La Science pratique des filles du monde/Texte entier

s. n. (p. 5-122).

INTRODUCTION.

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Air des Rochelois.

Lubrique jeunesse, en ce jour
Venez prendre leçon d’amour ;
Du grand art de la fouterie
J’enseigne tous les agrémens.
C’est ici mon académie,
Accourez sans perdre de temps.


Air de la petite fronde.

Vous qui venez ici vous rendre,
Aisément vous pourrez comprendre
Et ma science et mes leçons ;
Je vais commencer ma carrière,
Et de mes quarante façons,
Écoutez, voici ma première.


AVIS

DE L’ÉDITEUR.

Vous serez sans doute surpris, messieurs, de trouver à la tête de ce recueil une épître adressée par M. Fendl’Air à la dame Eustache : ces noms, je l’avoue, ne sont ni respectables, ni propres à en imposer. Un souteneur de boucan délabré, un vas-me-la-quérir du dernier ordre, en honneur ces personnages peu sonores pourraient vous autoriser à porter sur l’ouvrage en général un jugement assez défavorable. Comme j’ai prévu votre étonnement, je crois, pour l’acquit de ma conscience, être dans l’obligation de le faire cesser en vous en faisant connaître les véritables auteurs.

Ce n’est, Messieurs, ni à la dame Eustache, ni à son mignon que la république galante des amateurs de la Fouterie est originairement redevable de cette intéressante collection ; ce présent lui est fait par la main d’une personne bien plus recommandable. Fille et prêtresse de l’Amour, l’illustre demoiselle C… dite F…, l’avait composée dans les instans de son loisir, et ce n’était certainement pas pour son usage ou son amusement personnel ; les fréquentes répétitions qu’elle faisait, fait et fera des rôles qui y sont contenus, lui répondaient assez qu’elle ne serait jamais dans le cas de recourir au manuscrit pour s’en rappeler les situations, un motif plus précieux l’avait guidée je veux dire l’instruction de ses compatriotes et son zèle pour leurs plaisirs. Bien est-il vrai que son intention n’était pas qu’il parût sitôt, et que, si l’on s’en était totalement rapporté à elle, l’ouvrage en question risquait fort de n’être qu’un posthume (et ce serait une perte, du moins elle nous l’apprend dans son début, et qui plus est, pousse la complaisance jusqu’à en déduire les raisons que l’on goûtera si l’on veut ; mais à bon compte notre Sottisier français n’en aura été enrichi qu’après sa mort, et, sauf son meilleur avis, nous méritons bien d’en profiter autant que nos successeurs.

Ce n’est donc que par un hazard que cette production est tombée entre les mains de M. Fendlair, et il n’y a réellement d’autre part que celle de l’avoir escamotée : un matin qu’il était allé rendre visite à mademoiselle C…, non pour son compte, mais pour régler l’heure et les conditions d’une entrevue que désirait avoir avec elle un étranger curieux, dont il était le Mercure, il s’amusa, en attendant qu’elle soit visible, à faire l’inventaire des bijoux de sa toilette, et trouvant dans l’un des carrés, le galant manuscrit, il crut, sur la foi du titre, pouvoir le mettre dans sa poche et se l’approprier, tant comme un meuble inutile à la demoiselle C…, que comme un à-compte sur ce qui devait lui revenir pour son droit de courtage.

Quoique, suivant les lois civiles, M. l’agent ait eu tort, néanmoins vous ne pouvez, messieurs, vous empêcher de lui avoir une certaine obligation, puisque, sans cet heureux larcin, le recueil serait encore ignoré, et que, grâces à son intimité avec madame Eustache, vous êtes en état de reconnaître les soins flatteurs de la demoiselle C…, et, ce qui n’est pas à négliger, de sentir tout le prix d’une épître dédicatoire de la façon de M. Fendlair.

Après avoir dit pour la justification de ce dernier, tout ce qu’il était possible de dire de meilleur, il n’est pas inutile de démasquer un peu le pèlerin, pour le profit de madame Eustache que je n’ai pas l’honneur de connaître ; (et cette raison est la vraie) pour celui de mon amour-propre.

Le lecteur saura donc que M. Fendlair avait prudemment supprimé le début de cet ouvrage, qui contient pourquoi et comment la demoiselle C… l’avait composé, et avait imaginé de le remplacer par son épître à madame Eustache, afin sans doute, de faire croire à cette dernière, que ce recueil était de son cru, et en obtenir pour représailles la faculté d’avoir chez elle, ainsi qu’il l’annonce lui-même, ses entrées gratuitement, ou du moins à bon marché. La dame Eustache fera de ce petit éclaircissement l’usage qui lui plaira, je m’en moque aussi parfaitement que d’elle ; mais ce qui m’intéresse, ce sont les droits que j’ai sur la reconnaissance du public auquel j’ai conservé l’ouvrage entier de mademoiselle C…, au reste, si je ne supprime pas la galante missive de M. Fendlair qui se trouve au commencement, c’est moins parce qu’elle vaut la peine d’y être, que pour mettre à portée de juger de l’impudence qu’il a eue de substituer ses expressions grossières et dignes d’un héros de bordel au langage poli et recherché d’une garce aussi décente et respectable que la F…




ÉPÎTRE


PRÉFACE.












ÉPÎTRE

DE MONSIEUR FENDLAIR
À
MADAME EUSTACHE.

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Échantillon à l’aide duquel on peut juger
de la pièce.

Sur le maudit chancre qui me ronge la crête, je crois que vous vous foutez de moi, madame Eustache ; est-ce que si j’ai foutu dans votre bordel, je ne vous ai pas bien payée ? Vous m’allez dire que je n’ai fait que ce que je devais ; d’accord, mais si vous avez fait le rôle de maquerelle en me fournissant des filles, moi j’ai fait celui d’honnête fouteur en vous payant, donc nous sommes quitte. Que diable demandez-vous encore ? Et de quel droit, s’il vous plaît ; me tourmentez-vous pour obtenir de moi la Science Pratique des filles du monde que j’ai eu la sottise de vous laisser voir une fois !

Savez-vous ce qu’il m’en a coûté pour rédiger cet ouvrage dans l’état où il est, je n’y suis parvenu qu’à force de recevoir des leçons de celles qui furent autrefois ce que d’autres sont aujourd’hui, et ce que vous n’êtes certainement, ni ne serez jamais, je veux dire fouteuse renommée. Pardon du compliment, mais il doit vous souvenir qu’un jour sur une envie qui me prit de vous le mettre, non en vérité, que l’on puisse être friand de votre carcasse, mais uniquement parce que je m’imaginais qu’ayant si longtemps servi de plastron, vous pourriez m’apprendre quelque chose de nouveau, vous m’avez dit que si vous vous prêtiez à ce que je désirais, c’était par complaisance, que vous ne foutiez plus vous même et que vous vous borniez à faire foutre les autres.

Après une déclaration aussi précise, il est évident que mon recueil vous est inutile. À quel usage puis-je donc croire que vous le destinez ? Attendez… mais non… cependant… s’il était possible de vous supposer du zèle pour les amusemens de vos concitoyens, et de penser que vous n’êtes dans l’intention de vous en servir que pour répandre dans le monde le goût des plaisirs, il me semble, qu’aussi surpris qu’enchanté d’un motif si rare et si beau, je n’hésiterai plus. Vous me l’assurez ; eh bien, je consens à vous le livrer, mais sous la condition que celles à qui vous allez le transmettre me donneront, entre vos mains, leur parole de fouteuse de suivre avec la plus scrupuleuse exactitude les principes qui y sont contenus ; de mon côté, je croirai, par ce don, reconnaître les obligations que je puis leur avoir. J’y trouverai même une double satisfaction en ce que, m’acquittant envers elles, je rendrai en même temps service au public joyeux, qui, en savourant le plaisir de la nouveauté en quarante manières, satisfera son inconstance naturelle et son penchant à changer de filles autant de fois que l’envie de foutre lui prendra, sans toutefois être obligé de courir et d’en changer réellement. Vous devez, madame Eustache, apercevoir du premier coup-d’œil, tout l’avantage que vous pouvez tirer de cet arrangement-là.

Il n’est pas douteux que, ne fût-ce que pour la curiosité de savoir qui d’entre celles qu’ils auront successivement foutues le fait le mieux dans chaque façon, vos chalands voudront les faire essayer toutes à chacune de vos gueuses, et, conséquemment vous les fixerez chez vous, du moins pour quelque temps, parce que vous savez comme moi, que foutre est un métier qui lasse. Quoiqu’il en soit, en supposant que votre galetas soit meublé de six garces, pour qu’un ribaud fasse sur chacune l’épreuve des quarante manières, il faut de toute nécessité, et, par une multiplication très-simple qu’il fasse le tracas deux cent quarante fois. Je vous laisse le soin de déterminer le temps qu’il sera forcé d’y mettre ; à mon égard j’avoue très-sincèrement que mes lumières ne vont pas jusqu’à faire ce dernier calcul, qui ne me paraît pas à beaucoup près aussi facile que l’autre.

Me voilà donc absolument décidé à vous abandonner ma Science Pratique des filles, mais, afin que mon objet soit rempli, j’exige de vous, madame Eustache, d’abord que vous vous obligiez par serment, ensuite que vous vous engagiez, tant par le même lien que par la respectable cérémonie de l’imposition de l’index de la main gauche sur la motte, toutes les filles que vous produirez sur le vaste théâtre du monde, que vous les engagiez, dis-je, à ne jamais foutre deux coups de suite de la même façon avec la même personne, de sorte que toutes les fois qu’un miché ira chez vous pour se débarrasser du superflu de son humide radical (en langage familier cela s’appelle foutre) vous lui fournissiez fille nouvelle, ou que, si vous ne pouvez vous dispenser de lui en représenter une qu’il n’a déjà foutue, vous recommandiez à celle-ci de procurer plaisir nouveau à son champion, en lui laissant le droit de choisir dans ces quarante façons, celle qui lui paraîtra la plus agréable pour son goût.

Ce n’est donc, et je vous le répète, que sous cette clause expresse que je vous livre sans restriction ni réserve ma Science-Pratique. Au surplus, vous ne devez pas la trouver gênante, si vous considérez toute futilité qui peut vous en revenir, et vous ne tarderez pas effectivement à l’apercevoir, si vous avez attention de glisser à propos à l’oreille de vos pratiques que vous leur donnerez chaque fois ou fouteuse nouvelle ou nouveau genre de plaisir. Soyez sûre que par là vous piquerez leur curiosité, que vous les fixerez chez vous d’autant plus long-temps qu’ils banderont avec plus de difficulté ; en un mot, que vous procurerez à vos filles une continuité de plaisirs et de profits qui ne finira point.

Reste encore néanmoins une petite condition, mais à laquelle je me flatte que vous ne vous ferez pas tirer l’oreille pour souscrire, c’est qu’en reconnaissance de mes peines vous recommandiez aux vénérables sœurs de votre sacré Tripot de se prêter de bonne grâce, toutes fois et quante j’irai chez vous avec une pièce de vingt sous à la main, à recorder tantôt l’une, tantôt l’autre des danses contenues dans mon Recueil. Vous aurez peut-être l’injustice de trouver que c’est bon marché, mais ayez, madame Eustache, la complaisance de réfléchir que je vous donne mon Traité pour rien, et que… Au reste, ne réfléchissez pas tant ; car il ne serait point impossible que, si vous tardiez trop à vous déterminer, je ne fusse bientôt hors d’état de profiter de la faveur que je désire : le temps rabat tous les jours de mes feux, et je suis encore d’assez bonne foi pour convenir qu’il est des instans où ce qui serait une récréation pour moi pourrait, sans miracle, devenir une fatigue pour un autre.

J’ai l’honneur d’être, etc.





ACADÉMIE


DE


FOUTERIE.










ACADÉMIE

DE
FOUTERIE.


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PREMIÈRE MANIÈRE.

La bonne Mode.

Comme toutes les filles, mêmes pucelles, savent cette manière de foutre, il est inutile de l’enseigner, et l’on saura parfaitement comment on s’y prend pour foutre de cette façon. Je me contenterai de dire que c’est foutre comme nos pères, comme ceux qui viendront après nous, comme Adam et Eve ont foutu dans le paradis duquel ils ont été chassés, pour avoir fait tomber une pomme au pied de l’arbre où ils étaient couchés, et qui se ressentait vivement de leurs secousses. On peut juger du train dont ils allaient. Enfin, on a foutu, on fout et on foutra toujours à la bonne mode.


Air : Quand le péril est agréable

Très facile est cette méthode
Je la crois d’usage partout,
Et que communément l’on fout
Selon la bonne mode.

Il faut passer à la seconde
Pour réveiller votre appétit ;
Elle est la plus drôle du monde
Quand on aime le déduit.


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DEUXIÈME MANIÈRE.

La Cavalcade.

Il faut d’abord mettre le vit au con, comme à la bonne mode, en observant qu’il soit raide et bien bandé ; après quoi la fille doit serrer les cuisses, et le fouteur passer ses genoux par-dessus, de manière que le vit soit serré et ne déconne pas. Il ne reste plus alors qu’à taper ferme et à la garce qu’à tortiller du cul.

Cette façon est fort avantageuse pour la femme, avec un vit bien gros et bien long.

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TROISIÈME MANIÈRE.

À la Paresseuse.

Cette manière est très-agréable. Elle multiplie les jouissances et rend le plaisir de foutre plus vif et plus piquant.

Lorsque deux amans sont couchés, ils se placent sur le côté face à face ; la femme lève la cuisse et passe la jambe sur la hanche de son fouteur, le con se trouve un peu entr’ouvert, alors la femme qui peut préluder en patinant le vit et les couilles de son ami, place la pine entre les lèvres du con, et l’homme l’introduit par légères secousses, afin de ne pas décharger trop vite, car en fouterie comme dans ce qui tient aux plaisirs, il faut le faire durer longtemps.

Les bouches doivent en outre jouer leurs rôles. Les langues se sucer amoureusement. Il ne faut pas que les mains restent dans l’inaction.

Les deux fouteurs peuvent se donner le postillon, se chatouiller le bout du sein.

Une femme peut encore être branlée en foutant : chatouillez lui le clitoris, elle jouira avec beaucoup plus de volupté. Vous vous en apercevrez à ses soupirs, ses mouvemens, au frissonnement de ses fesses : c’est alors qu’il faut que le fouteur redouble de lubricité en ondulant ses coups de cul.

Lorsqu’il sent qu’il va décharger, il poussera son vit jusqu’au fond du vagin, et son amante lui ripostant, lachera son foutre en même temps, et ils moureront de bonheur et de plaisir. Et comme le dit la chanson.

Mes chers amis, Dieu merci,
Je sais fuir la gêne :
Et j’aborde sans souci
Où le sort me mène :
Si je suis trop fatigué,
Ma belle arrive, et morgué
Quand j’enconne Hélène
Ô gué,
J’encule la peine.

De peur de m’user trop tôt,
Quand je baise Hélène,
Je ne vais pas comme un sot,
Foutre à perdre haleine :
Moi, sans être fatigué,
Je veux jouir morgué ;
Quand j’enconne Hélène
Ô gué,
J’encule la peine.


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QUATRIÈME MANIÈRE.

En Levrette.

Cette manière de foutre est très-jolie et très-agréable, et nous ajouterons très-utile et d’une grande ressource. Vous enfilez le con, et vous voyez les fesses et le cul, vous pouvez donner le postillon.

La femme peut tourner la tête, vous regarder, et en vous baissant faire langue fourrée.

Si vous n’avez pas de lit, vous vous appuyez sur une table ou sur une chaise.

Craignez-vous le retour d’un mari, d’un entreteneur, ou de parens toujours importuns ? Vous faites placer la femme les coudes sur la croisée de la rue ou de la cour, le rideau lui tombe sur les reins, alors vous la foutez paisiblement et sans frayeur aucune, elle vous rend vos coups de cul, vous pouvez encore la branler et la faire jouir doublement.

Quand vous sentirez que vous allez déchargez, serrez lui les fesses avec les deux mains, le con paraîtra plus étroit, votre vit sera pressuré de manière que le con recevra jusqu’à la dernière goutte de votre foutre, et la femme y trouvera un avantage inappréciable. Le vit est plus long, il n’est point gêné par le ventre, ni par la motte, il y a au moins un bon pouce de gain ; pour la femme ce qui vaut son prix. Elle vous saura gré de cette attention.

Amis, si vos vits sont courts,
Croyez-moi, faites toujours,
Comme je fais à Manette,
En levrette, (bis.)
Je fous la fillette.

Ce moyen aux cons goulus,
Donne deux pouces de plus,
Aussi goûtant la recette,
La levrette,
Plaît fort à Nanette.


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CINQUIÈME MANIÈRE.

En Artilleur.

Nous tenons cette manière d’un officier de l’artillerie de la vieille garde, le premier pointeur de la grande armée, qui fut très-estimé de Napoléon pour sa bravoure et des femmes parce qu’il avait le vit gros, long et de bonne qualité ; parce qu’il bandait bien.

Pour foutre en artilleur, vous placez la femme sur un lit, une chaise, ou un tabouret, et d’aplomb sur le dos, ou sur les fesses, si vous ne pouvez faire autrement, vous lui prenez les jambes de chaque main, vous les écartez et les placez sur vos épaules, comme les deux leviers qui servent à manœuvrer une pièce de canon sur un affût.

Vous avez alors sous les yeux le con et le cul de votre fouteuse : le premier représente l’embouchure du canon et le trou du cul la lumière. En voyant d’aussi charmans objets, vous bandez, alors votre vit, comme un égouvillon, doit bourrer le con de la particulière. Bouchez le trou du cul avec le doigt et remuez tous les deux la charnière, jusqu’à ce que la décharge s’en suive, ne déconnez pas, si vous pouvez, allez jusqu’à deux coups et même à trois, alors il vous est permis de battre la retraite, de vous essuyer la pine, et de boutonner votre culotte. Ainsi soit-il.

Je bande et je suis bon fouteur,
Vl’à c’qu’ c’est qu’un artilleur.
Quand j’tiens l’objet cher à mon cœur,
J’lui trousse la cotte,
J’lui chatouill’ la motte,
J’lui repass’ mon vit dans le con,
Ça me sert d’égouvillon.

Je tir trois coups, sans déconner,
Ça n’doit pas vous étonner,
Un soldat, n’sait pas tâtonner ;
Veuve, femme ou fille,
Quand elle est gentille,
Avec mon vit, j’fais son bonheur,
V’là c’que c’est qu’un artilleur.


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vignette 06

SIXIÈME MANIÈRE.

L’Éducation d’un Enfant de chœur,
ou le Carillon de Cythère.

Cette manière de foutre n’est pas sans agrément, mais il faut bien bander, que les deux acteurs soient de la même taille et que la femme sache à propos ouvrir le con, afin que le vit puisse pénétrer facilement ; il est donc nécessaire de la branler un peu, pour que l’intérieur du vagin s’humidifie un peu, l’intromission va toute seule. Vous avez une table, une chaise, ou une commode, vous vous aimez, vous bandez, vous êtes d’accord, et vous voulez foutre ! Eh bien, appuyez-vous contre ces meubles, que votre maîtresse ploie un peu les genoux, qu’elle vous prenne le vit avec les trois premiers doigts de la main droite et qu’elle le place elle-même à l’embouchure de son con, poussez alors jusqu’à ce que vous déchargiez et faites agir la langue, mais surtout gardez bien l’équilibre.

Cette manière de foutre est un peu fatiguante, elle tire les mollets ; mais on n’a pas toujours ses aises. Cela me rappèle une anecdote ecclésiastique, qui peut trouver sa place ici.

Un évêque trouva son valet de chambre qui baisait en espalier ; le bon et saint prélat lui dit : « Imbécille, tu ménages les matelats, c’est à ce métier que j’ai gagné la goutte. » Et il passa son chemin. Tous les prélats ne sont pas si tolérants.

Air connu.

L’aimable et tendre Desvignes,
La femme du gros sonneur,
Tandis qu’il sonne matines,
Instruit un enfant de chœur,
Mais pour le former sans crainte ;
Il faut que la cloche tinte :
Dindon…
Mais allons donc, mais fous-moi donc,
Et carillonne mon con.

Tenant au bonnet d’église,
L’enfant n’ose pas l’ôter ;
Mais la belle l’humanise,
Et le fait décalotter.
Va donc, lui dit la friponne,
Tandis que mon mari sonne :
Dindon…
Mais allons donc ; mais fous-moi donc,
Carillonne mon con.


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SEPTIÈME MANIÈRE.

La Brouette.

Pour exécuter cette manière de tirer un coup, il faut bien bander, avoir de l’adresse, que la femme ait les reins solides, et que les deux fouteurs mettent de l’ensemble dans leurs mouvemens.

J’entre en matière : il faut que le parquet, ou le plancher de votre chambre, soit couvert d’un tapis ; vous aurez une roue légère, comme celle d’une brouette ; la barre qui passera dans le moyeu, sera garnie en étoffe de chaque côté, de manière qu’on puisse la tenir dans ses mains avec facilité. Vous vous mettrez nus tous les deux, ensuite la femme se placera sur le ventre, et prenant la barre de la roue dans ses mains, vous saisirez ses deux jambes, et vous vous placerez comme si vous alliez conduire une brouette. Votre vit sera précisément à la hauteur du con, vous enfilerez la femme en marchant ; votre vit ira et viendra, et vous n’aurez pas fait deux fois le tour de la chambre, que vous déchargerez en duo avec délices, en faisant halte en route pour reprendre haleine,

Air :

Pour prom’ner Lisette,
J’la fous en brouette.
Mon vit lui chatouille le con,
Ell’ m’appelle polisson,
Parce que j’la mouille
Du jus de ma couille.

Ensuit’ m’dit Lisette,
Arrêt’ la brouette.
Mon ami, faut décharger.
Comm’ j’craindrais de l’affliger,
Je ne vais pas outre,
Et j’lui lach’ du foutre.


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HUITIÈME MANIÈRE.

En Panier, ou à la Poutre.

Pour mettre à exécution cette manière de foutre assez curieuse, il faut quelques préparatifs dont nous allons donner les détails.

Vous placez au plafond une poulie, qui doit y tenir par une vis : vous y passerez ensuite une corde assez forte à laquelle vous attacherez un panier garni d’une anse ; il sera assez grand pour qu’on puisse s’y asseoir, et il y aura une ouverture au fond. Vous placerez sur le tapis du plancher, votre fouteuse assise dans le panier, les jambes pendantes en dehors : elle aura le con sur l’ouverture du panier ; elle prendra la corde des deux mains, vous en ferez de même, puis vous l’enleverez. Votre vit bien bandant et raide, se trouvant perpendiculaire avec le con de votre fouteuse, vous fera entrer et sortir votre vit à volonté, et le doux frottement qui s’en suivra, vous fera voluptueusement décharger : nous avons vu ce mécanisme en mouvement, il est ingénieux et récréatif. Pour en faire un usage très-agréable, il faut être en société de fouteurs et de fouteuses qui s’entendent bien. On fait jouer la poulie ad turnum ; ce sont de petits services que se rendent réciproquement les amateurs du plaisir de la couille et les vrais foutromanes.

Ma Maîtresse est jeune et jolie ;
Et pour varier nos plaisirs,
Contenter ses brûlant désirs,
Je vous la fous à la poulie.
Grâce au mouvement d’un cordon,
Mon vit entre et sort de son con.
Elle m’anime d’un sourire,
En me disant : Mon ami, tire.
J’obéis et fais de mon mieux ;
Elle ferme à demi les yeux ;
Je l’entends crier, je me pâme.
Ces doux mots redoublent ma flamme,
Bientôt déchargeant tous les deux,
Notre âme plane dans les cieux.


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NEUVIÈME MANIÈRE.

À la Terpsichore,
Ou la Danseuse de l’Opéra.

Mlle Taglioni, Mme Montessu et quelques autres danseuses de l’académie royale de musique pourraient seules foutre de cette manière.

C’est tout au plus si on trouverait un fouteur qui pût être leur partenaire : honneur donc au beau sexe pour l’élasticité des reins et le mouvement de la charnière !

Nous allons donc éclairer les amateurs et les instruire : c’est un devoir pour nous, et nous aimons à le remplir.

Les deux fouteurs doivent être dans l’état de pure nature, c’est-à-dire nus, car les vêtemens les gêneraient dans leurs évolutions.

Ils commenceront par faire quelques pauses voluptueuses, ensuite le fouteur se mettra un genou en terre ; la femme pirouettera autour de lui, en lui passant la jambe sur la tête, et pendant ce temps-là il lui dardera sa langue dans le con. Lorsqu’elle sera bien échauffée et qu’il bandera solidement, il la prendra à bras le corps, elle passera ses deux jambes sur ses hanches, et alors il se livrera à l’un des mouvemens qui pourront lui plaire, et la foutera à volonté. Il sera bon qu’il y ait un canapé dans la salle de danse, pour que les deux acteurs puissent s’y reposer, après avoir donné les derniers coups de cul, pour consommer la décharge. Après avoir repris haleine, ils chanteront en duo :

Flore, au printemps, par le zéphir,
Pendant trois grands mois est baisée.
Ce qu’ils perdent dans le plaisir
Se métamorphose en rosée.
Et c’est leur divine liqueur
Qu’on voit perler sur chaque fleur.

L’essence qu’emporte le vent
Va pénétrer tout d’outre en outre.
La sève part : l’air est brûlant :
On ne respire que pour foutre.
Voilà pourquoi, tendres amans,
Nous bandons si bien au printemps.

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DIXIÈME MANIÈRE.

Le Pileur de Cythère,
ou de la rue des Lombards.

C’est ainsi que les épiciers en gros et en détail, les pharmaciens, les commis, les pileurs des rues des Lombards, de la Verrerie, des Cinq-Diamans et autres, foutent leurs épouses, leurs maîtresses, les bonnes d’enfans, les nymphes potagères, ou cuisinières, qui aiment à se faire bourrer le con avec un vit, ou une pine, pour nous servir d’un terme plus décent, La femme s’assied sur le plancher, ayant soin de se placer un coussin sous les fesses, pour éviter la fraîcheur du carreau ; la précaution est la mère de sûreté : elle se couche ensuite sur le dos, lève les cuisses et ploie les jambes dessus, comme un pigeon à la crapaudine.

Elle montre son con, qui est un peu entr’ouvert et dont la couleur purpurine annonce l’appétit dévorant. Aussitôt le fouteur enjambe la femme, se baisse, lui passe les mains sous le croupion ; son vit se trouve précisément à l’embouchure du con, il enfile la dame, et faisant aller et venir son vit, il la fout amoroso : il peut encore lui faire langue fourrée.

Ce qui ajoute au plaisir des deux conjoints, c’est que les couilles du fouteur battent la générale sur le trou du cul de la donzelle.

Par adjutorium, le fouteur pourrait insinuer un bâton de sucre d’orge dans le troufignon de la princesse : les roupettes le feraient pénétrer, et lorsqu’ils auraient terminé, ils le suceraient de compagnie. Cette petite douceur serait du métier.

Je suis pileur de Cythère,
L’amour m’offrit un mortier,
Ma gentille ménagère
Me donne cœur au métier.
Et bien qu’il soit peu facile,
Avec mon pilon docile,
Pour que mon pilon n’ait pas tort,
Nuit et jour je pile, pile, pile.
Nuit et jour je pile fort.

Hier, comme je dispose
Mon mortier suivant mes goûts,
Sur un tapis je le pose,
Afin d’amortir les coups.
Ma femme alors crie : habile !
Avec ton pilon mobile,
Soutiens ce nouvel effort.
Ah ! cher pileux, pile, pile, pile
Ah ! cher pileux, pile fort.


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ONZIÈME MANIÈRE.

ou la Meilleure.

Deux fouteurs sur un lit, nous entendons l’homme et la femme, car il faut s’expliquer.

Or, les athlètes, mâle et femelle, en habit de combat, c’est-à-dire, sans chemises, se placent, la femme dessous, un coussin sous les fesses et le dos ; le mari, l’ami ou l’amant, à volonté, se place entre les jambes, alors la fouteuse les lève, les croise sur le dos du particulier, lui serre amoureusement la tête dans ses bras, le vit qui bande entre dans le con, les ressorts de chaque partie contractante se mettent en mouvement, les langues, les reins, les regards, tout s’agite, les cœurs palpitent, les fibres du cul, du con, de toutes les parties du corps de nos deux heureux mortels, font un cliquetis admirable ; ils pètent comme les chanterelles des musiciens d’un orchestre, ou des guinguettes de notre capitale, lorsqu’ils mettent leurs crins-crins d’accord. Cette harmonie du con et du cul en vaut bien une autre.

La décharge s’annonce, on donne le dernier coup de cul, la tête du vit touche l’entrée de la matrice, le foutre brûlant jaillit avec fureur comme la lave du Vésuve, le réservoir de la fouteuse s’ouvre, elle lâche, en fermant ses beaux yeux, sa précieuse liqueur et le duo meurt de plaisir, pour renaître et recommencer. Je finis, car je bande en traçant ces mots, et je serais réduit à me branler.

Phrosine est voluptueuse
Autant qu’elle est vigoureuse :
De Vénus, cette fouteuse,
Connaît si bien son métier ;
Que par ses vives secousses,
Aussi lascives que douces,
Un vit aurait-il dix pouces,
Qu’elle l’engloutit entier.

Elle se colle à mon ventre,
Afin que tout mon vit entre,
Jusques au fin fond de l’antre,
Que consume Cupidon,
Bref je crois que la coquine,
Dans son ardeur libertine,
Si je n’étais qu’une pine,
M’enfournerait dans son con.


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DOUZIÈME MANIÈRE.

La bonne Ménagère.

Nous devons des avis et des leçons à toutes les classes de la société, principalement aux mères de familles, pour qu’elles ne perdent pas leur temps et que leurs enfans ne crient pas lorsqu’elles ont envie de tirer un petit coup, pour n’en pas perdre l’habitude. Voici notre recette qui, sans doute, sera de leur goût et nous vaudra des remercîmens.

Aimables époux de la ville ou de la campagne, de Paris ou des départemens, ou des autres parties du globe, car nous travaillons pour éclairer l’univers.

Vous êtes chez vous, vous regardez avec plaisir un marmot qui doit le jour à vos amoureux ébats, et qui s’est formé de l’éjaculation et du confluent de votre foutre. L’enfant est dans son berceau, vous venez de l’embrasser, le mari bande, il vient de donner un baiser à sa femme, il lui prend le cul, le con, lui touche le bouton, et le feu prend à la poudre, mais l’enfant crie, il faudrait le prendre dans ses bras, mais comment baiser.

Eh ! mes enfans, mes bons amis, ne vous désolez pas. Vous, Monsieur, approchez une chaise du berceau, troussez votre femme, placez-la sur vos genoux en lui portant la pine dans le con ; de ses deux mains elle berce son fils, vous embrasse de côté, vous remuez le cul, vous déchargez ensemble, vous avez du plaisir, l’enfant dort et le ménage est en paix. Le mari se plaît à répéter :

Je suis père d’un gros garçon,
Que je crois bien de ma façon,
Amis en voici la raison :
C’est que de sa mère,
Qui m’est toujours chère,
Je n’ai jamais quitté le con,
Pour celui d’une vezon.

L’autre jour par amusement,
Comme elle berçait son enfant ;
Par derrière la saisissant,
Je fous la commère ;
Ah ! pour un bon père !
C’est un plaisir bien ravissant,
De foutre en berçant son enfant.


TREIZIÈME MANIÈRE.

Ou la Gamahuche.

Diversité, c’est notre devise, jouir est tout. Les heureux sont les sages, tout chemin qui conduit au plaisir est bon à suivre. C’est assez moraliser, entrons en matière.

Gamahuchez ! fouteurs, paillards, partisans du con et du cul, gamahuchez ! vous y trouverez du plaisir, du bonheur et de grandes ressources pour la foutromanie, nous allons essayer de réussir à vous le prouver. Il faut multiplier ses jouissances avec les femmes, ce sexe charmant en est une source inépuisable, c’est une justice qu’il faut lui rendre. Gamahuchons, mes amis !… Il ne faut cependant pas se livrer à cette variété de plaisir avec toutes les femmes et sans précaution, il y aurait des dangers à courir. Voici la manœuvre à faire pour l’exécution.

L’homme se couche sur le dos, la femme se place sur lui, de manière que son con soit à la hauteur de la bouche, et que le vit touche à la sienne. Alors l’amant met la langue dans le con, et chatouille le clitoris ; la nimphe suce la pine et caresse le prépuce avec la sienne. Ils peuvent encore, l’un et l’autre, se donner le postillon, une amie complaisante peut avoir un petit paquet de jonc ou de roseau et frapper légèrement sur la croupe et les fesses de la femme, il lui est même permis de se branler et le trio déchargera en communauté.

Il est bon de se rincer le cul, le con et le vit, avant l’opération, et ce, avec de l’eau parfumée, parce qu’il faut chasser l’odeur de marine.

La gamahuche
Fait les délices de Léon
Et sans qu’une putain s’épluche,
Il la retrousse sans façon,
La gamahuche.

Je gamahuche,
Mais je ne voudrais pas d’un con
Qui fut large comme une hûche,
Lorsqu’il est propre et qu’il sent bon,
Je gamahuche,


QUATORZIÈME MANIÈRE.

Le Pouvoir de la bouteille,
Ou la Femme complaisante.

Une maîtresse qui entend bien ses intérêts, une épouse qui veut enchaîner son mari et le rendre fidèle, doivent être complaisantes et ne pas faire les prudes et les bégueules. Il en est qui fouteraient du matin au soir et qui ne voudraient pas toucher un vit, ni le regarder ; d’autres qui ne veulent baiser qu’en bonnes chrétiennes, en regardant le ciel du lit, et qui ne répondent pas à l’appel par un seul coup de cul, il faut se fatiguer, s’éreinter à les limer, il semblerait que vous foutez votre vit dans une planche à bouteilles, il y aurait de quoi faire débander le père éternel, ou satan avec son vit d’airain.

Parlez-moi d’une femme qui aime à paillassonner ; elle sait se prêter à tous les goûts de son mari, elle fout en cul, en con, en bouche, en tétons, en aisselle, et lorsque son ami est fatigué, elle l’enfourche, fait entrer le vit dans le con, remue le cul, en haut, en bas, de côté, en avant, en arrière, comme si elle avait une grosse de camions[1] dans les fesses. Elle le suce, le baise, lui fait langue fourrée, l’inonde d’amour, enflamme ses sens, et le fait décharger, fût-il de marbre ; elle noie sa pine dans le foutre.

Une femme de cette espèce est un trésor, elle mérite d’être adorée ; que celles qui ne le sont pas et qui nous liront le deviennent, et on leur élévera des autels.

Pour bander ferme,
Buvons la bachique liqueur,
L’eau ne fit jamais un bon sperme,
Mes amis, vive un bon buveur,
Pour bander ferme.

C’est de l’eau claire,
Que forment, l’hiver, les glaçons,
Des buveurs d’eau, la triste affaire,
Est gelée, et dans leurs couillons,
C’est de l’eau claire.

D’une bouteille,
Quand j’ai tiré cinq ou six coups,
Au con, mon vit rend la pareille,
Et je me saisis quand je fous,
D’une bouteille.


QUINZIÈME MANIÈRE.

La Conculisienne.

Cette manière de foutre est moderne et a été inventée par madame la duchesse de S. B. C., qui ne se couche et ne se lève jamais sans que trois ou quatre bons fouteurs ne lui aient bassiné le con et le cul, au moins douze fois du jus de leurs couilles.

Lisez, paillards, fouteurs, putains, garces, branleuses, fouteuses, tribades, de tous les rangs, de toutes les classes, et marchez sur les traces de cette noble sainte et sacrée garce, que nous vous offrons pour modèle, non-seulement pour l’âge présent mais encore pour les siècles à venir.

Il faut pour chaque séance, être au moins trois, savoir : la femme et deux fouteurs. Pour se mettre à l’abri de tout événement fâcheux, il est bon d’avoir un relais de deux vits, car un fouteur peut quelquefois débander. Tout étant bien réglé, bien disposé, les acteurs sans chemises ; un des hommes se place sur le lit ou sur le canapé ; il bande, la femme se met sur lui et s’insinue le vit dans le con, en faisant langue fourrée. Le second fouteur encule alors la femme, et lorsque les deux vits sont chacun dans leur fourreau, alors c’est au trio à remuer le cul à qui mieux mieux, il est impossible de ne pas décharger à outrance. S’il y a quatre fouteurs, ils peuvent encore s’enculer pour taper plus ferme et mieux bourrer la fouteuse. Le quatrième fouteur n’est pas aussi heureux que le second, il en est de même du premier, mais on n’est jamais heureux qu’à moitié dans ce monde.

Avoir en même temps, vit au con, vit au cul,
Puis en jouir à la bouche, que veux-tu ?
C’est plus que le bonheur suprême,
Et rendre jaloux le ciel même !
Honneur à la noble putain,
Qui connaît un pareil destin !
Ô vous qui marchez sur ses traces,
De Vénus implores les grâces,
À Priape offrez tous vos cons !
De leurs vits, et de leurs couillons,
Les paillards vous feront hommage,
De votre ardeur de foutre ils calmeront la rage !

SEIZIÈME MANIÈRE.

Moyen de trouver toutes les femmes jolies,
ou le Pouvoir d’un beau cul.

Il arrive souvent qu’un fouteur bande et qu’il veut tirer un coup ; comme il peut lui tomber un laideron sous la main et qu’avec une vilaine tête on a presque toujours un beau cul, nous allons indiquer aux amateurs le moyen de remédier à cet accident. Le fouteur se couche sur le dos, la tête sur un coussin, la femme se trousse, se met sur les genoux, et lui tourne le cul, après avoir placé les jambes entre ses cuisses, elle prend le vit, enconne et appuyée sur ses deux mains, elle se remue du bas en haut et du haut en bas, comme un scieur de long.

Le fouteur a sous les yeux le trou du cul qui frissonne, le con qui s’ouvre et se ferme en s’enfilant, et nos deux fouteurs finissent par décharger sans que l’un puisse rien reprocher à l’autre. Comme l’imagination est la cheville ouvrière de la fouterie, un homme peut penser à Venus même, et croire qu’il l’enfile, puisqu’il ne voit pas les traits de sa fouteuse. Il doit se dire, après l’action :

Air :

Je sais que mon Estelle louche,
Que son nez est rouge et camard ;
De noirs chicots meublent sa bouche,
Son teint est couleur de vieux lard.
Mais malgré sa laideur, je gage
Qu’on voudrait me faire cocu,
Si, de même que son visage,
Mon Estelle montrait son cu.


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DIX-SEPTIÈME MANIÈRE.

La Valse de Cythère.

Lorsqu’un jeune homme et une femme s’entendent bien et qu’ils sont de la même taille, et que le vit et le con sont à la même hauteur, rien n’est plus délicieux que de valser en foutant.

Il faut que la chambre soit au moins garnie d’un lit et d’un canapé.

Les deux acteurs sont nus. Le fouteur passe une de ses jambes entre celles de la femme, le vit à l’embouchure du con, ensuite on entre en danse.

Le mouvement fait aller et venir le vit dans le con. Bientôt l’heureux couple sent les approches de la décharge, et ils peuvent tomber sur le lit ou le canapé pour terminer cette valse délicieuse.

Il est cruel qu’on nous parle toujours de mœurs et de décence pour économiser ou entraver nos plaisirs. Si on valsait ainsi dans nos bals champêtres et dans ceux qui se donnent à Paris, on ne verrait pas tant de faillites dans ces divers établissemens, et les femmes aimeraient à s’entendre dire :

Air : Gentil hussard.

Allons, valsons, mon aimable Glicère,
joins ton beau corps au mien, comme lui nu ;
Mais en dansant la valse de Cythère,
Marquons-en bien les temps à coups de cu.

Ah ! que ton sein est souple et qu’avec grâce
Il conduit bien mon amoureux engin ;
J’entre et je fous en formant chaque passe,
Sans cependant quitter ton frais conin.

Eh quoi ! déjà sur ta charmante bouche
Erre un soupir, et ton regard languit ;
L’amour m’entraîne avec toi sur ta couche.
Nous déchargeons, et la valse finit.


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DIX-HUITIÈME MANIÈRE.

Le Gourmet.

C’est ainsi que foutent et se désennuient, en attendant les chalands, les courtiers-gourmets, piqueurs de vins et eaux-de-vie, marchands de vins en gros et en détail, de Bercy, la Rapée, de l’Entrepôt, des différens quartiers de Paris, et les garçons de cave.

Nous déposerons même des exemplaires de cet ouvrage au bureau du Syndicat et au bureau de placement, pour propager cette découverte, et que personne ne prétexte cause d’ignorance. Elle intéresse non-seulement les marchands de vin de toutes les classes, mais encore les femmes, les filles et les veuves qui voudraient faire valoir leur fonds.

Nous terminons ce préambule pour entrer en matière. On se place sur un lit de repos ; le fouteur a la langue dans le con, les bras passés sous les reins de la femme, qu’il peut branler, si cela lui plaît, ou à laquelle il peut donner le postillon. Sa langue chatouille le clitoris ou bouton, et goûte ainsi le foutre par la bonde, pour nous servir du terme de l’art. La femme a le vit dans la bouche et le suce. C’est ainsi que le Saint Père aspire le vin du calice à Rome. On voit que cette manière réunit l’agréable à l’utile, et qu’après s’être livré à ce petit exercice, on n’est pas neuf pour déguster une pièce de vin, n’importe de quel cru. On acquiert ainsi la réputation d’un fin gourmet.

Et l’on peut dire alors avec raison :

Oui tout est bien con chez la femme,
Amis, je l’éprouve souvent.
Je la fous au gré de ma flamme,
Ou par derrière, ou par devant. (bis.)
Mais l’attitude qui me touche,
En gourmet qui connaît le bon,
C’est de décharger dans sa bouche,
Tandis que je suce son con.


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DIX-NEUVIÈME MANIÈRE.

En Escarpolette, ou en Voltigeur.

Vous suspendez un fauteuil au plafond de votre appartement, avec une corde assez forte pour soutenir le poids de votre corps et celui de la femme que vous voulez foutre.

Elle se place sur le fauteuil, les jambes écartées et levées sur les bras du fauteuil. Vous mettez alors l’escarpolette en mouvement, et lorsqu’elle approche de vous, vous poussez votre vit dans le con. Après avoir exécuté deux ou trois fois cet exercice, vous devez éprouver l’un et l’autre les avant-coureurs de la décharge. Le fouteur saisit le bras du fauteuil, et après cinq ou six coups de cul et la riposte de la femme, le foutre coule à gros bouillons, et vous jouissez comme des bienheureux.

Cette manière est très-agréable, et nous avons connu un fouteur adroit qui faisait alternativement entrer son vit dans le con et dans le cul. Il doublait ainsi ses plaisirs et ceux de sa fouteuse.

Tandis que l’escarpolette,
Est bien mise en mouvement,
Je vois le con par-devant,
Et plus bas le trou qui pète.

Je tiens mon vit, et je bande,
Et si je manque le con,
J’enfile le troufignon ;
C’est un coup de contrebande.

Dans le code de Cithère,
Mes amis, il est reçu,
De foutre une femme en cul,
Enfin c’est de bonne guerre.


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VINGTIÈME MANIÈRE.

À l’Écuyère.

Il faut être bon écuyer et avoir un cheval bien dressé pour faire usage de cette manière de foutre.

L’homme est tout nu et se met à califourchon sur le cheval, de manière à ce qu’il tourne le dos à sa monture. Il bande ; la femme se met sur lui, s’enfonce le vit dans le con ; alors elle pique des deux, le mouvement du cheval les dispense l’un et l’autre de remuer le cul ; c’est un travail de moins. Si le fouteur bande solidement, ils peuvent tirer ainsi trois ou quatre coups.

Nous avons vu en province une orgie semblable célébrée à huis-clos. Sous le prétexte d’une répétition générale, il y avait dix hommes et dix femmes à cheval, les musiciens étaient à l’orchestre, tandis que les écuyers foutaient au galop et tout en jouant un air analogue. Les musiciens foutaient leurs femmes en levrette, plusieurs des artistes perdirent la mesure ; il n’y avait pas jusqu’aux garçons du théâtre qui foutaient, et les enfans étaient à l’écart dans les coulisses, derrière les décorations. Ils se branlaient la pine par incitation.

Il n’y eut pas d’indiscrétion commise, toute la troupe était complice. Il n’y avait qu’une vieille ouvreuse de loges, âgée de 70 ans, dont on redoutait le bavardage. Un palfrenier, qui bandait à volonté, se sacrifia. Il la foutit, et il assura que la vieille ayant retréci son antique con, il avait eu du plaisir.

Foutre une femme en galopant
Il vous faut un vit bien bandant,
Et que la partenaire
Ne laisse pas bailler son con,
Et des deux mains tienne l’arçon,
Sans quoi vous la verrez par terre.
Tous nos cavaliers à Longchamps,
Devraient prendre pour passe-temps
Cette douce manière.
Nos élégantes de Paris
Feraient cocus leurs chers maris,
il est joli de foutre à l’écuyère.


VINGT-UNIÈME MANIÈRE.

Le Cerceau.

Cette manière de foutre exige une souplesse de reins qui n’appartient pas à tout le monde. Il n’y a que des saltimbanques, des sauteurs de profession, qui puissent l’exécuter convenablement. Nous avons vu dans les rues et dans les spectacles des danseurs et danseuses de corde se coucher sur un tapis, à plat ventre, se prendre ensuite les deux pieds avec les mains, de manière à ce que leur corps formait un cerceau, et que l’un d’entr’eux l’enlevait avec les deux mains, et se promenait autour des spectateurs, en annonçant qu’il tenait un manchon. Eh bien ! paillards, fouteurs des deux sexes, pour lesquels nous écrivons, sachez que nous avons vu former ce cerceau en séance particulière, et cela par une femme nue, un homme la prenait, la plaçait sur une table, et la foutait ainsi pendant qu’elle suçait le vit d’un autre camarade. Elle jouissait comme une dévergondée, et le foutre lui coulait dans la gorge et dans le con.

Elle voulait prendre sa revanche, parce que, disait-elle, cela l’avait mise en belle humeur ; un homme forma le cerceau sur la table, il bandait et son vit se présentait de manière à défier un con ; la femme l’enfila elle-même et faisant toute la besogne, elle fit décharger son partenaire, en lui lançant elle-même son foutre. À sa demande, une de ses amies, lui mit le doigt dans le cul, pour augmenter le bonheur qu’elle éprouvait.

Air : C’est toujours autant de fait.

Lorsqu’une femme maline,
De son corps forme un cerceau,
Fouteurs, glissez votre pine,
Dans la bonde du conneau,
Qu’un autre la foute en bouche,
Et la garce au même instant,
Reçoit une double douche,
Rien n’est plus divertissant.


VINGT-DEUXIÈME MANIÈRE.

Le goût de Saint Ignace,
ou les passe-temps de Mont-Rouge.

Diversité doit être, la devise du genre dont nous nous occupons. Pour varier, nous allons offrir à nos lecteurs le mode que les enfans de Loyola avaient adopté pour se consoler du célibat et entretenir leur charité ; ils avaient recours à quelques petits jeux innocens, lorsqu’ils habitaient non loin de la barrière d’Enfer, et pour chasser le diable, qui, comme on le sait, en veut toujours aux bons chrétiens, ils lui lançaient de temps en temps, quelques petits jets d’eau bénite, en dansant une ronde qu’ils affectionnaient beaucoup, et à laquelle ils avaient donné le nom de leur saint patron ; voici comme ils s’y prenaient : dans une vaste salle où se tenait le chapitre de la maison, le supérieur réunissait les bons pères et les élèves ; tout le monde se déshabillait, le supérieur montait sur une estrade placée au milieu de la salle, muni d’un violon et assisté de deux acolytes, il préludait sur son violon, alors tous les assistans se mettaient les uns derrière les autres et au premier coup d’archet ils s’enculaient tous, en tournant dans la salle, et formaient ainsi un cercle. Pour ne pas rester spectateur inocuppé, le supérieur se faisait enculer par un de ses acolytes et branler par l’autre, et l’honorable assistance enculée chantait en chœur : Rorate cæli desuper, ce qui veut dire en français : Tombez sur nous rosée du ciel ! tout le monde finissait par décharger à l’exemple du chef. Ensuite, après s’être dévotement revêtus, on se rendait au réfectoire pour se reconforter, en commençant par le Benedicite et finissant par Gratias. Nous ne donnons point cela comme une imitation à nos lecteurs, c’est seulement une distraction que nous leur offrons Amen.

D’Ignace les très-saints enfans,
En vivant loin du monde,
Usaient de certains passe-temps
Et dansaient une ronde.
Mais pour honorer Loyola,
Ils se servaient du trou caca !
Ho là !
Ho, ho, ho, ho, ha, ha, ha, ha,
Le drôl’ de plaisir qu’c’lui là,
La, la.
L’supérieur, jouait du violon ;
Soudain la bande noire
S’fourrait la pin’ dans l’troufignon,
Le fait est bien notoire,
Y’ s’tenaient, jusqu’aux marmitons,
Tous par le cul, comm’ des hann’tons,

Disons !
Ho, ho, ho, ho, ha, ha, ha, ha,
La drôl’ de dans’ que c’était là,
La, la.


VINGT-TROISIÈME MANIÈRE.

Recette pour guérir les Bande-à-l’aise.

Lorsqu’un fouteur en est venu au point de faire long feu, de rater, enfin de ne plus bander, il consulte un médecin, un charlatan, qui lui conseille d’avoir recours aux aphrodisiaques, de se frotter le vit et les couilles avec de la teinture de cantharides, du musc, du borax, et autres drogues ; tout cela n’est que de la fouterie de pauvre, on bandoche un moment, on baise en vit mollet, et le remède est pire que le mal. Fouteurs ! ayez recours à la nature, c’est une bonne mère, elle n’abandonne jamais ses enfans. C’est l’imagination qu’il faut ranimer, raviver, remonter, régénérer : pour y parvenir, voici le moyen qu’il faut employer.

Réunissez chez vous cinq ou six femmes, bien garces, bien putains, bien dévergondées, qui ne rougissent du rien, et qui fouteraient en plein midi, dans la rue, sur une borne ; après les avoir bien mises en train avec des liqueurs, du vin de Champagne, etc., placez au milieu de votre salon un canapé sur une table, de manière à ce que vous soyez à la hauteur des glaces. Lorsque toute la bande joyeuse sera sans chemise, mettez-vous sur le canapé : que les femmes vous entourent, qu’elles vous branlent, vous donnent le postillon, qu’elles se gamahuchent, qu’elles se montrent à vous de toutes les manières, dans toutes les postures. Les glaces vous les offriront sous tous les points de vue, alors vous banderez, car il y a de quoi ressusciter un mort. Deux ou trois séances vous rendront votre vigueur primitive, nous vous en répondons sur parole.

Air : Que le Sultan Saladin.

Qu’un libertin tout perclus,
Tout usé, n’en pouvant plus,
Aille de nos soi-disant vierges
User les mains et les verges,
Et lécher chaque conin ;
C’est bien,
Fort bien ;
Mais fi de ce grand moyen ;
Moi qui percerais une poutre,
J’aime mieux foutre.
Qu’après ce charmant transport
Le pauvre homme presque mort
Par l’odeur de la moniche,
Ressente un désir postiche,
En s’excitant comme un chien
C’est bien,
Fort bien.
Mais fi de ce grand moyen
Moi qui percerais une poutre
J’aime mieux foutre.

VINGT-QUATRIÈME MANIÈRE.

En Ecclésiastique,
Ou le sacrifice au Dieu Con.

Messieurs les membres du clergé foutent comme les autres et même mieux, en raison des obstacles et des difficultés qui irritent et accroissent les désirs ; ajoutez à cela, la vertu prolifique du saint chrême, et vous serez convaincus de la solidité bandatrice de ces heureux coquins.

Depuis le pape, le sacré collège, jusqu’au dernier prestolet, tous foutent comme des ânes débâtés, sans remercier le bon Dieu. Ils baisent leurs servantes, les dévôtes, les religieuses, les veuves, les femmes, les filles, les pénitentes, après les avoir entendues au confessionnal ; par un surcroît de paillardise, ils enculent les petits garçons. Ô les fortunés calotins !…

Revenons à leur manière de foutre, pour honorer, et fêter le Dieu Con !… Ils y ajoutent un caractère, un simulacre de dévotion et de mysticité.

Lorsqu’ils tirent un coup chez eux, c’est sur une table faite comme une espèce de piédestal qui figure un autel, il est recouvert d’un tapis blanc qui l’entoure et dessus est un coussin avec des glands, pour placer la femme qui doit être très-saintement foutue. Le célébrant est nu ainsi que la fouteuse, elle ouvre les jambes, il fait une génuflexion, lui baise le con, y place la tête de son vit, alors la sainte et honorée garce lui croise les jambes sur les reins, lui passe les bras autour du cou, et les deux acteurs remuent la charnière et déchargent ; ils se rincent ensuite les parties génitales et chantent le Gloria in excelsis Deo. — Gloire au Dieu Con !

Sur un siége doux et tel
Qu’il faut pour la fouterie,
Comme dessus un autel,
Ayant enfilé Sophie,
Avec mon vit bien tendu,
Au Dieu Con je sacrifie
Avec mon vit bien tendu,
Je l’encense à coups de cul.

Mes hymnes sont des soupirs,
Qui valent bien des cantiques,
Le plus exquis des plaisirs,
Soutient mes accens lubriques.
Le foutre de mon brandon
Ouvrant ses sources mystiques,
Le foutre de mon brandon,
Asperge enfin le Dieu Con !


vignette 25
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VINGT-CINQUIÈME MANIÈRE.

Les époux heureux,
Ou le Coup de l’hymen.

On dit que le mariage est le tombeau de l’amour ; cela peut être vrai : mais il est des exceptions. Au reste, quand cela arrive, c’est presque toujours la faute des deux époux.

Si le mari néglige sa femme, c’est que madame ne sait pas réveiller ses désirs, qu’elle repousse, ou que de son côté, elle a un autre fouteur, l’inconstance est naturelle aux deux sexes.

Pour prévenir ce malheur, sachez, quand vous êtes mariés, varier vos plaisirs ; il y a quarante manières de foutre, eh bien ! mettez-les en pratique, il y a bien là de quoi, je crois, faire manœuvrer un con et un vit. Si cela ne vous suffit pas, inventez-en de nouvelles ; et vous, femmes, ne faites pas les bégueules, les étroites, quand votre mari bande, foutez, s’il ne bande pas, caressez-le, excitez-le, alors vous serez à ses yeux un trésor. Il est un moyen infaillible, mesdames, de vous faire enfiler avec délices par vos époux, et le voici : Vous êtes sur votre lit, avec votre enfant, votre époux vous regarde, laissez voir vos tétons, votre cul, votre con, l’époux est là, il bandera, embrassez le poupon ; le papa s’approche de vous, il unit ses caresses aux vôtres, il vous lève une jambe, une cuisse, son vit se glisse dans votre con, il vous fout ; vous déchargez bientôt de compagnie ; l’enfant qui balbutie ces mots si doux à entendre, donne quelque chose de plus piquant à vos plaisirs et accroît votre bonheur. C’est ainsi qu’avec un peu d’art et de coquetterie, l’hymen peut encore ressembler à l’amour.

Sans vouloir quitter son enfant,
Parfois ma tendre ménagère
Veut foutre, tout en l’allaitant,
Pour lui donner un petit frère.
C’est ainsi qu’en suivant les lois
D’une tendresse toujours pure,
Elle fait remplir à la fois,
Le double vœu de la nature.


vignette 26
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VINGT-SIXIÈME MANIÈRE.

À la Dévote.

Les femmes qui vont à la messe tous les jours, qui se confessent trois fois par semaine, pour communier le dimanche sous les espèces du pain et du vin, ont un con qui leur démange, et pour le calmer, elles aiment assez à le faire communier sous les espèces de la viande, et pour ce grand œuvre, elles emploient, autant qu’elles le peuvent, un vit gros et long, ou pour parler décemment, une pine ; car elles ne peuvent pas toujours s’user le doigt majeur à se branler, ou se servir d’un godmiché. Un vit est cent millions de fois préférable ; aussi quand elles en tiennent un, elles le sucent, elles le pressurent, elles l’égoutent de telle façon qu’après la séance, le fouteur a les couilles aussi plates qu’un cul d’artichaut séché au soleil, ou une poire tapée. Eh bien, ces tireuses font encore des grimaces pour se passer un vit par le gosier des fesses. Elles veulent encore montrer leur con ou leur cul avec décence, et elles ont inventé des chemises qui ont des ouvertures garnies en dentelles, vis-à-vis les orifices du plaisir, et c’est ainsi qu’elles veulent être foutues. Quand elles sont sur le dos, les jambes en l’air, elles ferment les yeux pour ne rien voir ; mais elles remuent le cul, et font des soubresauts comme des chevaux de mille guinées. Si vous n’êtes pas un fouteur solide, elles vous désarçonnent et vous font déconner. Bourrez donc ces garces de manière à leur faire sortir la tête du vit par le trou du cul. Si vous avez besoin de ces chemises, quand vous irez chez une lingère, demandez-les à la dévote, et vous serez servis de suite ; il y en a aussi pour les hommes, le vit passe par l’ouverture, et ce n’est plus un péché.

UNE DÉVOTE

Lasse de se gratter la motte,
Et regardant comme un péché
De se servir d’un godmiché,
Attend pour faire pénitence
Que la divine Providence
Lui fasse rencontrer un vit,
Et tranquillement reste au lit.
Son directeur ouvre la porte,
Craignant que le diable l’emporte,
Il va lui patiner le con ;
Elle se met en oraison,
Tandis que l’abbé la brandouille,
Et dans chaque main une couille,
La garce récite un Ave,
Le prêtre entonne le Salve,
Grimpe dessus et vous la baise,
Le couple ne se sent pas d’aise,
Ils déchargent en jouant du cu,
Et lorsqu’il a fini, vous chante in exitu.


vignette 27
vignette 27

VINGT-SEPTIÈME MANIÈRE.

En Con goulu.

Si par hazard vous rencontrez une de ces femmes ouverte à deux battans comme la porte St-Denis, où l’on passerait tout botté, éperonné, cuirassé, enfin de ces cons qui ressemblent au sabord d’un vaisseau de ligne, à l’embrâsure d’un canon de rempart, au soupirail d’une cave, ou au trou d’un souffleur de spectacle, je plains bien sincèrement le fouteur qui éprouve cet échec, il est bougrement désappointé ; car malheureusement une garce de femme ne porte pas le calibre de son con sur la figure. Chers fouteurs, lorsque vous allez foutre une femme, et que votre vit semble s’engloutir dans un havresac, ne perdez pas la tête, passez la main droite sous les fesses de la femme, et avec le pouce et les deux premiers doigts serrez-lui les lèvres du con de manière à le rétrécir ; alors remuez le cul, et ne lâchez prise qu’au moment de décharger, sans cela vous seriez réduit à battre les murailles à droite et à gauche, sans pouvoir en finir. Avec de semblables carcasses, il faudrait avoir une pièce de quatre ou de huit dans son pantalon, et avoir dix hectolitres de foutre dans des couilles à la potiron. Nous avons trouvé un moyen de parer à ces inconvénient si graves. Un fouteur doit toujours avoir dans sa poche, une pince à ressort, ou un de ces morceaux de bois fendus dont se servent les marchands d’estampes et les blanchisseuses pour arrêter les gravures ou le linge sur les ficelles. Peut-être qu’un jour un raccommodeur de faïence trouvera le moyen de mettre des attaches aux cons trop larges ; ce serait une superbe invention à brevet : alors les pucelages seraient plus communs : ce serait un grand bienfait pour les professeurs de fouterie et leurs élèves.

Plus amoureux que deux pigeons,
Ma maîtresse et moi déchargeons,
Mais j’ai peine à la suivre :
La semence est son élément,
De foutre il faut qu’à tout moment
Son con goulu s’enivre :
La belle dans sa pamaison,
Crie en ébranlant la maison,
Eh bon, bon, bon,
Que le foutre est bon,
Sans lui je ne puis vivre.


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VINGT-HUITIÈME MANIÈRE.

En Couturière.

Toutes les femmes qui font usage de l’aiguille sont les prêtresses les plus ferventes du dieu Priape, et celles qui cultivent avec le plus de succès et de chaleur l’art de la fouterie.

Telles sont les couturières, les modistes, les lingères, et cet essaim de jeunes fouteuses et branleuses qui meublent les bals de Paris le dimanche, et les maisons de passe chaque soir, lorsqu’elles ont terminé leurs travaux journaliers.

Alors, les plaisirs du con et du cul ont leur tour. Un vit remplace l’aiguille anglaise, et ce sont des couilles qui roulent dans leurs jolies mains, au lieu du peloton de fil ou de coton. Vénus n’a pas de prêtresses plus actives, plus sémillantes. Les fouteurs, les paillards, trouvent parmi cet essaim de jeunes putains de quoi satisfaire leurs goûts. Elles vont de tems-en-tems passer un terme au champ des Capucins ; mais il n’est point de plaisirs sans peines, ni de roses sans épines. Elles foutent à volonté, de toutes façons, en cul, en con, en bouche, en tétons ; on les gamahuche, elles sucent les pines, elles sont tribades pour satisfaire ces vieilles carcasses qu’on ne veut plus foutre.

Il nous en est passé une entre les mains, il y a environ six mois, elle aimait à être enfilée debout ; il fallait la bien satisfaire, tandis qu’elle avait le vit dans le con. Elle avait passé son bras gauche autour de mon cou, sa langue suçait la mienne, et sa main droite me chatouillait les couilles et le trou du cul. J’en conviens de bonne foi :

Pour le plaisir c’est un trésor.
Sitôt qu’elle a pris son essor.
Ce sont les plus vives secousses ;
Ab qu’on fout bien avec Lison ;
Avec un bon vit de sept pouces
Je trouvai le ciel dans son con.


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VINGT-NEUVIÈME MANIÈRE.

Les Tours de force.

L’art de la fouterie fait chaque jour de nouveaux progrès, surtout en France : on ne peut se lasser de le répéter ; aussi les étrangers viennent dans notre patrie pour se former et faire leur éducation.

Les hommes, les femmes des autres nations baisent machinalement et sans goût ; ils ne savent que mettre tout bêlement une pine dans un con, remuer le cul, décharger, s’essuyer ensuite la courte et boutonner leur culotte. Les femmes sont aussi godiches. C’est comme si on foutait son vit dans une planche à bouteilles. Mais quand elles ont passé entre les mains d’un Français, alors elles ont une allure onduleuse, elles vont sous l’homme comme un cheval dressé par Franconi. Alors, il leur est permis de se mettre en circulation, sans cela, néant.

Nous connaissons à Paris une jeune et séduisante putain : quand on la fout, elle se tortille comme un serpent ; son con est l’image d’un bilboquet ; elle y fait entrer un vit à volonté, pour l’y faire rentrer de même ; on meurt cent fois de plaisir et de bonheur dans les bras de cette charmante coquine. Elle vous balotte les roupettes, comme un jongleur indien fait sauter et reçoit des oranges dans sa main. Elle sait vous amuser de manière que vous ne déchargez pour ainsi dire qu’à sa volonté, et elle saisit à propos le coup de temps, après avoir tiré un coup de Dieu avec elle, je lui improvisai ce couplet :

Justine fait des tours de force,
Avec elle j’en fais aussi ;
Mais la belle qui craint l’entorse.
Use du moyen que voici :
Pour mieux conserver l’équilibre,
Saisissant mon vit rubicon,
Sans appréhender son calibre
Elle se l’entre dans le con.


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TRENTIÈME MANIÈRE.

Accompagnement de fouterie en chantant
un hymne à Priape.

On ne peut trop célébrer le plus grand des Dieux, et c’est Priape ; sans lui, sans les doux plaisirs qu’il nous a enseignés, l’univers n’existerait pas, nous serions enfoncés dans les ténèbres du cahos.

Pour chanter dignement ses louanges, il faut foutre en même temps.

L’homme se met à genoux sur un coussin, la femme lui tourne le dos, ploie les genoux, prend le vit et se le met dans le con. Le fouteur la tient par les hanches ; lorsque tout est bien en place, la garce se remue en avant et en arrière, de manière à ne pas déconner, et ils chantent en duo en battant la mesure avec les reins.

Vive la couille
Et vive le conin,
Qu’on s’agenouille
À leur aspect divin,
Et qu’on se brandouille
Ou qu’on foute soudain.

L’Être suprême
De tous temps l’a voulu,
Il faut qu’on aime,
Tout fout, tout a foutu ;
Et la vertu même
Fut faite à coups de cu !
Vive la couille, etc.


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TRENTE-UNIÈME MANIÈRE.

La Femme excusable.

Il est des hommes, de pauvres maris qui se plaignent d’être cocus, qui se lamentent, et qui vont publiant partout leur piteux cas.

Nous avons été à même d’observer ce qui se passe dans la société et de réfléchir sur le cocuage.

D’abord, nous dirons avec franchise que c’est presque toujours la faute du mari, lorsque cela arrive, c’est qu’il ne bande pas et qu’une femme ne peut pas vivre sans être foutue ; sans cela ce sexe charmant disparaîtrait de la terre. Foutre est tout pour la beauté, c’est sa vie, son élément. On peut d’ailleurs répondre à un époux qui se plaint de porter des cornes : c’est une foutaise en comparaison de l’éternité.

En fait, les femmes sont presque toujours excusables ; il ne faut pas s’en prendre à ces pauvres diablesses, et ce couplet en est la preuve.

Loin de son mari Simon,
Sur un banc, Julienne,
Prenant avec un garçon
Sa quotidienne,
S’écriait : bon dieu pardon,
Si je fais cocu Simon,
C’est la faute de mon con,
Ce n’est pas la mienne.


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TRENTE-DEUXIÈME MANIÈRE.

Le piquant plaisir,
ou
Les variantes de la fouterie.

Foutre est le premier des biens, et le bonheur suprême ; et cependant si l’on était réduit à toujours baiser de la même manière, on finirait par s’en lasser. L’inconstance est dans la nature, tâchons donc de lui échapper, varions nos délassemens, nos plaisirs. L’homme et la femme doivent donc se prêter un mutuel secours pour atteindre ce but.

Voilà pourquoi les putains sont fréquentées par les hommes blasés, qui ne trouvent pas chez eux le remède à la satiété qui les assiège, les tourmente, les accable et les fait débander net devant une femme qui ne sait que se mettre sur le dos, ouvrir les jambes et sembler vous dire : Voilà le baquet, crêve-toi.

Un de nos amis nous disait, il y a quelque temps : je ne connais pas ce malheur avec ma bonne petite femme, et il ajouta en chantant sur l’air :

Ma Flore, dans notre jardin.
D’un arbre vous saisit les branches,
Elle se balance et soudain
Lève sa robe sur ses hanches,
Je la gamahuche à l’instant.
Son con sur ma bouche se place,
Est-il un plaisir plus piquant,
Chaque jour au ciel j’en rends grâce.


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TRENTE-TROISIÈME MANIÈRE.

Le Nœud de fidélité.

Rendre les femmes fidèles n’est pas chose facile. Leur con s’ouvre pour le premier venu, si par hasard un caprice leur passe par la tête. On a beau prendre des précautions, il est difficile de garder une serrure dont tout le monde a la clé ; car vous mettriez une femme dans votre poche, elle foutrait encore par la boutonnière.

Comment donc s’y prendre pour la retenir dans vos filets ?

Le plus sûr moyen c’est de les baiser, de les foutre de manière à ce que leur con n’ait plus d’appétit, et de leur donner chaque jour une ration si complète qu’elles n’aient plus de désirs. vous répondrez que l’appétit vient en mangeant, et qu’il existe des garces qui useraient un vit d’acier, tel bien trempé qu’il fût.

Vous me poussez là un argument presque sans réplique. Je sais qu’un vit ne peut pas toujours bander. Il reste bien la ressource de branler, de gamahucher ces cons affamés qui ouvrent toujours la gueule comme un requin. Tâchez de les enchaîner, de former des nœuds qui leur plaisent et qui puissent les retenir. J’ai essayé, me dit, mon interlocuteur, voici comme je me suis exprimé, et la réponse qu’on m’a faite.

Foutant hier sur mes genoux
La trop lascive Adèle,
Au sein des transports les plus doux,
Je demande à la belle
Si toujours à nos nœuds d’amour
Elle sera fidèle.
Écoutez, voici sans détour
La réponse d’Adèle :

— Si par ces doux nœuds on entend
La chaîne que je forme ;
Quand dans tes bras m’entrelaçant,
Ton vit me met en forme ;
Oui, mon cher, l’amour te répond
D’une chaîne aussi belle,
Tant que ces nœuds-là dureront
Je te serai fidèle.


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TRENTE-QUATRIÈME MANIÈRE.

Le cours de Botanique,
ou
En Herboriste.

Lorsque le printemps renaît, que la nature reverdit, les élèves en pharmacie, ceux qui aspirent au brevet d’herboriste prennent les casquettes, la blouse, la boîte de fer-blanc en sautoir, et souvent accompagnés d’une jeune personne qui veut faire connaissance avec les plantes. Ces duo séduisans et joyeux vont parcourir les bois de Boulogne, de Meudon, de Bondi, de Romainville etc. En cherchant les simples, on se baisse, on se regarde ; la belle en déracinant une tige de centaurie, de salsepareille ou autre, montre une croupe arrondie, une jambe faite au tour ; l’occasion fait le larron, dit un vieux proverbe ; le jeune homme n’est pas insensible, la jupe est à moitié levée, il glisse la main dessous, il y trouve une motte couverte de mousse, il éprouve une tentation, il y succombe, il bande, une élévation garnie de gazon se trouve là fort à propos, la jeune fille tombe sur le côté, la jambe en l’air, elle montre une cuisse potelée, un con rubicond dont les lèvres entr’ouvertes appellent un vit. Il lâche le sien, et plaçant cette jambe sur son épaule, il fout la princesse en deux temps, et les culs des acteurs font chorus pour arriver à la décharge et inonder de foutre le gazon que doit féconder cette douce rosée. Ensuite en reprenant haleine, notre fouteur chante sur l’air :

Prenant un livre classique,
Avec Aglaure, au printemps,
Amateur de botanique,
J’herborise dans les champs.
Souvent conduisant la belle,
Sous un bois bien ombragé,
De l’histoire naturelle
Je feuillette l’abrégé.

Je place celle que j’aime
Sur un doux lit de gazon,
Alors c’est Flore elle-même
Dont je patine le con.
Bientôt le jus de ma pine
En vient calmer la chaleur,
Et cette liqueur divine
Ajoute à notre bonheur.


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TRENTE-CINQUIÈME MANIÈRE.

Foutre en Philosophe.

Dans ces siècles fortunés où les femmes n’étaient pas aussi bégueules que les catins de notre époque, on foutait dans le premier endroit venu, Laïs, Phrinée, Aspasie, remuaient le cul à Athènes, sans fermer les rideaux, ni les persiennes, il n’y en avait pas. Diogène foutait dans son tonneau ou sur le coin d’une borne ; si on lui demandait en passant ce qu’il faisait, il répondait en grec, et sans déconner, ce que je vous traduis en français, Je plante un homme, et chacun passait son chemin. De nos jours, on a ce qu’on nomme des mœurs, et l’on est plus libertin, plus dépravé : on fait semblant d’avoir honte. Il faut des boudoirs, des maisons de passe, pour foutre à huit-clos ; les garces de femmes font les étroites, et fouteraient du matin au soir si on voulait les croire.

Il est cependant encore des fouteurs philosophes et sans scrupule qui bandent et tirent un coup à brûle-pourpoint dans le premier endroit venu ; on rencontre encore des bougresses à poil, qui remuent le cul sans façon et qui se mettent en batterie sur un coin de table, sur un banc, sur une chaise comme sur un sopha, parce qu’elles ont le bon esprit de se dire, il ne faut pas se laisser manger le derrière aux mouches, faute d’un coup de queue. Je les approuve, et si j’étais assez heureux pour les entendre, je crierais, bravo, mesdames voilà de la bonne morale, et j’ajouterais, foutez sans cérémonie.

Air : Robert au plus sincère amour.

Le luxe à l’amour ne fait rien ;
Ce dieu toujours se met à l’aise :
Qu’importe lorsqu’on bande bien,
D’un lit de plume ou d’une chaise !
La beauté sait embellir tout ;
On est aux cieux lorsqu’on la fout.

Ô grand qui fais tant de fracas,
Vas je méprise ta richesse.
Tes vains trésors ne valent pas
Un poil du con de ma maîtresse.
Des dignités, beaucoup d’écus,
Ne font pas foutre un coup de plus.

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TRENTE-SIXIÈME MANIÈRE.

Ou le Jeu de la Fossette.

Les femmes aiment à faire des éducations, dès qu’elles voient un jeune homme au teint vermeil, aux joues potelées, elles pensent qu’il bande. Le con leur démange, et elles voudraient déjà tenir son vit pour s’en bourrer le cul et lui apprendre à faire la bête à deux dos.

Elles tiennent ce penchant pour la fouterie de notre première mère, madame Eve, que son couillon de mari ne baisait pas, parce que Dieu son créateur le lui avait défendu, ah nigaudinos, tu ne sentais donc pas le foutre bouillonner dans les couilles, tu fus cocu, tu le méritais bien. Et le serpent croqua le pucelage de ta femme, à la barbe du Père Éternel, et des Séraphins, des Anges, des Chérubins qui le gardaient armés d’épées flamboyantes. Ô puer.

De nos jours il n’en est pas ainsi, les garçons, les filles foutent même avant d’avoir du poil au cul, c’est le siècle des lumières, des progrès, et le foutre vaut cent fois mieux que le gaz hydrogène pour nous y faire voir clair. Témoin le fils d’un de mes amis qui s’amusait il y a six mois, à la fossette dans le jardin de la maison. Sa cousine Suzette le vit, elle courut le trouver et lui donner la première leçon de fouterie. Voici comme il me conta son aventure.

J’avais encore mon pucelage :
Seul aux Billes, sous le feuillage,
Je jouais plus content qu’un roi. (bis.)
Lorsqu’en me surprenant Suzette
Me dit, cousin à la Fossette,
Veux-tu que je joue avec toi ?

J’y consentis, et ta follette,
Me place aussitôt sur l’herbette ;
Et retroussant ses cotillons ;
Dessus mon vit elle se jette,
De son con fait une fossette,
Et des billes, de mes couillons.


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TRENTE-SEPTIÈME MANIÈRE.

Une femme peut foutre sans être infidèle à
son mari.

Nous allons prouver par un argument sans réplique, qu’une femme peut s’amuser avec un autre homme, sans manquer à la fidélité conjugale ; il faut donc rayer du code ce qu’on a désigné sous le non d’adultère.

On a vu des maris changer de colère, parce que leurs chastes épouses foutaient avec leurs amans, ou si vous l’aimez mieux des remplaçans. Je conviens qu’il est désagréable de nourrir un enfant qui n’est pas sorti de nos couilles. On peut remédier à cet accident, quoique ce soit une foutaise en comparaison de l’éternité. Mais on ne peut pas déraciner du premier coup d’anciens préjugés ; la raison n’a pas encore assez d’empire sur l’espèce humaine, et nos médecins n’ont point encore trouvé de remèdes contre les vapeurs cornifères. Pour ne pas faire d’enfans, on mouche la chandelle, on se sert de redingottes à l’anglaise, c’est au mieux. Mais le con a servi, et le mari qui est instruit, ou qui vous prend sur le fait, peut dire je suis cocu ; la femme n’a pas un mot à répliquer. Eh bien, fouteurs et garces paillards et putains, pour clore le bec à tous grognards de maris, gamahuchez, branlez, foutez en bouche, en tetons, en aisselles, en cuisses, et pour terminer, en cul ! Le domaine du con reste au mari. Le reste vous appartient, et comme dit la chanson :

Air : Gaiment je m’accomode.

Fidèle au mariage
Lison,
Ne veut pas qu’on fourrage
Son con :
Mais sur elle sans crainte
Je peux,
Partout ailleurs éteindre
Mes feux.
Si l’époux de la belle
Me prit,
L’autre jour avec elle,
Au lit ;
Il n’est pas sur mon ame
Cocu :
Je ne foutais sa femme
Qu’en cul.


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TRENTE-HUITIÈME MANIÈRE.

En Sybarite.

Cette manière a son agrément, mais tout le monde ne peut pas en faire usage ; il faut pouvoir se procurer des meubles faits exprès pour foutre, et qui vous épargnent la peine de remuer le cul, on les garnit de ressorts élastiques qui, dès qu’ils sont mis en mouvement, vous laissent savourer à loisir les plus douces jouissances sans vous faire éprouver la moindre fatigue ; car on sue quelquefois sang et eau pour foutre des femmes qui ont la rage dans le con, et qu’il faut limer à outrance, parce qu’il faut les noyer dans le foutre, sans quoi les garces vous traitent de mauvais fouteur, ou de bande à l’aise. Et il y a de quoi se le couper ; lorsqu’on tient à la réputation de son vit et à l’honneur de ses couilles. Pour remédier à ce cruel inconvénient, les tapissiers de Paris ont inventé des matelas, des canapés, des coussins à ressorts, pour les grands personnages, les princes, les ducs, les comtes, les barons, aussi mauvais fouteurs, que leurs moitiés sont garces et putains et gourmandes de foutre, c’est ce qu’on nomme baiser en Sibarite, pour faire allusion aux habitans de la ville de Sibaris, ancienne ville près de Naples, qui foutaient sur des roses effeuillées et se faisaient soulever par leurs esclaves pour remuer la charnière et décharger. À paris, l’on a des mœurs, les tapissiers ont trouvé remède à cet inconvénient. Et l’un de nos modernes enrichis, chantait l’autre jour à une danseuse de l’opéra, les couplets qui suivent :

Je suis riche et magnifique,
Pour servir l’ardeur lubrique,
À force d’art et de frais,
J’ai fait faire un lit exprès.
Sans peine et sans qu’on s’applique,
Seul il vous donne l’élan ;
Et sur ce meuble élastique
Je fous comme un vrai sultan.

Parfois avec Angélique,
Qui de bien foutre se pique,
M’étendant dessus le dos,
J’attends dans un doux repos,
Que la belle qui s’agite,
Me livre aux divins transports :
Alors heureux Sybarite,
Je décharge sans efforts.


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TRENTE-NEUVIÈME MANIÈRE.

Le Petit couvert,
ou les Restaurans à la mode.

On trouve maintenant dans Paris des maisons qui remplacent agréablement les bordels et les maisons dite de passe, ce sont ces restaurans, ces marchands de vins, qui ont fait inscrire sur les murailles de leurs domicile, Cabinet de Société, cela veut dire en langage de cul ; ici l’on fout. Il n’y a pas de rues dans la Capitale, où l’on ne rencontre de ces secourables établissemens, tels sont le Petit Fauteuil, les Vendanges de…, la Petite Chaise et mille autres, il y a cabinets avec lit, ou sans lit, canapé, ou chaises. Tout cela dépend du prix qu’on veut y mettre, et c’est celui du vin qui fixe le tarif. C’est là que les demoiselles vont trouver leurs amans, que les femmes mariées trouvent leurs bons amis. Tandis que le mari garde la boutique et les enfans, pour que son épouse aille faire son marché, et se rince le con avec le foutre et le vit de son bien aimé ; on y déjeûne quand on a le tems. L’ouvrier fout pour une chopine de vin sur la table. La demoiselle pour 5 fr., sur un lit en déjeûnant. La mercière, sur un fauteuil, pour une bouteille de vin de 30 sous, c’est un concours à n’en plus finir. Souvent les cabinets sont construits avec de simples planches de bateau, si vous êtes sous le plafond, vous pouvez compter les coups de cul des fouteurs qui sont sur votre tête ; si le hasard vous a placé à côté, un trou délateur vous laisse apercevoir les acteurs qui se ripostent à coup de cul, et vous bandez peut-être même. Vous secouez-vous la cartouche. Et moi je vous offre la chanson du Petit Couvert :

Que j’aime le Petit Couvert
Où dans un tête-à-tête aimable,
Ma maîtresse avec soin me sert
Le mets qu’elle rend délectable ;
Qu’un flacon devient précieux,
Quand sa belle main le débouche ;
Je préfère au nectar des dieux,
Le vin que parfume sa bouche.

Pour faire la digestion
N’écoutant qu’un désir extrême,
Je mets Flore en position
Et la fous sur la table même.
Bientôt, pour dessert tour à tour,
Tout notre être au plaisir se livre,
Le foutre est du parfait amour
Et ce jus divin nous enivre.


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QUARANTIÈME MANIÈRE.

À l’improviste,
ou manière de coiffer un mari.

Il existe une foule de maris dans Paris et dans les départemens qui ne bandent plus, qui ne baisent plus leurs femmes, et dont le con se fermerait, s’il ne se trouvait pas des fouteurs charitables et des vits complaisans qui viennent leur bassiner le cul avec du foutre, et rompre le jeûne auquel des couillons d’époux, condamnent ces malheureuses sans songer si cela leur convient, et ne compromet pas leur santé et même leur existence.

Ce qu’il y a de mieux encore, c’est que ces fouteurs économiques sont jaloux, qu’ils ont toujours les yeux et les oreilles au guet, et qu’il faut saisir l’occasion aux cheveux, pour tirer un coup à la dérobée. Tantôt c’est pendant qu’il est à la cave, que l’ami de la maison baise la dame sur la trappe, tantôt c’est lorsqu’il a oublié de fermer la lucarne du grenier, que la princesse se bouche le con, enfin ces infortunés sont toujours à l’affut.

Les jours ou monsieur se fait friser ou raser, sont des époques de promission. Messieurs les coiffeurs et barbiers sont ordinairement très-bavards, ils content des gaudrioles, les nouvelles du quartier. Pendant que le mari écoute ses rebus la femme prépare le déjeûner, l’ami fouteur est là, elle le prie de lui aider à apporter la table et les assiettes, il y consent, on passe dans la cuisine, on remue les assiettes, on fait du bruit, on parle, mais les mains vont leur train ; on déboutonne le pantalon, on bande, le vit paraît, on trousse la dame. Écoutez ce qu’il m’est arrivé :

Une femme fort honnête,
Qui me faisait les yeux doux.
Me dit un jour en cachette,
— Viens sans craindre mon jaloux :
Tandis qu’il fait sa toilette
Et qu’on frise ses cheveux,
Fous-moi bien vite en levrette,
Vas j’aurai sur lui les yeux.

Moi qui vois que le tems presse,
Je me rends à ses désirs
Et redoublant de vitesse,
J’accélère nos plaisirs.
Nous déchargeons, et Justine,
Me dit d’un ton étouffé,
— Vite retire ta pine,
Car mon époux est coiffé.

FIN.
  1. Note de wikisource. Petite épingle, cf. wiktionnaire camion, voir section 2.