La sainte Bible selon la Vulgate (J.-B. Glaire)/Deuxième épitre de saint Paul aux Corinthiens (Introduction)

(introductions, notes complémentaires et appendices)
La sainte Bible selon la Vulgate
Traduction par Jean-Baptiste Glaire.
Texte établi par Roger et Chernoviz, Roger et Chernoviz (p. 2758).


DEUXIÈME ÉPÎTRE DE SAINT PAUL

AUX CORINTHIENS

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INTRODUCTION


On convient que cette Épître a été écrite peu de temps après la première, l’an 57, suivant le plus grand nombre.

S. Paul était en Macédoine, probablement à Philippes. L’émeute excitée par Démétrius l’ayant forcé de quitter Éphèse, il était passé à Troas, puis en Macédoine. C’est là que Tite, qu’il avait envoyé précédemment à Corinthe, vint le rejoindre. L’Apôtre apprit de lui dans quel état se trouvait l’Église de cette ville, la sincère affection que lui gardaient la plupart de ceux qu’il avait convertis, mais en même temps l’animosité croissante de ses antagonistes, les imputations dont il était l’objet, le reproche que plusieurs lui faisaient d’être inconstant dans ses desseins, ambitieux dans ses vues et mal intentionné à l’égard de sa nation. Sur ces informations, il s’empresse d’écrire cette seconde Épître, et il charge son disciple de la porter à Corinthe, en attendant qu’il puisse s’y rendre lui-même.

On trouve en cette Lettre une longue apologie de sa conduite et de son ministère : apologie voilée d’abord, modérée au début, mais bientôt ouverte, vive, et à la fin acérée et véhémente. Elle n’est interrompue qu’un instant, vers le milieu, par une digression sur l’aumône et une exhortation à venir au secours des fidèles de Jérusalem. D’où trois parties ou trois sections : 1o Apologie calme et contenue, i, 15-vii. — 2o Digression, viii, ix. — 3o Apologie animée et véhémente, x-xii. Dans chacune de ces parties, l’habileté de l’Apôtre, son talent oratoire, la souplesse de son esprit, la délicatesse de son langage se montrent avec éclat. Il s’y propose trois choses : — 1o Dissiper toute prévention dans l’esprit de ses disciples. — 2o Presser la réforme des abus et l’exécution des mesures dont il est question dans sa première Lettre. — 3o Confondre les faux Docteurs par une justification éclatante. (L. Bacuez.)