Le Corset - Fernand Butin/Avant-Propos

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Arrivé au terme de nos études médicales, nous profiterons de l’usage consacré, pour rendre hommage aux maîtres éclairés et dévoués qui nous ont guidé de leurs conseils et de leur expérience, éclairé de leur science. Nous sommes également très heureux de pouvoir remercier tous ceux qui, directement ou indirectement, nous ont aidé dans cette longue et pénible voie.

Nous nous félicitons d’avoir commencé nos études et fait nos débuts à l’hôpital avec le regretté Dr Decès, Professeur de clinique chirurgicale à l’École de médecine de Reims. Le souvenir de cet homme de bien vivra toujours dans notre mémoire. En même temps, nous avons eu le bonheur de pouvoir profiter des leçons d’un jeune chirurgien, dont la juste renommée, alors naissante, n’a fait que grandir à l’horizon de la science : nous voulons parler de M. le docteur Doyen.

L’année suivante, à la Faculté de Médecine de Montpellier, M. le professeur Tédenat voulut bien continuer notre initiation à la clinique chirurgicale, nous lui en témoignons notre profonde reconnaissance. Le charme et la clarté de son enseignement nous ont beaucoup aidé dans l’étude de la pathologie externe. En même temps qu’il nous intéressait à la chirurgie, M. le Professeur Tédenat ouvrait notre esprit à de nouvelles conceptions philosophiques ; à notre jeune conscience, il montrait le droit chemin du devoir. Sous une direction si large et si nouvelle, nos idées générales se transformaient, en nous germait une nouvelle compréhension de la vie, plus simple, plus nette et surtout plus indulgente. Cet enseignement influa du reste considérablement et, nous le croyons, heureusement, sur notre avenir.

M. Gillis, professeur d’anatomie à la Faculté de Montpellier, nous facilita singulièrement l’étude de cette science. En continuant à s’intéresser à nos destinées médicales, M. le professeur Gillis nous a donné une marque d’intérêt dont nous apprécions la valeur.

M. Thibierge, médecin des hôpitaux de Paris, fut pour nous autant un ami qu’un maître. Grâce à ses bonnes leçons, nous sommes arrivés à nous assimiler les principales notions de la clinique médicale ; nous ne saurions trop l’en remercier.

Nous avons eu la bonne fortune de passer un an comme interne à l’hôpital de Meaux. Cette année fut très précieuse pour nous, par l’enseignement pratique que nous en avons tiré, sous la direction de chefs de services, comme MM. les docteurs Gravery et Villepelle, anciens internes des Hôpitaux de Paris. Obligé de vaincre, chaque jour, une nouvelle ignorance, une nouvelle difficulté, nos fonctions furent pour nous une occasion de travail et de recherches journalières. En nous faisant opérer, sous sa direction, les cas les plus intéressants de chirurgie d’urgence, M. Gravery nous a certainement rendu un service pratique inappréciable dont nous lui sommes vivement reconnaissant.

M. Bouffe de Saint-Blaise, accoucheur des Hôpitaux, a eu la bonté de nous accueillir dans son service d’accouchement de l’Hôpital Saint-Louis. Ses conseils, ainsi que ceux de son très distingué interne, M. Gadaut, nous ont beaucoup simplifié la connaissance de cette branche de l’art médical. En mettant à notre portée son érudition et son expérience, en nous initiant aux principes si modernes et si humains, enseignés à la clinique Baudelocque, par M. le professeur Pinard, notre ami M. Raoux, externe des Hôpitaux et moniteur d’accouchement à la clinique Baudelocque, a parachevé notre éducation obstétricale ; nous nous souviendrons toujours de cette marque d’intérêt et d’amitié.

Les deux années pendant lesquelles nous avons été attaché en qualité d’interne aux Ambulances Urbaines de la Ville de Paris, ont été fertiles pour nous en enseignements pratiques professionnels. Ces deux années nous furent agréables par les sentiments de franche et bonne camaraderie qui nous unissaient à nos excellents collègues et surtout à nos camarades Bouvy, Ecoffet, Goizet, Ménard, Monod et Sauton, qui furent pour nous des amis bien précieux.

Dans la préface de sa thèse inaugurale, notre ami Jean Monod écrivait en 1899 : « Ce service pourrait être d’une inappréciable utilité pour la population parisienne, s’il était mieux dirigé et autrement organisé. » Nous nous associons pleinement à cette très juste appréciation, et nous ajoutons : « Rien ne manque cependant, le matériel est suffisant, le dévouement et l’instruction professionnelle des internes ont fait maintes fois leurs preuves. Une seule chose reste à désirer : la direction de ce service par un de nos maîtres des hôpitaux. Alors, les internes deviendront, pour leur chef qu’ils estimeront, autant de collaborateurs dévoués. Espérons pour les Parisiens que cette réforme sera bientôt réalisée. »

Nous devons beaucoup à notre maître et ami, M. Rieffel, chirurgien des Hôpitaux, chef des travaux pratiques d’Anatomie à la Faculté de Médecine, qui n’a cessé, pendant sept années, de nous donner les marques les plus grandes, d’estime, d’intérêt et d’amitié ; nous lui adressons tous nos remerciements.

Nous offrons à notre vénéré maître, M. le professeur Cornil, l’expression de toute notre reconnaissance. En nous choisissant d’abord comme secrétaire particulier, puis en s’intéressant avec autant de bonté à nos études, cet excellent maître nous a donné d’inestimables marques d’affectueux intérêt. En acceptant de présider cette thèse, M. le professeur Cornil nous a fait, de plus, un insigne honneur ; nous le prions d’agréer, ici, le public hommage de nos sentiments de gratitude les plus émus et les plus sincères.

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Avant de terminer cette préface, nous avons un autre devoir à remplir : remercier tous ceux qui, en s’intéressant à nous, nous ont permis de mener à bien cette double tâche : terminer nos études médicales et remplir nos devoirs de jeune chef de famille.

En nous accueillant si favorablement sur la terre Algérienne, M. Knœrtzer s’est acquis un titre à notre meilleur souvenir.

Mme Dromer, M. Eck, M. Charles Marq et M. André de Joncières nous ont aidé dans les moments difficiles. Nous leur adressons l’hommage de nos meilleurs remerciements et de notre affectueux dévouement.

M. Christian, Directeur de l’Imprimerie Nationale, et M. Hyérard, Directeur du Cabinet de M. le Préfet de la Seine, nous ont donné de précieux témoignages de l’intérêt qu’ils nous portent. Nous les en remercions de tout cœur.

À ces noms aimés, nous ajouterons celui de notre ami Monthus, interne des Hôpitaux, qui fut toujours si bon et si serviable pour nous.

Nous n’aurions garde d’oublier M. le Dr Pupin, le très sympathique Secrétaire de la Faculté de Médecine, dont nous avons mis si souvent à l’épreuve l’inépuisable complaisance.

Nous remercions notre camarade Lapierre, pour les dessins si érudits et si clairs qu’il a bien voulu faire pour cette thèse, dont le grand artiste Henri Boutet a eu la bonté d’illustrer la couverture.

Notre éditeur, M. Maloine, a toujours été complaisant pour nous et nous a toujours marqué beaucoup de sympathie, nous lui en sommes très obligé.

Notre graveur, M. Decaux, et notre imprimeur, M. Schlæber, nous ont beaucoup facilité notre tâche matérielle ; nous les prions de recevoir nos meilleurs compliments.

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En terminant, nous tenons à dire que nous ne pensons pas, parce que nous avons précisé nos dettes de reconnaissance, nous en être acquitté pour cela. Toujours, nous nous souviendrons de ceux qui, pendant ces années difficiles, nous ont aidé de leur savoir, de leur influence, de leur affection, de leur argent. En nous guidant de leurs conseils et de leurs exemples nous nous efforcerons de pratiquer avec conscience la noble profession de médecin que nous avons choisie, nous souvenant des belles paroles de M. Rousse : « Il faut aller devant soi, les mains ouvertes à toutes les souffrances, les yeux fermés à toutes les fautes. »

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