Pour les autres utilisations de ce mot ou de ce titre, voir Mathilde.
Traduction par Jacques-Marie Deschamps, Jean-Baptiste-Denis Desprès.
Simple Histoire, suivi de Simple Histoire, suivi de Lady MathildeJules Laisne, libraire, Ch. Vimont, libraire (p. at-414).



LADY MATHILDE,



POUR SERVIR DE SUITE



À SIMPLE HISTOIRE.







INTRODUCTION


À LA SUITE


DE SIMPLE HISTOIRE.


« S’il est un spectacle vraiment capable de fixer toute l’attention d’un être pensant, c’est celui qu’après quelques années d’absence lui offrent à son retour les lieux où il a long-temps vécu. Tout y est changé. Plusieurs de ceux qu’il avait laissés à la fleur de l’âge et de la santé ne sont plus. Des enfans qui, à son départ, allaient à l’école, il les trouve mariés et pères de plusieurs enfans ; — des hommes riches sont réduits à la pauvreté ; — des pauvres sont devenus riches ; — d’autres, qui jouissaient d’une réputation sans tache, sont à présent l’horreur du canton. — Le temps a changé des maris infidèles en maris constats, — des maris constans en époux infidèles, — et d’anciens amis en ennemis implacables ; — la beauté même s’est flétrie. — En un mot, partout il trouve écrit que tout est passager sur la terre.

« Désirant faire éprouver à mes lecteurs une semblable impression, je les prie de s’imaginer qu’il s’est écoulé dix-sept ans depuis qu’il n’a entendu parler d’aucun des personnages que je lui ai fait connaître dans la première partie de cet ouvrage. Ce n’est qu’au bout de ces dix-sept années qu’il reprend le fil de leur histoire.

« Le premier objet qui se présente c’est la belle, la bien-aimée miss Milner ; — elle n’est plus belle, — elle n’est plus aimée : le dirai-je même sans frémir ? elle n’est plus vertueuse.

« Dorriforth, le pieux, le bon, le tendre Dorriforth est devenu un tyran inflexible. Le juste, le sensible milord Elmwood ne respire plus qu’une implacable vengeance.

« Miss Woodley a vieilli, moins par les années que par le chagrin. Le petit Rhusbroock est parvenu à l’âge d’homme, il est l’héritier que s’est choisi milord Elmwood ; tandis que sa propre fille, la fille dont l’a rendu père miss Milner, autrefois adorée, est chassée loin de ses yeux, victime infortunée du crime de sa mère.

« Ce qui frappera le moins, c’est la mort de madame Horton.

« Pour M. Sandford, il est à peu près le même qu’on l’a vu auparavant.

« Nous avons laissé milady Elmwood au comble du bonheur, épouse aussi tendre que chérie ; nous la retrouvons ici — sur son lit de mort. À trente-cinq ans sa carrière est finie ; carrière pleine de dangers, d’espérances, de craintes, de plaisirs et de chagrins ; alternatives qu’elle avait bien vivement senties, car son cœur n’était que trop sensible.

« Le commencement de cette histoire nous présente son père occupé, au milieu des horreurs de l’agonie, du bonheur de sa fille. Combien furent inutiles les vœux qu’il faisait, les précautions qu’il tâcha de prendre ! Milady Elmwood s’en souvient aux approches de la mort, et cependant, tel est le pouvoir de la nature sur le cœur d’une mère, qu’à son dernier moment elle ne peut de même songer qu’au bonheur de sa fille. Pour tout le reste, elle s’écrie sans cesse : — que ta volonté soit faite. Mais quand elle se représente les malheurs qui attendent lady Mathilde, elle ne trouve plus dans son cœur de résignation aux volontés de Dieu même, de ce Dieu dont, depuis dix ans, retirée du monde, elle implore la clémence.

» Pendant quatre ans, milord Elmwood avait joui de tout le bonheur que peut donner le mariage. Il était devenu père d’une fille charmante, qu’il aimait presque autant que sa mère. Au bout de ce temps il fut obligé de quitter deux objets si chéris pour aller, dans ses possessions des Indes occidentales, mettre ordre à la mauvaise administration d’un de ses économes ; différens événemens prolongèrent son absence, et déjà trois ans s’étaient écoulés. Milady Elmwood commença par gémir et finit par s’offenser de tant de retards. N’écoutant que son dépit, qu’elle n’avait jamais su maîtriser, elle résolut, malgré les injonctions expresses de son mari, de chercher des distractions à ses chagrins, et se livrer de nouveau à tous les amusemens de la société.

« À cette époque milord Elmwood venait de tomber dangereusement malade, et la crainte d’alarmer sa femme l’empêcha de lui faire connaître quel nouvel obstacle l’arrêtait. Les différentes excuses dont il était obligé de se servir ne firent qu’augmenter les soupçons et le ressentiment de milady Elmwood.

« Bientôt ce ressentiment fit place à une indifférence encore plus funeste ; mais le cœur de milady Elmwood n’était pas fait pour rester dans un état si tranquille. Il fallait qu’il fût agité par les passions les plus orageuses, jusqu’à ce qu’une seule vînt s’en emparer entièrement ; et cette passion, innocente d’abord, finit par la rendre coupable. L’objet de ses plus tendres, de ses plus véritables affections était loin d’elle, et son amour lui peignit sous de si tristes couleurs les trois années qu’elle venait de passer et celles qu’elle craignait d’avoir à passer encore de même, qu’elle quitta l’ennuyeuse solitude où elle vivait, pour se livrer à la société d’un homme qui, n’ayant qu’une ame corrompue par l’habitude des vices à la mode, ne pouvait la dédommager un seul instant de celui qu’il remplaçait : — ou si quelques instans de plaisir purent donner le change au cœur de milady Elmwood, quels furent ses tourmens, ses remords, lorsque l’arrivée inattendue de son mari la tira de ce court délire ! Oh ! quels transports, deux mois plus tôt, ne lui eût pas causés cette nouvelle ! Deux mois plus tôt, c’eût été le comble du bonheur, et c’était maintenant — aucune expression ne peut rendre ce que sentit milady Elmwood, en apprenant que son mari venait de débarquer en Angleterre, et que des causes qu’il n’avait pu empêcher ni prévoir avaient seules, pendant si long-temps, retardé son retour.

« Criminelle, mais non pas enhardie au crime, sa honte, ses angoisses n’en furent que plus vives. À son approche, elle fuit loin de sa maison pour ne jamais retourner dans un lieu où son époux était le maître. Cependant elle ne s’enfuit pas avec le complice de ses égaremens ; elle court s’ensevelir seule près des frontières de l’Écosse, dans la plus affreuse retraite, sans autre secours, pour soutenir sa malheureuse vie, que la société et l’amitié infatigable de miss Woodley. Sa fille même elle la laissa derrière elle, craignant de trouver dans ses innocentes caresses le reproche de son crime. Elle la laissa dans la maison et sous la protection de son père, non sans éprouver, en la quittant pour toujours à ce qu’elle croyait, tous les tourmens qui déchirent le cœur d’une mère.

« L’amour de milord Elmwood pour sa femme avait passé les bornes ordinaires ; son indignation contre elle ne fut pas moins extrême. Se voyant séparé de milady Elmwood par une barrière désormais insurmontable, il jura dans les transports de sa colère de ne pas souffrir qu’aucun objet pût la rappeler à sa mémoire, et surtout un objet aussi proche d’elle que sa fille. En accordant sa tendresse à cet enfant, il aurait craint, en quelque sorte, de partager son cœur entre elle et sa mère. Par un effet de cette résolution, l’aimable Mathilde, âgée de six ans, fut renvoyée de la maison de son père et reçue par milady Elmwood avec toute la tendresse, mais aussi avec toute la douleur d’une mère qui voit tomber sur sa fille le châtiment qui n’est dû qu’à ses propres fautes.

« Tandis qu’on exécutait si fidèlement les ordres de milord Elmwood à l’égard de sa fille, il était lui-même engagé dans une affaire où il s’agissait pour lui de la vie ou de la mort ; car il avait juré de périr ou d’immoler l’auteur de sa honte et de ses peines. Le résultat de ce serment fut un duel avec son ancien rival. Et le duc d’Avon, le même qui, avant la mort de son frère aîné, s’appelait milord Frédéric Lawnly, ne refusa point de lui donner la satisfaction qu’il demandait. Car c’était lui dont la coupable adresse et l’amour toujours subsistant pour milady Elmwood, avaient tout mis en usage pour parvenir à ses fins. C’était à ce Frédéric que miss Milner avait sacrifié son repos et celui de son mari, lui procurant par ce sacrifice un triomphe plus flatteur que si elle n’eût jamais donné sa main à un autre. Mais ce triomphe fut court, Un mois après le retour de milord Elmwood, le duc fut appelé pour rendre compte de sa conduite ; dès ce premier combat il fut tellement défiguré que, de sa part, il n’y eut plus rien à craindre pour l’honneur des époux. Cependant, comme milord Elmwood ne voulait entendre à aucun accommodement, leur combat se renouvela plusieurs fois encore, et la mort seule de son ennemi put désarmer l’époux, qui lui-même fut dangereusement blessé.

« Mais ni l’état où il était, et qui fit pendant quatre jours désespérer de sa vie, ni les instances de ses plus respectables amis ne purent obtenir de lui qu’il pardonnât à son épouse ni qu’on lui présentât sa fille pour recevoir sa bénédiction.

« Quoique milady Elmwood, qu’on informait exactement de tout ce qui se passait, parût attendre avec résignation la nouvelle de la mort de son mari, on lisait dans tous les traits de son visage la résolution où elle était de ne pas lui survivre un moment, et la tendresse même qu’elle avait pour sa fille n’aurait pu l’empêcher de suivre milord Elmwood au tombeau. — Elle fut dispensée de cette dernière preuve d’amour. Milord se rétablit, et, satisfait de la vengeance qu’il avait tirée de cet invincible duc d’Avon, il parut en peu de temps recouvrer sa tranquillité ordinaire.

« Il se rétablit. — Mais milady Elmwood, quoiqu’à la fleur de l’âge, tomba dans une maladie de langueur ; et l’espace de dix ans passés dans son affreuse solitude la conduisit au moment redoutable où nous la présentons au commencement de ce récit, disant adieu au monde et le quittant sans regret, si elle eût pu se flatter qu’après elle sa fille y trouverait un appui. »



LADY MATHILDE, POUR SERVIR DE SUITE À SIMPLE HISTOIRE.



CHAPITRE PREMIER.


Dans un vaste et sombre appartement de cette habitation solitaire, dont les fenêtres étroites permettent à peine au jour de pénétrer, une femme touche à son heure dernière. — Et cette femme, c’est milady Elmwood. — Elle est pâle. — Sa respiration est pénible, entrecoupée ; mais elle conserve l’usage de ses sens, et les approches de la mort n’en sont pour elle que plus horribles.

À une extrémité de la chambre, sur un tabouret antique, est miss Woodley à genoux, priant avec ferveur pour l’amie qui n’a jamais cessé de lui être chère ; mais elle s’efforce en vain de se recueillir. — Les sanglots de la douleur se mêlent aux élans de la piété, et des torrens de larmes inondent ses joues flétries.

Penchée sur le lit, et soutenant d’une main la tête de sa mère, tandis que, de l’autre, elle essuie la sueur froide de la mort qui baigne son front, on aperçoit la fille de lady Elmwood — la fille de milord Elmwood aussi. — Mais milord est loin d’elles, et il s’occupe peu de ce qu’elles souffrent l’une et l’autre. — Milady se tourne souvent vers Mathilde ; elle voudrait l’embrasser, mais sa faiblesse l’en empêche, ses bras retombent sans mouvement. Sa fille voit ces efforts inutiles, et son cœur en est déchiré ; elle couvre sa mère de baisers ; elle la presse contre son sein, elle s’attache à son cou, comme cherchant à ne point se séparer d’elle.

De l’autre côté du lit est Sandford. — L’âge a blanchi ses cheveux et ridé son visage. — Son cœur est resté le même : toujours le censeur et l’ennemi de l’orgueilleux et du pervers, il est l’ami et le consolateur du coupable qui se repent. Son visage, qui s’est tant de fois armé des traits de l’ironie et du reproche pour alarmer et menacer le pécheur, ne respire plus que l’affection et la charité la plus tendre, dès qu’il s’agit de le consoler à son lit de mort ; la pitié a changé son langage, et adouci jusqu’au son de sa voix.

« Au nom de Dieu, dit-il à milady Elmwood, de ce Dieu qui a souffert pour vous, et qui, en souffrant, a connu et a plaint toutes nos faiblesses — au nom de celui qui a promis d’avoir pitié des larmes du pécheur, je vous ordonne d’espérer votre pardon. — Par cette innocence où vous avez long-temps vécu, calmez vos craintes et vos remords ; — par les chagrins que vous éprouvez depuis votre chute, croyez l’avoir en quelque sorte expiée. — Par cette aimable candeur que je voyais sur votre visage, au moment où je joignis vos mains, — par toutes les vertus dont vous avez si souvent donné des preuves, comptez que vous n’étiez pas née pour mourir de la mort des méchans. »

À ces mots si consolans, la tremblante main de milady saisit celle de Sandford. — Ses yeux mourans brillèrent d’un rayon de joie. Mais sa faible voix ne put articuler une seule parole ; fixant enfin ses regards sur sa fille, le dernier objet de ses vœux, elle parvint à prononcer ces deux mots. — « Son père. »

« Je vous entends, reprit Sandford, et si j’ai jamais eu quelque crédit sur lui, mes prières, mes larmes, et il en versait en abondance, l’imploreront pour sa fille. »

Un faible sourire sembla exprimer la reconnaissance de milady.

« Et si je ne réussis point à le fléchir, continua-t-il, du moins tant que je vivrai, je promets d’être pour elle un ami, un protecteur, tout ce que je puis être pour votre fille… » Ses pleurs ne lui permirent pas d’en dire davantage.

Milady Elmwood comprit assez le sens de ces paroles, pour faire signe à Sandford qu’elle désirait l’embrasser ; mais sentant que la vie se hâtait de l’abandonner, elle réserva pour sa fille cette dernière marque d’affection, et faisant un dernier effort, elle la serre contre son sein, et meurt en l’embrassant.



CHAPITRE II.


La nature et plus encore l’éducation avaient donné à milord Elmwood un caractère sérieux, tourné à la réflexion et à la philosophie. Ses études théologiques lui avaient appris à ne considérer ce monde que comme un passage à un autre, à jouir avec reconnaissance des biens que le ciel lui envoyait dans sa bonté, et à supporter, sans murmure, les coups dont il le frappait dans sa vengeance ; et ces règles de conduite, il s’était constamment appliqué à les mettre en pratique ; aussi, après les premiers transports de son indignation contre milady Elmwood, le calme et la résignation étaient rentrés dans son cœur ; mais ce cœur était trop sensible pour oublier jamais le bonheur qu’il avait perdu ; et plus le souvenir en était déchirant et fatal à son repos, plus il croyait devoir, par tous les moyens possibles, l’éloigner de sa pensée. Tel est le motif qu’il donna lui-même de la défense qu’il fit aux domestiques qui l’approchaient, et même à ses amis, de jamais prononcer devant lui le nom de lady Elmwood et celui de sa fille ; défense qui parut à bien des gens venir plutôt d’un cœur irrité que d’un cœur trop sensible ; et lui-même ne disconvenait pas que dans cette occasion, le ressentiment ne prêtât de nouvelles forces à la prudence ; car il appelait prudence les soins qu’il prenait pour effacer de sa mémoire l’image des jours heureux qui ne pouvaient plus revenir, celle de l’outrage qu’il avait reçu, et dont la seule pensée renouvelait ses fureurs. Il appelait prudence de ne plus désormais ouvrir son cœur à des sentimens trop tendres, tels que ceux de la nature dont un jour, peut-être, il se verrait encore la victime, par l’ingratitude de l’objet même qui aurait hérité de tout son amour.

Il prit donc la ferme résolution de ne jamais reconnaître lady Mathilde pour sa fille, ou du moins de ne jamais la voir, de ne jamais entendre parler d’elle, de ne s’occuper ni de sa fortune ni de sa destinée. S’il avait pu se repentir d’avoir plus d’une fois et solennellement déclaré cette résolution, la mort de milady Elmwood était le moment convenable de la rétracter. Mathilde, en perdant sa mère, avait, perdu son unique appui ; il était au moins du devoir de milord de lui choisir un tuteur, s’il ne voulait pas lui-même en remplir auprès d’elle les fonctions, — Mais lui parler de la mère ou de la fille, c’eût été un crime ; — il en avait, dans les termes les plus positifs, réitéré la défense à ses amis, à ses vassaux , à tous ses gens ; et comme il avait toujours été d’ailleurs un excellent maître, un ami sincère, un seigneur généreux, personne ne voulait s’exposer à sa colère, dont les effets étaient toujours extrêmes. Aucun n’osait donc prendre Sur lui de l’instruire de la mort de milady Elmwood.

Sandford lui-même, malgré son âge, intimidé par le ton sévère que, depuis quelques années, il remarquait dans milord Elmwood, Sandford aurait désiré qu’un autre que lui se chargeât de la dangereuse commission de rappeller à milord que jadis une femme avait été la sienne. Il conseilla à miss Woodley de lui écrire à ce sujet ; mais miss Woodley lui démontra que si cette démarche pouvait être funeste à quelqu’un , ce serait surtout à elle, qui n’avait de secours à attendre que de la bienfaisance de milord Elmwood. Depuis la mort de madame Horton, elle avait dû son existence à milady ; et privée aujourd’hui de cette amie généreuse, elle restait entièrement à la merci de milord ; car milady Elmwood, quoique depuis long-temps séparée de biens avec son mari, avait déclaré qu’elle ne ferait aucun testament. « Elle n’avait aucune volonté, disait-elle, qui ne dût être soumise à celle de milord ; et s’il voulait que sa fille vécût dans la pauvreté, comme dans l’exil, cet arrêt serait exécuté. » Peut-être, en se soumettant avec tant de résignation, s’était-elle secrètement flattée que l’indigence absolue de sa fille ferait plus pour elle, dans le cœur de milord Elmwood, que la tendresse paternelle ; que, comme il ne pouvait ignorer qu’elle était sans aucune autre ressource, peut-être la compassion le rattacherait à sa fille par quelque lien, formerait entre eux une sorte de correspondance, et les empêcherait du moins de rester étrangers l’un à l’autre.

Mais comme elle désirait surtout que son mari ne pût soupçonner le motif secret de sa résignation, elle enveloppa miss Woodley dans la même destinée, abandonnant ainsi à milord Elmwood, l’existence des deux seules personnes qui lui étaient chères. Elle n’avait pris conseil que d’elle-même ; sa fille était trop jeune, et son amie trop désintéressée pour lui faire aucune représentation à ce sujet. Milord Elmwood devenait donc, en ce moment, le seul appui de l'une et de l’autre. Sandford, à la vérité, avait promis le sien à lady Mathilde ; mais sa générosité ne pouvait avoir d’autre source que celle de son patron, avec qui il vivait comme par le passé, excepté l’hiver, que milord habitait Londres ; — c’était pendant son absence que Sandford allait secrètement voir milady ; — et cette fois ce fut, comme nous l’avons déjà dit, pour lui rendre les derniers devoirs.

Après avoir examiné quelque temps ce qu’il devait faire, il se disposait à se rendre à Londres auprès de milord Elmwood, pour l’instruire de ce qu’il fallait bien qu’il sût Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/275 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/276 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/277 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/278 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/279 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/280 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/281 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/282 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/283 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/284 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/285 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/286 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/287 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/288 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/289 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/290 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/291 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/292 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/293 Page:Inchbald - Simple histoire.djvu/294 Page:Inchbald - 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Ô milord, ne me la retirez pas ! — Protecteur de mon enfance, bienfaiteur de tous les instans de ma vie, daignez en ce moment mettre le comble à tous vos bienfaits ! »

Milord, aussi peu en état de parler que sa fille, les serra tous deux dans ses bras, en versant des larmes de joie et pressentant au fond de son cœur qu’une vie nouvelle allait commencer pour lui, et que désormais il serait heureux du bonheur de ses enfans.

Peu de jours après ils s’unirent ensemble et son espoir ne fut pas trompé. Lady Mathilde, élevée dès son enfance à l’école de la prudence et de l’adversité, n’en oublia jamais les utiles leçons, et sa destinée fut, comme l’avait été son éducation, bien différente de celle de sa mère.



FIN.