La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle/Planche 47


Planche 47[1], t. I, p. 376.


1 et 2. Figure copiée en partie d’après la restauration qu’a donnée M. Miller dans son ouvrage sur les crinoïdes(pag. 19, pl. 1) de l’Apiocrinites rotundus (Bradford, ou Pear Encrinite). Dans la figure 1, les bras sont épanouis, tandis qu’ils sont à peu près fermés dans la figure 2. La longueur des tiges articulées flexibles a été prise sur quelques tiges complètes qui existent dans la collection de M. Channing-Pearce, de Bradford, près de Bath. On voit deux jeunes individus fixés aux pédicules ou bases calcaires des deux individus adultes. (D’après Miller.)
2, a. Représente l’effet des sécrétions calcaires dans préparation des cassures des articles de la tige.(D’après Miller.)
3. Corps pyriforme de l’Apiocrinites rotundus. On aperçoit à la partie supérieure la disproportion des pièces osseuses qui entourent la cavité de l’estomac. (D’après nature.)
4. Coupe verticale d’un autre corps pyriforme montrant la cavité de l’estomac et une série de cavités inférieures ou de petits espaces lenticulaires creux, compris entre les portions centrales des articles grossis de la partie supérieure de la colonne vertébrale. Miller considère ces espaces comme des renflemens du canal alimentaire, qui se prolonge dans toute la longueur de l’axe de la colonne.
Les surfaces des articles de la colonne vertébrale sont couvertes de stries rayonnantes, qui s’articulent avec des stries correspondantes des articles adjacens et leur permettent de se fléchir sans risque de dislocation, s’engrenant les unes dans les autres, comme on le voit figuré dans la planche 49, figures 5, 7, 9. (D’après nature.)
5. Figures restaurées de VApiocrinites triginta-dactylus ; d’après Miller. (Crinoidea, p. 96, pl. I, fig. 4.)
Voyez t. 1, p. 376, en note.
B. Base et fibres servant de racines.
D. Bras latéraux auxiliaires[2].

6. Corps de l’Apiocrinites triginta dactylus (Næve Encrinite de Parkinson.) D’après Miller. (Crinoidea p. 98, pl. 11.) — Voyez t. I, p. 377, note.
Q. Pièces pectorales.
R. Pièces capitales.
X. Orifice buccal, ou trompe susceptible de s’alonger pour saisir la nourriture.
7. Corps d’un autre individu de la même espèce, dessiné par M. Sowerby, d’après un échantillon du musée britannique. M. Parkinson a figuré cette même pièce dans ses Organic remains (t. II, pl. 17, fig. 3). Les apophyses latérales qu’on aperçoit servent à l’insertion des bras. Cet échantillon a été attaqué par on acide qui en a fait disparaître les sillons et les tubercules que l’on voit à la surface de la figure 6. (D’après nature.)
X. Orifice buccal.



  1. Cette planche et les suivantes tirent une grande valeur de ce qu’elles ont été gravées (à l’exception de la planche 48) par un naturaliste aussi instruit sur ce sujet que l’est M. James Sowerby.
  2. Ces bras auxiliaires nous offrent un magnifique exemple de compensations et d’arrangemens mécaniques, dont M. Miller donne la description suivante dans son admirable Monographie des Crinoïdes, p. 97. — « Le mécanisme de l’insertion des articles des bras latéraux sur la colonne mérite qu’on en fasse une mention particulière, tel surtout qu’on l’observe dans les vieux individus. Dans les premiers temps de leur existence, les bras latéraux étant très courts et par conséquent d’un poids peu considérable, il pouvait suffire qu’ils adhérassent à la colonne moins fermement qu’il n’a été besoin à un âge plus avancé. Aussi ne voyons-nous qu’un seul de leurs articles logé dans une cavité articulaire concave de la colonne : mais, lorsque ces bras ont pris un développement plus considérable, un support plus ferme leur est devenu nécessaire, et nous trouvons deux ou trois articles successifs emboîtés dans celle cavité articulaire, qui s’agrandit comme nous l’avons déjà vu pour les recevoir, et, au lieu que ces articles soient disposés comme une série de rameaux naissant à angle droit de la colonne, ils deviennent obliques, et ils se dirigent de bas en haut, de façon à supporter plus facilement l’augmentation de poids à laquelle ils sont soumis. Le premier article des bras latéraux, qui est ainsi reçu obliquement dans la cavité articulaire de la colonne, est tronqué dans la partie de sa circonférence qui est tournée vers le haut de la colonne, et taillé suivant une courbe de telle forme, qu’elle peut s’appliquer exactement dans le sillon où elle doit être reçue.

    La surface de ces articles qui est reçue dans le sillon du tronc est lisse, n’étant destinée qu’à y adhérer ; mais les surfaces articulaires des articles contigus, destinées qu’elles sont à jouir de mouvemens propres, présentent le mécanisme ordinaire, des stries saillantes et dessillons rayonnes. Ces articles ont convexe celle de leurs faces qui est tournée du côté de la colonne, et concave celle du côté opposé. »