La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 134

◄  Laisse 133 Laisse 134 Laisse 135  ►

CXXXIV

Rollanz ad mis l’olifant à sa buche, Roland a mis l’olifant à ses lèvres ;
Empeint le ben, par grant vertut le sunet. Il l’embouche bien et le sonne d’une puissante haleine ;
1755 Halt sunt li pui e la voiz est mult lunge : Les puys sont hauts, et le son va bien loin.
Granz .xxx. liwes l’oïrent il respundre. On en entendit l’écho à trente lieues.
Carles l’oït e ses cumpaignes tutes ; Charles et toute l’armée l’ont entendu,
Ço dit li Reis : « Bataille funt nostre hume. » Et le Roi dit : « Nos hommes ont bataille. »
E Guenelun li respundit encuntre : Mais Ganelon lui répondit :
1760 « S’altre le desist, ja semblast grant mençunge. » Aoi.
« Si c’était un autre qui le dît, on le traiterait de menteur. »


◄  Laisse 133 Laisse 134 : notes et variantes Laisse 135  ►


Vers 1753.Olifan. O. V. la note du vers 1059.

Vers 1757.Karles. O. V. la note du vers 94.

◄  Laisse 133 Laisse 134 Laisse 135  ►