Éditions Édouard Garand (p. 50-54).


XI

DRAMES DE NUIT


Il était deux heures de nuit lorsque M. Darmontel et sa fille entrèrent dans leur demeure.

Dans un petit salon ils trouvèrent Pierre Darmontel en compagnie d’un jeune homme, presque un adolescent, aux yeux sombres, au visage pâle et défait.

Devant Darmontel et sa fille le jeune homme s’inclina gravement.

Pierre le présenta.

— Mon père, dit-il, voici monsieur Louis Du Calvet, le fils de ce malheureux père que nous essayons de sauver.

Le jeune homme s’inclina de nouveau.

— Et voici ma sœur ! ajouta Pierre en désignant Louise.

La jeune fille sourit gracieusement à ce grand et fier jeune homme.

— Ah ! mon cher enfant, nous avons tout fait pour faire libérer votre père ! Malheureusement nous n’avons pu réussir.

— Je vous suis bien reconnaissant, monsieur, des efforts que vous avez faits pour sauver mon pauvre père. Ah ! s’il n’y avait que lui encore…

— Que dites-vous ? fit M. Darmontel avec inquiétude.

— Ah ! monsieur… tous les malheurs fondent sur nous ! Après les cachots de ce monstre…

— Ah ! oui, interrompit Darmontel avec indignation, pour peu que cela continue, la moitié de notre race sera bientôt emmurée dans les Cachots d’Haldimand ! C’est terrible !

— Hé ! s’écria Louis Du Calvet avec une grande colère, s’il n’y avait que les cachots… Mais il y a une bande d’assassins à ses ordres qui parcourent le pays !

Et le jeune homme, suffoquant de colère, rugissant, se mit à marcher avec agitation par le salon.

— Que nous apprenez-vous là ? demanda Darmontel surpris.

— Mon père, intervint Pierre Darmontel, monsieur Du Calvet vient de m’informer d’une affreuse nouvelle. Pendant qu’il était absent à Montréal, où il était allé chercher un médecin renommé pour venir au secours de sa mère qui se mourait de chagrins, des assassins sont venus qui ont mis fin aux jours de madame Du Calvet !

— Horreur ! crièrent Louise et son père.

— Oui, monsieur, affirma Louis Du Calvet en s’arrêtant devant le commerçant et en croisant les bras, j’ai trouvé le cadavre de ma mère percé de balles de pistolet !

— C’est horrible ! c’est horrible ! murmura Darmontel en prenant sa tête à deux mains.

Livide et chancelante, Louise ne pouvait parler. Tout son noble et généreux cœur se brisait devant la douleur qu’elle devinait chez le fils du grand patriote. Et Louise maintenant était d’autant plus horrifiée par la mort atroce de Mme Du Calvet, qu’elle se rappelait ce que Foxham avait dit de sa mission mystérieuse à Trois-Rivières. Ah ! cette mission… elle la connaissait bien à présent : Foxham avait conduit à Trois-Rivières une bande d’assassins !

— Oui, c’est horrible ! répétait Darmontel qui n’en pouvait croire ses oreilles.

— Horrible ! monsieur, rugit le fils de Du Calvet… Nous ne sommes plus en pays civilisé, mais en pays de barbares ! Et à présent, après ma mère, qui me dit que mon père n’a pas subi le même sort ?

— Monsieur, dit Louise, je pense que votre père est encore vivant.

— Ah ! mademoiselle, merci pour cette parole d’espoir !

— J’ai appris, ce soir, reprit la jeune fille, que votre père avait été transféré dans un autre cachot, et que ce cachot est situé dans les caves de la caserne de la rue Champlain.

— La caserne de la rue Champlain, dites-vous ?

— Et il a pour gardien le lieutenant Foxham.

— Foxham ! gronda le jeune homme. Celui qui est venu arrêter mon père ?

— Oui, monsieur, et celui, peut-être, qui a assassiné votre mère ! acheva Louise.

Louis Du Calvet bondit, ses yeux en flammes jetaient des éclairs sinistres.

— Vous dites, mademoiselle, que Foxham… Ah ! au fait, on m’a dit là-bas que c’étaient des soldats commandés par un officier qu’on n’a pu reconnaître ! Et vous dites que c’était lui ?

Le jeune homme haletait, ses dents grinçaient dans sa bouche tordue par la fureur et la haine.

— Je dis que c’est lui, mais j’ajoute « peut-être », monsieur, parce que le lieutenant Foxham s’est rendu à Trois-Rivières la semaine dernière pour y accomplir une mission secrète !

— Oh ! mais c’est lui ! mademoiselle, c’est lui ! Il n’y a plus de doute ! Oh ! merci… merci…

Et le jeune homme gagna rapidement la porte du salon.

— Où allez-vous ainsi, mon ami ? demanda M. Darmontel, inquiet.

— Où je vais, monsieur ?… Je cours tuer ce Foxham et arracher mon père à son cachot !

Et avant qu’on n’eût pu le retenir, le jeune homme s’était élancé au dehors, dans la nuit que blanchissait la neige qui commençait de tomber.

Alors Louise cria à Pierre Darmontel :

— Pierre, cours au cachot d’Hector et préviens-le de ce qui se passe ! Peut-être pourra-t-il empêcher quelque horrible catastrophe !

Pierre ne se fit pas répéter deux fois la même chose, il partit dans la direction des casernes des Jésuites où, en sa mansarde, dormait doucement Saint-Vallier.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Louis Du Calvet courait vers la ville basse. Les Casernes de la rue Champlain !

Foxham !

Les cachots secrets !

C’étaient les trois seules pensées qui demeuraient en lui.

Mais où était cette rue Champlain en la basse-ville ?

Où se trouvait située la caserne ?

Durant un quart d’heure il erra dans les ruelles de la ville basse. Par hasard il croisa un batelier qui revenait de quelque voyage nocturne.

Le batelier lui indiqua la rue Champlain.

Louis Du Calvet reprit sa course… maintenant il savait où aller.

Tout en courant, il s’assura que sous son manteau il avait toujours une courte épée et des pistolets. Car il venait de se jurer que cette fois il ne ménagerait pas la vie de Foxham : il lui ferait rendre son père d’abord, puis il le tuerait pour venger la mort de sa mère !

Il arriva en vue des casernes. Tout était désert et silencieux.

Le jeune homme s’approcha à pas furtifs. Par une fenêtre il voyait filtrer un pâle rayon de lumière. Il fut bientôt devant cette fenêtre, pratiquée à moins de deux mètres du sol. Les volets n’étaient pas fermés. À l’intérieur d’épais rideaux empêchaient le regard de pénétrer. Mais ces rideaux se trouvaient légèrement entr’ouverts, et le jeune homme allait jeter un regard à l’intérieur du bâtiment, quand son attention fut attirée par un murmure de voix qui arrivait, non du bâtiment, mais du dehors et non loin de lui, à sa gauche. Il jeta les yeux dans cette direction et il perçut un autre rayon de lumière, et en même temps, dans la nuit moins noire à cause de la neige qui tombait, il aperçut une sorte de hutte de forme ronde qui se trouvait à quelques pas de l’entrée principale de la caserne.

Il marcha à pas de loup vers cette hutte et vers le rayon de lumière. Cette lumière passait à travers la vitre qui servait de fenêtre. Le jeune homme glissa un regard à l’intérieur et vit deux soldats en train de jouer aux dés à la clarté d’une lanterne. Il comprit que c’étaient deux sentinelles qui cherchaient à tuer le temps. Les deux hommes parlaient de temps en temps à voix basse. Louis Du Calvet ne crut pas devoir les déranger, ces hommes ne lui étaient pas nuisibles et il reprit le chemin de la fenêtre éclairée, à l’extrémité de la caserne.

Il regarda vivement entre les deux rideaux. Il ne vit qu’une table, mais derrière cette table un officier anglais en train de retirer son épée qu’il déposa sur la table. Et cet officier, c’était Foxham.

Le jeune homme n’en voulut pas voir davantage : roulant un pan de son manteau autour de son bras, il enfonça deux carreaux de la fenêtre et d’un bond sauta dans le living-room de Foxham.

Devant cette étrange apparition le lieutenant pâlit d’effroi.

Louis Du Calvet marchait sur lui l’épée à la main, menaçant, terrible.

— Rendez-moi mon père ! cria le jeune homme. Ensuite, je vengerai ma mère !

Foxham, d’un geste rapide saisit son épée sur la table et attendit, tremblant.

— Allons ! bandit, parle ! vociféra le jeune homme hors de lui.

— Ah ! ah !… ricana Foxham, tu me crois donc le gardien de ton père ?

— Je te sais son bourreau !

— Prends garde ! dit Foxham.

— À quoi ?… à ton épée ?… Aux pistolets de tes assassins qui ont tué ma mère ?… Aux cachots de ton maître Haldimand ?… Allons ! je n’ai pas peur ! Je veux que tu rendes la liberté à mon père !

— Va demander cela au général Haldimand !

— Je n’ai pas d’affaires à ce tyran. C’est l’esclave à qui j’ai affaire en ce moment, c’est à toi qui es le bras qui exécute, et c’est toi qui agiras ou qui mourras !

Ce disant Louis Du Calvet porta un rude coup droit à Foxham qui, par un singulier miracle, esquiva le coup.

Puis les épées s’engagèrent rapidement, Louis Du Calvet attaquait par un jeu rapide comme l’éclair, Foxham parait ou mieux il arrivait à esquiver les coups par la retraite. Il reculait vers la chambre à coucher, peut-être dans l’espoir de s’y barricader en attendant que le bruit de cette lutte attirât l’attention des soldats endormis dans leur dortoir.

Mais il ne put arriver à cette chambre sans que l’épée agile du jeune français ne l’eût blessé au bras gauche, à la poitrine et à l’épaule. Foxham se sentait perdu…

Mais, tout à coup, les deux sentinelles que Louis Du Calvet avait vues jouer aux dés dans leur guérite entrèrent le fusil à la main. Elles avaient été attirées par le bruit des vitres que le jeune français avait cassées et ensuite par le cliquetis des épées.

En voyant les deux sentinelles Foxham soupira joyeusement.

— Rends-toi ! cria-t-il à Louis Du Calvet.

Pour toute réponse le jeune homme fondit de nouveau sur son ennemi, et il allait peut-être le percer de part en part, lorsque le lieutenant, dans un cri d’épouvante clama :

— Tirez… soldats !

Ce cri arrêta le jeune homme, qui jeta un regard terrible aux deux sentinelles.

Mais avant que celles-ci eussent épaulé leurs fusils, un homme apparaissait dans la fenêtre brisée, deux coups de pistolet abattaient les deux sentinelles, puis bondissait à l’intérieur, enlevait dans ses bras puissants Louis Du Calvet, et avant que Foxham fût revenu de sa surprise, prenait la fuite par la même fenêtre.

Foxham se vit seul avec deux cadavres, mais il avait reconnu, dans l’homme qui avait emporté le fils de Du Calvet, Saint-Vallier.

— Dieu me damne ! jura-t-il avec rage, Saint-Vallier encore ! Quoi ! cet homme est donc un démon ! Cet homme sort-il de sa prison à son gré et à sa fantaisie ? Oh ! cette fois je veux en avoir le cœur net.

Il quitta brusquement le living-room, traversa une antichambre, enfila un couloir et arriva peu après à un dortoir. Il poussa violement la porte et commanda d’une voix de tonnerre :

— Quatre hommes sur le champ !

Deux cents hommes sautèrent sur leurs lits, et deux cents têtes hagardes se soulevèrent pour voir ce qui se passait.

— Quatre hommes ! commanda encore Foxham d’une voix impérative.

Quatre des soldats qui se trouvaient près de la porte, s’habillèrent hâtivement et cinq minutes après répondaient à l’appel.

— Sortez ces deux cadavres ! ordonna Foxham revenu en son living-room. Puis vous clouerez des planches à cette fenêtre brisée. Ensuite, pendant que je m’absenterai, deux d’entre vous demeureront ici même, et les autres iront faire le guet dehors pour remplacer ces deux imbéciles (il indiquait les cadavres des deux sentinelles tuées par Saint-Vallier) qui ont manqué à leur devoir.

Une fois ces ordres donnés, Foxham pénétra dans sa chambre, revêtit un long manteau de couleur foncée, passa un poignard à sa ceinture, enfonça un feutre noir sur sa tête et quitta la caserne en grommelant :

— Allons, Saint-Vallier ! cette fois, c’est entre toi et moi !…

Il s’élança vers la haute-ville… vers les Casernes des Jésuites.

Une demi-heure ne s’était pas encore écoulée depuis la disparition de Saint-Vallier emportant Louis Du Calvet, que Foxham pénétrait dans la loge du gardien de nuit.

À la vue du lieutenant qu’il reconnut, le gardien esquissa une mimique de surprise.

— Ah ! ah ! tu me reconnais ? demanda Foxham d’une voix agitée.

— Je vous reconnais, monsieur… vous êtes le lieutenant Foxham ! Le gardien fit le salut militaire.

— Et tu sais quelles relations j’ai parmi les autorités ?

— Oui, monsieur !

— Eh bien ! écoute. D’abord, dis-moi si Saint-Vallier est dans sa prison ?

— Pourquoi n’y serait-il pas ? Avez-vous appris qu’il a été libéré ? Eh bien ! moi je sais que sa libération n’a pas encore été exécutée, attendu que je reviens précisément de son cachot et…

— Et qu’il est là ?… acheva Foxham, la voix tremblante.

— Naturellement.

— Eh bien ! mon ami, si tu avais été là une demi-heure plus tôt, tu aurais découvert que le cachot était vide !

Le gardien regarda Foxham avec un air qui pouvait se traduire ainsi :

« Tiens ! j’avais pensé tout à l’heure que cet homme devenait fou… à présent il l’est tout à fait ! »

Mais Foxham était pressé et il voulait aller droit au but, aussi reprit-il :

— Mais n’importe ! ce n’est pas le temps des explications, voici : tu vas me conduire au cachot de Saint-Vallier et tu vas m’aider à accomplir une besogne dont j’ai été chargé par un haut personnage ! Est-ce assez clair ?

Le gardien malgré lui frissonna sous le regard terrible que laissait peser sur lui Foxham.

— Oui, monsieur, répondit-il, je vous comprends !

Il prit de suite sa lanterne et se dirigea vers la porte de sa loge disant :

— Suivez-moi !

Lorsque les deux hommes furent devant la porte du cachot, Foxham à voix basse dit au gardien :

— Ouvre doucement, sans bruit, si possible, et qu’il ne se réveille pas s’il dort !

Le gardien obéit. La porte fut ouverte sans bruit.

Alors Foxham prit la lanterne des mains du gardien, l’éleva au-dessus de sa tête et jeta un regard perçant vers le lit de camp. Il eut à ses lèvres livides un sourire de cruelle satisfaction : oui, Saint-Vallier était là… Saint-Vallier dormait… Saint-Vallier ronflait !

Foxham remit la lanterne au gardien et lui souffla à l’oreille :

— Demeure dans le corridor en ayant soin que ta lanterne éclaire suffisamment le cachot.

Le gardien obéit. Puis Foxham, un peu tremblant, très livide, pénétra tout à fait dans la mansarde, tira son poignard et marcha sur la pointe des pieds vers le lit de camp.

La lueur de la lanterne parvenait à jeter une blafarde clarté, mais suffisante pour permettre à Foxham d’accomplir sa triste besogne.

Bientôt il fut près du lit.

Il leva son poignard, puis doucement, très doucement, écarta les couvertures, mit à nu la gorge du dormeur et avec une rapidité effrayante par trois fois il enfonça la lame de son poignard.

Or, tout ce qu’entendit le gardien, ce fut un soupir !

Foxham, près de sa victime, le poignard sanglant à la main, écoutait…

— Allons ! murmura-t-il, Saint-Vallier est mort…

Il sourit.

Il essuya le poignard aux couvertures du lit, le replaça sous son manteau et revint au gardien qui n’avait rien vu, et qui n’avait entendu qu’un soupir.

— Tu connais, dit Foxham, la voix légèrement tremblante, une vieille citerne en arrière de cet édifice et dont on ne se sert plus ?

— Oui, je la connais… mais elle sert de puisard à présent !

— Tant mieux. Tu vas m’y guider, tout en m’aidant à emporter l’homme qu’il y a là !

— Hein ! Saint-Vallier… s’écria le gardien avec épouvante.

— Oui, Saint-Vallier, répliqua Foxham avec un sourire terrible, mais Saint-Vallier mort !

— Mort !…

Le gardien chancela.

— Allons ! ricana Foxham, ce n’est pas le temps de s’évanouir. J’ai des ordres, et je n’ai pas le temps de moisir ici ! Viens !

Le gardien suivit.

Le cadavre fut roulé dans une couverture et emporté par les deux hommes. Arrivé au rez-de-chaussée, le gardien ouvrit une porte et dit à Foxham :

— Il y a une autre porte, qui donne sur la cour en arrière, et si cette porte est fermée à clef, nous ne pourrons sortir par là.

— Va voir, dit Foxham, afin que nous ne nous promenions pas inutilement avec ce cadavre.

Le gardien se perdit dans un corridor. Il reparut au bout de quelques minutes et dit :

— Cette porte est justement fermée à clef et je ne peux l’ouvrir ; je n’ai que cette clef qui ne fonctionne pas.

— Alors comment et par quel chemin arriver à cette citerne ?

— Il va falloir passer par en avant, et traverser la place.

Foxham parut méditer profondément.

Sur la place il y avait des sentinelles, et le lieutenant ne voulait pas qu’elles fussent mises au courant de la mission qu’il était venu accomplir. Il paraissait assez perplexe, lorsque le gardien dit tout à coup :

— Il y a dans la cour intérieure une autre citerne, et la porte qui y donne accès n’est pas fermée à clef.

— Eh ! que ne le disais-tu plus tôt ! réprimanda Foxham. Allons ! une citerne ou l’autre… va !

Cinq minutes plus tard les deux hommes furent près de la citerne. Le lourd couvercle fut soulevé, puis le cadavre hissé et poussé dans le trou.

On perçut tout au fond un bruit sourd d’eau lointaine que heurte un corps pesant et qui rejaillit ensuite contre des parois… Puis le silence se rétablit.

Foxham sourit largement, laissa retomber doucement le couvercle de la citerne, et murmura :

— Maintenant, Saint-Vallier n’est plus !

Il glissa une bourse dans la main du gardien en lui recommandant ceci :

— Tu iras remettre le cachot à l’ordre demain matin, ou cette nuit si tu aimes mieux, et avant de dire quoi que ce soit de cette affaire, tu attendras qu’on t’interroge !

— Et si l’on m’interroge, que dirai-je ?

— Ce que tu as vu et fait ! répliqua froidement Foxham qui s’en alla.