La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 145

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MORT D’OLIVIER

CXLV

Quant Rollanz veit la contredite gent, Quand Roland aperçoit la gent maudite
Ki plus sunt neir que nen est arrement, Qui est plus noire que de l’encre
Ne n’unt de blanc ne mais que sul les denz, Et qui n’a de blanc que les dents :
1935 Ço dist li quens : « Or sai jo veirement « Je suis très-certain, dit Roland ;
« Que hoi murrum par le mien escient. « Oui, je sais clairement que nous mourrons aujourd’hui.
« Ferez, Franceis : kar jo l’ vus recumenz. »
« Frappez, Français. C’est ma seule recommandation ; frappez. »
Dist Olivers : « Dehet ait li plus lenz ! » Et Olivier : « Malheur aux plus lents ! » s’écrie-t-il.
A icest mot, Franceis se fierent enz. Aoi.
À ces mots, les Français se jettent dans le milieu même des ennemis.


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Vers 1932.Quan. O. ═ Lisez cuntredite.

Vers 1933.Neirs. O. Pour le cas sujet, il ne faut pas d’s.

Vers 1937.Recumant. O. Le manuscrit porte recumenz. Ce couplet est en en. La meilleure forme serait recument. Car l’s et le z n’apparaissent pas dans ces 1res pers. de l’ind. présent.

Vers 1938.Oliver. O. V. la note du vers 1500.

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