Livre:Schopenhauer - Le Monde comme volonté et comme représentation, Burdeau, tome 1, 1912.djvu

TitreLe Monde comme volonté et comme représentation Voir l'entité sur Wikidata
VolumeTome premier
AuteurArthur Schopenhauer Voir l'entité sur Wikidata
TraducteurAuguste Burdeau Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionLibrairie Félix Alcan
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1912 (6e éd.)
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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AvancementÀ valider
Série1, 2, 3

Pages

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DU
TOME PREMIER



Premier point de vue : La représentation soumise au principe de raison suffisante ;
l’objet de l’expérience et de la science.


§ 1. — Le monde est ma représentation. Matière du livre premier. 
 3
§ 3. — La représentation intuitive. Ses formes, dérivées du principe de raison : le temps et l’espace. 
 7
§ 4. — La matière, objet de l’entendement. Elle est essentiellement active, et soumise a priori à la causalité. 
 9
§ 7. — Erreur de vouloir tirer le sujet de l’objet (matérialisme), ou l’objet du sujet (idéalisme de Fichte). Relativité du monde comme représentation. 
 27
§ 9. — Rapports des concepts avec les intuitions : celles-ci sont supposées par ceux-là. Rapport des concepts entre eux : la logique, art de raisonner et science de la raison. 
 42
§ 10. — Toute science, à part la logique, qui a pour objet les principes rationnels et les règles des rapports des concepts, est une connaissance de concepts abstraits. 
 54
§ 12. — Rôle du savoir et rôle du sentiment dans la pratique : le privilège du savoir est d’être communicable ; le sentiment ne l’est point. 
 57
§ 13. — Théorie psychologique du rire, fondée sur la distinction qui précède. 
 63
§ 14. — Vérité intuitive et vérité démontrée. La vérité intuitive est le fondement de l’autre. 
 66
§ 15. — Abus de la démonstration dans la géométrie euclidienne. De la cause de l’erreur. Les sciences et la philosophie, fonction suprême de la raison. 
 74


Premier point de vue : L’objectivation de la volonté.
§ 18. — La nature de mon corps éclaire celle des autres objets ; découverte de l’identité de mon corps avec la volonté. 
 103
§ 19. — Passage de mon corps aux autres objets ; absurdité de l’égoïsme théorique ; la volonté seule essence possible de tous les corps. 
 107
§ 20. — Chaque mouvement du corps répond à un acte de la volonté ; le corps dans son ensemble manifeste la volonté dans son essence caractéristique. L’échelle des formes animales et les degrés de la volonté. 
 110
§ 21. — La volonté est l’essence des phénomènes de la matière brute comme de la matière vivante. 
 113
§ 22. — Du mot Volonté : la volonté n’est qu’un concept de l’essence inaccessible des choses ; mais c’en est le concept le plus immédiat. 
 115
§ 23. — Différence entre les motifs des phénomènes de la volonté accompagnés de conscience, chez l’homme et les animaux ; les excitations des phénomènes de volonté inconscients, chez les êtres végétatifs ; et les causes des phénomènes de volonté dans la matière brute. Cette différence n’empêche pas la volonté d’être la même en tous, également libre en soi et déterminée dans ses manifestations partout. 
 117
§ 24. — Ce qu’il y a de plus clair dans la connaissance, c’est la forme ; ce qui reste obscur, c’est la réalité. Vanité des explications matérialistes, qui réduisent les choses à leurs éléments mathématiques. Supériorité d’une philosophie qui explique tout par la chose en soi, aperçue immédiatement dans la volonté. 
 123
§ 25. — Unité de la volonté, malgré la pluralité de ses degrés et celle des individus qui la manifestent en chacun de ses degrés. Les Idées de Platon. 
 132
§ 26. — L’étiologie, ou science des causes, n’explique que l’enchaînement dans le temps et l’espace, des phénomènes de la volonté ; la philosophie seule peut atteindre l’origine de ces phénomènes, en les rattachant à des idées ou forces naturelles et par là à la volonté. 
 134
§ 27. — La science étiologique ne peut légitimement réduire à l’unité les forces de la nature. Gradation de ces forces : comment chacune d’elles sort d’une plus basse, qu’elle subjugue. Apparition de la connaissance dans le monde. 
 143
§ 28. — Finalité intime et finalité extérieure dans les phénomènes : elle s’explique par l’unité de l’idée dans l’individu, et par l’unité de la volonté dans le monde. Elle ne tend qu’à la conservation des espèces. 
 157
§ 29. — Résumé. La volonté en soi n’a pas de but, parce qu’elle n’a pas de cause : le principe de causalité ne vaut que pour les phénomènes. 
 167


Second point de vue : La représentation, considérée indépendamment du principe de raison. L’Idée platonicienne. L’objet de l’art.
§ 32. — Différence entre l’Idée et la chose en soi : celle-là n’est que la manifestation la plus immédiate de celle-ci, en dehors du principe de raison. 
 179
§ 33. — La connaissance, autant qu’elle est au service de la volonté, n’atteint que les relations des choses, résultant de leur soumission au principe de raison. 
 181
§ 34. — L’individu s’élève, par la contemplation désintéressée des choses, à l’état de sujet pur dont tout le contenu est l’objet pur. Cette identité du sujet et de l’objet constitue l’Idée. 
 183
§ 35. — Les événements n’ont d’importance, aux yeux de la connaissance philosophique que comme manifestation des Idées. 
 186
§ 36. — La contemplation des Idées, l’art, le génie. — Opposition entre le génie et la connaissance discursive. — Génie et folie. 
 190
§ 37. — L’homme est capable de s’élever à la contemplation, même sans génie : l’art nous y conduit. 
 200
§ 38. — Le plaisir esthétique : il naît d’un exercice de la faculté de connaître, indépendant de la volonté. 
 202
§ 39. — Du sublime : il résulte de l’effort par lequel l’individu, en face d’objets hostiles, se soustrait à la volonté, se fait sujet pur, et les contemple. Sublime dynamique et sublime mathématique. Exemples. 
 207
§ 40. — Du joli : il flatte la volonté et détruit la contemplation. Il doit être exclu de l’art. 
 214
§ 41. — De la beauté : qu’il y a de la beauté partout, même dans les œuvres les plus imparfaites de l’art. 
 216
§ 42. — Deux formes du plaisir esthétique : Idées inférieures, Idées supérieures. 
 220
§ 43. — La beauté en architecture : elle résulte de la contemplation de deux forces élémentaires : la résistance et la lumière. L’hydraulique artistique. 
 221
§ 44. — La beauté dans l’art des jardins, dans la peinture de paysage, chez les animaliers. 
 226
§ 45. — La beauté humaine dans la sculpture. L’artiste ne copie pas la réalité, il en dégage l’Idée. 
 228
§ 46. — Digression : pourquoi Laocoon, dans le groupe qui porte son nom, n’est pas représenté dans l’action de crier. 
 235
§ 48. — De la peinture : peinture de genre ; peinture d’histoire ; stérilité de l’histoire judéo-chrétienne en sujets pittoresques ; la morale chrétienne, inspiration artistique incomparable. 
 239
§ 49. — Différence entre l’Idée et le concept, entre le génie et l’imitation. Pourquoi le génie est souvent méconnu. 
 243
§ 50. — De l’allégorie : déplacée en peinture, où elle nous fait redescendre de l’intuition au concept, elle est excellente en poésie, où elle ajoute au concept une image intuitive. 
 247
§ 51. — La poésie : son objet propre est l’idée de l’homme. Sa supériorité à l’égard de l’histoire et même de l’autobiographie. Poésie subjective ou lyrique. Poésie objective : idylle, roman, épopée, drame. La tragédie est la forme suprême de la poésie : elle nous montre l’aspect terrible de la vie. La tragédie la plus parfaite est celle qui nous présente le malheur comme un élément naturel, familier, constant. 
 253
§ 52. — La musique. Définition de Leibniz : elle est vraie, mais insuffisante. La musique est en dehors de la hiérarchie des autres arts : elle n’exprime pas les Idées ; elle est, parallèlement aux Idées, une expression de la volonté elle-même. Analogies entre la musique et le monde : la note fondamentale et la matière brute ; la gamme et l’échelle des espèces ; la mélodie et la volonté consciente, etc. La musique n’est pas seulement une arithmétique, elle est une métaphysique.
    Conclusion du livre. En quel sens l’art est la fleur de la vie. 
 267


Second point de vue : Arrivant à se connaître elle-même,
la volonté de vivre s’affirme, puis se nie.
§ 53. — Objet du livre : philosophie de la vie pratique. Elle ne sera ni une morale impérative, ni une métaphysique transcendante, ni une cosmogonie. Véritable esprit de la philosophie. 
 283
§ 54. — De la volonté de vivre. La vie est inhérente à la volonté ; la mort ni le temps ne la lui peuvent ravir. L’horreur de la mort n’est que l’attachement à la forme individuelle de la vie. Elle disparaît chez le sage qui se sait identique à l’éternelle volonté. Négation de la volonté de vivre : définition préliminaire. 
 287
§ 55. — Du caractère. Comment il sert à concilier la liberté du vouloir avec le déterminisme du phénomène. Le caractère intelligible : il est antérieur à l’intelligence ; il est libre. Le caractère empirique : comment l’intelligence, par les motifs, agit sur lui. De la délibération. Le caractère empirique est invariable. Cette maxime ne justifie pas le fatalisme paresseux. Le caractère acquis : comment l’homme peut prendre connaissance peu à peu de son caractère empirique. Sagesse et avantages qui résultent de cette connaissance. 
 299
§ 56. — Dessein de la suite de ce livre. La souffrance est le fond de toute vie. 
 321
§ 57. — La vie humaine est la plus douloureuse forme de la vie. Elle va de la souffrance à l’ennui. Une seule consolation : la douleur n’est pas accidentelle, mais inévitable. De cette pensée peut naître la sérénité stoïque. 
 325
§ 58. — La souffrance est positive ; le bonheur n’en est que la négation. Les consolations de l’art ; celles de la superstition. 
 333
§ 59. — Preuve expérimentale de l’identité de la vie avec la souffrance. Nulle puissance extérieure ne peut donc nous en délivrer. Impiété de l’optimisme. 
 338
§ 60. — L’affirmation de la volonté. Conservation de la vie, ou affirmation de la volonté dans l’individu : bonheur que le vulgaire y trouve. Propagation de la vie, ou affirmation de la volonté au-delà de l’individu : du péché originel. Première vue sur la justice qui préside à l’univers. 
 341
§ 61. — De l’égoïsme. L’individu se paraît à lui-même l’univers tout entier ; les autres individus comptent à ses yeux pour zéro. 
 346
§ 62. — De l’injustice. Elle consiste à nier la volonté chez autrui. Injustice contre les personnes ; elle comprend les attentats contre les propriétés : fondement de la propriété. Formes de l’injustice : violence et ruse. Du droit, ou de la légitime défense contre l’injustice. D’un droit de mentir : exemples. Le droit est naturel, et non conventionnel. Ce qu’y ajoute la convention ou contrat social. Naissance et destination de l’État. La doctrine morale du droit est la base de la politique : celle-ci n’a pour objet que de prévenir par la terreur les violations du droit. Déduction du droit de punir : le châtiment a pour but unique la sécurité sociale. Idéal de l’État : il peut donner à l’homme le bonheur. 
 348
§ 63. — De la justice universelle. Elle résulte de l’unité de la volonté qui se manifeste en tous les individus, en lutte contre elle-même, à la fois bourreau chez l’un et victime chez l’autre. Pour l’apercevoir, il faut dépasser le point de vue du principe de raison et d’individuation. La formule védique et le mythe de la transmigration des âmes. 
 367
§ 64. — L’esprit du vulgaire même comporte une notion de la justice universelle : de l’idée du châtiment ; de la vengeance juste et pour laquelle on sacrifie sa vie. 
 374
§ 65. — Bonté et méchanceté. Absurdité de l’expression : bien absolu. La méchanceté : elle implique un développement excessif de la volonté, et par suite des souffrances excessives. L’une de ces souffrances est le remords, ou sentiment de l’identité entre le bourreau et la victime, et de la liaison fatale entre la volonté et la douleur. 
 376
§ 66. — Toute morale abstraite est stérile. La vertu naît de l’intuition de l’identité de la volonté en moi et en autrui. À mesure que cette intuition devient plus claire, elle produit la justice, l’esprit de sacrifice, qu’accompagne la bonne conscience. 
 385
§ 67. — Toute bonté est, au fond, pitié. Les larmes, mêmes celles que nous versons sur nous-mêmes, viennent de la pitié. 
 393
§ 68. — De la négation du vouloir-vivre. Première manière d’y arriver : l’intuition de la vérité exposée dans ce livre. Celui qui en est pénétré souffre de toutes les souffrances éparses dans le monde, et se détache de la vie. La chasteté : comment elle pourrait procurer la délivrance du monde. L’ascétisme, ou anéantissement volontaire de la volonté. Exemples empruntés à diverses religions ; la sainteté est la même partout, en dépit de la diversité des dogmes par lesquels on l’explique. Sérénité du saint, comparée au plaisir esthétique. Dangers de rechute dans le vouloir-vivre : nécessité de la pénitence. Seconde manière d’arriver à la négation du vouloir-vivre : le désespoir amené par une suite de malheurs affreux ; une seule déception, mais immense. Puissance sanctifiante de la douleur. La béatitude dans la mort. 
 396
§ 69. — Du suicide. Bien loin d’être la négation du vouloir-vivre, il en est une affirmation passionnée. Mais il met en lumière la contradiction de la volonté avec elle-même. Cas du père qui tue ses enfants. De la mort par inanition volontaire. 
 416
§ 70. — Comment la volonté peut, à l’instant où elle se nie, agir sur le phénomène, et produire l’ascétisme. Qu’en cela le principe du déterminisme n’est pas violé : le caractère n’est pas modifié, mais supprimé. Comparaison de cette doctrine avec le christianisme : péché originel et rédemption ; méchanceté naturelle de l’homme ; le salut possible, non par les œuvres, mais par la foi. 
 421
§ 71. — Le terme où aboutit la négation du vouloir-vivre est le néant. Mais ce mot n’a qu’un sens relatif. Aux yeux du saint, parvenu à la sérénité suprême, ce néant est la seule réalité vraie ; et c’est notre monde actuel qui est le néant véritable. 
 427


FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME PREMIER.
  1. Cette table des matières n’est pas de Schopenhauer ; elle a été ajoutée par le traducteur.


LE MONDE
COMME VOLONTÉ
ET

COMME REPRÉSENTATION

PAR
ARTHUR SCHOPENHAUER
TRADUIT EN FRANÇAIS PAR
A. BURDEAU
Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de philosophie


PARIS
LIBRAIRIE FÉLIX ALCAN
108, boulevard saint-germain, 108

1912