La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 288

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CCLXXXVIII

A tere sunt ambdui li chevaler : Voici nos deux chevaliers à terre ;
Isnelement se drecent sur lur piez. Vite, ils se redressent sur leurs pieds.
3885 Pinabels est forz, isnels e legers. Pinabel est fort, léger, rapide.
Li uns requiert l’altre, (n’ unt mie des destrers,) L’un cherche l’autre. Ils n’ont plus de chevaux ;
De cez espées enheldées d’or mer Mais de leurs épées à la garde d’or pur,
Fièrent e caplent sur cez helmes d’acer, Ils frappent, ils refrappent sur leurs casques d’acier.
Grant sunt li colp as helmes detrencher.
Ce sont là de rudes coups, et bien faits pour trancher ces heaumes...
3890 Mult se dementent cil franceis chevaler. Et tous les chevaliers français de se lamenter vivement :
« E Deus ! dist Carles, le dreit en esclargiez ! » Aoi.
« Ô Dieu, s’écrie Charles, montrez-nous clairement où est le droit. »


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Vers 3883. — Lire en assonances, à la fin des vers de ce couplet : chevalier, legiers, destriers, mier, acier, detrenchier, chevalier.

Vers 3889.Granz. O. Le cas sujet exige grant. ═ Les colps. O. Pour le cas sujet, li colp.

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