères, Seigneur, ne me tourne ni à jugement, ni à condamnation, mais qu’elle me procure la guérison de l’âme et du corps.






PRIÈRES


APRÈS


LA SAINTE COMMUNION.


Ayant reçu la Très-sainte communion des Saints et vivifiants Mystères, rendez-en aussitôt de grandes actions de grâces au Seigneur, et dites-lui avec ferveur, du plus profond de votre cœur :

Gloire à vous, gloire à vous, Seigneur, gloire à vous.

Puis cette prière :

Je vous rends grâces, Seigneur Dieu Tout-puissant, de ne m’avoir pas rejeté à cause de mes péchés, mais d’avoir daigné m’admettre à vos Saints Mystères. Je vous rends grâces d’avoir daigné me rendre, malgré mon indignité, participant de vos Très-purs et célestes Dons. Ô Seigneur, qui êtes rempli d’amour pour les hommes, qui êtes mort pour notre salut, et qui êtes ressuscité, vous qui nous avez donné ces terribles et vivifiants Mystères, pour le bien et la sanctification de nos âmes et de nos corps ; faites qu’ils soient pour la guérison de mon âme et de mon corps, qu’ils détournent tout ennemi, qu’ils éclairent mon âme, qu’ils l’affermissent dans la foi, dans la charité parfaite, dans l’accroissement de la sagesse et dans l’accomplissement de vos commandements ; qu’ils soient pour l’augmentation de votre sainte grâce, et la possession de votre Royaume ; afin que conservé dans votre sainteté par ces Saints Mystères, et qu’ayant toujours votre grâce présente à la mémoire, je ne vive plus en moi-même, mais en vous seul, qui êtes mon Dieu et mon bienfaiteur. Faites que, sortant de ce monde avec l’espoir de la vie éternelle, je jouisse de la paix perpétuelle dans le lieu où retentissent les éternels cantiques d’actions de grâces de ceux qui tressaillent d’allégresse, et où vos Élus possèdent le bonheur de la vue de la bonté ineffable de votre face. Car vous êtes, ô Jésus notre Sauveur et Dieu, le véritable désir de la joie inexprimable de ceux qui vous aiment, et tout ce qui existe chante vos louanges dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE SAINT BASILE LE GRAND,

ARCHEVÊQUE DE CÉSARÉE EN CAPPADOCE.


Seigneur Jésus-Christ, qui êtes notre Dieu, le Roi des siècles et le Créateur de toutes choses, je vous rends grâces de tous les biens dont vous m’avez comblé, et de m’avoir permis de participer à vos Très-purs et vivifiants Mystères. Je vous supplie, ô vous, qui êtes un Dieu rempli de bonté et d’amour pour les hommes, conservez-moi dans votre protection, et comme à l’ombre de vos ailes. Accordez-moi la grâce de pouvoir toujours, et jusqu’au dernier soupir de ma vie, recevoir dignement et avec une conscience pure vos Très-saints Mystères, afin qu’ils soient pour la rémission de mes péchés et pour la vie éternelle : car vous êtes le Pain vivifiant, la Source de toute sainteté, le Dispensateur de tout bien, et nous vous rendons grâce, ainsi qu’à votre Père et au Saint-Esprit, maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


PRIÈRE DE MÉTAPHRASTE.


Ô Seigneur, qui avez bien voulu me donner pour aliment votre Corps sacré, vous qui êtes un feu dévorant pour les indignes, ne me consumez pas, ô divin Sauveur ; mais au contraire pénétrez en moi, dans tous mes membres, dans mes os, dans mes entrailles, dans mon cœur, enlevez mes péchés jusque dans leurs racines, purifiez mon âme, sanctifiez mes intentions, affermissez mes pensées et mon corps, éclairez mes sens, pénétrez-moi de votre crainte, protégez-moi, défendez-moi, et conservez-moi toujours contre toute parole ou action qui pourrait pervertir mon âme. Lavez-moi, purifiez-moi, et ornez-moi. Corrigez-moi, instruisez-moi et éclairez-moi ; faites que je sois votre demeure, la demeure de votre Esprit unique, et ne permettez pas que je sois celle du péché : et comme par cette Sainte Communion, je suis devenu, pour ainsi dire, votre habitation, faites que tout homme méchant et toute mauvaise passion m’évite, comme on évite le feu. Je vous en supplie par l’intercession de tous les Saints, des Chefs, des Esprits célestes, de votre Saint Précurseur, des sages Apôtres, et particulièrement de votre Très-pure et Très-sainte Mère. Ô mon Sauveur, vous qui êtes miséricordieux, écoutez favorablement leurs prières, rendez votre serviteur un enfant de lumière : car, ô Dieu de bonté, vous êtes seul la sanctification et la lumière de nos âmes ; et nous vous rendons gloire en tout temps, comme à notre Seigneur et à notre Dieu.


AUTRE PRIÈRE.


Que votre Chair, ô Seigneur Jésus, notre Sauveur et notre Dieu, soit pour moi le gage de la vie éternelle ; et que votre Sang précieux me purifie de mes péchés. Que ces Saints Mystères soient pour moi joie, santé et allégresse. Daignez dans votre second et terrible avénement me placer, quoique pécheur, à la droite de votre gloire, je vous en supplie par l’intercession de votre Très-pure Mère, et de tous vos Saints.


PRIÈRE À LA SAINTE VIERGE.


Très-sainte et bénie Reine, Mère de Dieu, qui êtes la lumière de mon âme enveloppée de ténèbres, qui êtes mon espoir, mon appui, mon refuge, ma consolation et ma joie, je vous rends grâces de ne m’avoir pas jugé indigne de participer au Corps Très-pur et au Sang précieux de votre Fils. Vous, qui avez eu le bonheur de mettre au jour la Lumière véritable, daignez éclairer mon entendement. Vous, qui avez donné naissance à la Source de l’immortalité, vivifiez-moi, qui suis mort par la malice du péché. Mère charitable du Dieu de miséricorde, ayez pitié de moi : mettez le repentir et la contrition en mon cœur, l’humilité en mes pensées, et donnez-moi de vous invoquer lorsque mon âme est tentée par le péché. Rendez-moi digne de recevoir sans condamnation et jusqu’à mon dernier soupir la sanctification des Très-saints Mystères, pour le salut de mon âme et de mon corps. Accordez-moi les larmes de la pénitence et de la confession, afin que je vous loue et glorifie tous les jours de ma vie, car vous êtes bénie et à jamais glorifiée, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.






LES VÊPRES


DE


LA PENTECÔTE.




Le Diacre se place devant la porte principale du sanctuaire et commence ainsi :

Mon père, bénissez.

Le Prêtre : Béni soit notre Dieu perpétuellement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Lecteur : Venez, adorons le Roi notre Dieu. Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ notre Roi et notre Dieu ! Venez, adorons et prosternons-nous devant le Christ lui-même, notre Roi et notre Dieu.

Ensuite on dit le psaume 102. Ô mon âme, bénissez le Seigneur : bénissez le Seigneur, ô mon âme ! Seigneur mon Dieu, vous êtes admirablement grand, vous êtes revêtu de majesté et de magnificence, etc., etc.

Le psaume étant fini, le Diacre dit : Prions en paix le Seigneur.

Le Chœur répond : Seigneur, ayez pitié de nous !

Le Diacre : Prions le Seigneur qu’il nous accorde la paix et le salut de nos âmes.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous !

Le Diacre : Prions pour la paix du monde entier, pour la prospérité des saintes Églises de Dieu et pour la réunion de toutes.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour cette sainte demeure et pour tous ceux qui y entrent avec foi, dévotion et crainte de Dieu.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour le saint Synode, pour notre Métropolitain, ou Évêque N., pour l’ordre vénérable des Prêtres et des Diacres en Jésus-Christ, pour tout le clergé et le peuple.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour notre très-pieux et grand Monarque N., pour toute sa maison et ses armées.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour cette cité, pour toute ville et contrée, et pour tous ceux qui y habitent en paix.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions pour la salubrité de l’air, l’abondance des fruits de la terre, et la paix générale.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour ceux qui sont sur mer, pour les voyageurs, les malades, les affligés, les captifs et pour leur salut.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour les fidèles qui assistent à cette assemblée en attendant la grâce du Saint-Esprit.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour ceux qui humilient leurs cœurs et fléchissent les genoux devant le Seigneur.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur qu’il nous fortifie dans les bonnes œuvres.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur qu’il nous accorde les trésors de sa miséricorde.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur que nos prières lui soient agréables comme le doux parfum de l’encens.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur pour tous ceux qui implorent le secours du Seigneur.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions le Seigneur, afin qu’il nous délivre de toute affliction, colère et nécessité.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Protégez-nous, sauvez-nous, faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse reine Marie, mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous tous, et chacun de nous et mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car à vous appartiennent toute gloire, louange et adoration ; à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Ensuite le Chœur chante les premiers versets du psaume 140.

Seigneur, exaucez-moi ! prêtez l’oreille à ma voix, lorsque je l’élèverai pour vous invoquer. Que ma prière parvienne à vous, comme la fumée de l’encens ; que l’élévation de mes mains vous soit agréable comme le sacrifice du soir, etc.

Le Lecteur lit le reste de ce psaume aussi bien que le psaume 141. Ensuite le Chœur chante les cantiques suivants, chacun à deux reprises :

Un événement merveilleux, selon le témoignage de saint Luc, s’est accompli aujourd’hui, en présence de tous les peuples, dans la ville de David, au moment où le Saint-Esprit descendit sur les Apôtres. Les disciples étant tous assemblés en un même lieu, on entendit tout à coup un grand bruit, comme d’un vent impétueux, qui venait du ciel, et qui remplit toute la maison où ils étaient assis ; et soudain ils se mirent à proférer des paroles étranges, à proclamer des dogmes jusqu’alors inouïs, et des enseignements nouveaux sur la divine Trinité.

Le Saint-Esprit a toujours été, il est présentement et il sera à jamais sans commencement et sans fin ; toujours uni au Père et au Fils, et compté avec eux. Il est la vie et le vivificateur, la lumière et le dispensateur de la lumière, bon en lui-même et la source de la bonté. Par lui le Père se fait connaître et le Fils se glorifie, manifesté au monde entier. C’est une même puissance, un même ordre divin, une même adoration de la sainte Trinité.

L’Esprit-Saint est lumière ; il est la vie et la source vivante de la spiritualité, l’Esprit de sagesse et d’intelligence, bon, droit, souverainement incorporel ; il règne, il domine, il purifie du péché ; il est Dieu et il sanctifie ; c’est un feu émanant du feu ; il parle, il crée, il dispense les dons ; par lui tous les Prophètes, les Apôtres ainsi que les Martyrs ont reçu leurs couronnes. Étrange révélation, vision incompréhensible : flamme éternelle d’où jaillissent les flots de la grâce !

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, et en ce jour et à jamais, et dans les siècles des siècles. — Ainsi soit-il.

Roi des cieux, Consolateur, Esprit de vérité, vous qui êtes partout et remplissez toutes choses, trésor des bons et dispensateur de la vie, venez et demeurez en nous, purifiez-nous de toute souillure et sauvez nos âmes, Dieu de bonté !

Pendant qu’on chante ce dernier cantique, le Prêtre et le Diacre portent l’encensoir, s’inclinent devant l’autel et en font le tour, et sortent du sanctuaire par la porte latérale du nord, précédés de céroféraires.

Le Prêtre à voix basse : Le soir, le matin et le midi nous vous louons, ô Dieu, souverain maître, nous vous bénissons, nous vous rendons grâces et nous vous prions de recevoir nos prières, comme vous agréez cette odeur douce de l’encens ; détournez nos cœurs de paroles et de pensées mauvaises, et sauvez-nous des mains de tous ceux qui conspirent la perte de nos âmes. Nos yeux, ô Seigneur, sont tournés vers vous ; vous êtes notre espoir, ne nous abandonnez pas ; et c’est à vous qu’appartiennent la gloire, la louange et l’adoration ; à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Le Diacre, après avoir encensé les images du Sauveur et de la sainte Vierge, se tourne vers le Prêtre et lui dit : Mon père, bénissez la sainte entrée.

Le Prêtre, faisant le signe de la croix, répond : Bénie soit l’entrée de vos saints, perpétuellement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Diacre : Ainsi soit-il. Ils se retournent vers l’autel, et le Diacre dit : Sagesse, tenons-nous avec respect. Puis ils rentrent dans le sanctuaire, et le Chœur chante :

Ô Jésus-Christ, douce lumière de la sainte gloire du Père éternel, céleste, saint et bienheureux ! À la fin du jour et de la clarté, nous vous célébrons, Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Vous êtes digne, ô Fils de Dieu, auteur de la vie, d’être chanté à jamais ; c’est pourquoi le monde vous glorifie.

Le Prêtre et le Diacre se tiennent au fond du sanctuaire.

Le Diacre : Soyons attentifs.

Le Prêtre : Que la paix soit avec tous.

Le Lecteur répond : Et avec votre esprit.

Puis il récite les versets du jour : Il n’est pas de Dieu aussi grand que notre Dieu : il est le seul Dieu qui opère des merveilles.

Le Chœur répond, en chantant les mêmes paroles.

Le Lecteur : Vous avez fait connaître votre puissance parmi les peuples.

Le Chœur répète le premier verset.

Le Lecteur : Je me suis souvenu des œuvres du Seigneur, et je me souviendrai de toutes les merveilles que vous avez faites depuis le commencement.

Le Chœur : Il n’est pas de Dieu aussi grand, etc.

Le Lecteur : Et j’ai dit : C’est maintenant que je commence. Ce changement est l’ouvrage de la droite du Très-Haut.

Le Chœur : Il n’est pas de Dieu aussi grand, etc.

Le Lecteur : Il n’est pas de Dieu aussi grand que notre Dieu.

Le Chœur finit : Vous êtes le seul Dieu qui opérez les merveilles.

Ensuite le Diacre, pour inviter les fidèles à fléchir les genoux, dit à haute voix : Encore et de nouveau fléchissons les genoux et prions en paix le Seigneur !

Le Chœur répond trois fois : Ayez pitié de nous, ô Seigneur.

Tout le monde se met à genoux, et le Prêtre se tourne vers le peuple et dit les prières suivantes :

Vrai Dieu, Dieu infini, invisible, incompréhensible, impénétrable, immuable, inaccessible à toute comparaison, à toute mesure, Seigneur miséricordieux, vous qui seul êtes éternel et qui habitez la lumière inaccessible ! qui avez créé le ciel, la terre et l’immensité des mers, avec toutes les créatures qu’ils renferment. Vous aimez à prévenir les supplications de ceux qui vous implorent ; c’est pourquoi nous vous prions et nous vous supplions, Dieu de clémence, Père éternel de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui, pour l’amour de nous autres hommes et afin d’opérer notre salut, est descendu des cieux et s’est incarné du Saint-Esprit et de la Vierge Marie. C’est lui qui nous a instruits d’abord par sa parole, puis par ses œuvres, et qui nous a laissé dans sa passion salutaire un modèle à imiter, à nous, ses indignes serviteurs ; car il nous avait enseigné à prier, en nous prosternant et en fléchissant les genoux, et à l’implorer pour la rémission de nos péchés et des fautes commises par l’ignorance de son peuple. — Nous vous supplions, Dieu de clémence ; exaucez-nous en quelque temps que nous vous invoquions ; mais principalement exaucez-nous en ce jour solennel de la Pentecôte, où après l’Ascension de Notre-Seigneur Jésus-Christ et son exaltation à la droite du Père, il fit descendre le Saint-Esprit sur ses disciples et ses Apôtres, et répandit sur chacun d’eux les dons de la grâce, en sorte que tous en furent remplis, proclamant en langues diverses votre divine majesté et prophétisant. En ce jour, exaucez nos prières, ô Seigneur, souvenez-vous de notre abaissement et de notre misère ; retirez nos âmes de la captivité par un effet de votre infinie miséricorde qui vous sollicite en notre faveur ; prenez-nous sous votre sainte garde, nous sommes prosternés devant vous. Nous avons péché ; mais nous vous avons été consacrés dès notre naissance ; et, depuis lors, vous êtes notre Dieu. Nos jours se sont évanouis comme une ombre vaine, nous nous sommes éloignés de votre assistance, et rien ne saurait nous justifier ; néanmoins nous avons espérance en votre miséricorde, et nous crions vers vous dans notre détresse : Ne vous souvenez point des fautes de notre jeunesse ou de notre ignorance, et purifiez-nous de nos mauvaises actions ; ne nous rejetez point au jour de notre vieillesse et de la défaillance de nos forces ; daignez ne pas nous abandonner, avant l’heure qui rendra notre corps à la terre ; faites, Seigneur, que nous revenions à vous et prêtez une oreille favorable à nos supplications ; que l’immensité de vos miséricordes égale nos péchés, et que la multitude de vos compassions efface la multitude de nos péchés. Abaissez du haut des cieux, ô Seigneur, un regard de bonté sur les fidèles qui sont ici rassemblés et qui soupirent après l’effusion de vos bienfaits. Visitez-nous dans votre clémence, délivrez-nous de la tyrannie du démon, et mettez notre vie sous la protection de vos commandements. Donnez à un Ange fidèle la garde de votre peuple ; et daignez nous réunir tous dans votre royaume céleste. — Daignez suffire aux besoins de tous ceux qui espèrent en vous et pardonnez-leur ainsi qu’à nous tous nos péchés. Purifiez-nous par l’opération de votre Saint-Esprit et détruisez les embûches que le démon dresse contre nous.

Soyez béni, ô Dieu tout-puissant, souverain Seigneur de toutes choses, qui avez donné au jour la lumière du soleil, et qui avez éclairé la nuit de la lumière des étoiles, et qui avez daigné nous accorder ce jour jusqu’à la nuit. Écoutez, ô Seigneur, nos prières et celles de votre peuple, accordez-nous le pardon de tous nos péchés volontaires et involontaires, recevez nos supplications du soir ; accordez à votre héritage la plénitude de votre bonté et de vos miséricordes ; que vos saints Anges nous protégent ; munissez-nous de votre justice ; entourez-nous de votre vérité ; gardez-nous par votre puissance ; préservez-nous des maux qui nous accablent et des piéges que le démon, notre ennemi, ourdit contre nous. Faites-nous passer ce soir, cette nuit, aussi bien que tous les jours de notre vie, dans la perfection, la sainteté, la paix, sans péché et sans tentation. Accordez-nous cette grâce par les prières de votre sainte Mère et de tous les saints qui, dès le commencement du monde, ont trouvé grâce devant vous.

Puis le Diacre dit : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur, faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Ayez pitié de nous, ô Seigneur.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse Reine, Marie mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous tous, et chacun de nous et mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ, notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car c’est à vous, Seigneur notre Dieu, d’avoir pitié de nous et de nous protéger ; et nous vous rendons grâce, à vous Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours ; et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Ensuite le Diacre dit la litanie suivante :

Disons de toute notre âme, et de toute notre pensée disons :

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Seigneur, Dieu tout-puissant, Dieu de nos pères, nous vous supplions : exaucez-nous et ayez pitié de nous.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Ayez pitié de nous, ô mon Dieu, selon votre grande miséricorde ; nous vous en supplions, exaucez-nous.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous (3 fois).

Le Diacre : Prions encore pour notre auguste, pieux et grand Monarque, afin qu’il lui soit accordé puissance, victoire, longue vie, paix, santé, salut ; et que le Seigneur notre Dieu l’assiste et le seconde en toute chose, qu’il lui soumette tout ennemi et tout adversaire.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour toute sa maison.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour le saint Synode, pour notre Métropolitain ou Évêque N., pour l’ordre vénéré des prêtres et des diacres en Jésus-Christ, et pour tous nos frères en Jésus-Christ.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour toute armée chrétienne.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour les bienheureux fondateurs de cette sainte demeure, que leur mémoire soit éternelle, pour tous nos pères et frères orthodoxes trépassés, ici et en tout autre lieu.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Prions encore pour les bienfaiteurs de cette sainte Église, pour ceux qui lui donnent de leur bien, pour ceux qui y servent, y chantent, et pour tout le peuple présent ici, et qui attend de vous, Seigneur, une grande et infinie miséricorde.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Prêtre : Car vous êtes un Dieu bon et miséricordieux, et nous vous rendons gloire à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

La litanie étant achevée, le Diacre dit à haute voix : Encore et de nouveau fléchissons les genoux et prions le Seigneur.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.

Après que les fidèles se sont mis à genoux, le Prêtre commence à dire ces prières :

Ô Seigneur Jésus-Christ notre Dieu, qui avez apporté la paix aux hommes et qui leur dispensez sans cesse le don du Très-Saint-Esprit dans la vie présente, en le transmettant aux fidèles pour l’héritage éternel ! C’est principalement en ce jour que vous avez daigné répandre plus manifestement votre grâce sur vos disciples et Apôtres, et vous avez mis en leurs bouches une parole de feu, en sorte que par leur ministère le genre humain entendit la vérité divine et l’accueillit dans la langue de chacun en particulier ; c’est à pareil jour qu’autrefois nous fûmes éclairés des lumières de l’Esprit et affranchis des illusions, comme d’autant d’épaisses ténèbres, par la distribution sensible des langues de feu et leur action surnaturelle ; vous nous avez enseigné la croyance en vous et la connaissance du mystère de votre divine unité avec le Père et le Saint-Esprit selon la substance et la plénitude du pouvoir divin. Ô Seigneur Jésus, vous êtes la splendeur du Père, l’image de sa substance, la source du salut et de toute grâce ! Purifiez donc mes lèvres souillées par le péché, et apprenez-moi comment et quand je dois me mettre en prière ; vous connaissez la multitude de mes péchés ; mais votre miséricorde l’emportera sur le nombre de mes prévarications. Saisi de crainte, je me présente devant vous, Seigneur, après avoir rassuré mon âme par l’idée de votre infinie bonté. Réglez le cours de ma vie, comme vous réglez les mouvements des astres par votre parole toute-puissante ; vous êtes le port assuré de ceux qui sont dans la tourmente : montrez-moi la voie dans laquelle je dois marcher. — Donnez l’esprit de sagesse à mon faible esprit, et celui de prudence à ma légèreté : répandez sur moi l’esprit de votre crainte dans toutes mes actions ; vivifiez l’esprit de droiture dans mes entrailles, et affermissez, par votre Esprit-Saint, mon intelligence qui s’égare, afin que, chaque jour guidé par votre esprit de bonté dans le sentier du bien, je devienne capable d’accomplir vos commandements et de garder fidèlement le souvenir de votre avénement glorieux où vous examinerez toutes mes actions. — Ne souffrez point, Seigneur, que je me laisse séduire par les attraits périssables de ce monde, et donnez-moi la force d’aspirer sans cesse à la possession de vos trésors divins ; car vous avez dit : Celui qui demandera quelque chose en mon nom à mon Père, il l’accordera ; c’est pourquoi, pécheur que je suis, j’ai recours à votre bonté au jour de la descente de votre Saint-Esprit : accordez-moi tout ce que j’ai demandé de profitable pour mon salut, Seigneur tout puissant et tout miséricordieux, qui nous accordez avec bonté et largesse ce que nous pouvons vous demander ; car vous êtes plein de commisération ; vous êtes magnifique dans vos grâces, vous avez daigné vous revêtir de notre chair et de notre nature à l’exclusion du péché ; laissez-vous fléchir miséricordieusement par ceux qui fléchissent le genou devant vous qui vous êtes offert en sacrifice de propitiation pour nos péchés. — Ayez pitié, Seigneur, de votre peuple ; exaucez-nous du haut de votre céleste demeure ; sanctifiez-nous par la force de votre droite ; abritez-nous sous l’ombre de vos ailes et n’abandonnez point l’ouvrage de vos mains. — Nous avons péché devant vous, mais c’est vous seul que nous adorons ; nous ne voudrions pas adorer un Dieu étranger, ô Seigneur, ni lever nos mains suppliantes vers un autre que vous. Remettez-nous nos péchés, et ne rejetez pas nos humbles prostrations ; daignez nous tendre une main secourable ; accueillez notre prière comme un parfum d’agréable odeur qui puisse s’élever jusqu’au royaume de votre gloire.

Ô Seigneur, Seigneur, vous qui nous gardez de toute flèche qui fend l’air durant le jour, garantissez-nous aussi de tout ce qui marche à la faveur des ténèbres. Accueillez le sacrifice du soir de ceux qui lèvent vers vous leurs mains suppliantes. Faites-nous la grâce de traverser le cours de la nuit sans reproche, sans tentation, et délivrez-nous de toutes les tentations que le démon nous suscite. Donnez la contrition à nos âmes et inspirez à nos pensées la crainte du compte que nous devons rendre au jour de votre redoutable jugement. Que notre vie soit pénétrée de votre crainte ; faites mourir au péché notre chair, afin que, dans le sommeil, nous puissions encore nous réjouir dans la contemplation de vos décrets adorables. Chassez loin de nous toute mauvaise pensée, et tirez-nous du sommeil à l’heure des saintes prières pour nous affermir dans la foi et dans la pratique de vos saints commandements.

Le Diacre : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur ; faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et très-glorieuse Reine Marie mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous tous et chacun de nous mutuellement les uns les autres, et chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Par la bonté et la grâce de votre Fils unique, avec lequel vous êtes béni, vous, et votre très-saint, bon et vivifiant Esprit ; maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Lecteur à haute voix : Daignez, Seigneur, nous faire achever le reste de ce jour sans péché ; soyez béni, ô Seigneur, Dieu de nos pères ; et que votre nom soit loué et glorifié dans tous les siècles. Soyez-nous propice, ô Seigneur, parce que nous ne mettons notre espérance qu’en vous. Soyez béni, ô Seigneur, et enseignez-nous vos commandements. Soyez béni, ô souverain Maître, et faites-nous avancer dans la connaissance de vos commandements. Soyez béni, ô Saint, éclairez-nous dans la voie de votre justice. Que votre grâce, ô Seigneur, ne nous quitte jamais, et que votre œil favorable ne se détourne pas de l’ouvrage de vos mains ; et c’est à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, qu’appartiennent la louange, l’adoration et la gloire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècle. Ainsi soit-il.

Le Diacre une troisième fois dit : Encore et de nouveau prions le Seigneur.

On se met de nouveau à genoux et le Prêtre commence :

Ô source intarissable de la vie et de la lumière, ô puissance et vertu créatrice, coéternelle au Père, Christ notre Dieu, vous qui, opérant avec plénitude l’œuvre du salut des hommes, êtes venu briser les liens jusque-là indissolubles de la mort et briser les portes de l’enfer, et fouler à vos pieds les démons, vous qui vous êtes volontairement rendu pour nous victime sans tache en expiation de nos péchés, et avez subi la mort quoique exempt de tout péché, afin que, par la vertu de ce mystérieux sacrifice, la vie éternelle nous fût assurée ; vous qui, étant descendu aux enfers, avez percé ses barrières et fait sortir ceux qui étaient assis dans les ténèbres, en posant à l’antique et malin serpent de l’abîme les limites que votre divine sagesse lui a tracées, et l’avez enchaîné dans les épaisses ténèbres au plus profond des enfers, et l’avez confiné pour jamais dans ces sombres demeures, sous l’action du feu qui ne s’éteindra jamais, par un effet de votre toute-puissance ! Ô sublime sagesse du Père Dieu, secourable à ceux qui sont dans la tentation ; lumière de ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, Seigneur de gloire éternelle, Fils bien-aimé du Père suprême, — lumière éternelle de la lumière éternelle, soleil de justice, exaucez-nous qui vous implorons ; donnez le repos aux âmes de nos pères, de nos frères, de tous nos parents selon la chair, et de nos frères dans la foi, et de tous vos serviteurs trépassés, dont nous faisons aujourd’hui la mémoire ; car toutes choses sont en votre puissance et toutes les extrémités de la terre sont dans vos mains. Ô Seigneur tout-puissant, Dieu de nos pères et source de miséricorde, Créateur des hommes et des anges dans tous les âges, arbitre de la vie et de la mort, ainsi que de toute existence en deçà et au delà du tombeau ! Vous mesurez et dispensez les jours aux vivants et vous assignez son heure à la mort ; vous nous jetez aux enfers et vous nous en retirez, vous nous assujettissez aux maladies et vous nous en relevez par votre puissance. — C’est vous qui gouvernez ici-bas toute chose pour notre bien et qui créez l’avenir ; qui ranimez par l’espoir de la vie éternelle ce que la mort a frappé de son aiguillon. Ô Souverain Maître de tous les hommes, notre Dieu et notre Sauveur, vous êtes le ferme refuge et le soutien de toutes les extrémités de la terre comme de tous ceux qui naviguent au loin sur l’immensité des mers, et c’est vous qui en ce jour solennel de l’accomplissement de notre salut et au cinquantième de votre résurrection, avez voulu nous révéler l’ineffable mystère de la sainte, consubstantielle et indivisible Trinité en trois personnes distinctes ; c’est vous qui, sous la forme des langues de feu, daignâtes répandre votre Esprit sur vos saints disciples, afin qu’ils devinssent les Apôtres de notre foi, les ministres et les propagateurs de la vraie et céleste doctrine. Qu’il vous plaise, Seigneur, d’agréer en ce jour nos ferventes supplications pour ceux qui sont encore détenus dans les régions des ténèbres, en leur accordant l’adoucissement des maux qu’ils endurent et le secours de votre divine consolation. Exaucez, ô Seigneur, la prière de vos serviteurs affligés ; accordez aux âmes des fidèles trépassés le repos dans le séjour de rafraîchissement et de joie, là où il n’est plus de douleurs, ni de gémissements ; daignez les admettre dans la demeure des justes et accordez-leur la paix et le délassement ; car ce ne sont pas ceux qui sont dans les abîmes qui vous loueront, ni les victimes de l’enfer qui vous confesseront, mais nous qui sommes vivants, nous vous bénissons, en vous offrant pour les fidèles trépassés le sacrifice de propitiation.

Dieu suprême, éternel, saint et bon pour les hommes, vous qui avez daigné nous admettre en ce moment en la présence de votre divine majesté pour chanter et louer les merveilles de vos ouvrages ! abaissez un regard de miséricorde sur nous, vos misérables serviteurs, et faites-nous la grâce de vous offrir avec un cœur contrit et un esprit recueilli les cantiques des Anges ainsi que l’hommage de notre reconnaissance pour la multitude de vos miséricordes envers nous. Souvenez-vous, Seigneur, de notre infirmité, et ne souffrez point que nous périssions dans nos iniquités ; faites-nous, au contraire, miséricorde en considération de notre humilité, et qu’arrachés aux ténèbres du péché, nous marchions désormais à la clarté du jour dans le chemin de la justice, et que, revêtus de la force de votre lumière, nous puissions échapper aux embûches du démon, et repousser loin de nous sa funeste influence. C’est alors, Seigneur, que, sans confusion, nous glorifierons, par-dessus toutes choses, le Dieu de toute vérité et de toute miséricorde. C’est un grand et redoutable mystère, que cette dissolution passagère de l’homme, de même que sa réhabilitation immédiate et le repos éternel qui lui est réservé. À vous seul, Seigneur, le tribut de nos actions de grâces, tant pour cette vie terrestre, que pour notre séparation d’avec ce monde, laquelle devient pour nous le présage assuré de notre résurrection et de la vie incorruptible qui nous attend au jour de votre dernier et glorieux avénement ; car vous êtes l’auteur de notre résurrection, le juge incorruptible et clément de toutes nos actions et l’arbitre souverain de toute récompense. — Vous avez daigné prendre notre chair et notre sang, selon votre miséricorde infinie ; vous avez accepté et subi volontairement le fardeau des misères inhérentes à notre nature, et vous les avez réellement endurées par un effet de vos miséricordes ineffables ; vous nous avez ramenés. Agréez donc, Seigneur, nos prières et nos supplications, et donnez le repos à nos pères et mères, à nos frères et sœurs, à tous nos proches et aux âmes de tous les fidèles trépassés ; que leur âme et leur nom soient inscrits en caractères ineffaçables au livre de vie, dans le sein d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, dans la région des vivants, au royaume des cieux, dans le séjour du bonheur ; et daignez les accueillir par le ministère de vos Anges dans vos saintes demeures. Rassemblez aussi nos corps dispersés, au jour que vous avez fixé dans vos saintes et infaillibles promesses ; car, Seigneur, la mort n’existe point pour vos serviteurs lorsqu’ils se séparent de leurs corps mortels et qu’ils retournent à vous ; pour eux la mort n’est qu’un passage du séjour de douleur à une région meilleure et heureuse pour la parfaite initiation au repos et à la béatitude éternelle. Nous avons péché contre vous, mais faites-nous miséricorde ainsi qu’aux fidèles trépassés ; car nul n’est exempt de péché devant vous, sa vie n’eût-elle duré qu’un jour. — Vous seul, ô Divin Sauveur, avez été sur la terre exempt de péché, vous, ô Divin Maître, par qui nous espérons obtenir la rémission de nos péchés. — Pardonnez-nous donc, ainsi qu’à ceux qui ont vécu avant nous, toutes nos transgressions, volontaires ou involontaires, commises sciemment ou par ignorance, manifestées au grand jour, ou cachées, commises par action, pensée, parole ; accordez à ceux qui ont vécu avant nous la délivrance et la paix, et à nous qui vous implorons accordez-nous votre bénédiction divine. — Faites, Seigneur, que nous parvenions à une fin bienheureuse ainsi que tout votre peuple fidèle ; ouvrez-nous à tous les entrailles de votre miséricorde au jour de votre glorieux et redoutable avénement, et rendez-nous dignes de participer à votre royaume céleste.

Dieu grand, maître souverain, seul éternel, qui habitez la lumière inaccessible ! vous avez créé le monde dans votre sagesse infinie, et vous avez séparé la lumière des ténèbres ; vous avez dit au soleil de présider au jour et à la lune d’éclairer pendant la nuit, et vous nous faites, Seigneur, la grâce de vous offrir en ce jour le tribut de nos adorations à l’approche de la nuit. — Faites monter, Seigneur, vers vous notre prière, comme l’encens, et daignez l’agréer comme un parfum d’agréable odeur ; accordez-nous une nuit tranquille ; daignez nous revêtir des armes de la lumière ; délivrez-nous de toute terreur nocturne, de tout ennemi qui conspire à la faveur des ténèbres, et répandez sur nous un sommeil paisible pour rétablir nos forces défaillantes, et que nous goûtions un repos exempt de tous les prestiges du démon. — Seigneur, souverain maître de tous les hommes, dispensateur de tous les biens, accordez-nous notre demande ; que votre saint nom demeure présent à notre pensée, et que la méditation de vos saints commandements nous accompagne jusqu’à l’heure de notre réveil et de la reprise des cantiques de louanges qui sont dus à votre ineffable bonté. Puissions-nous obtenir cette grâce par nos prières ainsi que le pardon de nos péchés et de ceux de votre peuple. Daignez, ô Seigneur, le visiter selon votre miséricorde, nous vous le demandons par l’intercession de votre mère très-pure.

Le Diacre : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur ; faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse Reine, Marie mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous, tous et chacun de nous, et mutuellement les uns les autres, et à chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car vous êtes le repos de nos âmes et de nos corps, et nous vous rendons gloire à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Diacre : Achevons notre prière du soir au Seigneur.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Protégez-nous et sauvez-nous, Seigneur. Faites-nous miséricorde et conservez-nous par votre grâce.

Le Chœur : Seigneur, ayez pitié de nous.

Le Diacre : Demandons au Seigneur qu’il nous fasse passer cette nuit saintement, en paix et sans péché.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur, un Ange de paix, un guide fidèle, un gardien de nos âmes et de nos corps.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur, le pardon et la rémission de nos péchés et de nos fautes.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur tout ce qui est bon et utile à nos âmes, et la paix du monde entier.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur d’achever le reste de notre vie en paix et dans la pénitence.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Demandons au Seigneur une fin chrétienne, paisible, exempte de douleur et de reproche, et que nous puissions trouver grâce devant le terrible tribunal de Jésus-Christ.

Le Chœur : Seigneur, accordez.

Le Diacre : Commémorant notre très-sainte, très-pure, très-bénie et glorieuse Reine Marie, mère de Dieu et toujours vierge, et tous les saints, recommandons-nous, tous et chacun de nous, et mutuellement les uns les autres, et à chaque instant de notre vie, à Jésus-Christ notre Dieu.

Le Chœur : À vous, Seigneur.

Le Prêtre : Car vous êtes un Dieu bon et miséricordieux, et nous vous rendons grâce, à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Le Prêtre bénissant le peuple : Que la paix soit avec vous tous.

Le Chœur : Et avec votre esprit.

Le Diacre : Inclinez vos têtes devant le Seigneur.

Le Chœur : Devant vous, Seigneur.

Le Prêtre, en s’inclinant aussi, dit à voix basse l’oraison suivante :

Ô Seigneur notre Dieu, qui, abaissant le ciel, êtes descendu sur la terre pour sauver les hommes, regardez d’un œil favorable vos serviteurs et votre héritage ; ils inclinent leurs fronts en se prosternant devant vous, ô juge redoutable et miséricordieux, manifestant ainsi qu’ils n’attendent aucun secours de la part des hommes, mais uniquement de votre miséricorde, pour obtenir leur salut. Préservez-les à toute heure, dans le moment présent et durant le cours de la nuit, de tout ennemi, de toute influence pernicieuse et des piéges du démon. (À haute voix) Que la puissance de votre règne, ô Père, Fils et Saint-Esprit, soit bénie et glorifiée, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il.

Puis le Chœur commence à chanter les cantiques suivants :

C’est en ce jour que le don des langues fut départi en signe de salut à toutes les nations. Car les Juifs, à cause de leur incrédulité, s’aliénèrent la grâce divine, en même temps que les nations reçurent les dons de la lumière ; et dociles à la voix des disciples de Jésus-Christ, ils nous invitent à les imiter. Chantons avec eux les louanges du Seigneur ; affermissons-nous par la grâce de l’Esprit-Saint ; fléchissons les genoux, en humiliant nos cœurs, et adorons l’esprit de vérité pour nous rendre favorable le Sauveur de nos âmes.

Ô Dieu, créez en moi un cœur pur, et renouvelez en moi l’esprit de droiture.

C’est aujourd’hui que l’Esprit consolateur s’est répandu sur toute chair ; car, en commençant par la réunion des Apôtres, il a répandu ses grâces sur tous les fidèles, et rend témoignage à sa puissante présence par le miracle des langues de feu dispensées sur les Apôtres ; il les appelle à célébrer la gloire du Dieu tout-puissant. Venez donc, foi salutaire, réchauffer nos cœurs ; affermissez-vous dans le Saint-Esprit, et enseignez-nous à implorer avec ferveur le salut de nos âmes.

Ne me rejetez point de devant votre face et ne me retirez pas votre Esprit-Saint.

C’est aujourd’hui que les Apôtres de Jésus-Christ viennent d’être investis de la puissance d’en haut ; c’est le Consolateur qui les renouvelle, en se communiquant à l’homme nouveau par le mystère d’une science toute divine qui, depuis ce moment, se propage par leur sublime parole et enseigne dans toutes les langues le culte de Dieu en trois personnes, ainsi que le bienfait de la rédemption des hommes. Aussi, éclairés par leurs leçons, prosternons-nous devant le Père, le Fils et le Saint-Esprit, les suppliant d’accorder à nos âmes le saint éternel.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Peuples, accourez ; prosternons-nous devant le Dieu en trois personnes ; devant le Fils qui est dans le Père conjointement au Saint-Esprit ; car le Père a engendré avant tous les temps son Fils qui lui est consubstantiel et d’un égal pouvoir, et l’Esprit-Saint qui toujours a été dans le Père, et glorifié à l’égal du Fils. — Puissance unique en une même substance et une même divinité, et que nous adorons tous, en disant : Gloire à vous, ô Dieu saint qui avez créé tout par le Fils et par la coopération du Saint-Esprit. Gloire à vous, ô Dieu fort, par qui nous avons connu le Père, et le monde a vu descendre le Saint-Esprit. Gloire à vous, ô Dieu éternel, Esprit consolateur, procédant du Père et se reposant dans le sein du Fils. Gloire à vous, ô Très-Sainte Trinité ; nous vous rendons gloire.

Ensuite le Lecteur dit à haute voix : Laissez maintenant, Seigneur, aller votre serviteur en paix selon votre parole ; car mes yeux ont vu votre salut que vous avez préparé devant la face de tous les peuples, ainsi que la lumière pour éclairer les nations et pour être la gloire de votre peuple d’Israël.

Dieu saint, Dieu fort, Dieu éternel, ayez pitié de nous (3 fois).

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ayez pitié de nous, ô Sainte Trinité. Seigneur, purifiez-nous de nos péchés ; souverain Maître, pardonnez-nous nos iniquités ; vous qui êtes saint, venez guérir nos faiblesses pour l’amour de votre nom.

Ayez pitié de nous, Seigneur (3 fois).

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Ensuite l’oraison dominicale : Notre Père, etc.

Le Prêtre : Car c’est à vous, Père, Fils et Saint-Esprit, qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.

Le Chœur : Ainsi soit-il. Et après les versets du jour :

Ô Jésus-Christ notre Dieu, qui donnâtes la sagesse à de pauvres pêcheurs, en leur envoyant le Saint-Esprit, afin que le monde fût enveloppé dans leurs filets, soyez béni, Seigneur miséricordieux, nous vous rendons gloire.

Lorsque le Très-Haut confondit les langues, il dispersa les peuples ; mais lorsqu’il fit descendre les langues de feu, il rappela tous les hommes à l’unité ; c’est pourquoi nous glorifions unanimement le Très-Saint-Esprit.

Le Diacre : Sagesse.

Le Prêtre : Ô très-sainte mère de Dieu, sauvez-nous.

Le Chœur : Vous qui êtes plus pure que les Chérubins et incomparablement plus resplendissante de gloire que les Séraphins ; vous qui avez mis au monde le Verbe-Dieu par une maternité sans tache, nous vous glorifions, ô mère de Dieu.

Le Prêtre : Gloire à vous, ô Jésus-Christ notre Dieu, notre espérance, gloire à vous.

Le Chœur : Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, etc. Ayez pitié de nous, Seigneur. Puis en s’adressant au Prêtre : Bénissez-nous.

Le Prêtre, en se tournant vers les assistants, dit :

Que celui qui, se détachant du sein du Père éternel, descendit du ciel sur la terre et revêtit notre nature en la divinisant ; et qui remonta au ciel et s’est assis à la droite de Dieu son Père, et qui envoya du haut des cieux l’Esprit consubstantiel et saint à ses bien-aimés disciples, afin d’éclairer par eux le monde entier ; que Jésus-Christ notre véritable Dieu, par l’intercession de sa très-pure, très-sainte Mère, de ses glorieux Apôtres, ministres de la vérité, ainsi que de tous les saints, nous fasse miséricorde et nous donne le salut par un effet de son ineffable bonté.

Le Chœur 3 fois : Seigneur, ayez pitié de nous.