La sainte Bible selon la Vulgate (J.-B. Glaire)/Lettres épiscopales

(introductions, notes complémentaires et appendices)
La sainte Bible selon la Vulgate
Traduction par Jean-Baptiste Glaire.
Texte établi par Roger et Chernoviz, Roger et Chernoviz (p. 2291-2295).

LETTRES ÉPISCOPALES

ADRESSÉES A M. L’ABBÉ GLAIRE

SUR SA TRADUCTION DU NOUVEAU TESTAMENT

Séparateur


« Monsieur l’Abbé,

« Je suis très reconnaissant de la bonté que vous avez eue de m’adresser le volume de votre traduction française de la Bible. Cette œuvre élaborée par vous rend un grand service aux prêtres et aux fidèles, puisque les travaux de ce genre déjà faits laissent beaucoup à désirer. Votre nom était à lui seul une grande garantie ; mais vous avez voulu que votre livre reçût la plus haute sanction, celle du Saint-Siège : la confiance la plus entière lui est donc assurée. Je le recommanderai avec empressement au clergé et aux fidèles de mon diocèse.

« Recevez, etc.

« † Jean, Évêque d’Agen. »

« Monsieur l’Abbé,

« Il y a trente ans que j’avais l’avantage, à Saint-Sulpice, de profiter de vos bonnes leçons, et, après un si long temps écoulé, je suis heureux de pouvoir profiter encore de vos bons ouvrages.

« Votre traduction du Nouveau Testament, approuvée par le Saint-Siège, me fait désirer vivement la traduction de l’Ancien Testament. Tous les catholiques seront heureux de pouvoir opposer en toute sécurité à l’influence protestante une édition de nos Livres saints publiée en langue vulgaire avec la plus haute approbation que puisse ambitionner notre foi.

« Que Dieu bénisse de plus en plus vos travaux, monsieur l’abbé, et qu’il récompense les études si laborieuses et si saintes auxquelles vous avez dévoué votre vie entière. C’est un vœu qui sort d’un cœur plein pour vous de reconnaissance et d’amitié.

« Veuillez, etc.

« † Georges, Archevêque d’Aix. »

« Mon cher Abbé,

« Il y a longtemps que je suis et que j’admire vos savants travaux sur nos Livres saints ; mais le plus éminent service que vous ayez rendu à l’Eglise parmi nous, c’est la traduction du Nouveau Testament en français que vous avez publiée après l’examen attentif et sous l’approbation supérieure du Saint-Siège. Il y a là pour les prêtres et pour les fidèles une garantie que nulle autre ne remplace.

« Veuillez donc en agréer mes félicitations les plus sincères unies à mes vieux sentiments d’affection en Notre Seigneur

« † P. L., Evéque d’Arras, de Boulogne et de Saint-Omer. »

« Monsieur et respectable Ami,

« Vous me demandez ce que je pense de votre traduction du Nouveau Testament que vous avez fait revoir à Rome. Il ne m’appartient pas d’en juger l’orthodoxie, puisque vous vous êtes adressé à un juge auquel je soumets moi-même, de la manière la plus complète, tout ce qui sort de ma plume. Je ne puis donc que vous exprimer ce que j’ai éprouvé en lisant votre traduction. Je crois, mon cher ami, que vous avez rendu un très grand service en consacrant votre talent et votre érudition si remarquable à la traduction de la sainte Écriture. Tout ce que j’ai pu lire m’a paru fort bien traduit, et l’application que vous avez mise à rendre d’une manière littérale le texte sacré ne peut, à mon avis, que mériter des éloges. Puissiez-vous mener votre grande entreprise à bonne fin !

« Adieu. Je vous renouvelle, etc.

« † Jos. Ar., Evêque de Beauvais, Noyon et Senlis. »

Dans une circulaire au clergé de son diocèse, sur l’adoption de nouveaux livres liturgiques, Son Éminence le Cardinal-Archevêque de Bordeaux dit :

« Nous saisissons cette occasion pour vous annoncer qu’une traduction française du Nouveau Testament va bientôt paraître. C’est la première de la Bible en langue vulgaire que le Saint-Siège ait approuvée après examen fait à Rome même par la Sacrée Congrégation de l’Index. Or, nous devons d’autant plus nous en féliciter, que l’auteur est un enfant du diocèse, un prêtre laborieux qui fait partie de notre chapitre depuis trente ans, et à qui nous avons donné des lettres de vicaire général honoraire, pour reconnaître les services importants qu’il a rendus à l’Église par de nombreuses et savantes publications. M. l’abbé Glaire, en effet, outre ses travaux philologiques, qui lui ont assigné un très haut rang parmi les Orientalistes, a publié, comme vous le savez, une Introduction historique et critique aux livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, et les Livres Saints vengés : ouvrages devenus classiques, non seulement en France et dans les autres pays où l’on parle notre langue, mais encore en Italie et même au Chili ; car ils ont été traduits eu italien et en espagnol. Nous désirons donc que la traduction du Nouveau Testament de M. Glaire remplace toutes celles qui ont été tolérées dans notre diocèse jusqu’à ce jour. »

Le savant et pieux Mgr Malou, dont l’Église déplore la mort récente, écrivait à M. Glaire le 2 novembre 1860 : « Je verrai avec grand intérêt la nouvelle traduction française de la Bible que vous préparez. De toutes les traductions de la Bible en langue moderne que j’ai pu apprécier, les traductions françaises sont, sans contredit, les plus faibles et les moins satisfaisantes. Puissiez-vous combler une lacune manifeste.

« Recevez, monsieur l’abbé, l’hommage de mon respect et de mon dévouement bien sincère,

« † J. B. Évêque de Bruges. »

« Monsieur l’Abbé,

« Je vous remercie bien sincèrement de l’attention que vous avez eue de m’offrir un exemplaire de votre traduction du Nouveau Testament.

« Après l’incomparable approbation du Saint-Siège, c’est vous dire peu en vous donnant l’assurance que ma confiance et mes sympathies sont acquises à l’œuvre et à l’auteur.

« Le clergé et les fidèles auront enfin une traduction autorisée des saintes Écritures. Je vous félicite et vous remercie, pour ma part, de nous l’avoir donnée. Lorsque l’occasion s’en présentera, je me ferai un vrai plaisir de recommander votre ouvrage.

« Agréez, etc.« † Jean, Êvêque de Cahors. »


« Monsieur l’Abbé,

« D’incessantes occupations ne m’ayant pas encore permis de lire au moins une partie notable de votre traduction du Nouveau Testament, dont vous avez bien voulu m’offrir un exemplaire, je suis bien en retard pour vous remercier et vous féliciter de ce précieux travail. Mais, en attendant que le temps me laisse libre d’en lire davantage, j’ai besoin au moins de vous dire que ce qui a déjà passé sous mes yeux m’a inspiré de la confiance et un vif intérêt. A vos sérieuses études des langues et de la science biblique se trouve jointe l’approbation du Saint-Siège, qui donne un grand prix à cette œuvre. Aussi n’hésiterai-je pas à le recommander au clergé de mon diocèse.

« Recevez, etc.« † L. C, Êvêque de Clermont. »


« Monsieur l’Abbé,

« Si j’avais reçu l’exemplaire de votre traduction du Nouveau Testament, je me serais empressé de vous remercier. Je tenais beaucoup à connaître cette traduction, voilà pourquoi je l’achetai chez M. Jouby.

« Le Père Modéna me parla beaucoup de votre travail. Je lui dis que j’avais lu avec la plus grande attention votre traduction du Nouveau Testament, et que j’attendais avec impatience l’Ancien. Je lui exprimai toute ma satisfaction de la lecture que j’avais faite.

« Vous avez rendu à la religion, à la science sacrée un grand service par votre traduction de la Bible. Mes collègues dans l’épiscopat seront heureux, comme moi, de la voir se répandre dans tous les diocèses de France. J’espère que vous en annoncerez bientôt la publication.

« Veuillez agréer, monsieur l’abbé, l’assurance de ma respectueuse considération,

« J. L. M. Cardinal de Bonald, Archevêque de Lyon. »

« Monsieur l’Abbé,

« Je viens un peu tard, parce que j’ai voulu le faire en connaissance de cause, vous adresser mes remerciements les plus sincères pour votre sainte Bible traduite en français.

« Vous avez comblé une lacune essentielle, et rendu un véritable service à l’Église de France en lui offrant une traduction des Livres saints dont l’orthodoxie est garantie par la révision et l’approbation du Saint-Siège. Des études consciencieuses et approfondies sur les langues et les sciences bibliques, de longues années d’un enseignement dont il m’a été donné d’apprécier le mérite, vous avaient préparé à ce beau et utile travail, qui sera le digne couronnement d’une vie consacrée tout entière à l’interprétation et à la défense des saintes Écritures.

« Tous ceux qui connaissent votre Nouveau Testament font des vœux pour que l’Ancien ne tarde pas à paraître, et vienne compléter une œuvre appelée à produire des fruits aussi durables qu’abondants. C’est en particulier le désir ardent de celui qui a l’honneur d’être votre ancien élève et dévoué serviteur en Notre Seigneur.

« † Charles, Évéque du Mans. »

« Monsieur l’Abbé,

« Je regrette bien vivement que des occupations pressantes et des voyages que j’ai été forcé de faire ne m’aient pas permis, comme je l’aurais désiré, de vous remercier plus tôt de l’envoi que vous avez bien voulu me faire d’un exemplaire de votre traduction française du Nouveau Testament. Je vous prie d’excuser ce retard, qui n’a pas dépendu de moi, et d’agréer mes sincères remerciements.

« La tâche que vous avez entreprise, monsieur l’abbé, en traduisant la Bible, est assurément pleine de difficultés ; mais nul mieux que vous ne pouvait en triompher. Les études si savantes et si approfondies que vous avez faites sur la sainte Écriture vous faciliteront votre nouveau travail; il nous manque en effet une bonne traduction de la Bible ; vous saurez combler cette lacune vraiment regrettable. Je suis, pour ma part, bien satisfait de ce que j’ai lu de votre traduction du Nouveau Testament, et je ne saurais trop vous engager à continuer la publication des autres parties de la Bible.

« Veuillez, etc. « † Alexandre, Évéque de Nantes. »


« Cher Monsieur l’Abbé,

« J’ai reçu avec beaucoup de reconnaissance le volume que vous avez bien voulu m’envoyer ; je vous remercie et vous félicite d’avoir conduit à bonne fin cette entreprise, mais surtout d’avoir obtenu à Rome un témoignage aussi rare, sinon unique, de la plus grande et de la plus honorable approbation; nul doute qu’il n’y ait là une garantie certaine de succès et un gage de la bénédiction divine sur votre œuvre.

« Je ne manquerai pas, dans l’occasion, de parler de votre traduction et de la recommander, puisque vous avez obtenu une approbation qui suffit à tout et au delà.

« † J. M., Cardinal-Archevêque de Paris. »

« Monsieur l’Abbé,

« Je vous prie de recevoir mes remerciements et mes félicitations pour votre traduction du Nouveau Testament et pour les notes aussi pieuses que savantes dont elle est accompagnée.

« Obligé jusqu’ici de travailler avec des traductions défectueuses, quelquefois même peu sûres, nous sentons, en France mieux qu’ailleurs, tout le prix d’un travail comme le vôtre, et ce que vous avez donné au public augmente son désir de posséder le reste ; continuez donc avec courage. Quand cette grande œuvre sera menée à bonne fin, vous aurez bien mérité de l’Église ; en attendant, agréez mes compliments, ainsi que l’assurance du respectueux attachement avec lequel je suis,

« Votre tout dévoué serviteur et ami,

« † René, Évéque de Quimper. »

« Monsieur l’Abbé,

« Je vous remercie bien affectueusement de votre gracieuse attention.

« En rentrant chez moi, après une absence, je trouve votre traduction du Nouveau Testament approuvée du Saint-Siège.

« Ce seul titre remplace tous les éloges que je pourrais vous donner, ou pour parler plus juste, en dépassant toutes les louanges, il interdit la possibilité de vous en faire accepter aucune.

« Il ne me reste plus qu’à souhaiter le prompt achèvement de ce travail qui manquait à la France, ce qui du moins va nous permettre de nous conformer aux lois de l’Église, en rejetant les traductions sans autorité que nous étions condamnés à subir.

« Veuillez, etc.

« † L. M., Évêque de Saint-Dié. »

« Monsieur,

« Vous m’avez fait l’honneur de m’offrir un volume de votre traduction française de la Bible, comprenant le Nouveau Testament, je vous en remercie.

« Les hautes approbations dont l’ouvrage est revêtu et votre mérite bien connu sont d’excellentes recommandations.

« Je m’associe bien volontiers à l’appréciation élogieuse qu’a faite de votre traduction le savant évêque de Bruges, Mgr Malou, et je ne négligerai rien pour recommander votre livre aux prêtres et aux fidèles de mon diocèse.

« † B. S. V., Évêque de Tarbes. »

« Monsieur l’Abbé,

« Je vous remercie de la bonté que vous avez eue de m’adresser un exemplaire de votre traduction du Nouveau Testament. Je n’ai pas encore pu trouver le temps de lire votre travail, mais je ne doute pas qu’il ne réponde à la réputation que vous ont méritée les ouvrages que vous avez déjà publiés sur la sainte Écriture. Il était dans tous les cas très opportun d’avoir une traduction française approuvée par les Congrégations romaines.

« Agréez, monsieur l’abbé, avec mes remerciements, l’assurance de mes sentiments dévoués.

« † J. Hipp., Archevêque de Tours. »