Gervais Clouzier, 1680 (1/2, pp. 227-231).
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ON peut mettre au premier rang des mauvais pieds, ceux qui ayant la forme du sabot assez belle, ont la corne si éclattante, qu’à l’endroit du trou que fait le clou, toute la corne au moindre heurt s’emporte, ce qui fait perdre le fer, & la perte d’un fer peut faire perdre le Cheval. Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/242 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/243 Page:Solleysel - Parfait mareschal - 5è éd., 1680 - tome 1.djvu/244 Chap.
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ne doit pas entrer dans les compositions des onguens de pied, il est trop chaud & fait venir des cercles, ce que ces autres ne feront jamais.

Pour faire croistre le pied à un Cheval fort promptement.

Ayant parlé des méchants pieds, j’ay jugé à propos de vous donner la methode de faire croistre la corne, parce qu’un Cheval ayant marché pied nud, & s’estant usé le pied demeure souvent inutile faute d’avoir assez de corne pour le pouvoir brocher : il faut au lieu de suivre la coustume ordinaire de graisser les sabots ou la corne, tous les jours un pouce de large sur la couronne prés du poil, estendre de l’onguent sur de la filasse suffisamment pour entourer toute la couronne sur le sabot, un pouce de large, une envelope, & une ligature sur le tout, renouveller l’onguent deux fois la semaine sur la mesme filasse & continuer, cela fera plus d’effet que la methode ordinaire parce que l’onguent séjournant toûjours sur la corne l’humectera, & en suitte la penetrera toute, ainsi la fera croistre.

Vous prendrez l’un des trois onguents descripts cy-devant selon la nature de la corne que vous voulez faire croistre.