L’Orbe pâle/L’adolescent, ce matin, était devant moi

Eugène Figuière et Cie (p. 58).


L’ADOLESCENT, ce matin, était devant moi.

Je sortais de la mer. Pour renouer mes cheveux, j’ai levé les bras.

L’adolescent qui n’est encore qu’un enfant ignorant le désir, a cessé de parler, coupant durant une seconde la parole qu’il me disait. Et durant cette seconde, ses yeux agrandis regardaient l’ombre au creux de mes bras levés.

Cet étonnement ? — Le précurseur du trouble, du trouble qui annonce le mâle.

Du trouble qui créera le désir, aux heures où resplendit la lune.