Livre:Lerberghe - La Chanson d'Eve.djvu

Titre	La Chanson d’Ève
Auteur	Charles Van Lerberghe
Maison d’édition	Société du Mercure de France
Lieu d’édition	Paris
Année d’édition	1904 (2^e éd.)
Bibliothèque	Internet Archive
Fac-similés	djvu
Avancement	À valider

Pages

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PRÉLUDE

je voudrais te la dire

11

de mon mystérieux voyage

13

PREMIÈRES PAROLES

c’est le premier matin du monde

17

20

par cette porte de lumière

22

ne suis-je vous

24

25

comme elle chante

27

le seigneur a dit à son enfant

29

comme une branche d’aubépine

31

32

comme dieu rayonne

34

ce rire de lumière

35

ils font à tous mes rêves

36

pourquoi, mes anges, m’éveillez-vous ?

37

l’aube blanche dit à mon rêve

39

dans ma prière du matin

41

au cœur solitaire du bonheur

43

entre les biches et les daims

44

qu’il vient doucement sur la terre

45

ah ! combien d’heures blondes

47

que tu es simple et claire

49

mes sœurs des fontaines

51

ma sœur la pluie

53

sur mon fleuve il danse

55

cachée en ce beau lit de branches

56

la poussière m’a dit

58

suis-moi, suis-moi

59

dans un parfum de roses blanches

66

l’ange de l’étoile du matin

67

LA TENTATION

un silence se fit

71

dans son jardin caché

73

est-ce son souffle

75

elle songe près des fontaines

77

et je vis à l’entrée

78

c’est en toi, bien-aimé, que j’écoute

79

pardonne-moi, ô mon amour

80

tandis que tu reposes sur mon cœur

82

veilles-tu, ma senteur de soleil

84

toutes blanches et toutes d’or

86

mets sur mon front

88

vous m’enseignerez la douceur

89

regarde au fond de nous

91

je l’ai prise dans mes bras

93

96

quand vient le soir

97

ferme-toi, cercle enchanté

99

or vénus, une nuit

si tu veux les voir

du fond des eaux qui nous appelle ?

qu’elle repose, douce et sereine

ô mer splendide

ô blanche fleur des airs

je me suis cachée

il est des heures ou je leur dis

le sais-tu encore, ô ma licorne

ô de grâce, fleur, que je cueille

parfois, ils viennent près de moi

c’est de leurs voix que j’ai redit

la douce nuit vers elle est venue

en quel silence frémissant

elle dort dans l’ombre des branches

l’onde tremble comme une moire

j’ai traversé l’ardent buisson

ô dieu qui donc est là ?

nous voici, dans le ciel nait l’aurore

LA FAUTE

il luit dans l’ombre

je l’ai cueilli ! je l’ai gouté

mon âme, sois joyeuse

tu n’es donc plus, esprit

et je revis auprès de l’arbre

ô dieu, sois donc béni

mon âme atteint ce qu’elle chante

sois absous par ma bouche

voici qu’ils éclatent enfin, mes éclairs

d’entre les roses de l’aurore

ô mes anges, les flammes

ô mes anges, les ondes

ô fleurs, âmes légères

et je vous suis, de mon cri, dans l’orage

et je vous salue, ô mes sons

mais comment vous comprendre

elle s’avance, comme je viens

CRÉPUSCULE

c’est dans ce silence enchanté

ce soir, à travers le bonheur

au long des eaux pâles

de ces terrasses où, le soir

apprends-moi, dis-je, qui tu es, azraël

oui, le jour luit encore

vers le soleil s’en vont ensemble

pourquoi mes anges ont-ils fui ?

ô mort, poussière d’étoiles

en robe de pâle clarté

une aube pâle emplit le ciel triste

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