Traduction par Louis Pennequin.
Paul Rosier (p. 8-34).
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Bach (Constance). – Écrivain anglais contemporain et compositeur. Née à Edgbaston, Birmingham. Traducteur fécond (Lettres de Liszt, Lettres de Bulow, livrets d’opéras, etc.). A composé plusieurs chants.
Bachmann (Elise). – Compositeur allemand. Née à Naumbourg, 23 mai 1838. Étudia sous le professeur J. Love, célèbre harmoniste, et reçut une éducation musicale complète. A publié un nombre considérable de compositions pour piano de genre facile, un mélodrame « Die Macht der Musik » et plusieurs chants.
Bachmann (Judith). – Compositeur allemand et pianiste. Vivait à Vienne, vers 1790. Artaria a publié en 1796 une « Sonate en pour le clavecin ; » des fugues pour orgue. « Les Wiener Jahrbücher der Tonkunst » font éloge de son talent d’artiste.
Baer (Louisa). – Compositeur allemand. Chants, op. 4, 8, etc., publiés à Leipzig.
Baglioncella (Francesca). – Compositeur italien. Née à Pérouse au xvie siècle. Auteur de jolis madrigaux et chants qui furent populaires en leur temps.
Backer-Gröndahl (Agathe). – Compositeur norwégien. Née à Holmestrand, 1er décembre 1817. Son premier professeur fut Mlle With, de Christiania, avec qui elle étudia deux années. Elle continua avec Otto Winter Hjelm, et en 1860, avec Halfdan Kjerulf (piano) et L.-M. Lindeman (harmonie).
En 1863, elle étudia avec Kullak et Wuerst et pendant trois mois, en 1875, avec H. von Bülow. Elle termina ses études avec Liszt à Weimar. En 1875, elle épouse O.-A. Gröndahl, son premier professeur de chant et prit sa résidence à Christiania, où elle est considérée comme une autorité musicale considérable.
Membre honoraire de la Société du quatuor Svendsen, de l’Institution chorale de musique sacrée, membre de l’Académie Royale de Suède et titulaire de la médaille d’or royale suédoise « Pro literis et Artibus. »
Ses travaux, peu nombreux, sont d’un grand mérite. On doit mentionner spécialement la belle « Suite, op. 20 » d’une remarquable originalité ; la Gavotte, le Minuetto et le Finale sont écrits avec savoir-faire et sont d’une fraîcheur charmante.
Une autre œuvre de mérite est son Andante pour piano et orchestre et un Scherzo pour orchestre, que l’on rencontre fréquemment sur les programmes de concert.
Parmi ses autres travaux, on peut citer les suivants : « Études de concert » op. 11, qui sont très belles ; Quatre « Skizzen » op. 19 ; Trois morceaux, op. 15 (dont l’un « Humoresque » est une belle étude de concert) ; Allegro ; Albumblatt et Impromptu, op. 35 ; Fantasiestücke, op. 36 ; 3 Études Hongroises, op. 38 ; Humoresque en sol mineur (morceau favori de Mme Roger-Miclos), etc.
Ses chants sont, d’après d’éminents critiques, « d’une originalité charmante et pleins de sentiment poétique. » Les accompagnements au piano ont, dans toutes ses œuvres, une individualité marquée et réclament un excellent artiste.
Plusieurs de ces chants ont été publiés en album.
Balducci (Giovanna-Bruna). – Compositeur italien. Auteur d’une féerie en 1 acte, Magia, représentée à Florence, à l’Institut maternel, 1909.
Ball (Mrs Ida-W.). – Compositeur américain. Née en Dallas Cie (Alabama), 1851. Elle reçut son éducation à l’Institut pour jeunes filles Judson, à Marion, (Alabama). Excellente pianiste et auteur de compositions vocales et instrumentales.
Badarczewska (Thekla). – Compositeur polonais. Née à Varsovie, 1838, où elle mourut en 1862. Auteur de mélodies faciles pour piano, dont plusieurs, telles que « Maiden’s Prayer » (La Prière de la Vierge) ont eu une édition considérable.
Bajon (Louis, de son nom). Écrivain polonais du xviiie siècle. A publié des compositions vocales et instrumentales.
Bariona (Madelka S.). – Compositeur allemand. A vécu au xvie siècle. La Bibliothèque Royale de Münich possède, parmi ses œuvres, la collection de « Septem Psalmi pænitentiales 5 vocum » gravée et publiée à Altdorf, 1586.
Barker (Laura Wilson). – Compositeur anglais contemporain. Parmi ses œuvres de chant, les suivantes méritent d’être nommées : To daffodils, Home of my youth, The miller’s daughter, etc.
Parmi ses plus importants travaux : Sonate pour violon et piano (1860) ; la musique de « As you like it » (1880) et la cantate « Enone. »
En collaboration avec son mari Tom Taylor, elle publia : « Ballads and Songs of Britany » (Londres, 1865).
Barnard (Mrs Charles). – Chansonnière anglaise. Née en 1834 ; morte à Douvres, 30 janvier 1869.
Cette femme plus connue sous son nom d’auteur de « Claribel » a écrit de nombreuses ballades dont beaucoup ont atteint une extraordinaire popularité, telles que « We’ed better bide a wee » et « Come back to Erin, » connues du monde entier.
Les chansons de Claribel n’ont pas la prétention d’être des chefs-d’œuvre, mais leur jolie mélodie et leur description de la vie intime les a mises à juste titre dans la faveur populaire.
Barnes (Bertha L.). – Compositeur de musique de piano (Op. 2, Träumerei ; op. 3, The Arago ; op. 4, Pensée fugitive ; op. 5 Tyrolienne, etc.)
Barnett (Emma). – Pianiste anglaise contemporaine et compositeur de musique. Née à Londres. Fit ses débuts aux Saturday Concerts du Crystal Palace, 28 février 1874, par le concerto en sol pour piano, de Beethoven. Ses compositions sont principalement pour le piano-forte, mais contiennent peu de mélodies.
Baroni-Cavalcabo (Julie von). – Compositeur polonais. Née à Lemberg, 16 octobre 1813 ; morte à Gratz, Styrie, 3 juillet 1887. Elle fut une brillante pianiste et eut pour professeur un fils du grand Wolfgang Mozart, W.-A. Mozart junior, musicien réputé pour l’enseignement.
Schumann avait une très haute opinion de l’œuvre musicale de Baroni-Cavalcabo et il lui a dédié ses « Humoresque » op. 20. Il a analysé avec éloge plusieurs de ses ouvrages dans « Music and Musicians. » Son « Second Caprice » op. 12, dit-il, est plein de vie, de vivacité et de fraîcheur, bien rythmé et d’un savoir-faire délicat.
Sa fantaisie « Adieu et le Retour » op. 25, est considérée par Schumann comme étant une œuvre dans laquelle les deux parties sont « de haute originalité caractéristique et offrant à peine un point faible à la critique. »
 Ses compositions consistent dans les œuvres suivantes pour le piano : Opus 1, Caprice en fa mineur ; op. 3, Sonate en mi ; op. 4, Fantaisie en sol mineur ; op. 5, Introduction et Rondeau ; op. 8, Allegro di Bravura ; op. 12, Second Caprice ; op. 18, Troisième Caprice ; op. 19, Fantaisie en sol ; op. 25, Adieu et le Retour ; op. 26, Au bord du Lac (composition charmante) ; op. 27, Nocturne, etc.)
 Ses compositions vocales sont les suivantes : Op. 6 Grabesrose ; op. 9 Lebe wohl ; op. 11, Der Ungenannten ; op. 13, Reiterlied ; op. 17, Es segelt auf Silberwogen ; op. 20, Abschied ; op. 22, Warum, etc.
 De l’avis de Schumann, ces compositions sont « les meilleures ou à peu près, qui aient été publiées dans la ville impériale (Vienne), bien que d’autres puissent être plus populaires. »
Bartalotti (Signora). – Compositeur italien. Publia en 1764, la musique du ballet de l’opéra « Dario. »
Bartholomew (Ann Sheppard, née Mounsey). – Compositeur anglais, organiste et pianiste. Née à Londres, 17 avril 1811 ; morte à Londres, 24 juin 1891. Élève de Logier, sous la direction de qui elle fit de si rapides progrès que Spohr, dans son autobiographie, fait mention de sa remarquable précocité (1820).
 Pendant l’année 1843, elle donna une série de concerts de musique sacrée à Londres. Mendelssohn a écrit sa célèbre « Hear my Prayer » pour l’un d’eux.
 En 1855, elle composa l’oratorio de « The Nativity, » qui fut exécuté avec succès, dans la même année, sous la direction de M. Hulfah, à Saint-Martin’s Hall, à Londres.
 Ses autres œuvres sont : Cantate religieuse «  Supplication and Thanksgiving » dédiée à la princesse de Galles (1864) ; « The young Vocalist » d’après les auteurs classiques (1867) ; « Hymns of Prayer and Praise ; » « Holy Thoughts » chants sacrés pour jeunes gens (1875) ; « 34 Airs et Hymnes originaux » (1883), etc.
 On cite encore des chants à plusieurs parties, parmi lesquels peuvent être mentionnés six chants à quatre parties, op. 37.
 Parmi ses chants nombreux, on peut mentionner brièvement : « When day has fled, The bridesmaid, The warrior’s love, The wedding day, Lady mine, Questions, etc. Un recueil de six chants, poésies de Shakespeare, Poë, etc., a été publié à Londres, en 1882.
Barth (Elise). – Compositeur bohémien et pianiste de talent. Née à Prague, vers 1800, où elle reçut une excellente éducation musicale du célèbre Dyonys Weber. A publié des compositions pour le piano.
Bate (Mrs J. D.). – Musicienne anglaise. Est l’auteur d’un « Recueil d’airs du nord de l’Inde, contenant Bhajans et Ghazals, avec les airs indigènes. » Londres, 1886.
Batta (Clémentine). – Compositeur allemand. Une « Mélodie Religieuse » pour voix, piano, violoncelle et orgue a été publiée à Mayence.
Baudissin (Sophie, Comtesse de). – Compositeur allemand. Réside à Dresde. Excellente pianiste, élève de Pixis et Henselt.
 Parmi ses compositions variées, les suivantes ont été publiées : « Variations » pour deux pianos à quatre mains ; un recueil de chants avec violoncelle obligé, numérotés op. 4, 5 et 6 ; trois études pour piano (la, ut et sol) ; valse brillante ; six chants sans paroles ; trois nocturnes ; pièces caractéristiques, op. 11, etc.
Bauer (Catherine). — Compositeur allemand. Née en 1785, à Wurzbourg. A publié douze Variations pour le clavecin, Offenbach, 1798 ; op. 2, douze variations sur « Lieschen nur wolte » ; op. 3, douze Variations ; etc.
Bauer (Charlotte). — Compositeur allemand. Ses œuvres consistent en : Op. 4, six morceaux ; op. 5, trois chants ; op. 6, trois chants ; op. 7, trois chants ; op. 15, six chants ; op. 16, six chants pour enfants ; op. 20, cinq chants ; op. 22, trois morceaux de piano ; op. 24, six morceaux de piano, etc.
Baum (Catherine). — Compositeur allemand. Auteur de chants (op. 3, deux chants d’après « Trompeter » de Scheffel ; op. 6, quatre chants ; op. 7, deux chants ; op. 9, ballade, etc).
Bawr (Alexandra Sophie, Comtesse de), fille du comte Youry de Champ-Grand. — Née à Stuttgard, Allemagne (actuellement Wurtemberg), 1776. Dès sa jeunesse elle vint habiter avec ses parents, à Paris, où elle reçut une excellente éducation musicale. Ses premiers professeurs furent Grétry, pour la composition, Boieldieu, Elleviou et Garat, pour le chant. Elle est l’auteur d’un grand nombre de « Romances » qui obtinrent une grande vogue pendant la période de la Révolution française.
Pessard, de Paris, a publié ses mémoires en 1823, « Mes Souvenirs » qui contiennent de nombreux renseignements intéressants sur Grétry et autres artistes contemporains célèbres. Elle mourut à Paris, le 31 décembre 1860. Didier a publié à Paris, en 1861, une biographie par Mme Elise Gagne : « Madame de Bawr. Étude biographique sur sa vie et ses ouvrages. »
Bayer (Mlle A.). – Compositeur autrichien. Vivait vers 1795 à Vienne, où furent publiés ses chants et pièces pour piano.
Beach (Mrs H.-H.-A. Née Amy Marcy Cheney). – Peut être considérée, sans conteste, comme le plus progressiste compositeur femme de l’Amérique. Elle est née à Henniker (New Hampshire), 5 septembre 1867.
 Sa mère, artiste de talent, encouragea et dirigea ses premières études en musique. Répondant à une question au sujet de ses professeurs, Mrs Beach a écrit ce qui suit : « Mon instruction en orchestration, composition, contrepoint et fugue a été acquise seule, sans maître, par l’étude attentive des premiers traités de contrepoint, de fugue et des autres parties de la théorie musicale, ainsi que par les ouvrages de Berlioz et de Geväert sur l’orchestration, que j’ai traduits sur l’original. J’ai aussi fait l’analyse pratique et théorique des partitions d’orchestre et autres œuvres des grands maîtres, en étude privée et au concert. Mes professeurs de piano et d’harmonie ont été ma mère et MM. Perabo, Hill et Baermans. »
 Mrs Beach s’est essayée à divers genres de composition où peu de compositeurs excellents ; par exemple, la Messe en mi bémol, écrite pour soli, chœur, orchestre et orgue, à laquelle elle consacra trois années de travail.
 Cette messe fut exécutée pour la première fois par la célèbre Société de Handel et Haydn, de Boston, le 7 février 1892 et accueillie avec faveur par les critiques les plus doctrinaires qui l’apprécièrent ainsi : « Une œuvre écrite avec noblesse, dans le style et le caractère des meilleurs maîtres, remplie de beautés, avec symétrie, harmonie et science du contrepoint, exempte de classicisme. Son principal mérite est l’individualité absolue qu’elle révèle. Imbue de l’idée des meilleurs maîtres, l’auteur n’a copié ni imité aucun d’eux ; sa forme mélodique lui est bien personnelle. »
 La Messe se compose de dix parties, traitées avec une habileté distinguée et le plus pur sentiment du texte. Un grand nombre de beaux passages dans les chœurs, de nombreux thèmes sous forme de phrases ardentes, fortes et bien adaptées pour produire des effets puissants, tel que le « Credo » pour soprano et chœur, qui est remarquable. L’orchestration de cette partie est une des meilleures de la Messe.
 Son « Jubilate, » écrit pour l’inauguration du Palais des Femmes à l’Exposition internationale de Chicago, est une œuvre de grand mérite. Le final est parfait.
 Son dernier ouvrage important pour orchestre est la Symphonie en mi mineur, op. 32, désignée sous le nom de « Gaëlic, » qui fut exécutée pour la première fois par l’orchestre symphonique de Boston, 1896, œuvre de grande valeur. L’auteur ne tombe jamais dans la trivialité et son inspiration toujours élevée, noble et forte, dénote un musicien habile et de valeur incontestable.
 L’ouvrage est écrit en quatre parties : la première en 6/8 « Allegro con fuoco » en mi mineur, débute pianissimo par un trémolo chromatique des cordes, qui augmente progressivement de force et unisson jusqu’à atteindre fortissimo par l’orchestre entier. La deuxième partie s’ouvre par une gracieuse mélodie « alla Siciliana » en fa majeur 12/8, dont le rythme caractéristique par son calme, qui rappelle la grâce naturelle sicilienne, est digne de remarque. Puis, vient un vif et ingénieux scherzo « Allegro vivace » en fa majeur 2/4, à travers lequel le premier thème reparaît agréablement de temps à autre jusqu’à ce qu’il revienne entier sous sa forme d’origine, pour être développé plus largement. Cette deuxième partie entière est un petit chef-d’œuvre de sentiment et d’orchestration et la meilleure de l’ouvrage. La troisième partie « Lento con molto expressione » en mi mineur est en 6/4 et la quatrième « Allegro molto » en mi mineur, dont le début est d’une intense vigueur, est en 2/2.
 La partition entière a une valeur incontestée, qui fait honneur à la réputation, à la science et à l’habilité du compositeur et le place hors de pair, à la tête de son sexe.
 Parmi ses œuvres pour violon, la plus importante est une sonate op. 34, qui renferme plusieurs thèmes agréables, surtout le premier de l’Allegro moderato. « Le style musical de l’Allegro con fuoco » est particulièrement choisi et fait de cette partie la meilleure des quatre qui composent l’ouvrage. Le rôle important dans cette œuvre, qui n’est qu’un long badinage, est attribué au piano, mais on y trouve quelques bons passages pour le violon, bien écrits pour cet instrument.
 Ses principales compositions pour piano consistent en : Op. 6, Ballade en ré bémol ; op. 3, Cadenza, tirée du concerto en ut mineur de Beethoven ; op. 4, Valse Caprice ; op. 15, Quatre fantaisies. No I. In Autumn ; II. Phantoms ; III. Dreaming ; IV. Fireflies ; op. 22, Bal masqué ; op. 28, No I. Barcarolle ; II. Menuet Italien ; III. Danse des Fleurs ; un brillant concerto pour piano en ut mineur op. 45, vient d’être publié par Arthur P. Schmidt.
 Parmi ses compositions vocales, plusieurs chœurs méritent une mention : – « Rose of Avontown, » cantate pour voix de femmes et « Minstrel and the King » cantate pour chœur d’hommes et orchestre.
 Ses œuvres de chant, dont une partie a été publiée en forme d’album, sont toutes bien écrites. La meilleure est le Récitatif et Air, « Wandering Clouds » op. 18, pour voix de contralto avec accompagnement d’orchestre. La liste suivante est celle de ses œuvres de chant les plus réputées : Ecstasy, Secret, Sweetheart, sigh no more, Fairy lullaby, Thy beauty, Dearie, Scottish cradle song, Years at the Spring, Love but a day, Wouldn’t that be squeer, Elle et moi, Mistress mine, Spring, Blackbird, Hymn of trust (avec violon obligé), My love is like, etc. Plusieurs duos pour voix.
Béatrice (Princesse de Battenberg). – Compositeur anglais. Auteur de chants mélodiques parmi lesquels on peut mentionner : The Sunny month of May, Blue-eyed maiden, Green cavaliers song, Retrospection, etc. Une Marche pour orchestre et plusieurs Répons d’église.
Beaumesnil (Henriette-Adélaïde Villard de). – Cantatrice française et compositeur dramatique. Née à Paris, 31 août 1738 ; morte à Paris en 1813. Reçut une excellente éducation musicale. Possédant une belle voix, elle devint l’une des étoiles du Grand Opéra de Paris, auquel elle appartint de 1760 à 1774. Vers 1778, sa voix commençant à faiblir, elle s’essaya à la composition et ses débuts ayant été couronnés de succès, elle s’adonna entièrement à la composition dramatique.
 Ses opéras les plus populaires furent : « Les Saturnales » (exécutées au Grand Opéra, 1786), « Anacréon, » les « Fêtes grecques et romaines, » les « Législatrices » (écrit pour le Théâtre de Montagne, 1786), « Plaire, c’est commander » (opéra comique), etc.
 Elle a l’honneur d’être le deuxième compositeur femme dont les œuvres furent représentées au Grand Opéra de Paris.
Becker (Ida). – Compositeur allemand. Élève de Frédéric Kiel et d’Albert Becker. Ses compositions consistent en : « Drei Balladen, » pour baryton ; un recueil de chants pour enfants « Lieder aus der Maehrchenwelt ; op. 6, Kleine Bilder, etc. Ses chants pour enfants sont de petits bijoux musicaux qui obtinrent grand éloge du professeur Kiel, lequel insista pour leur publication dès que le manuscrit lui fut soumis.
 Une cantate « Dei heilige Nacht, » pour chœur et soli, a été souvent exécutée.
Behr (Louise). – Compositeur allemand. A publié : op. 2. Terzetto, avec accompagnement de piano ; un « Hunter’s Song » pour chœur mixte et plusieurs chants.
Belleville-Oury (Emilie). – Compositeur allemand. Née à Munich, 1808 ; morte en cette ville, 23 juillet 1880. Très habile pianiste, élève de Czerny. Son jeu était très brillant et plein d’esprit. Schumann dans « Musique et Musiciens » fait la comparaison suivante entre Mme Belleville-Oury et Clara Schumann : « Elles ne devraient pas être comparées, étant deux virtuoses d’écoles différentes. Le jeu de Mme Belleville est techniquement le plus beau ; celui de Clara a moins de passion. Le sentiment de Mme Belleville caresse, mais ne dépasse pas l’oreille : celui de Clara touche le cœur. Mme Belleville est un poète, Clara est la poésie elle-même. »
 Ses compositions, dont plus de deux cents ont été publiées, consistent principalement en transcriptions, fantaisies, etc. On peut citer, parmi les plus populaires, son brillant arrangement d’airs écossais « Souvenir d’Edimbourg, » qui a obtenu un grand succès en Angleterre, et sa fantaisie sur l’opéra l′ « Africaine. »
 Parmi ses autres compositions, on peut mentionner « La chasse de Compiègne, » « Plaintes de l’Absence,

» « Marche Écossaise, » « Valse brillante, » « Nocturne, » etc.

Benfey-Schuppe (Anna). – Compositeur allemand. Née à Landeck. A écrit une Ouverture pour « Gœtz von Berlichingen, » de Goethe ; la musique accessoire de « Roméo et Juliette » et « Philippine Welser » (jouée à Dresde, Breslau, Cobourg, etc.). Il existe d’elle aussi plusieurs compositions pour musique de chambre, etc.
Bernard (Vincenza). – Compositeur allemand. Née en 1840, au petit village de Krischanowitz (Moravie), où son père, qui était précepteur communal et organiste, lui donna la première éducation musicale. A peine âgée de quinze ans, son père mourut et elle fut obligée pour vivre de se faire organiste et professeur de musique, à Austerlitz. Elle fut ensuite réputée comme l’un des professeurs les plus recherchés de Brunn, en Autriche. Ses nombreuses années d’expérience et sa méthode sont rapportées dans son « Hilfsbuch für den Klavierunterricht » qui eut plusieurs éditions.
Bernard (Caroline Richings). – Célèbre chanteuse américaine. Auteur de nombreux morceaux de chant, parmi lesquels « O Word of God Incarnate » est probablement le plus connu.
Bernouilly (Agnès). – Compositeur allemand. Née à Berlin, 1825. Élève de Carl Bohmer. Plusieurs de ses compositions pour orchestre ont été fréquemment exécutées par l’orchestre Saro et d’autres. Ses ouvrages consistent en chants, études, scherzi et pièces diverses pour piano et sont très estimés.
Bertin (Louise-Angélique). – Compositeur français. Pianiste et poète. Née aux environs de Paris, 15 février 1805 ; morte le 26 avril 1877. Auteur d’opéras, parmi lesquels « Le Loup Garou » (Paris, 1827) et « Faust » (Paris, 1831) sont ceux qui eurent le plus de succès. Ses autres opéras sont « Esmeralda » (représenté à Paris et Munich) et « Guy Mannering. »
 Parmi ses œuvres importantes, on remarque des quatuors pour cordes, un trio pour piano, violoncelle et violon et plusieurs chœurs. On doit citer parmi ses chants : « Le Matelot, la Fleur, la Mule, la Chasse, le Soir, etc. »
 Un recueil de poésies « Les Glanes, » publié à Paris, 1842, a obtenu un prix de l’Académie française.
Bertini (Natalie). – Compositeur italien. Parmi ses compositions pour piano (Andante, Caprice, Souvenir d’Odessa, Danse Indienne, etc.).
Bertinotti (Teresa), appelée « l’angelo del canto. » – Célèbre chanteuse italienne. Née à Savigliano, 1780. Reçut sa première éducation musicale du célèbre professeur La Barbiera, de Naples. Auteur de chansons agréables et de chants. Morte à Bologne, 1852.
Bichler (Ludmilla). – Compositeur allemand. Auteur de morceaux pour pianos (op. 19, Sérénade ; op. 20, Letzte Rose, etc.).
Bigot (Marie, née Kiene). – Compositeur français et pianiste. Née à Colmar, Alsace, 1786 ; morte à Paris, 16 septembre 1820. Épousa en 1804 M. Bigot, secrétaire-bibliothécaire du comte Rasoumowsky, au service de qui aussi les époux vinrent habiter Vienne où ils firent la connaissance d’Haydn et de Beethoven. Mme Bigot les enchanta tous deux par son talent musical, son naturel charmant et sympathique et sa conversation pleine d’esprit.
 Sa facilité de lecture de vue était étonnante et lorsque Beethoven lui fit connaître son manuscrit de la « Sonata appasionata, » elle la joua avec une sûreté remarquable, à la grande délectation de l’auteur. Beethoven, après l’impression de son œuvre, lui présenta un exemplaire avec autographe, pour rendre hommage à son talent prodigieux de lecture à vue (a vista). Ce souvenir précieux du grand maître fut conservé avec soin par Mme Bigot jusqu’à sa mort, en 1820. L’autographe demeura pendant de nombreuses années en la possession de son mari, devenu veuf, et fut légué par lui à la bibliothèque du Conservatoire de musique de Paris.
 Elle avait quitté Vienne, en 1809, pour demeurer à Paris où sa maison devint bientôt un des centres de la vie musicale. Elle fut la première à faire connaître au public parisien les compositions de Beethoven.
 Cherubini, Auber, Baillot et d’autres célébrités ont fréquenté assidûment son salon.
 Des revers l’ayant obligée de se livrer à l’enseignement pour vivre, elle obtint un grand nombre d’élèves parmi lesquels Mendelssöhn, pendant son premier séjour à Paris. Ce dernier lui écrit une lettre le 20 décembre 1831 et, par une autre lettre du 24 février 1836, il montre l’attachement sincère qu’il porte à sa famille.
 Parmi ses compositions, qui consistent surtout en musique de piano, plusieurs ont été imprimées à Vienne et à Paris.
Binfield (Hannah R.). – Compositeur anglais. Née à Reading, 1810 ; morte à Reading, 2 mai 1887. Fut avec talent organiste, harpiste et professeur. A publié des compositions pour ses instruments.
Bisset (Elisabeth-Anne). – Compositeur anglais et harpiste. Née à Londres, 1800 ; la date de sa mort est inconnue. On peut mentionner parmi ses compositions pour harpe les plus connues : « Fantaisie brillante (1840 ; The sailor’s Adieu (1842) ; Ballade, etc. »
Black (Jennie Prince). – Compositeur américain contemporain. Chants dont les suivants ont été publiés : In May, Regrets, A song of love, Cynthia, Slumber song, Misgiving, etc.
Blahetka (Léopoldine). – Pianiste autrichienne. L’un des compositeurs femmes de plus grande production. Née à Guntramsdorf, près Vienne, 15 novembre 1811.
 Sa mère fut son premier professeur avec qui elle fit de si rapides progrès, que, sur l’avis de Beethoven, elle fut placée à l’âge de cinq ans, sous la direction de Joseph Czerny pour son éducation musicale. À peine âgée de douze ans, son talent était déjà assez remarquable pour lui permettre de jouer en public, à Vienne, des Variations avec accompagnement d’orchestre de sa composition, œuvre qui fut accueillie avec une grande faveur.
 Elle continua son éducation avec Kalkbrenner et Moschelès et étudia l’harmonie avec Sechter. Elle fit de fréquentes tournées de concerts et elle rencontra toujours le succès. Schumann dit le plus grand bien de son jeu excellent dans ses « Gesammelte Schriften, » vol. ii, page 45.
 De nombreuses biographies mentionnent son talent et ses compositions, notamment celles de Grove, Mendel, Riemann, Fétis, Paul, Baptie, Bernsdorf, Gassner, Pauer, Schubert, Weitzmann, etc.
 En 1840, elle se retira pour sa santé à Boulogne où elle devint bientôt très populaire et professeur recherché, jouissant d’une haute estime à cause de son excellent et aimable caractère. Elle mourut en cette ville, 17 janvier 1887.
 Ses compositions sont très nombreuses et de valeur. On peut citer : Op. 2 et 26, Variations pour quartette à cordes et piano ; op. 43 et 44, Quartettes pour piano ; op. 5, Trio pour violon, violoncelle et piano ; op. 14 et 15, Sonates pour violon et piano ; op. 8, Grande Polonaise pour violoncelle et piano ; op. 10, Variations pour violon et piano ; op. 11, Variations concertantes pour violoncelle et piano ; op. 18, 20 et 29, Solos de piano avec accompagnement à cordes ; op. 25, Concerto pour piano et orchestre ; op. 38, « Souvenir d’Angleterre, » pour piano solo avec orchestre ; op. 4 et 28, Variations brillantes pour piano avec orchestre ; op. 39, Variations en pour flûte et piano ; op. 47, Grand Duo pour piano à quatre mains ; un grand nombre de pièces pour piano solo (op. 13, 19, 33, 37, 48, etc.), des duos pour voix et des chants.
 Une opérette « Die Raeuber und die Saenger » a été représentée avec succès à Vienne, 1830.
Blasis (Teresa de). – Compositeur italien. De famille napolitaine, amie de la musique. Son père et son frère sont tous deux compositeurs de musique. Elle a publié des sonates, des airs variés et d’autres oeuvres pour le piano. Morte à Florence, 20 avril 1868.
Blauhuth (Jenny). – Compositeur allemand. Née à Leipzig, 30 avril 1862. Élève de Reinecke et de Rust. Professeur au Conservatoire de Karlsruhe pendant plusieurs années. Ses oeuvres de piano, quoique peu nombreuses, témoignent d’une grande originalité. On peut citer une jolie « Serenata » et « Lied ohne Worte. »
Bleitner (Rosa). – Compositeur bohémien. Professeur de chant au Conservatoire de musique de Prague. Auteur de musique vocale et instrumentale. Parmi ses compositions, on remarque une série de chants numérotés op. 32, 33 et 34, publiée à Prague et une très expressive Marche funèbre, op. 36.
Bliss (Voir Lindsay)
Bochkoltz-Falconi (Anna). – Professeur de chant et chanteuse allemande. Née à Francfort-sur-le-Mein, 1820 ; morte à Paris, 24 décembre 1879. A publié des pièces de chant (Geisterstimmen, Frühlingsverkündung, etc.), et un recueil d’études vocales. Parmi ses élèves remarquables, il faut citer Mme Peschka-Leutner.
Boerner-Sandrini (Marie). – Compositeur allemand. Fille de L. Sandrini, célèbre soprano, pianiste de talent et professeur de chant. Ses compositions consistent en pièces de chant, parmi lesquelles un remarquable « Ave Maria » pour alto et piano.
Borton (Alice). – Compositeur anglais contemporain. Elle a publié : Binding sheaves ; Hark ! how merrily birds ; Oh ! how blest, etc., pour chant ; un « Andante et Rondo » pour piano et orchestre ; une « Suite » dans le style ancien et d’autres compositions pour piano.
Boesenhœnig (Josepha). – Compositeur autrichien. Pianiste. Vivait au siècle dernier à Vienne où elle reçut son éducation musicale de maîtres tels que Mozart, Kozeluch et Richter. A publié seulement des morceaux pour piano.
Bond (Mrs Carrie Jacobs). – Compositeur américain et écrivain. A publié un album « Seven Songs, » « Eleven Small songs, » « Four songs, » « Somme Little songs, » divers morceaux de piano et « Short stories in verse » (Petites histoires en vers).
Bost (Louise). – Ecrivain allemand. Née à Wurzbourg, 1810. A publié un livre : « Cœcilia, Betrachtungen über Kunst und Musik, » Wurzbourg, 1839.
Botiano (Hélène von). – Musicienne allemande. A écrit divers morceaux pour piano, publiés à Brême (Op. 5, 6, 21, etc.).
Bottini (Marianne Andreozzi, marquise de). – Compositeur italien. Née à Lucca, 7 novembre 1802 ; morte en cette ville, 24 janvier 1858. Elle montra de grandes dispositions dès sa jeunesse et reçu une excellente éducation musicale du professeur Domenico Quilici. Elle a écrit de nombreuses compositions distinguées et de caractère différent, parmi lesquelles un opéra « Elena e Gerardo, » un « Requiem pour chœur et orchestre, un « Stabat Mater » à trois voix, un « Magnificat » à quatre voix et orchestre, une cantate « Sainte-Cécile, » plusieurs concertos pour piano avec accompagnement d’orchestre, une cantate pour chœurs (dédiée à la noble famille des Orsuici), diverses ouvertures et des compositions pour chant, harpe et piano.
 L’Académie des Philharmoniques de Bologne, l’a élue membre honoraire.
Boulanger(Nadia). – Compositeur français. Née à Paris, en 1885. Élève de Gabriel Fauré et de Ch.-M. Widor (1904). A obtenu les premiers prix d’harmonie, fugue et orgue et le deuxième second grand prix de l’École de Rome, en 1908, avec la cantate « La Sirène, » de Adenis et Desvaux-Vérité. » Auteur de plusieurs mélodies parmi lesquelles « Élégie, » « Soleils couchants » (éditées par Hamelle, à Paris boulevard Malesherbes).
Boundy (Kate). – Auteur de musique religieuse (O Lord of Hearts, etc.).
Bourges (Clémentine de). – Célèbre compositeur français. Née à Lyon, vivait au xvie siècle. Ses compositions sont mises au rang des œuvres des grands compositeurs de son temps, par Grove et aussi par Mendel. Sa virtuosité sur plusieurs instruments et son érudition étaient tenues en grande estime par ses contemporains.
  « Orgeltabulaturbuch » de J. Paix, recueil des œuvres des grands maîtres, tels que Orlandus Lassus, Walther, Senfl, etc., contient un chœur remarquable à quatre parties « Da bei rami, » dont elle est l’auteur. Elle épousa Jean de Peyrat, officier au service du Roi, qui fut tué en 1560 dans une escarmouche avec les Huguenots. Affectée profondément par la perte de son époux, cette femme de talent remarquable mourut l’année suivante, unanimement regrettée (30 septembre 1561).
Bovet (Hermine). – Compositeur allemand. Née à Hoxter (Westphalie), 1842. Auteur d’une méthode de piano habilement graduée qui est hautement recommandée par les professeurs Mertke et de Lange et qui a eu plusieurs éditions.
 Ses autres ouvrages consistent en chants pour enfants, pièces instructives et études pour piano.
Boyce (Ethel Mary). – Compositeur anglais. Née à Chertsey (Surrey), 5 octobre 1863. Élève de Walter Macfarren. Titulaire de la fondation scolaire de Lady Goldsmid, 1885 ; boursière Potter, 1886 ; prix Sterndale Bennett, 1886 ; médaille de composition Lucas 1889.
 Ses œuvres consistent en cantates : « The Lay of the brown Rosary » pour soprano et alto solos, avec chœur et orchestre ; « Sands of Corriemie » pour voix de femmes ; « Young Lochinvar » pour baryton solo avec chœurs et orchestre. Elle a écrit aussi une « Marche en mi » pour orchestre ; huit pièces pour violon et piano (Novello), diverses compositions pour piano, chant seul et à plusieurs parties.
Boyden (voir Saint-John).
Brambilla (Marietta). – Célèbre chanteuse et professeur. Née en 1807, à Cassano (Italie). Auteur d’ « Exercices et Vocalises pour soprano et piano, » de pièces de chant dont une collection est publiée sous le titre de « Souvenir des Alpes. » Morte à Milan, 6 novembre 1875.
Brandenstein (Charlotte von). – Compositeur allemand. Née à Ludwigsbourg (Wurtemberg), 1750. Eut pour professeur le célèbre abbé Vogler, de Vienne. Auteur de compositions pour piano, etc. Une sonate pour violon et piano a été publiée par Vogler, 1780, dans son journal musical et analysée avec éloge.
Brandes (Wilhelmine). – Chanteuse remarquable. Née à Berlin, 21 mai 1756 ; morte à Hambourg, 13 juin 1788. Musicienne de talent. A écrit des chants, des chansons et des morceaux de piano.
Brandhurst (Elise). – Auteur allemand. Musique de piano et chants (op. 14. Lieb Sternlein du, etc.).
Bray (Mrs Anna Elisa, née Kempe). – Auteur anglais. Née à Saint-Mary (Surrey), 25 décembre 1790 ; morte à Londres, 21 janvier 1883. A écrit Händel, sa vie privée et professionnelle, avec ses pensées sur la musique sacrée. » Londres, 1857.
Brémont (Comtesse de). – Chansonnière (Golden Africa, Spanisch Bolero, etc.).
Bresson (voir Brisson).
Bright (Dora). – Compositeur anglais et pianiste. Née à Sheffield, 16 août 1863. Est sans conteste un des meilleurs musiciens de l’Angleterre contemporaine. À la mort de son père, excellente violoniste amateur, en 1881, elle entra comme élève à l’Académie Royale de Musique (de 1881 à 1888), devint professeur assistant dans les classes de W. Macfarren (piano) et Ebenezer Prout (harmonie et contrepoint). En 1884, elle obtint le prix Potter et plusieurs autres prix. Elle fut la première femme à qui fut décernée la médaille Lucas pour la composition (1888).
 Ses œuvres, toutes d’un genre élevé, sont remarquablement écrites. Elles consistent en deux concertos pour piano (la mineur et ré mineur). La critique appréciant le concerto en ré mineur, dit : « C’est une œuvre pleine de brio, de fantaisie originale, d’inspiration mélodique d’un ordre élevé unie à une excellente facture. » Le délicieux second motif de la première partie en Allegro moderato et l’Intermezzo qui suit, véritable bijou, suffiraient à la réputation d’un compositeur. Le dessin de l’orchestre est exquis d’un bout à l’autre. Parmi ses autres œuvres importantes, on peut mentionner les suivantes : « Fantaisie » en sol, pour piano et orchestre, exécutée par l’auteur, 11 mai 1892, aux Concerts Philharmoniques, à Londres. Ce fut la première fois qu’une composition pour orchestre, œuvre de femme, fut admise au programme de la société. Ses autres œuvres sont : Un quatuor en , pour piano et instruments à cordes ; 3 Duos pour deux pianos ; une très jolie « Suite » pour violon et piano ; diverses compositions pour flûte et piano et pour piano seul. Parmi ces dernières une « Berceuse, » une « Tarentelle » et « Liebeslied, » de grand mérite ; des morceaux de chant (To blossom, To music, Primrose, Who is Sylvia, etc.).
Brillon de Jouy (Mme). – Célèbre pianiste amateur française du siècle dernier. Dr Burny, dans son journal, relate qu’il eut l’occasion de l’entendre, à Paris, et il fait l’éloge de son talent comme artiste exécutant et comme compositeur pour son instrument.
Brine (Mary D.). – Chansonnière (What is Summer made of ; Titania ; One I love ; Which is the road to Slumberland, etc.).
Brinkmann (Minna). – Compositeur allemand. Née à Osterwieck, 28 septembre 1831. A écrit un grand nombre de morceaux de piano du genre agréable et facile. Son « In die Ferne » a été publié en nombreuses éditions. Son œuvre total atteint le nombre de cent pièces
Brissac (Jules). – Voir Mrs John Macfarren.
Brisson (Mlle). – Compositeur français. Née à Paris, 1785. Pianiste de talent, élève d’Adam. Auteur d’une méthode pour réduire la partition au piano. Ses oeuvres pour violon et piano, harpe et piano, sont publiées par Leduc, à Paris. Parmi ses compositions pour le piano « Thème de Mozart » « Nel cor » furent très populaires.
Broadwood (Lucy E.). – Compilateur anglais, éditeur et compositeur. Collabora avec son oncle Rev. John Broadwood à un recueil de « Chants populaires du Surrey et du Sussex » (Country songs of Surrey et Sussex) et en 1893, avec J.-A. Fuller Maitland, en éditant et arrangeant « English Country songs » et « Old World Songs » (Chants populaires anglais et Chants de l’ancien temps). Auteur de chants parmi lesquels on peut citer : « Nae mais we’ll meet ; Tammy ; When trees did bud.
Broes (Mlle). – Née à Amsterdam (Hollande), 1791 ; morte à Paris. Brillante pianiste, élève de Fétis (1805) et Klengel (1810). Auteur de Rondos, Variations, Danses, etc., pour le piano.
Bronsart (Ingeborg von, née Stark). – Cette femme de talent est née de parents suédois à Saint-Pétersbourg, 24 août 1840. Ses père et mère, bons musiciens, eurent soin de donner à Ingeborg la meilleure instruction. Ses premiers maîtres furent Martinoff et Decker et le dernier, Adolf Henselt. Ses progrès furent si remarquables qu’à l’âge de douze ans, elle était capable de donner un concert public où un morceau de sa composition fut favorablement accueilli.
 À l’âge de quatorze ans, elle joua de mémoire en public le concerto en mi mineur de Chopin. Sur le conseil de Henselt, elle séjourna à Weimar pour suivre les leçons de Liszt. En présentant ses lettres d’introduction, elle soumit à ce dernier plusieurs de ses compositions. Liszt, sceptique en les parcourant, doutait qu’elles fussent entièrement son œuvre, et, pour éprouver sa science, lui dicta le thème d’une fugue. Ingeborg la traita en un instant, si bien que Liszt, après l’avoir lue, fut charmé et lui dit en riant : « Vous ne désirez pas lui ressembler ! » Ingeborg répondit aussi en riant : « Mon plus grand désir est de ne pas ressembler à une fugue. » Elle fit de si grands progrès sous la direction de Liszt qu’elle fut bientôt regardée comme une de ses élèves les plus remarquables.
 Elle donna de nombreux concerts à Paris, Saint-Pétersbourg et dans les premières villes d’Allemagne. En 1861, elle épousa Hans von Bronsart, chef d’orchestre de talent et intendant du Théâtre Royal de Hanovre. Se fixant dans cette dernière ville, Ingeborg von Bronsart abandonna le public pour se livrer entièrement à la composition.
 Son premier opéra « Die Göttin von Sais » n’eut pas de succès, surtout à cause de la pauvreté du livret, car la musique lui était de beaucoup supérieure. Sa deuxième œuvre dramatique, écrite sur « Jery und Bately, » de Gœthe, eut un immense succès et fut jouée un grand nombre de fois à Berlin, Weimar, Vienne, Cassel, Wiesbaden, Karlsruhe, Kœnigsberg et dans beaucoup d’autres villes d’Allemagne. Les critiques les plus éminents ont fait un juste éloge de la beauté de la musique et de l’instrumentation distinguée de cet ouvrage.
 Son troisième opéra « Kœnig Hierne » commencé en 1882, ne fut terminé qu’en 1891. Sa première représentation eut lieu à Berlin, en présence de l’empereur d’Allemagne et de toute la cour impériale. Cet opéra fut considéré comme un succès, bien que le libretto fût faible. L’empereur félicita personnellement le sympathique compositeur.
 De toutes ses autres œuvres, la plus importante est son « Concerto » pour piano avec accompagnement d’orchestre, qui est remarquable. Elle a publié en outre : une Série de chants ; trois morceaux pour violoncelle et piano (Nocturne, Élégie, Romance) ; op. 21. Fantaisie pour violon et piano ; des chœurs pour hommes ; des compositions variées pour piano et autres instruments et de la musique vocale.
Brown (Jean Parkman). – Musicienne américaine. Auteur de « Intervals, Chords and Ear Training » (Traité des Intervalles, des Accords et de la Mélodie).
Brucken-Fock (Emilie von). – Compositeur allemand. Morceaux de piano et de chant (Seligkeit, Bitte, Klage, Schneeglocken, etc.).
Bruckenthal (Baronne Bertha von). – Compositeur allemand. Auteur d’une « Grande Messe solennelle » en fa, op. 7, pour chœur et soli, avec accompagnement d’orchestre, qui est très estimée ; d’un « Offertoire, op. 11, pour quatre voix et orgue et « Pange lingua » pour quatre voix et orgue.
 Elle a aussi publié une « Romanza, » op. 9, pour violoncelle et piano ; « Sérénade, » op. 19, pour violon et piano ; une série de six chœurs pour voix d’hommes ; divers chants et morceaux variés pour piano.
Buckley (Mrs, née Olivia Dussek). – Pianiste anglaise et écrivain. Née à Londres, 1799. Élève et fille de Sophie Dussek, épouse du célèbre pianiste J.-L. Dussek. Ses ouvrages consistent en compositions pour harpe et piano ; deux volumes de « Fairy songs et Ballads for the Young, » 1816.
Bugge (Magda). – Pianiste norvégienne et compositeur. Habite l’Amérique. A publié des morceaux de piano et de chant avec texte anglais et norvégien. La plupart de ses compositions sont éditées par Warmuth.
Bülow (Charlotte von). – Compositeur allemand. Auteur de chansons pour voix de femmes, duos et romances.
Burde (Jeannette, née Milder). – Née près de Vienne, 11 novembre 1799 ; morte à Berlin. Elle fut un excellent et renommé professeur de chant. Auteur de chants (Op. 4, Drei Lieder ; op. 5, Drei Gesaenge ; op. 6, Deutsche Gesaenge, etc.).
Büry (Agnès). – Professeur de chant. Auteur allemand. « Exercices de vocalisation, » publiés par Bahn, Berlin.
Buttenstein (Constance von). – Compositeur allemand de musique instrumentale et vocale. On peut citer un « Ave Maria » pour alto, avec orchestre ou orgue et accompagnement de quatuor à cordes, publié par Bœsendœrfer, Vienne.