Les anciens couvents de Lyon/29. Platière

Emmanuel Vitte (p. 509-518).

LA PLATIÈRE
ET
CHANOINES RÉGULIERS DE SAINT-RUF



L’ÉGLISE cathédrale d’Avignon fut jadis et, pendant longtemps, desservie par des chanoines réguliers. Il est à présumer que le relâchement s’introduisit dans cette communauté, puisque quatre d’entre eux, Arnauld, Odilon, Ponce et Durand, animés de l’esprit de Dieu et voulant pratiquer la vie commune dans une pauvreté volontaire, se retirèrent de la cathédrale dans une petite église dédiée à S. Ruf, que Benoist, évêque d’Avignon, leur donna (1039).

Cette église possédait les sacrées reliques de ce saint. Les uns prétendent que ce Rufus fut le fils de Simon de Cyrène, forcé par les Juifs à aider Notre-Seigneur à porter sa croix, et embarqué sur la mer avec Lazare, Marthe, Madeleine, Zachée et d’autres. Il aurait été le premier évêque d’Avignon. Les autres combattent ce sentiment. Quoi qu’il en soit, c’est de cette église, dédiée à S. Ruf, que vint l’appellation de ces chanoines.

Ils menèrent une vie exemplaire qui leur attira beaucoup de disciples. Cette communauté grandit et bientôt devint célèbre. Elle reçut plusieurs privilèges des souverains Pontifes, elle obtint un office propre et des constitutions particulières, et le monastère de Saint-Ruf, qui était devenu un très grand édifice, fut reconnu pour chef de toute la congrégation.

Ces religieux restèrent à Avignon jusqu’aux guerres des Albigeois ; à ce moment, le monastère de Saint-Ruf fut détruit et les chanoines se retirèrent à Valence, et bâtirent un superbe monastère dans l’île d’Éparvière qui en est voisine. Cette nouvelle maison remplaça celle d’Avignon (1210).

Les guerres civiles du seizième siècle ruinèrent encore le monastère de l’île, ce qui nécessita un nouvel établissement. Comme ces chanoines avaient un prieuré dans la ville de Valence, ils y transportèrent le chef-lieu de l’ordre.

Cette congrégation était en grande estime : elle fournit à l’Église trois papes : Anastase IV, Adrien IV et Jules IL Les cardinaux Guillaume de Vergy, Amédée d’Albret et Angélique de Grimoald de Grisac, fondateur du collège de Saint-Ruf de Montpellier, ont été aussi de cette congrégation ; enfin elle eut plusieurs évêques et un patriarche d’Antioche, Jean II.

Elle n’avait pas d’armes particulières ; chaque général faisait de son sceau les armes de la congrégation ; d’Hozier cependant donne le blason que nous transcrivons en tête de cette notice. Le vêtement était de serge blanche avec une ceinture noire et une bande de linge en écharpe ; quand ils sortaient, ils avaient un manteau noir, comme les ecclésiastiques.

Cet ordre ne fut pas emporté, comme la plupart des autres, par la grande tourmente révolutionnaire du siècle dernier. À ce moment, il était déjà mort ; il fut compris dans les suppressions.

Quelques années après la création de cette communauté, les chanoines réguliers de Saint-Ruf furent appelés à Lyon par saint Jubin, qui leur concéda, de l’assentiment de son futur successeur, Hugues Ier de Bourgogne, alors évêque de Die et légat du Saint-Siège, l’église de Notre-Dame de la Platière, avec ses dépendances (1080).

Vous qui passez dans la rue Centrale, en face de l’église de Saint-Pierre, vers la place qui a conservé son vieux nom de Platière, vous doutez-vous qu’à l’époque lointaine dont nous parlons, on était là en dehors de la ville ? Anciennement, il y avait là une recluserie. Cette recluserie devint plus tard une chapelle, et plus tard encore une église, que Leydrade fit rebâtir et qui s’appelait Sainte-Marie-aux-Bois. La ville s’étant fort agrandie de ce côté-là, les bois furent abattus et il y eut alors une vaste place (platea, dont on a fait platière) dont l’église occupait à peu près le centre. Les chanoines réguliers de Saint-Ruf s’y établirent et bâtirent un monastère avec le titre de prieuré. Les moines de l’Ile-Barbe firent quelque opposition à l’établissement des religieux de Saint-Ruf à Lyon, mais les évêques de Mâcon, de Chalon, de Grenoble, et l’abbé de Saint-Bénigne de Dijon, confirmèrent les chanoines dans leur possession. À cause de l’extension de la ville, l’église de la Platière devint plus tard paroissiale. Au dire de S. Grégoire de Tours, elle fut dès l’origine dédiée d’une manière spéciale à la Nativité de la Vierge, Virgini nascenti. D’autre part, nous savons que ces religieux vinrent à Lyon au nombre de neuf, et que l’un d’eux, le sacristain, était chargé des fonctions de curé. Dès ce moment, Notre-Dame de la Platière compta parmi nos églises collégiales.

Son époque de gloire fut le treizième siècle. Des circonstances malheureuses forcèrent le pape Innocent IV à venir chercher un refuge à Lyon. Il y resta six ans. C’est pendant ce long séjour que fut convoqué le premier concile général de Lyon, en 1245. Ce souverain Pontife qui se distinguait par une grande dévotion à la Sainte Vierge, ordonna par un décret de célébrer à l’avenir l’octave de la Nativité, et par sa volonté expresse, elle fut célébrée à Lyon pour la première fois et avec une grande magnificence, dans l’église de la Platière. Le souverain Pontife, suivi du sacré collège des cardinaux, revêtus pour la première fois de la pourpre, jusque-là ornement exclusif des chanoines-comtes de Lyon, vint lui-même présider l’octave qu’il avait ordonnée. De là datent la naissance de la confrérie de la Nativité qui fut si florissante, et l’empressement des foules à célébrer cette octave. Et lorsqu’après la Révolution du siècle dernier qui détruira l’église de la Platière, on rétablira le culte en France, on transférera à l’église des Grands-Augustins, aujourd’hui Notre-Dame-Saint-Vincent, et le titre de Notre-Dame, et les privilèges qui étaient attachés à l’église détruite. Ce pieux usage et ce vénéré souvenir y sont aujourd’hui encore religieusement conservés.

Ce même treizième siècle fut aussi remarquable par les luttes qui existèrent entre les bourgeois de Lyon et l’archevêque. Le traité de 1320 y mit fin ou tout au moins apporta de l’apaisement, car longtemps encore il y eut des dissentiments entre le pouvoir royal et la juridiction ecclésiastique. Mgr d’Alençon, prince du sang, et archevêque de Lyon de 1365 à 1375, eut de graves démêlés avec les officiers du roi. Logeant au château de Pierre-Scize, il s’y croyait en sûreté. Mais le représentant du roi, Archambaud de Comborn, grand sénéchal, ne se laissa pas intimider : il fit fermer les portes de la ville et condamna les portes de l’auditoire de la justice archiépiscopale, et y fit mettre les panonceaux du roi. Charles d’Alençon répondit à cette violation par la mise en interdit de la ville entière. Tous obéirent, à l’exception des chanoines de la Platière, qui pour cette raison furent excommuniés. Cet interdit dura sept mois et vingt jours, du 4 décembre 1372 au 24 juillet 1373. — Après la soumission de l’archevêque, ce prélat condamna les chanoines de la Platière à venir faire amende honorable dans l’église de Saint-Jean et à y recevoir l’absolution à genoux et la torche au poing. Cette sentence reçut son exécution. (P. Ménestrier, p. 494).

Nous trouvons quelques détails sur l’église de la Platière et ses dépendances au seizième siècle, dans un manuscrit intitulé : Requête aux président et conseillers du roy pour la pacification des troubles religieux et le rétablissement de chascun dans ses biens, par le sieur Estienne de Rivoire, chanoine de Lyon, prieur de Notre-Dame de la Platière. Ce manuscrit ne porte pas de date, mais son titre ne permet pas de lui en assigner une autre que celle de 1563. On lit dans cette pièce que ce l’église de la Platière était fort antique, qu’elle possédait de riches ornements, consistant en paremens d’autels, chappes, chasubles et tuniques de drap d’or et d’argent, velours cramoisy, satin, etc., le tout estimé à plus de dix mille livres. » — De nos jours, il faudrait sextupler cette somme pour avoir la valeur correspondante. Il est probable que la plupart de ces riches ornements provenaient de cadeaux faits à l’église de la Platière par le pape Innocent IV. — « Que devant la maison du prieuré, à costé de la rue allant à la Pescherie, il existait une chapelle sous le vocable de saincte Madeleine, où l’on venait en grande dévotion et une autre chapelle du costé du vent qui était desdiée à sainct Laurent. — Au chevet de l’église, du costé de l’orient et de la rue Lanterne, existait le cimetière clos de murs. — Le clocher était meublé de six cloches, tant grosses que petites. — L’avant-dernier jour d’avril 1562, les protestants s’emparèrent de l’église et de tous ses ornemens, papiers et diverses maisons appartenant au prieuré. Ils établirent le poids de ville dans l’église, emportèrent les cloches, brisèrent la grande porte qui était en bois de noyer, abbattirent les murs de clôture du cimetière, les chapelles de Sainct-Laurent et de Saincte-Madeleine et diverses boutiques et simultanément la maison du sacristain-prieur. — Celui-ci ayant faict rétablir les portes et fenestres pour célébrer le service divin, elles ont été abbattues pendant la nuict une seconde fois. » Voilà une donnée de plus sur les ravages causés à Lyon par les fameuses bandes du baron des Adrets, qui furent maîtresses de la ville pendant treize mois.

Si, comme tout semble l’indiquer, cette requête est de 1563, M. Saint-Olive aurait tort de dire, en parlant de la procédure entamée, en 1631, par le prieur, dans le but de faire restituer les biens disparus : « Il peut paraître singulier que le clergé de la Platière ait laissé passer soixante-huit ans avant de formuler des réclamations… » Les réclamations au contraire ont suivi les désastres.

Peu après cette malheureuse époque, le prieuré fut mis en commende, et certains prieurs, qui cherchaient plus leur intérêt particulier que celui de leur église, le mirent dans une confusion étrange ; ils se rendirent maîtres de tous les biens qu’il possédait et les aliénèrent (Extrait d’une supplique adressée à l’archevêque de Lyon, en 1748).

Un demi-siècle après, l’église de la-Platière subit diverses modifications, dont nous trouvons le détail dans un compte dressé, en 1614, par ordre de de Villard, prieur. D’après ce compte, « il existait anciennement dans le chœur et la nef un portail (sans doute un arc triomphal) avec deux autels à droite et à gauche, lequel portail fut démoli. On fit des consoles taillées pour le grand autel, et l’on répara quatre marches à la place des deux vieux autels ; » ce qui veut dire sans doute qu’on allongea les marches donnant accès au sanctuaire, soit à droite, soit à gauche, à la place des deux petits autels plaqués contre les deux parties droites de l’arc triomphal qui furent supprimées, « On fut obligé, par suite de cette suppression, de restaurer les piliers qui portent l’arc du clocher. » On verra plus loin que le clocher s’élevait précisément en cet endroit. « Toutes ces réparations et le blanchissage de la cour de l’église, ajoute-t-on, coûtent cent livres tournois. »

Le plan de la ville dressé par Simon Maupin, en 1635, peut servir à compléter ce qui précède. Ce plan nous montre la petite basilique de Leydrade, que les protestants avaient spoliée, mais non détruite, sous la forme d’une nef dont les murs étaient appuyés par des pieds-droits en saillie. Au point d’intersection de la nef et du sanctuaire surgissait un clocher carré et à deux étages, percé sur chaque face de cinq ouvertures, deux à l’étage d’en bas et trois à l’étage supérieur. Au-dessus régnait la corniche, portant un faîtage pyramidal plus élevé que celui d’Ainay, et flanqué, comme ce dernier, de quatre cornes.

Le sanctuaire avait la forme de la moitié d’un hexagone ; il était éclairé par trois fenêtres égales. Deux édicules oblongs, qui servaient probablement de sacristies, flanquaient le clocher à droite et à gauche, simulant, à l’extérieur du moins, une sorte de transept. Tel était l’aspect général de Notre-Dame de la Platière.

Plus tard, on décora l’intérieur. Voici la description qu’un de nos analystes, lyonnais du dix-septième siècle en a faite :

église et quartier de la platière

« Il y a dans cette église, dit Clapasson, trois belles chapelles : la première, de Notre-Dame de Lorette ; on y admire un beau tableau représentant la Nativité de la Vierge, peint par Albert Durer ; la seconde, qui appartient à M. Dupuy, est toute peinte par Perrier ; la troisième appartient aux maîtres moliniers de soye ; il y a un tableau qui représente l’Assomption de la Vierge, peint par Adrien Dassié. Le sanctuaire a été fort embelli sur le dessin de Blanchet, qui a peint les cinq tableaux qui s’y voient. Celui de la ' Sainte-Famille, en figures à mi-corps, dans une chapelle du côté de l’épître, est un bon tableau d’Alexandre Verolari, de Vérone. »

Il semble, d’après ce qui précède, que les chapelles étaient au nombre de quatre. Comme il n’existait pas de bas-côtés, ces chapelles devaient être simplement plaquées contre les murs latéraux. Une de ces chapelles, dédiée à sainte Anne, était celle de la corporation des gantiers et parfumeurs. L’église, du reste, était peu spacieuse, comme la plupart des édifices religieux du neuvième siècle ; mais la paroisse dont elle était le centre, resserrée entre celle de Saint-Nizier, de Saint-Pierre-Saint-Saturnin et de Saint-Vincent, ne comprenait qu’un nombre de fidèles peu considérable. Le plus grand mérite de cette basilique était de conserver de précieux souvenirs et d’être le centre d’une confrérie en l’honneur de la sainte Vierge. Cette confrérie fut enrichie d’indulgences, en 1687, par Innocent XI ; vers la fin du dix-septième siècle, elle était dans toute sa splendeur, et possédait les familles les plus distinguées de la ville.

Dès 1395, le prieur de La Platière percevait un péage sur le pont du Rhône ; mais, des difficultés s’étant élevées, un arrêt du Conseil d’Etat, du 16 octobre 1736, débouta le prieur de ses prétentions.

La Platière eut un autre procès, terminé en 1748, avec les Grands-Augustins ; il s’agissait d’un droit de censive que les chanoines de Saint-Ruf prétendaient exercer sur un terrain, dit vigne de Saint-Hippolyte, situé entre la maison des Augustins et celle des Dames de la Déserte. Les Augustins refusaient de s’y soumettre. Le procès dura vingt-trois ans, et les Grands-Augustins furent condamnés.

Cette même année 1748, les prieur, officiers et chanoines du Chapitre de la Platière adressèrent à Mgr l’Archevêque de Lyon une pétition au sujet d’un droit de préséance aux processions générales. Ils demandaient à prendre rang immédiatement après les Chapitres de Saint-Just et de Saint-Paul. Il n’est pas à présumer qu’on ait fait droit à leur demande.

En 1754, on signale pour cette église une belle augmentation de cloches en nombre, tons et pesanteur. Elle avait dans son enceinte le monastère des Dames de la Déserte, les Grands-Augustins, les Grands-Carmes, les Pénitents de la Miséricorde, et les Pères Augustins réformés, au faubourg de la Croix-Rousse.

À l’époque malheureuse de la Commission royale des Réguliers, les chanoines réguliers de Saint-Ruf, pour prévenir une dissolution dont les symptômes devenaient de jour en jour plus menaçants, négocièrent leur sécularisation et l’union de leur ordre avec les chevaliers de Saint-Lazare. Ils demandèrent et obtinrent un brevet royal, qui leur permettait de se pourvoir en cour de Rome pour l’exécution du concordat. La sanction demandée se fit longtemps attendre. Enfin, en 1771, parut un bref qui prescrivait les procédures relatives à l’extinction de l’ordre de Saint-Ruf, à la sécularisation de ses membres, et à l’union de ses biens à l’ordre de Saint-Lazare. Les choses étaient dans cet état, lorsque l’assemblée générale du clergé fut extraordinairement convoquée à Paris. Là, Mgr de Montazet, archevêque de Lyon, dénonça amèrement à l’assemblée les démarches des chanoines de Saint-Ruf et le bref du souverain Pontife. Après lui, Mgr de Brienne prononça contre l’Ordre et contre le Pape un véritable réquisitoire. Cette opposition fut prise en considération, mais elle ne put prévenir la bulle qui, en modifiant quelques dispositions du bref de 1771, prononçait définitivement, en 1773, la sécularisation de l’ordre de Saint-Ruf. La même année, des lettres patentes du roi autorisèrent l’évêque de Valence à fulminer la bulle de suppression, à procéder, en conséquence, à l’extinction du dit ordre et à la sécularisation des membres qui le composaient, sauf aux archevêques et évêques diocésains, chacun à leur égard, à procéder aussi, après la dite sécularisation, à l’extinction et suppression des maisons et offices claustraux, à l’application et union des revenus qui en dépendaient, comme aussi à ce qui concernait les cures du dit ordre, lesquelles ne pourraient plus être possédées par des réguliers, mais seraient à la nomination des ordinaires. (Le P. Prat, Essai historique.)

Et voici que nous arrivons au moment de la Révolution. M. l’abbé de Castellas, sacristain-curé de la Platière, envoya sa démission à la municipalité, lorsqu’elle voulut imposer la constitution civile du clergé. Le 26 septembre 1791, à huit heures du matin, M. Pressavin, officier municipal, se présenta chez le marguillier de la Platière et le requit de lui remettre les clefs de l’église en lui laissant un récépissé. Le mardi 27, M. Pressavin ouvrit les portes sur les neuf heures du matin, et M. Vial, membre du directoire du district, vint avec l’abbé Rozier, curé constitutionnel de Saint-Polycarpe, prendre plusieurs pièces d’argenterie, ornements, linge et autres effets. Le vendredi, M. Blot, membre du directoire, MM. les abbés Dunan et Hodieu entrèrent dans la sacristie et firent emporter plusieurs ornements et effets en argent pour la paroisse de Saint-Pothin, qui avait été inaugurée dans l’église des Jacobins. Le lendemain, 1er octobre, M. Pressavin se présenta de nouveau dans l’église, avec plusieurs soldats de la garde nationale et requit les personnes qui s’y trouvaient de se retirer ; après quoi il fit descendre un drapeau de la voûte et il l’emporta. Peu de temps après, l’établissement des chanoines de Saint-Ruf fut mis en vente : un premier lot, qui contenait l’église, fut adjugé, le 14 janvier 1792, à M. Fleury Dubouchet, négociant, rue de l’Asnerie, aujourd’hui Lainerie, pour la somme de 75.000 livres ; un autre, dont le prieuré faisait partie, fut adjugé à M. Contamine, épicier, rue Plat-d’Argent, moyennant 58.400 livres. L’église et le prieuré furent démolis. Il ne reste plus que quelques fragments de la sacristie enchâssés dans les bâtiments de l’hôtel de l’Écu de France. Le nom même de la Platière serait oublié sans son inscription sur l’étiquette de la rue tracée à la place qu’occupait l’église.

SOURCES :

Le P. Hélyot, Dictionnaire des ordres monastiques.

Le P. Ménestrier, Hist. civ. et consulaire de Lyon, page 494.

Paul Saint-Olive.

Clapasson, Description de Lyon.

Requête du P. Rivoire, prieur de la Platière.

Supplique des chanoines à l’archevêque, en 1748.

Domin. Meynis, Les anciennes églises de Lyon ; Le culte de la Sainte Vierge à Lyon.

P. Prat, Essai historique sur la destruction des ordres religieux au dix-huitième siècle.

Revue du Lyonnais, 3e série, tome III, p. 504.

Les Almanachs de Lyon.

Archives municipales.