Les Relieurs français (1500-1800)


Les Relieurs français (1500-1800)
1893



Avertissement


Histoire de la communauté des Relieurs et Doreurs de livres de la Ville de Paris

I. — L’Université prend sous sa dépendance et sa protection tous les industriels coopérant à la production du Livre. — Immunités dont elle les fait profiter. — Noms de Relieurs de la fin du xiiie siècle et pendant le xive. — Fondation à Saint-André-des-Arcs, en 1401, de la Confrérie des Libraires, Relieurs, Enlumineurs, Écrivains et Parcheminiers, sous l’invocation de saint Jean l’Évangéliste

II. — Confirmation de la Confrérie par Louis XI, en 1467. — Création, cette même année, de soixante et une Bannières ou Compagnies d’armes composées de gens de métier, et parmi lesquelles les Libraires-Relieurs formaient une Bannière. — Nomination de Relieurs-Jurés par l’Université. — Noms de Relieurs de la fin du xve siècle.

III. — Protection accordée aux Libraires, Imprimeurs et Relieurs par Louis XII, François Ier et Henri II. — Celui-ci ordonne qu’un exemplaire de tous les livres qui s’imprimeront lui sera fourni imprimé sur parchemin vélin, relié et couvert comme il appartient. — La part faite à la reliure dans les édits somptuaires. — La Confrérie est transportée, en 1582, de Saint-André-des-Arcs chez les Pères Mathurins. — Henri III abolit le chef-d’œuvre exigé dans tous les corps d’état pour arriver à la maîtrise, mais l’usage s’en maintient parmi les Relieurs. — Henri IV fait grâce du droit d’avènement aux Libraires, Imprimeurs et Relieurs

IV. — Premier Règlement régulier, 1618. — Poursuites contre les contrevenants à ce Règlement. — Opposition faite aux doreurs malgré leurs titres de maîtrise. — Pigoreau, en dépit des envieux, pousse sa fortune. — L’histoire des Doreurs de bottes se faisant doreurs de livres mise à néant. — Poursuites contre des compagnons. — Nouveau Règlement dit de Vitré. — Longs débats auxquels il donne lieu sans qu’il soit adopté. — Nouveau procès contre les doreurs. — Convention passée entre divers Relieurs pour les prix de certaines reliures

V. — La Confrérie de Saint-Jean-Porto-Latine. — Les Cérémonies. — Les ornements, le poêle pour les enterrements, les habillements sacerdotaux, l’argenterie, etc., appartenaient à la Confrérie. — Le Missel relié et doré par le Gascon en 1622. — Le Saint-Jean d’argent. — Dons de Gilles Dubois et de Pierre Rocolet. — Tableau de saint Jean commandé à Claude Vignon. — Les Quêtes. — Le Pain bénit. — Les Cierges. — La Musique. — Le Bureau

VI. — Procès avec les batteurs d’or et les fabricants peaussiers. — Singulier procédé de fabrication pour les peaux de veau, dites d’alun, servant à la reliure. — Certains Libraires et Relieurs s’obstinent à demeurer hors des limites de l’Université. — Menaces de mort contre le syndic. — Les Compagnons travaillant pour leur compte, même dans l’enclos de Saint-Jean-de-Latran, sont poursuivis. — Les arrêts du Conseil d’État de 1666 et 1667 décident qu’on ne recevra plus aucun maître jusqu’à nouvel ordre. — Des Compagnons reliant en contravention sont saisis et condamnés

VII. — Discorde dans la Communauté des Libraires-Relieurs. — La Séparation est imminente. — Elle est consentie par l’Autorité. — Deux Édits, l’un pour les Libraires, l’autre pour les Relieurs, sont imprimés en 1683, mais on les cache. — Des libraires obtiennent la maîtrise en vertu de cet Édit. — Ils célèbrent leurs nominations par des festins pendant lesquels ils se jettent les verres à la tête. — Les Relieurs font opposition, plaident et ont gain de cause. — Arrêt du Conseil d’État en faveur des Libraires. — Les Édits proclamant la séparation sont finalement homologués en 1686

VIII. — Édit de 1686 portant règlement pour la nouvelle Communauté des Relieurs et Doreurs de Livres de la Ville de Paris. — Son analyse. — Limites du quartier de l’Université hors desquelles les Relieurs ne peuvent demeurer. — Les Maîtres doivent opter, dans un mois, pour la reliure ou pour la librairie. — L’Université se met du parti des Relieurs récalcitrants. — Ses longs et nombreux mémoires. — Elle abandonne la cause. — Condamnation à l’amende de relieurs, lue et publiée à son de trompe dans les carrefours. — Procès des Relieurs contre les Gardes désignés par le roi (1698). — Les premiers Gardes nommés à l’élection

IX. - Le doreur Ferrand dénonce les Relieurs comme ne reliant pas suivant les ordonnances ; ceux-ci se justifient (1700). — Décision de ne pas faire d’apprentifs pendant six ans (1702). — Saisie du Projet de dixme royale de Vauban, chez la veuve Fétil (1707). — Nouvelle décision de ne pas faire d’apprentifs pendant cinq ans (1727). — Séparation du Bureau et de la Confrérie entre les Libraires et les Relieurs. — Les Relieurs se retirent à Saint-Hilaire. — Autre convention de ne pas faire d’apprentifs pendant dix ans (1741). — Création de la place de Doyen. — Augmentation des droits de maîtrise. — Saisie chez la veuve Bougarel

X. — Nouveau Règlement homologué en 1750. — Les Tableaux des membres de la Communauté. — Prolongation de l’interdiction de faire des apprentifs pendant dix ans annulée en 1757. — Garderie de Louis-François Lemonnier. — Querelles suscitées par les jeunes maîtres. — Affaire Le Royny. — Enquête concernant les peaux de veau ; curieux détails. — L.-F. Lemonnier échoue dans sa tentative de faire admettre les Relieurs aux processions de l’Université.

XI. — Bourse commune des compagnons contraire aux règlements. — Procès avec les Doreurs-Miroitiers au sujet de Boismare. — Saisie chez Fétil, accusé de faire commerce de librairie. — Cabale des compagnons ; leurs chansons contre les maîtres. — Refus de recevoir à la maîtrise Pierre Hallé, sous prétexte « qu’il avait pris intérêt à l’édition de la Pucelle de Voltaire »

XII. — La suppression des Jurandes et Communautés décidée par Turgot est approuvée par Louis XVI. — Lit de Justice où l’Édit de suppression, que le Parlement avait refusé d’enregistrer, est solennellement homologué par le Roi (mars 1776). — Acharnement contre Turgot. Le roi se laisse circonvenir et abandonne son ministre. — Les Communautés sont rétablies (août 1776). — Les Relieurs réunis aux papetiers et aux fabricants de papiers peints, appartiennent désormais à la Communauté des Relieurs, Papetiers-Colleurs et en meubles. — La Révolution supprime toutes les corporations d’arts et métiers. — Décret final de 1791

Liste des Gardes de la communauté des Relieurs et Doreurs de la Ville de Paris depuis 1686 jusqu’en 1775

Étude sur les styles de reliures

Biographie des relieurs

Auteurs d’écrits sur la reliure