Traduction par Edmondo Fazio alias Edmond Fazy.
E. Sansot (p. 33-34).

14. — LE CURÉ ET LA JUMENT[1]

J’avais formé le dessein de ne rien écrire d’obscène. Mais la turpitude existe, et il sied de la rendre publique, de temps en temps, pour détourner la jeunesse du péché. L’honnête lecteur me pardonnera cette anecdote véridique :

Un curé de ma connaissance, querelleur et jovial, rencontre un paysan qui revient du bain[2] avec sa femme en croupe, monté sur une jument.

Le saint homme tire son bâton pastoral, énorme, couleur de sang de bœuf, et crie : — « Tiens ! Vois le bel instrument ! Si tu veux, je t’aiderai à gratter ta femme où ça la démange ! »

— « Baise plutôt ma jument ! Elle a la gale à la vulve ! »

  1. Livre II, 13. De eodem. (C’est-à-dire, De alio sacerdote rixoso). Ce même curé querelleur est le héros de trois histoires successives.
  2. L’étuve. Les Facéties font des allusions, généralement scatologiques, au massage et à la sudation.