Le Siècle (p. 205-208).


CHAPITRE LXXXVI.

LEQUEL AJOUTERA ENCORE À LA CLARTÉ DU CHAPITRE PRÉCÉDENT.


La veille au soir, quand tout avait été décidé et arrêté entre les Guise et les Angevins, M. de Monsoreau était rentré chez lui et y avait trouvé Bussy.

Alors, songeant que ce brave gentilhomme, auquel il portait toujours une grande amitié, pouvait, n’étant prévenu de rien, se compromettre cruellement le lendemain, il l’avait pris à part.

— Mon cher comte, lui avait-il dit, voudriez-vous bien me permettre de vous donner un conseil ?

— Comment donc ! avait répondu Bussy, je vous en prie, faites.

— À votre place, je m’absenterais demain de Paris.

— Moi ! Et pourquoi cela ?

— Tout ce que je puis vous dire, c’est que votre absence vous sauverait, selon toute probabilité, d’un grand embarras.

— D’un grand embarras ? reprit Bussy regardant le comte jusqu’au fond des yeux, et lequel ?

— Ignorez-vous ce qui doit se passer demain ?

— Complètement.

— Sur l’honneur ?

— Foi de gentilhomme.

— M. d’Anjou ne vous a rien confié ?

— Rien. M. d’Anjou ne me confie que les choses qu’il peut dire tout haut, et j’ajouterai presque qu’il peut dire à tout le monde.

— Eh bien ! moi qui ne suis pas le duc d’Anjou, moi qui aime mes amis pour eux et non pour moi, je vous dirai, mon cher comte, qu’il se prépare pour demain des événements graves, et que les partis d’Anjou et de Guise méditent un coup dont la déchéance du roi pourrait bien être le résultat.

Bussy regarda M. de Monsoreau avec une certaine défiance, mais sa figure exprimait la plus entière franchise, et il n’y avait point à se tromper à cette expression.

— Comte, lui répondit-il, je suis au duc d’Anjou, vous le savez, c’est-à-dire que ma vie et mon épée lui appartiennent. Le roi, contre lequel je n’ai jamais rien ostensiblement entrepris, me garde rancune, et n’a jamais manqué l’occasion de me dire ou de me faire une chose blessante. Et demain même — Bussy baissa la voix — je vous dis cela, mais je le dis à vous seul, comprenez-vous bien ? demain je vais risquer ma vie pour humilier Henri de Valois dans la personne de ses favoris.

— Ainsi, demanda Monsoreau, vous êtes résolu à subir toutes les conséquences de votre attachement au duc d’Anjou ?

— Oui.

— Vous savez où cela vous entraîne, peut-être.

— Je sais où je compte m’arrêter ; quelque motif que j’aie de me plaindre du roi, jamais je ne lèverai la main sur l’oint du Seigneur ; je laisserai faire les autres, et je suivrai, sans frapper et sans provoquer personne, M. le duc d’Anjou, afin de le défendre en cas de péril.

M. de Monsoreau réfléchit un instant, et, posant sa main sur l’épaule de Bussy :

— Cher comte, lui dit-il, le duc d’Anjou est un perfide, un lâche, un traître, capable, sur une jalousie ou une crainte, de sacrifier son serviteur le plus fidèle, son ami le plus dévoué ; cher comte, abandonnez-le, suivez le conseil d’un ami, allez passer la journée de demain dans votre petite maison de Vincennes, allez où vous voudrez, mais n’allez pas à la procession de la Fête-Dieu.

Bussy le regarda fixement.

— Mais pourquoi suivez-vous le duc d’Anjou vous-même ? répliqua-t-il.

— Parce que, pour des choses qui intéressent mon honneur, répondit le comte, j’ai besoin de lui quelque temps encore.

— Eh bien ! c’est comme moi, dit Bussy ; pour des choses qui intéressent aussi mon honneur, je suivrai le duc.

Le comte de Monsoreau serra la main de Bussy, et tous deux se quittèrent.

Nous avons dit, dans le chapitre précédent, ce qui se passa le lendemain, au lever du roi.

Monsoreau rentra chez lui, et annonça à sa femme son départ pour Compiègne ; en même temps, il donna l’ordre de faire tous les préparatifs de ce départ.

Diane entendit la nouvelle avec joie. Elle savait de son mari le duel futur de Bussy et d’Épernon ; mais d’Épernon était celui des mignons du roi qui avait la moindre réputation de courage et d’adresse, elle n’avait donc qu’une crainte mêlée d’orgueil en songeant au combat du lendemain.

Bussy s’était présenté dès le matin chez le duc d’Anjou et l’avait accompagné au Louvre, tout en se tenant dans la galerie. Le duc le prit en revenant de chez son frère, et tout le cortège royal s’achemina vers Saint-Germain-l’Auxerrois.

En voyant Bussy si franc, si loyal, si dévoué, le prince avait eu quelques remords ; mais deux choses combattaient en lui les bonnes dispositions : le grand empire que Bussy avait pris sur lui, comme toute nature puissante sur une nature faible, et qui lui inspirait la crainte que, tout en se tenant debout près de son trône, Bussy ne fût le véritable roi ; puis, l’amour de Bussy pour madame de Monsoreau, amour qui éveillait toutes les tortures de la jalousie au fond du cœur du prince.

Cependant il s’était dit, car Monsoreau lui inspirait, de son côté, des inquiétudes presque aussi grandes que Bussy, cependant il s’était dit :

— Ou Bussy m’accompagnera, et en me secondant par son courage, fera triompher ma cause, et alors, si j’ai triomphé, peu m’importe ce que dira et ce que fera le Monsoreau ; ou Bussy m’abandonnera, et alors je ne lui dois plus rien, et je l’abandonne à mon tour.

Le résultat de cette double réflexion dont Bussy était l’objet faisait que le prince ne quittait pas un instant des yeux le jeune homme. Il le vit avec son visage calme et souriant entrer à l’église après avoir galamment cédé le pas à M. d’Épernon, son adversaire, et s’agenouiller un peu en arrière.

Le prince fit alors signe à Bussy de se rapprocher de lui. Dans la position où il se trouvait, il était obligé de tourner complètement la tête, tandis qu’en le faisant mettre à sa gauche, il n’avait besoin que de tourner les yeux.

La messe était commencée depuis un quart d’heure à peu près, quand Remy entra dans l’église et vint s’agenouiller près de son maître. Le duc tressaillit à l’apparition du jeune médecin, qu’il savait être confident des secrètes pensées de Bussy.

En effet, au bout d’un instant, après quelques paroles échangées tout bas, Remy glissa un billet au comte.

Le prince sentit un frisson passer dans ses veines : une petite écriture fine et charmante formait la suscription de ce billet.

— C’est d’elle, dit-il ; elle lui annonce que son mari quitte Paris.

Bussy glissa le billet dans le fond de son chapeau, l’ouvrit et lut.

Le prince ne voyait plus le billet ; mais il voyait le visage de Bussy, que dorait un rayon de joie et d’amour.

— Ah ! malheur à toi si tu ne m’accompagnes pas ! murmura-t-il.

Bussy porta le billet à ses lèvres et le glissa sur son cœur.

Le duc regarda autour de lui. Si Monsoreau eût été là, peut-être le duc n’eût-il pas eu la patience d’attendre le soir pour lui nommer Bussy.

La messe finie, on reprit le chemin du Louvre, où une collation attendait le roi dans ses appartements et les gentilshommes dans la galerie. Les Suisses étaient en haie à partir de la porte du Louvre ; Crillon et les gardes françaises étaient rangés dans la cour.

Chicot ne perdait pas plus le roi de vue que le duc d’Anjou ne perdait Bussy.

En entrant au Louvre, Bussy s’approcha du duc.

— Pardon, monseigneur, fit-il en s’inclinant ; je désirerais dire deux mots à Votre Altesse.

— Pressés ? demanda le duc.

— Très pressés, monseigneur.

— Ne pourras-tu me les dire pendant la procession ? Nous marcherons à côté l’un de l’autre.

— Monseigneur m’excusera, mais je l’arrêtais justement pour lui demander la permission de ne pas l’accompagner.

— Comment cela ? demanda le duc d’une voix dont il ne put complètement dissimuler l’altération.

— Monseigneur, demain est un grand jour, Votre Altesse le sait, puisqu’il doit vider la querelle entre l’Anjou et la France ; je désirerais donc me retirer dans ma petite maison de Vincennes et y faire retraite toute la journée.

— Ainsi, tu ne viens pas à la procession où vient la cour, où vient le roi ?

— Non, monseigneur, avec la permission toutefois de Votre Altesse.

— Tu ne me rejoindras pas même à Sainte-Geneviève ?

— Monseigneur, je désire avoir toute la journée à moi.

— Mais cependant, dit le duc, si une occasion se présente, dans le courant de la journée, où j’aie besoin de mes amis !…

— Comme monseigneur n’en aurait besoin, dit-il, que pour tirer l’épée contre son roi, je lui demande doublement congé, répondit Bussy ; mon épée est engagée contre M. d’Épernon.

Monsoreau avait dit la veille au prince qu’il pouvait compter sur Bussy. Tout était donc changé depuis la veille, et ce changement venait du billet apporté par le Haudoin à l’église.

— Ainsi, dit le duc les dents serrées, tu abandonnes ton seigneur et maître, Bussy ?

— Monseigneur, dit Bussy, l’homme qui joue sa vie le lendemain dans un duel acharné, sanglant, mortel, comme sera le nôtre, je vous en réponds, celui-là n’a plus qu’un seul maître, et c’est ce maître-là qui aura mes dernières dévotions.

— Tu sais qu’il s’agit pour moi du trône, et tu me quittes.

— Monseigneur, j’ai assez travaillé pour vous ; je travaillerai encore assez demain ; ne me demandez pas plus que ma vie.

— C’est bien ! répliqua le duc d’une voix sourde ; vous êtes libre, allez, monsieur de Bussy.

Bussy, sans s’inquiéter de cette froideur soudaine, salua le prince, descendit l’escalier du Louvre, et une fois hors du palais s’achemina vivement vers sa maison.

Le duc appela Aurilly.

Aurilly parut.

— Eh bien ! monseigneur ? demanda le joueur de luth.

— Eh bien ! il s’est condamné lui-même.

— Il ne vous suit pas ?

— Non.

— Il va au rendez-vous du billet ?

— Oui.

— Alors c’est pour ce soir ?

— C’est pour ce soir.

— M. de Monsoreau est-il prévenu ?

— Du rendez-vous, oui ; de l’homme qu’il trouvera au rendez-vous, pas encore.

— Ainsi vous êtes décidé à sacrifier le comte ?

— Je suis décidé à me venger, dit le prince. Je ne crains plus qu’une chose maintenant.

— Laquelle ?

— C’est que le Monsoreau ne se fie à sa force et à son adresse, et que Bussy ne lui échappe.

— Que monseigneur se rassure.

— Comment ?

— M. de Bussy est-il bien décidément condamné ?

— Oui, mordieu ! Un homme qui me tient en tutelle, qui me prend ma volonté et qui en fait sa volonté ; qui me prend ma maîtresse et qui en fait la sienne ; une espèce de lion dont je suis moins le maître que le gardien. Oui, oui, Aurilly, il est condamné sans appel, sans miséricorde.

— Eh bien ! comme je vous le disais, que monseigneur se rassure : s’il échappe à un Monsoreau, il n’échappera point à un autre.

— Et quel est cet autre ?

— Monseigneur m’ordonne de le nommer ?

— Oui, je te l’ordonne.

— Cet autre est M. d’Épernon.

— D’Épernon, d’Épernon qui doit se battre contre lui demain ?

— Oui, monseigneur.

— Conte-moi donc cela.

Aurilly allait commencer le récit demandé, quand on appela le duc. Le roi était à table, et il s’étonnait de n’y pas voir le duc d’Anjou, ou plutôt Chicot venait de lui faire observer cette absence, et le roi demandait son frère.

— Tu me conteras tout cela à la procession, dit le duc.

Et il suivit l’huissier qui l’appelait.

Maintenant, que nous n’aurons pas le loisir, préoccupé que nous serons d’un plus grand personnage, de suivre le duc et Aurilly dans les rues de Paris, disons à nos lecteurs ce qui s’était passé entre d’Épernon et le joueur de luth.

Le matin, vers le point du jour, d’Épernon s’était présenté à l’hôtel d’Anjou, et avait demandé à parler à Aurilly.

Depuis longtemps le gentilhomme connaissait le musicien. Ce dernier avait été appelé à lui enseigner le luth, et plusieurs fois l’élève et le maître s’étaient réunis pour racler la basse ou pincer la viole, comme c’était la mode en ce temps-là, non seulement en Espagne, mais encore en France.

Il en résultait qu’une assez tendre amitié, tempérée par l’étiquette, unissait les deux musiciens.

D’ailleurs M. d’Épernon, Gascon subtil, pratiquait la méthode d’insinuation, qui consiste à arriver aux maîtres par les valets, et il y avait peu de secrets chez le duc d’Anjou dont il ne fût instruit par son ami Aurilly.

Ajoutons que par suite de son habileté diplomatique, il ménageait le roi et le duc, flottant de l’un à l’autre, dans la crainte d’avoir pour ennemi le roi futur, et pour se conserver le roi régnant.

Cette visite à Aurilly avait pour but de causer avec lui de son duel prochain avec Bussy. Ce duel ne laissait pas de l’inquiéter vivement. Pendant sa longue vie, la partie saillante du caractère de d’Épernon ne fut jamais la bravoure ; or il eût fallu être plus que brave, il eût fallu être téméraire pour affronter de sang-froid le combat avec Bussy : se battre avec lui c’était affronter une mort certaine. Quelques-uns l’avaient osé qui avaient mesuré la terre dans la lutte et qui ne s’en étaient pas relevés.

Au premier mot que d’Épernon dit au musicien du sujet qui le préoccupait, celui-ci, qui connaissait la sourde haine que son maître nourrissait contre Bussy, celui-ci, disons-nous, abonda dans son sens, plaignant bien tendrement son élève en lui annonçant que depuis huit jours M. de Bussy faisait des armes deux heures chaque matin avec un clairon des gardes, la plus perfide lame que l’on eût encore rencontrée à Paris, une sorte d’artiste en coups d’épée, qui, voyageur et philosophe, avait emprunté aux Italiens leur jeu prudent et serré, aux Espagnols leurs feintes subtiles et brillantes, aux Allemands l’inflexibilité du poignet et la logique des ripostes, enfin aux sauvages Polonais, que l’on appelait alors des Sarmates, leurs voltes, leurs bonds, leurs prostrations subites, et les étreintes corps à corps.

D’Épernon, pendant cette longue énumération de chances contraires, mangea de terreur tout le carmin qui lustrait ses ongles.

— Ah ça ! mais je suis mort ! dit-il moitié riant, moitié pâlissant.

— Dame ! répondit Aurilly.

— Mais c’est absurde, s’écria d’Épernon, d’aller sur le terrain avec un homme qui doit indubitablement nous tuer. C’est comme si l’on jouait aux dés avec un homme qui serait sûr d’amener tous les coups le double-six.

— Il fallait songer à cela avant de vous engager, monsieur le duc.

— Peste, dit d’Épernon, je me dégagerai. On n’est pas Gascon pour rien. Bien fou qui sort volontairement de la vie, et surtout à vingt-cinq ans. Mais j’y pense, mordieu ; oui, ceci est de la logique. Attends !

— Dites.

— M. de Bussy est sûr de me tuer, dis-tu ?

— Je n’en doute pas un seul instant.

— Alors ce n’est plus un duel, s’il est sûr, c’est un assassinat.

— Au fait !

— Et si c’est un assassinat, que diable.

— Eh bien ?

— Il est permis de prévenir un assassinat par…

— Par ?…

— Par… un meurtre.

— Sans doute.

— Qui m’empêche, puisqu’il veut me tuer, de le tuer auparavant ? moi !

— Oh ! mon Dieu ! rien du tout, et j’y songeais même.

— Est-ce que mon raisonnement n’est pas clair ?

— Clair comme le jour.

— Naturel ?

— Très naturel !

— Seulement, au lieu de le tuer cruellement de mes mains comme il veut le faire à mon égard, eh bien, moi qui abhorre le sang, je laisserai ce soin à quelque autre.

— C’est-à-dire que vous paierez des sbires ?

— Ma foi, oui ! comme M. de Guise, M. de Mayenne, pour Saint-Mégrin.

— Cela vous coûtera cher.

— J’y mettrai trois mille écus.

— Pour trois mille écus, quand vos sbires sauront à qui ils ont affaire, vous n’aurez guère que six hommes.

— N’est-ce point assez donc ?

— Six hommes ! M. de Bussy en aura tué quatre avant d’être seulement effleuré. Rappelez-vous l’échauffourée de la rue Saint-Antoine, dans laquelle il a blessé Schomberg à la cuisse, vous au bras, et presque assommé Quélus.

— Je mettrai six mille écus, s’il le faut, dit d’Épernon. Mordieu ! si je fais la chose, je veux la bien faire, et qu’il n’en réchappe pas.

— Vous avez votre monde ? dit Aurilly.

— Dame ! répliqua d’Épernon, j’ai ça et là des gens inoccupés, des soldats en retraite, des braves, après tout, qui valent bien ceux de Venise et de Florence.

— Très bien, très bien ! Mais prenez garde.

— À quoi ?

— S’ils échouent, ils vous dénonceront.

— J’ai le roi pour moi.

— C’est quelque chose, mais le roi ne peut vous empêcher d’être tué par M. de Bussy.

— Voilà qui est juste, et parfaitement juste, dit d’Épernon rêveur.

— Je vous indiquerais bien une combinaison, dit Aurilly.

— Parle, mon ami, parle.

— Mais, vous ne voudriez peut-être pas faire cause commune ?

— Je ne répugnerais à rien de ce qui doublerait mes chances de me défaire de ce chien enragé.

— Eh bien, certain ennemi de votre ennemi est jaloux.

— Ah ! ah !

— De sorte qu’à cette heure même…

— Eh bien, à cette heure même… achève donc !

— Il lui tend un piège.

— Après ?

— Mais il manque d’argent ; avec les six mille écus, il ferait votre affaire en même temps que la sienne. Vous ne tenez point à ce que l’honneur du coup vous revienne, n’est-ce pas ?

— Mon Dieu, non ! je ne demande autre chose, moi, que de demeurer dans l’obscurité.

— Envoyez donc vos hommes au rendez-vous, sans vous faire connaître, et il les utilisera.

— Mais encore faudrait-il, si mes hommes ne me connaissent pas, que je connusse cet homme, moi.

— Je vous le ferai voir ce matin.

— Où cela ?

— Au Louvre.

— C’est donc un gentilhomme ?

— Oui.

— Aurilly, séance tenante, les six mille écus seront à ta disposition.

— C’est donc arrêté ainsi ?

— Irrévocablement.

— Au Louvre donc !

— Au Louvre.

Nous avons vu, dans le chapitre précédent, comment Aurilly dit à d’Épernon :

— Soyez tranquille, M. de Bussy ne se battra pas avec vous demain !