Les StancesSociété du Mercure de France (p. 197-198).

X


Va-t-on songer à l’Automne,
À l’Aquilon détesté,
Quand la lumière environne
La vie et le fier Été !

De l’arbre au profond feuillage,
Des parterres du jardin,
La brise tire un langage
D’allégresse et de dédain.


Vous qui passez sur la route,
Saouls de la sève des bois,
Chantez, riez ! Moi j’écoute
En secret une autre voix :

Qui soupire de la sorte ?
Ô mon âme, n’est-ce pas
Une branche déjà morte
Qui vient de parler tout bas ?