La Figure de proue/Tempête
Eugène Fasquelle, (p. 21-22).
Tempête
Toi si douce, si bleue au bout de tout chemin,
Mer, tu n’es plus ce soir qu’une ombre qui déferle
Dans l’orage couleur de perle.
J’entends au loin crier, la bouche à leurs deux mains,
Les millions surgis de sirènes mêlées
De tes vagues échevelées.
Veux-tu de moi ? j’irai jusqu’à toi, cette nuit.
Tes passions avec leurs dégâts et leur bruit
Ne grondent pas plus que les miennes.
J’irai ! Ce souffle rauque est celui qu’il me faut,
Et vous vous souviendrez des râles de Sapho,
Fureurs méditerranéennes !